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ARBORICULTURE. 431
ARBORICULTURE.
Les arbres fruitiers constituent la véritable richesse agricole
des montagnes kabyles , et ce n'est que sur les progrès et le déve
loppement de l'arboriculture que repose la prospérité de l'avenir.
Les arbres, en effet, ont le double avantage de retenir les terres
et de donner des récoltes d'une valeur supérieure à celle des cé
réales cultivées sur le même espace. Les Kabyles le comprennent
très-bien, et nous avons déjà eu occasion de dire pourquoi ils hé
sitent encore à donner de l'extension à leurs plantations.
A mesure néanmoins que la confiance dans la paix se fortifie,
on voit, chaque année, les plantations s'étendre davantage. Déjà
elles atteignent les parties basses,
aujourd'hui si dénudées et si
peu productives, et dans peu d'années, sans aucun doute, elles
les auront entièrement couvertes.
On trouve en Kabylie la plupart des arbres fruitiers de l'Eu
rope méridionale: oliviers, figuiers, vignes, noyers, pruniers,
abricotiers , pêchers , chênes à glands doux ( thasaft oubellout) , co
gnassiers (thakthounia) , orangers, citronniers, pommiers, poiriers,
jujubiers, cerisiers.
Parmi ces arbres,
quatre surtout méritent une mention parti
culière pour l'importance de leurs produits, ce sont : l'olivier
(azemmour), le figuier (thanek'k'elt), le chêne à glands doux (tha
saft oubellout) et la vigne.
L'olivier atteint, en Kabylie, les proportions d'un arbre de
haute futaie. Il croît, pour ainsi dire,
naturellement dans les par
ties basses, dans les ravins, au pied et sur le flanc des montagnes
jusqu'à l'altitude de8ooà85o mètres, qu'il ne dépasse guère. Les
contrées qui lui conviennent le mieux sont les versants exposés au