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392 LÀ KABYLIE.
rante jours, pendant lesquels le malade doit suivre un régime
spécial. Les légumes frais lui sont sévèrement interdits; on ne lui
permet que la galette, les fruits secs, tels que raisins, figues,
dattes, noix; parmi les viandes, que le mouton rôti, sans sel; il
ne doit prendre pour boisson que la décoction de Yachâba (salsepa
reille), additionnée de safran et de cannelle !
Les fumigations mercurielles produisent quelquefois très-rapi
dement la salivation; d'autres accidents suivent, malheureusement
trop souvent, leur emploi. Certains malades, mis en possession
du médicament, en doublent ou en triplent la dose à chacune des
séances,
et -deviennent les victimes d'une intoxication mercurielle
aiguë. Les précautions nécessaires pour prévenir l'aspiration des
vapeurs sont souvent négligées, et les patients sont atteints de
phlegmasies pulmonaires graves,
avons pu constater des cas de ce genre.
MALADIES DES VOIES BESPIRATOIHES.
ou succombent à l'asphyxie. Nous
On a rarement l'occasion de traiter, dans les hôpitaux ouverts
aux indigènes, des malades atteints d'affections des voies respira
toires. Du 5 novembre i85o au 10 octobre 1861, M. le docteur
Vincent2 n'a constaté, dans son service à l'hôpital de Dellys, sur
4.^3 civils, venus presque tous des montagnes de la Kabylie, que
5 cas de bronchite, 6 de phthisie pulmonaire et 3 de pneumonie.
Sur 1 16 malades admis, pendant un an, à la consultation du
bureau arabe de Fort-Napoléon, pour des affections pulmonaires,
M. le docteur Leclerc 3 a rencontré 5 cas de phthisie ; le chiffre des
bronchites s'élève à 1 00. A l'hôpital de Fort-Napoléon, sur 93 ma
lades indigènes reçus eh i865 et en 1866, on a constaté 5 cas
de phthisie confirmée. Quoique ce champ d'observations soit assez
Ce traitement a la plus grande analogie avec celui qui est connu , depuis M. Tribes,
sous le. nom de traitement arabique ou diète sèche. médico-
( Voir Journal des connaissances
chirurgicales, décembre i845.)
2 Exposé clinique , etc.
1 Voir Mission médicale en Kabylie.