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HISTOIRE NATURELLE. 161
n'apparaît que dans la vallée de l'Oued Sahel, là où l'atmosphère
est réchauffée par les vents sahariens.
Jusqu'à présent , on n'avail signalé dans cette contrée aucun
ophidien venimeux : ce n'est que tout récemment que nous avons
rencontré sur les cimes du Jurjura, à 1800 mètres environ d'al
titude, une espèce du genre Vipera, l'Aspic de France.
La faune ichthyologique est encore moins riche et moins ca
ractérisée.
La plupart des rivières de la Kabylie ne sont que des torrents
rapides, et sans profondeur pendant Tété. Les pluies de l'hiver et
la fonte des neiges au printemps les transforment eh vastes nappes
d'eau jaunâtre et écum'euse, qui se précipitent avec fureur vers la
mer,
galets.
entraînant des débris de toute. sorte et broyant d'énormes
Les grandes masses du Jurjura abandonnent aux eaux de plu
sieurs rivières des sels calcaires, qui se- déposent sur les pierres
du fond.
D'ailleurs point de lacs; des. marais insignifiants, quelques
flaques, qui, pour la plupart, se dessèchent en été.
Dans des circonstances aussi défavorables, on ne peut s'éton
ner de la pauvreté des eaux, rapides pour nourrir trop des Cyprinoïdes,
chargées trop de substances terreuses pour plaire à la
famille des Salmonidés.
Cependant on a indiqué au-dessous dû col d'Akfadou un pois
son qui, d'après les renseignements donnés, semblerait appartenir
au genre Salar : il faudrait sans doute le rechercher dans les ruis
seaux qui,
prenant leur naissance au milieu des grandes forêts de
chênes, sortent de terrains cristallins ou schisteux et vont se dé
verser dans TOued Sahel.
Jusqu'ici on n'a constaté dans Tisser, le Sébaou et leurs af
fluents,
que les deux poissons d'eau douce vulgaires de l'Algérie :
Barbus Callensis Cuv. et Valenc. et Anguilla vulgaris L.
L'Alose et le Mulet commun (Clupea Flnta et Mugilus Cephalus)
remontent ces rivières jusqu'à plus de ko kilomètres de leur em
bouchure,
et il est probable que Ton doit rencontrer près de
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