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Mi LA KABYLIE.
composition presque homogène, leurs failles nombreuses et sur
tout la rareté de leurs couches fossilifères, ont souvent trompé les
efforts des explorateurs,
les mystères de leur formation. Le problème,
et ce n'est que peu à peu qu'elles ont livré
aujourd'hui presque
résolu, exige encore de nouvelles recherches, mais l'année qui va
commencer ne s'écoulera pas sans que des études consciencieuses
aient révélé le dernier mot de l'énigme.
M. Ville, ingénieur en chef des mines à Alger, est le premier
qui ait pénétré avec nos soldats dans les hautes régions de la Ka
bylie.
Plus tard, M. le docteur Paul Mares,
M. 0. Debeaux,
une première fois avec
une seconde fois en compagnie de M. Letour-
neux, a parcouru une partie de la chaîne du Jurjura.
M. Nicaise, géologue du service des mines, a, dans ses explora-
lions de l'année 1868, étudié les environs de Drâ el-Mizan, le
pâté des Maâtka et les terrains compris entre Bordj Bouïra et Tizi
Oujaboub.
Avant lui, M. le capitaine Peron, en garnison à Tizi Ouzzou,
a parcouru avec un soin minutieux les environs de sa résidence
et la zone des contre-forts. A la suite de ses recherches, il a pu
blié, dans les. Annales de la Société géologique',
remarquable sur la constitution de cette région.
Cette œuvre consciencieuse,
un mémoire
qui jetait de vives lumières sur la
géologie d'une partie de La Kabylie, n'avait point cependant expli
qué le Jurjura proprement dit, trop éloigné du centre d'explora
tion de l'auteur pour qu'il eût pu le fouiller avec succès.
L'existence des lerrains jurassiques,
quoique annoncée a priori
par M. Coquand2, n'avait point encore été constatée, lorsqu'un
Pérou , Sur la constitution géologique des montagnes de la Grande Kabylie. (Bulletin
a"
de la Société géologique de France, série, t. XXIV, p. 627 et suiv.) M. Mares a
publié dans le même recueil, à la fin de 1N67, une note sur i'exislence des terrains
crétarés dans le Jurjura.
r Le lias occupe une zone qui commence au Filfila (et même à l'Edough) et doitse
poursuivre dans ies grandes, chaînes calcaires parallèles au littoral qui constituent, jus
qu'au delà du golfe de Bougie, cette Kabylie sur laquelle on possède si pende notions, j>
(H. Coquand. Mémoires dp la Société d'émulation