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AGRICULTURE. 419
des figues pour le repas du milieu du jour. S'il n'a pas de figues,
il augmente le prix de la journée.
La journée commence au lever et finit au coucher du soleil.
Il y a des gens qui font des avances aux sarcleurs; ils les payent
alors moins cher.
Le sarclage est considéré par les Kabyles comme le travail le
plus important de la culture.
Les produits de la terre, disent-ils,
difficile n'est pas de les mettre au monde, mais de les élever jus
sont comme les enfants : le
qu'à ce qu'ils soient grands. Chacun ne doit cultiver que ce qu'il
peut soigner.
Un champ est comme un homme : s'il se tient propre, il est
bien portant, mais s'il vit dans l'ordure, il est toujours ma
ladie.
Ils disent encore : Si ton voisin te devance pour lès labours,
devance-le pour le sarclage et la moisson (c'est-à-dire, ne laisse
pas le grain se gâter sur pied), vous serez à égalité, ou même tu
l'emporteras sur lui.
On moissonne un peu avant que les blés soient secs, afin d'évi
ter que le grain ne se répande sur le sol.
Dans la montagne, on arrache le blé et l'orge à la main, pour
ne rien perdre de la paille. Dans les thimlzar,
plus drus, on coupe à la faucille,
mais au ras de terre.
Dans la plaine, on moissonne à la faucille,
jeure partie de la paille sur pied,
pour servir d'engrais.
où les épis sont
et on laisse la ma
La gesse, les fèves, les pois, les haricots, les pois chiches, les
lentilles, etc.,
sont partout arrachés à la main. Ce sont les femmes
qui sont chargées de ce travail.
Les épis sont réunis d'abord en javelles (thadeliouln) ,
puis en
gerbes (thouddar') et enfin en bottes de quatre gerbes chacune
(iketsian). Ces bottes sont portées sur l'aire, à dos de mulet et
d'âne dans la plaine, et, dans la montagne, à dos d'homme et-de
femme.