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4/i8 LA KABYLIE.
APICULTURE.
La statistique de la Kabylie (1866) ne porte pas à moins de
8,/i8o le nombre des ruches d'abeilles. Elles sont possédées par
1,219 propriétaires l. Ce nombre ne peut manquer d'aller en aug
mentant, les Kabyles ayant un goût très-prononcé pour ce genre
d'exploitation.
Au temps de l'indépendance, l'élevage des abeilles élait entravé
par la même cause que la culture de l'oranger. Lorsqu'un village
élait envahi, toutes ses ruches disparaissaient. L'ennemi les enle
vait pour en tirer profit,
priétaire.
ou les détruisait pour en priver le pro
On. distingue deux espèces d'abeilles domestiques : les abeilles
de race pure (thlzizoua thlh'arriin) el les abeilles- guêpes (thlzi-
zoua tharezzln). Les dernières sont plus petites que les autres et
fort irascibles; on ne peut les approcher qu'avec beaucoup de pré
caution. II ne paraît pas y avoir, du reste, de différence appréciable
dans la qualité des miels qu'elles produisent.
Les Kabyles comprennent comme les Romains et Virgile le
rôle des éléments divers dont se compose un essaim. Ils ont des
noms particuliers pour les abeilles travailleuses (thlzizoua), poul
ies abeilles mâles agdim-
ou faux bourdons (igoulmra, au singulier
rou) et pour la reine abeille (aguellid, s le roi»).
Le nom de thlzizoua, donné aux ouvrières, s'applique aussi aux
abeilles en général.
Ces chiffres se décomposent ainsi :
CERCLEE. nUCHES EXPLOITÉES. PIlOPKlÉTAlIlER.
Dellys 3,373... i 371
Drâ el-Mizan t,2,5o îafi
Fort-Napoléon i,3!i.S /i73
Tizi Ouzzou :i,5oo 35o