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ARBORICULTURE. 437<br />

Les Cynips des bons caprifiguiers sont noirs. Ceux des caprifi-<br />

guiers sauvages , qui , au dire des Kabyles , ne produisent pas d'effet<br />

utile, sont rouges.<br />

La pratique de la caprification est fort simple : les doukkar sont<br />

percés près de la queue avec une aiguille de bois, et réunis en cha<br />

pelets, de quatre chacun,<br />

de scabieuse. Puis ces chapelets, appelés en kabyle imâlak'en (de<br />

au moyen de -brins de jonc ou de tiges<br />

l'arabe ^îc, «pendre»), sont suspendus aux branches des figuiers,<br />

en nombre plus ou moins considérable, suivant les dimensions dé<br />

l'arbre et la quantité de fruits qu'il porte. Il y a , dans la plaine ,<br />

des arbres sur lesquels on place à la fois jusqu'à cent chapelets<br />

de doukkar; mais, à. mesure qu'on s'élève sur les montagnes, la<br />

force des arbres diminuant, le nombre des chapelets décroît aussi :<br />

on peut l'évaluer, en moyenne, de vingt à trente pour chaque<br />

arbre.<br />

Dès que ces premiers doukkar commencent à se dessécher, et que<br />

de nouvelles figues se développent, c'est-à-dire au bout de douze<br />

à quinze jours,, on fait une nouvelle pose de chapelets, en nombre<br />

égal à ceux de la première.<br />

La même opération, est ainsi répétée, de quinze jours en quinze<br />

jours, quatre, cinq, et jusqu'à six fois dans le courant de l'été. Les<br />

Kabyles croient qu'on ne saurait trop la multiplie.r; ils ne s'arrê<br />

tent que devant la dépense.<br />

L'utilité de la caprification est très-contestée ; nous devons décla<br />

rer, néanmoins , que nous connaissons , en Algérie , des personnes<br />

exemptes de préjugés, qui, après des expériences suivies avec soin,<br />

ont fini par la reconnaître. Pour lès Kabyles, le doute n'existe pas;<br />

ils y ont une foi entière , et considèrent son influenée sur le résultat<br />

de la récolte comme équivalant à l'ensemble de tous les travaux<br />

de culture.<br />

La meilleure preuve de cette confiance est la dépense qu'en<br />

traîne la caprification, et à laquelle ils se soumettent sans- hési<br />

ter. Chaque chapelet de doukkar coûte,<br />

en effet, environ 5 cen<br />

times. En admettant donc qu'on en emploie trente par pose, et<br />

qu'on, renouvelle l'opération quatre fois seulement, on voit que la

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