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458 LA KABYLIE.
Cette traverse est percée, en son milieu, d'un trou taraudé qui
reçoit une vis en. bois verticale, de om,i8 à om,2 0 de diamètre.
Le mouvement est imprimé à cette vis à l'aide de leviers, qui
s'engagent dans des mortaises pratiquées à la tête de la vis.
Le mode de fabrication de l'huile au moyen de ces moulins ne
diffère pas essentiellement de celui qui est pratiqué en Provence.
Lorsque les olives ont été réduites en pâle par la meule,
on en
tasse cette pâte dans des escourlins en halfa qui sont
, (thisenathin)
placés les uns sur les autres au milieu de la table du pressoir.
La pile des escourtins est surmontée d'un fort plateau en bois,
sur lequel vient reposer l'extrémité de la vis destinée à exercer la
pression.
Tous ces appareils sont, comme on le pense bien, fort défec
tueux,
et ne donnent pas toute la quantité d'huile qu'on peut re
tirer des olives.
Les résidus sont traités à l'eau froide,
procédés de fabrication.
'
comme dans les autres
Le propriétaire d'un moulin ne se contente pas de fabriquer
l'huile de sa récolte d'olives;
il travaille aussi à façon les olives de
ses voisins, moyennant un prélèvement à son profit d'un dixième
du produit.
FABRICATION DU SAVON.
Le savon fabriqué par les Kabyles est à base de potasse et de
chaux.
Pour l'obtenir, on mélange, par parties égales, des cendres de
bois et de la chaux. On fait bouillir ce mélange dans une quantité
d'eau suffisante, et on le lessive jusqu'à parfait épuisement des
matières alcalines. Lorsque la solution a été décantée et filtrée,
on y verse de l'huile chauffée à part, jusqu'à saponification com
plète ou prise en masse du liquide.
Le savon ainsi obtenu est mou, gras, onctueux, très-alcalin et
d'une couleur vert foncé, due, sans doute, à la matière colo
rante de l'huile d'olive'
employée et à la sulfuration du fer con
tenu dans les cendres. Il est d'un très-bon usage.