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J'ai passé la nuit à geindre.
ARBORICULTURE. 4 43
Je l'ai mangé avec du beurre,
Je puais comme un chien '.
Ces indications résultent assurément bien plus des besoins, de
la rime que de l'observation exacte des faits. On peut en conclure,
néanmoins, que le gland doux est une détestable nourriture.
L'opinion admise chez les Kabyles, est que celui qui se nour
rirait exclusivement de glands doux pendant quarante jours con
sécutifs mourrait infailliblement. La viande et le lait aigre sont
des correctifs nécessaires.
Malgré cette mauvaise réputation, le gland doux est toujours
■coté, sur les marchés, à un prix supérieure celui de l'orge. Il n'est
peut-être pas aussi nourrissant,. mais il trompe davantage l'esto
mac, seul résultat appréciable par ces populations ignorantes.
Les glands doux se vendent de 2 francs à 2 fr. 5o cent, le
double décalitre, dans les années ordinaires, et jusqu'à 3 et h francs,
en temps de disette.
L'enveloppe ligneuse des glands est ordinairement réduite en
farine en même temps que le fruit, mais souvent aussi elle est ven
due à part, à raison de 1 franc et 1 fr. 5o cent, le double déca
litre.
Les Kabyles ont de tout temps cultivé la vigne,
soit en treilles
(thara), soit en vignes rampantes comme , (lhaferrant)
dans le midi
de la France.
Avant notre arrivée dans le pays, cette culture, néanmoins,
était assez restreinte, faute de débouchés pour ses produits; mais
depuis cjue les colons français achètent le raisin pour faire du vin,
elle a pris une extension rapide, qui ne fait que s'accroître chaque
année. Les treilles n'ont, en général, d'autres supports que des
arbres, ormes,
peupliers blancs (asr'aramellal), micocouliers, ceri-
O11 pourrait croire que celte chanson est un commentaire du vis de Juvénal ;
EL siepe horridior glantlcm ructante moriLo. .