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MALADIES ET MEDECINE. 373<br />

le goitre, selon lui, existerait, dans un grand nombre de cas, sui<br />

tes individus éerouelleux. «Si le goître et le crétinisme tiennent,<br />

dit-il, à l'absence de l'iode atmosphérique dans l'air des contrées<br />

où ces affections sont endémiques, nous n'y verrons qu'une preuve<br />

de plus en faveur de notre opinion,<br />

puisque la scrofule règne dans<br />

les mêmes contrées, et que l'iode est un des agents thérapeu<br />

tiques les plus actifs que l'on puisse mettre en usage contre cette<br />

dernière maladie1.»<br />

La relation qui existe entre le goître et la scrofule est parfaite<br />

ment justifiée par nos observations en Kabylie : les goitreux et sur<br />

tout les goitreuses y sont très-nombreux. M. le docteur Lucien<br />

Leclerc, dans sa mission médicale en Kabylie,<br />

rend compte d'un<br />

certain nombre de goitres observés chez les Ait Fraouçen, les Ait<br />

Iraten, les Illilten, les Aït Ouasif,<br />

etc. Après avoir énuméré ces<br />

observations, il rappelle une communication faite à l'Académie des<br />

sciences par un médecin en chef de l'armée d'Afrique, que nous<br />

croyons être M. Guyon. Ce médecin considérait l'absence de la<br />

lumière comme cause du goître,<br />

et appuya.it son opinion sur ce<br />

fait, qu'en Algérie, tous les goitreux venaient de la montagne.<br />

M. Leclerc repousse la condition étiologique par le fait lui-même :<br />

il a vu, dit-il, des goîtreùx à Tikichourt, qui est à une altitude de<br />

5^o mètres; à Tifilkout, qui est à 8qq mètres; à Koukou, qui est<br />

à o33 mètres; à 1200. mètres, chez les Aït Itsourar'<br />

L'air et la<br />

lumière, pense-t-il, ne manquent pas aux habitants de ces loca<br />

lités. M. Leclerc oublie que les Kabyles vivent dans des maisons<br />

obscures, à air confiné, où, l'hiver, ils restent emprisonnés par la<br />

continuité des pluies ou du mauvais temps. Cette circonstance est<br />

surtout remarquable pour ceux qui habitent les régions les plus<br />

élevées. Les femmes,<br />

qui sont plus fréquemment atteintes de goître<br />

que les hommes, ont des habitudes très-sédentaires; elles ne quit<br />

tent guère le foyer que pour aller à la fontaine; elles ne respirent<br />

un air pur que par de courtes intermittences; c'est dans l'ombre<br />

que se passe la majeure partie de leur existence.<br />

Bazin, loc. cit. p. 17, note.

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