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LA'
KABYLIE.
Pour lui pas de greffe, pas d'émondage, pas de culture. C'est
un robuste enfant des montagnes,
liberté,
qui naît et croît en pleine
résiste à toutes les intempéries et paraît inaccessible aux
influences atmosphériques, si souvent fatales aux autres arbres.
On peut dire, avec vérité,
qu'il est la providence des pauvres. Il
ne pourra être remplacé avantageusement que par le châtaignier,
que nous cherchons à introduire dans le pays. Les chênes qui se
trouvent au milieu des figuiers ou des oliviers,
labours donnés à ces derniers,
et profitent des
produisent des fruits de qualité
supérieure, très-recherchés sur les marchés.
Les glands doux entrent pour une part considérable dans la
consommation alimentaire d'un grand nombre de tribus.
Aussitôt,après la récolte, qui a lieu en oclobre et en novembre,
on les fait sécher sur des claies placées dans les habitations, au-
dessus du-foyer, puis on les concasse et on les réduit çn farine.
Cette farine,
mêlée à celle de l'orge dans la proportion de moi
tié ou des deux tiers, sert à faire un mauvais couscous, à grains
noirs et durs, qui est peu nourrissant et d'une digestion difficile.
On fait aussi du couscous avec de la farine de glands frais
(afekhsi).
Le dicton suivant, rimé en kabyle comme une chanson, fait con
naître les différentes manières d'apprêter ce couscous et les effets
produits sur le consommateur par chacune de ces préparations :
Je l'ai (le couscous de glands) mangé frais,
11 m'a donne'
ta diarrhée.
Je l'ai mangé avec des légumes (fèves, pois),
Il m'a donné la colique.
Je l'ai mangé avec du bouillon ,
Il m'a mis le feu dans le corps.
Je l'ai mangé sans apprêt,
Mes entrailles se sont gonflées.
Je l'ai mangé avec du lait aigre,
11 m'a brûlé l'intérieur.
Jn l'ai mangé avec des mauves,
Mon venlre s'est enllé.
,\o l'ai
mangé avec de l'huile,