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6 LA KABYLIE.
de la mer. Ensuite viennent : le pic appelé Azrou Gougan1, à
2209 mètres; le Tamgout des Aïzer, à 2066, et le piton désigné
sur les cartes sous le nom d'Aiguille, à 2o36.
Le Jurjura est accessible dans toutes ses parties. 11 n'est guère
de piton, si escarpé qu'il paraisse, où les bergers kabyles ne con
duisent leurs chèvres en été. Couvert de neige depuis le com
mencement de novembre jusqu'au. mois de mai, il est à peu près
infranchissable en hiver. Mais, dans la belle saison, les bêtes
de somme peuvent passer d'un versant à l'autre, sans trop de
difficultés, par un certain nombre de cols, dont les principaux
sont : Tizi-n-Aït bou Addou, Tizi Boulma (col de la prairie) ou
Tizi-n-Aït Irguen, Açoual, Thabbourt Tamellalt (porte blanche),
Thabbourt Bouzgueur (porte du bœuf), Tizi-n-Kouilal, Tizi-n-
Takherrat, Tizi-n-Aït Ouâban.
Les altitudes de ces cols sont :
NÊTRES.
Tizi Boulma 1 681
Açoual 19/11
ThabbourtTamellalt 1 628
Thabbourt Bouzgueur 1 785
Tizi-n-Kouilal 1578
Tizi-n-Takherrat 1808
Tizi-n-Aït Ouâban 1 766
Les parties supérieures du Jurjura offrent l'aspect d'énormes
masses rocheuses , sans, autre végétation que des cèdres clair-semés.
Dans les cols, dans les vallées que séparent les crêtes,
on ren
contre cependant quelques prairies naturelles, qui, après la fonte
des neiges, se couvrent d'une herbe fine et courte, très-recher
chée des troupeaux. Les propriétaires de ces prairies y établissent
des cabanes en branches ou en pierres sèches (azib), qui servent
d'abri aux bergers pendant l'été.
Les habitations permanentes n'atteignent pas l'altitude de
1200 mètres. Les villages les plus élevés dans le voisinage im-
Azrou Gougan (le rocher des. bœufs). Aioug (bœuf), pluriel iiougan, est usité
surtout chez les AîtSedka, les Igouchdhal et les Inezliouen. Le mot lhaïouga, qui dans
tous les dialectes berbers signifie une paire de bœufs, vient de aioug.