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416 LA KABYLIE.
CULTURE DANS LES PLAINES.
Dans les plaines et dans les parties basses, on ne travaille les
terres qu'à la charrue et non à la pioche.
On ne compte que deux saisons de labours. La première, ap
pelée amenzou, commence avec les pluies et finit avec le mois
de janvier; elle est quelquefois très-courte. La seconde, nommée
akclib, va delà fin de janvier au milieu de mars.
Il en y a, en réalité, une troisième au printemps; mais les
Kabyles regardent comme accessoires les cultures faites en cette
saison.
Dans la première saison, on ne fait généralement qu'un labour,
et l'on sème en même temps. Si les premières pluies, cependant,
n'ont pas suffisamment détrempé les terres,
on fait un premier
labour pour briser le sol , puis on recommence à labourer pour
semer, lorsqu'il est survenu de nouvelles pluies. On sème du blé,
de l'orge, du blé et de l'orge mélangés (bou mekheloutf), de l'orge
et des fèves mélangées (amekheloutf), des fèves seules, de la gesse,
des pois, des pois chiches et des lentilles.
L'orge, les fèves,, la gesse, se sèment les premières; ensuite
viennent le blé, les pois chiches et les lentilles.
Les cultures de cette époque sont les meilleures; le proverbe
dit : amenzou Inzik el-kheir,
l'abondance ».
«famenzou apporte de bonne heure
Dans la seconde saison, on donne deux façons à la terre; mais
les récoltes ne réussissent pas toujours, à cause des chaleurs qui
arrivent quelquefois trop promptement.
pois.
On ne sème guère, dans cette saison, que de l'orge et des
Pour l'orge, la terre doit être sèche; pour le blé, au contraire,
elle doit être humide. Dans les terres fortement argileuses, néan
moins, il faut éviter de semer pendant les pluies, parce qu'alors
il se forme des mottes de lerre glaise qui, au soleil, prennent la
dureté de la pierre. Aussi dit-on, dans le pays : tsif el-âdil ou nia