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10 LA KABYLIE.
qui occupe la tête de cette route,
l'œil de la Kabylie.
que c'est une épine plantée dans
A l'est du col de Tirourda, le même système se continue jus
qu'à une certaine distance. Mais les trois ou quatre contre-forts
habités par les IHilten et les Illoulen Oumalou n'ont plus qu'une
importance secondaire.
Après la chaîne du Jurjura, le massif montagneux le plus im
portant de la Kabylie est celui qu'occupent les Iouadhien, les con
fédérations des Aït Aïssi, des Maâtka et des Iflissen Oum el-Lil.
Nous l'appellerons massif des Maâtka. De formes assez confuses,
ce massif pourrait être considéré comme le prolongement du
contre-fort de Fort-Napoléon, dont il n'est séparé que par la
rivière des Aït Aïssi. Il est relié à la chaîne du Jurjura par une
suite d'arêtes très-prononcées, dont les principales sont traversées
par la route qui conduit du Djemâa des Isser à Drâ el-Mizan et
Fort-Napoléon, et qui passe par les cols appelés Tizi R'ennif,
Tizi-n-Tedelès et Tizi-n-Tleta. Les points les plus élevés sont : le
Souk el-Arba des Iflissen Oum el-Lil, à 896 mètres au-dessus
du niveau de la mer; la Koubba de Timezerit, à 892 ; l'Arba des
Aït Douala, à 891. Vers sa partie nord, il s'abaisse brusquement,
et tombe, pour ainsi dire, dans la contrée mamelonnée qui s'étend
de l'Oued Bougdoura à la rivière des Aït Aïssi;
puis il se relève
pour former la montagne des Aït bou Khalfa, à laquelle il se rat
tache par le col de Tizi Ouzzou (col des genêts épineux).
Enfin , du versant nord de ce massif, à son extrémité occidentale ,
se détache un petit chaînon dont le faîte, un peu au nord du col
qui courent vers la
d'Azib Zamoum, se bifurque en deux crêtes,
mer, dans la direction du sud au nord. Ce chaînon sépare l'Isser
du Sébaou, et appartient à l'une des fractions de la tribu des Isser.
Son sommet le plus élevé est celui de la montagne appelée Bou
Beràk, à 6/18 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Entre la chaîne du Jurjura et le massif des Maâtka, existe une
dépression de terrain remarquable,
où se trouvent notre poste de
Drâ el-Mizan et le vieux fort turc de Bour'ni. Les Français ont
pris l'habitude de l'appeler la plaine ou la vallée de Bour'ni, bien