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INDUSTRIE. 459
Les cendres dont on se sert sont celles d'arbres de diverses
essences, frêne, chêne vert, chêne z'en, etc.; mais les plus esti
mées sontles cendres qui proviennent d'arbres pourris à l'intérieur.
Ces dernières se payent de 6 à 7 francs le double décalitre.
Le savon se vend sur tous les marchés; mais, le plus souvent,
c'est un objet d'échange.
On fabrique le savon dans presque toutes les tribus. Les Aït
bou Chaïb et le village des Aït Atelli, chez les Aït Iraten, sont re
nommés pour cette fabrication.
PRÉPARATION DES CUIRS.
Les opérations du tannage des peaux de bœuf, de vache, de
chèvre, de mouton, destinées à la préparation des cuirs,
sont à
peu près les mêmes chez les Kabyles que chez nous, mais toujours
beaucoup
plus imparfaites.
Les peaux", après avoir été préalablement lavées,
soumises à l'action d'un lait de chaux,
sont d'abord
qui a pour but de faciliter
Yébourrage, c'est-à-dire l'enlèvement des poils. A cet effet, on les
étend, on les recouvre du lait de chaux,
chaque jour on les arrose.
Au bout de quatre ou cinq jours,
puis 011 les replie et
elles sont plongées dans un
bassin rempli du même liquide, pour subir y l'opération du gon
flement. Ce bassin est situé en plein (aourous) air, creusé en terre
et revêtu de maçonnerie sur toutes ses parois.
Après quatorze ou quinze jours d'immersion dans ce bassin, les
peaux sont retirées,
et raclées des deux côtés avec un instrument
de fer (tliaferouth) , très-large et peu tranchant;
prande eau,
raient rester adhérents.
puis on les lave à
afin d'enlever les débris de poils et de chair qui pour
Les peaux étant ainsi préparées,
on procède à la mise en fosse.
Au fond de l'excavation on répand une couche de tan, saupoudrée
de sel marin;
une peau est étendue sur cette couche, et recouverte
elle-même d'une nouvelle couche de tan et de sel. On alterne ainsi
les peaux et les couches de tan jusqu'à réplétion complète de la