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394 LA KABYLIE.<br />

Nous avons vu un phthisique ainsi traité succomber à un ramol<br />

lissement tuberculeux suraigu presque foudroyant.<br />

Les bronchites chroniques et la phthisie (achetchi) se traitent<br />

plus souvent par la sudation au moyen du bain de sable. Voici<br />

comment on administre ce bain : le malade est couché dans une<br />

fosse de cinquante centimètres de profondeur et exposée en plein<br />

soleil; on l'y recouvre de sable chaud,<br />

en ne laissant libre que la<br />

tête. Lorsque le soleil n'est pas assez ardent pour échauffer au<br />

degré convenable la couche de sable qui enveloppe le patient, on<br />

creuse à côté de la fosse qui le renferme, à sa droite et à sa<br />

gauche, des fourneaux dans lesquels on entretient des feux de<br />

broussailles. On ne sort le malade de ce bain que lorsque la suda<br />

tion s'est prolongée pendant plus d'une demi-heure, ou lorsqu'il<br />

demande grâce; on le revêt alors d'épais burnous ou haïks de<br />

laine superposés, de façon à l'entretenir encore pendant quelques<br />

heures dans un état de diaphorèse abondante.<br />

Ce procédé thérapeutique n'est autre,<br />

sauf quelques légères<br />

modifications, que Yarénatlon. Il était principalement recommandé,<br />

par les maîtres de l'école de Cos , et en particulier par Galien ,<br />

contre les hydropisies. Il a été probablement transmis aux Algé<br />

riens modernes par les écrits des Arabes du<br />

vine<br />

et du<br />

ixe<br />

siècle;<br />

la tradition qui en a ensuite consacré l'usage jusqu'à nos jours en<br />

a élargi les indications jusqu'à l'appliquer à la phthisie,<br />

Les médecins kabyles font boire à leurs phthisiques une tisane<br />

aromatique préparée avec la menthe (zater) et la rue (aourmi).<br />

tïpjius.<br />

En 1 863, M. Léonard, médecin en chef de la division d'Alger,<br />

el M. Marit, médecin principal à l'hôpital du Dey, eurent mission<br />

de se rendre au milieu de tribus limitrophes des cercles de Fort-<br />

Napoléon et de Sétif, les Béni Aïdel et les Béni Arrach, pour<br />

reconnaître la nature d'une épidémie qui y sévissait avec in<br />

tensité.<br />

Cette épidémie, que les Kabyles appelaient choléra,<br />

plutôt pour

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