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DESCRIPTION PHYSIQUE. 0
velopper avec détail tout ce qui se rapporte à la constitution phy
sique du pays, à l'état de la population et aux habitudes de la vie
kabyle.
OROGRAPHIE.
Le sol, dans la Kabylie du Jurjura, n'est, à vraiment parler,
qu'un vaste réseau montagneux. Les vallées y sont très-encaissées,
et les parties basses,
auxquelles on donne quelquefois le nom de
plaines, sont formées d'ondulations de terrain qui, dans les pays
plats, passeraient pour des montagnes.
La plus remarquable des chaînes de ce réseau, celle à laquelle
toutes les autres se rattachent, est formée par le Jurjura et ses
prolongements de l'est et de l'ouest. Afin d'éviter la confusion
produite par les dénominations si nombreuses employées par les
indigènes, nous donnerons à l'ensemble de cette chaîne le nom de
chaîne du Jurjura.
Le Jurjura proprement dit n'occupe toutefois qu'une longueur
en ligne droite de uo kilomètres environ. Il est compris entre le
Tizi Oujaboub (col du roseau),
qui fait communiquer les Ait Ismaïl
de la confédération des Igouchdhal avec les Ait Meddour du ver
sant sud, et le col de Tirourda ou Tigrourda, qui relie les terri
toires des Illilten et des Ait Mellikeuch.
Les Kabyles connaissent le nom de Jurjura, qu'ils prononcent
Djerdjera ou Djerdjer; mais il est très-peu usité parmi eux. Ils em
ploient plus volontiers le mot Adrar (la montagne, ou la montagne
par excellence) et Adrar Boudfel (la montagne de la neige). Plus
souvent encore ils ajoutent au mot adrar le nom de la tribu à
laquelle appartient la partie de la chaîne qu'ils veulent désigner,
ou se servent des noms particuliers à chaque localité.
Le Jurjura est composé de deux parties distinctes,
séparées par
le- massif que surmonte le Tamgout (pic) de Lalla Khadidja, au
quel elles se rattachent par deux arêtes basses, le Tizi-n-Kouilal
à l'est,
et le Tizi-n-Takherrat à l'ouest.
Le Tamgout de Lalla Khadidja est le sommet le plus élevé de la
chaîne. Sa pointe extrême est à 2 3 08 mètres au-dessus du niveau