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INDUSTRIE. AGI
Mais il y a un autre mode plus rapide de préparation des cuirs,
qui est pratiqué dans tout le pays.
La peau fraîche est couverte de sel marin à la face interne,
préalablement raclée et dépouillée des débris charnus. On la re
plie plusieurs fois sur elle-même, et lorsqu'on juge l'imbibition
suffisante, on fait sécher la peau au soleil,
moyen de piquets, pour empêcher le retrait.
en la tendant au
Les cuirs ainsi préparés conservent les poils à la face externe
et sont employés à faire des courroies, les chaussures appelées
irkasen et les semelles connues sous le nom de thimelik'in.
Les peaux de chèvre destinées à faire des outres pour,le trans
port de l'huile sont aussi préparées au sel.
Lorsqu'elles sont fatiguées et qu'on veut les faire servir à un
nouvel usage, on les remplit d'urine de vache, qu'on y laisse crou
pir jusqu'à fermentation. L'ammoniaque qui se forme les dégraisse ,
et on les tanne alors, comme nous avons dit, en les passant à la
chaux et au tan.
Tous les travaux dont nous venons de parier sont faits par les
hommes. Les femmes ont la spécialité de la préparation des sacs
en peau de mouton appelés thlilouln (en arabe mezoued). Voici
comment elles procèdent :
Après avoir dépouillé une peau de sa laine au moyen de la
chaux, elles la plongent dans une bouillie claire de farine de fèves
additionnée de sel marin, et la laissent séjourner dans ce bain
environ quinze jours. La peau, au bout de ce temps, est retirée et
lavée;
puis on l'insuffle pour la distendre pendant qu'elle est en
core humide. On a eu soin, avant l'insufflation, d'introduire à
l'intérieur un peu de farine d'orge ou de blé, et l'on agite dans
tous les sens la peau gonflée, pour faire adhérer cette farine aux
parois.
Lorsque tout est sec, on donne issue à l'air,
peau entre les mains pour l'assouplir.
et on froisse la
Les cuirs obtenus par ce procédé sont souvent d'une souplesse
très-remarquable.