Protection du bois - BOSShard Farben
Protection du bois - BOSShard Farben
Protection du bois - BOSShard Farben
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
www.bosshard-farben.ch<br />
Aide-mémoire<br />
<strong>Protection</strong> <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
<strong>Protection</strong> préventive et curative <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Insectes xylophages et champignons lignivores
Sommaire<br />
Préface<br />
Guide de la protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
<strong>Protection</strong> préventive <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
<strong>Protection</strong> curative <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Les labels LIGNUM et leur signification<br />
Insectes xylophages<br />
Insectes <strong>du</strong> <strong>bois</strong> sec<br />
Insectes <strong>du</strong> <strong>bois</strong> frais<br />
Champignons lignivores<br />
Champignons décolorants<br />
Mesures préventives<br />
Mesures curatives<br />
Identification des insectes et des champignons<br />
Aide-mémoire –<br />
arbezol ® <strong>Protection</strong> <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Ce guide donne aux spécialistes intéressés un aperçu des principaux insectes et champignons lignivores<br />
sur et dans les bâtiments. Il donne aussi des astuces pour une manipulation sûre des pro<strong>du</strong>its de protection<br />
<strong>du</strong> <strong>bois</strong>. Depuis plus de 60 ans, arbezol <strong>Protection</strong> <strong>du</strong> <strong>bois</strong> est l’une des gammes les plus éten<strong>du</strong>es<br />
de pro<strong>du</strong>its pour la protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> en Suisse. Les pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> arbezol de Bosshard<br />
+ Co. AG sont le fruit de plusieurs décennies de recherche et de développement autour <strong>du</strong> matériau <strong>bois</strong>.<br />
Bosshard + Co. AG dispose d‘un personnel qualifié dans des laboratoires de développement modernes<br />
et offre des prestations de conseil complètes. Les pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> arbezol sont toujours<br />
à la pointe des connaissances scientifiques et répondent aux directives légales actuelles en matière<br />
d’efficacité, de faible toxicité et de respect de l‘environnement.<br />
Photos diverses: Bosshard + Co. AG, avec l’aimable autorisation <strong>du</strong> Dr Erwin Graf, Flawil<br />
2<br />
«Expérience et compétence.»<br />
4<br />
6<br />
8<br />
10<br />
11<br />
12<br />
13<br />
16<br />
18<br />
20<br />
21<br />
21<br />
22
Inspiré par la nature.<br />
Rien n’est plus authentique, diversifié et créatif que la<br />
nature – les couleurs, les matériaux, les caractéristiques<br />
et bien d’autres choses sont encore et toujours source<br />
d’inspiration.<br />
www.bosshard-farben.ch
Préface<br />
Comme la pierre, le <strong>bois</strong> est un matériau essentiel<br />
depuis l’aube de l’humanité. Depuis des<br />
millénaires, le <strong>bois</strong> s’est imposé et a joué un<br />
rôle notable dans toutes les cultures. De nombreux<br />
bâtiments et constructions en <strong>bois</strong> prouvent<br />
que lorsqu’il est correctement utilisé, c’est<br />
un matériau très <strong>du</strong>rable. Mais il ne faut pas<br />
oublier que, comme tous les pro<strong>du</strong>its organiques,<br />
le <strong>bois</strong> est soumis aux lois de la nature<br />
et peut être décomposé par des organismes<br />
vivants en ses éléments naturels de base.<br />
Le spectre de la mérule pleureuse et les conséquences<br />
potentiellement coûteuses de la<br />
gourmandise des larves de capricorne peuvent<br />
faire perdre le sommeil. Dans tous les cas, il<br />
faut garder son calme. Tout d’abord, en cas<br />
de dégâts par des insectes, vérifier qu’il s’agit<br />
bien d’une attaque active.<br />
Avec les champignons, il faut se demander<br />
s’il s’agit de mérule pleureuse, ou bien «seulement»<br />
d’un champignon plus facile à éradiquer.<br />
En cas d’attaque, les insectes et champignons<br />
doivent être identifiés afin de permettre une<br />
réparation spécifique et économique des dommages.<br />
4<br />
Façade atteinte<br />
«Aussi peu que possible,<br />
autant que nécessaire.»<br />
Législation<br />
Les dommages causés aux bâtiments par des<br />
insectes et des champignons ainsi que leur<br />
réparation sont in<strong>du</strong>bitablement affaire de spécialistes.<br />
En particulier pour la mérule pleureuse<br />
et les insectes xylophages, il est exclu de recourir<br />
au «do-it-yourself». Dans ces situations,<br />
la législation actuelle est parfaitement claire: les<br />
pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> ne doivent être<br />
utilisés que par des exploitants professionnels<br />
dûment autorisés.<br />
Les dégâts au <strong>bois</strong> sont souvent provoqués<br />
par des plantes et des insectes nuisibles. La<br />
connaissance des espèces nuisibles et de<br />
leurs conditions de vie aide d’une part à prévenir<br />
les attaques, d’autre part à diagnostiquer<br />
les dommages subis pour déterminer les mesures<br />
de lutte et de réparation adéquates.<br />
<strong>Protection</strong><br />
structurelle <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Lorsqu’on parle de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong>, on envisage<br />
généralement les méthodes de construction,<br />
les méthodes physiques ainsi que la protection<br />
chimique <strong>du</strong> <strong>bois</strong> ou de sa surface. La<br />
protection structurelle <strong>du</strong> <strong>bois</strong> est globalement<br />
acceptée, car elle est considérée comme une<br />
absolue nécessité. La protection de surface<br />
par des revêtements s’est également imposée.<br />
Cela dit, les avis divergent quant aux avantages<br />
et inconvénients des différentes technologies<br />
de revêtement, surtout en ce qui concerne<br />
la protection chimique <strong>du</strong> <strong>bois</strong>.
<strong>Protection</strong> chimique <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Par protection chimique <strong>du</strong> <strong>bois</strong>, on entend l’utilisation de pro<strong>du</strong>its de protection. Aujourd’hui, il va de<br />
soi que toutes les mesures structurelles architecturales sont mises en œuvre avant de recourir à un<br />
pro<strong>du</strong>it de protection. La protection chimique <strong>du</strong> <strong>bois</strong> est nécessaire lorsque des dommages causés<br />
par des insectes xylophages et champignons lignivores sont probables malgré toutes les mesures<br />
structurelles. Les pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> sont des préparations contenant des biocides contre<br />
les champignons et les insectes lignivores ainsi que le bleuissement. Différents actifs interviennent<br />
dans la protection chimique <strong>du</strong> <strong>bois</strong>.<br />
Principes:<br />
<strong>Protection</strong> structurelle d’abord, chimique<br />
ensuite<br />
Pas de protection préventive contre les<br />
insectes et les champignons dans les<br />
pièces d’habitation<br />
Mesures curatives en cas d’infestation<br />
spécifique active<br />
Mesures curatives uniquement par des<br />
spécialistes reconnus<br />
Recours aux pro<strong>du</strong>its de protection<br />
<strong>du</strong> <strong>bois</strong> après épuisement des autres<br />
mesures techniques
Guide de la<br />
protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
La protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> doit maintenir la fonction <strong>du</strong> <strong>bois</strong> d’œuvre le plus longtemps possible en prévenant<br />
la décomposition prématurée <strong>du</strong> <strong>bois</strong> par les champignons et les insectes, si possible jusqu’à la fin de<br />
son utilisation.<br />
Cette exigence écologique signifie simplement que le <strong>bois</strong> de construction, tout comme les meubles<br />
et autres objets en <strong>bois</strong>, doit remplir son objectif le plus longtemps possible. En premier lieu, ce sont<br />
les mesures de construction, de technique des matériaux et d’organisation qui doivent assurer la<br />
protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong>. Voir à ce sujet la directive EMPA/Lignum «Préservation <strong>du</strong> <strong>bois</strong> dans le bâtiment».<br />
Cette protection inclut également le traitement des surfaces par des fonds, imprégnations, glacis,<br />
peintures et teintures sans actifs protecteurs.<br />
C’est seulement lorsque les possibilités ci-dessus ont été épuisées et qu’il subsiste un risque d’attaque<br />
par des organismes nuisibles ou lorsque le <strong>bois</strong> est déjà attaqué qu’il faut employer des pro<strong>du</strong>its contenant<br />
des actifs protecteurs, en respectant les principes suivants.<br />
Principes:<br />
6<br />
En Suisse, seuls des pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> (biocides) testés et homologués par l’OFEV<br />
peuvent être utilisés. L’étiquette doit comporter le numéro d’homologation OFEV.<br />
Les quantités à appliquer ou mettre en œuvre pour garantir l’efficacité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it de protection<br />
doivent être indiquées sur l’étiquette et la fiche technique et sont à respecter impérativement.<br />
Lors <strong>du</strong> traitement, les avertissements et conseils d’utilisation <strong>du</strong> fabricant sont à respecter. Avant<br />
utilisation, lire les étiquettes, fiches techniques et fiches de données de sécurité des pro<strong>du</strong>its.<br />
Les <strong>bois</strong> sur lesquels le pro<strong>du</strong>it de protection a été appliqué par un traitement de surface doivent<br />
être éliminés dans des installations d’incinération adaptées. Les <strong>bois</strong> imprégnés en autoclave ou<br />
par immersion prolongée ne doivent être incinérés que dans des incinérateurs de déchets ou des<br />
cimenteries.<br />
Les restes de pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> sont des déchets spéciaux et doivent être éliminés<br />
auprès des sites définis par le canton.<br />
«Une solution <strong>du</strong>rable.»
«Mieux vaut prévenir<br />
que guérir.»
<strong>Protection</strong> préventive <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
La norme européenne EN 335 distingue quatre classes d’exposition en plus <strong>du</strong> milieu marin, qui ne<br />
concerne pas la Suisse. Les critères de répartition sont l’humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> et la <strong>du</strong>rée d’action conformément<br />
au tableau des traitements protecteurs décoratifs ou protecteurs préventifs ci-contre.<br />
Applications typiques et classes d’exposition 0-4<br />
8<br />
«La protection doit maintenir la fonction de<br />
notre <strong>bois</strong> d’œuvre aussi longtemps que<br />
possible.»
Guide des traitements <strong>du</strong> <strong>bois</strong> protecteurs préventifs<br />
Classe Groupes de pro<strong>du</strong>its Recommandations Type de pro<strong>du</strong>it<br />
0<br />
1.1<br />
1.2<br />
2.1<br />
2.2<br />
2.3<br />
2.4<br />
3.1<br />
3.2<br />
4.0<br />
Éléments de locaux à chauffage central,<br />
toujours secs (lambris, sols, meubles).<br />
Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> env. 10%<br />
Bois de construction visibles sans contact<br />
avec la terre, secs (<strong>bois</strong> des plafonds,<br />
caves, etc.) Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> 10 à 18%<br />
Bois de construction difficiles à contrôler,<br />
sans contact avec la terre, secs.<br />
Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> 10 à 18%<br />
Bois des pièces humides à faible ventilation,<br />
en particulier structures cachées<br />
(salles de bain, cuisines, piscines).<br />
Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> 10 à 18%<br />
Bois à l’air libre sous toit, sans contact<br />
avec la terre, diamètre inférieur à 25 mm<br />
(lambris de façade protégés, sous-faces<br />
de toit). Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> parfois >20%<br />
Bois à l’air libre sous toit, sans contact<br />
avec la terre, moyen à fort diamètre<br />
(balcons sous avant-toit, <strong>bois</strong> de<br />
construction dans halls ouverts, fenêtres<br />
protégées, structures de murs et<br />
plafonds bien ventilées). Humidité <strong>du</strong><br />
<strong>bois</strong> parfois >20%<br />
Bois des caves non ventilées, sans<br />
contact avec la terre (structures porteuses,<br />
plafonds, sols). Humidité <strong>du</strong><br />
<strong>bois</strong> parfois >20%<br />
Bois à l’air libre, sans contact avec<br />
la terre, diamètre inférieur à 25 mm<br />
(lambris de façade exposés, éléments<br />
de balcon minces, lattes de clôture).<br />
Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> souvent >20%<br />
Bois à l’air libre, sans contact avec la<br />
terre, diamètre supérieur à 25 mm<br />
a) faible stabilité dimensionnelle requise<br />
(pergolas, cloisons anti-bruit et pare-vue)<br />
b) grande stabilité dimensionnelle<br />
requise (fenêtres, volets)<br />
c) structures de bâtiments (balcons,<br />
poutrelles, structures en <strong>bois</strong> lamellé)<br />
Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> souvent >20%<br />
Bois en contact avec le sol ou l’eau<br />
douce (palissades, mâts, seuils, pieux,<br />
jeux, pergolas, fondations non ventilées<br />
de tours de refroidissement, quais)<br />
Humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> toujours >20%<br />
Pro<strong>du</strong>its de traitement de surface<br />
sans actifs protecteurs<br />
Aucun traitement. Eventuellement pro<strong>du</strong>its<br />
de traitement de surface sans<br />
actifs protecteurs<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection préventive<br />
contre les insectes<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection préventive<br />
contre le bleuissement, évent. les<br />
champignons lignivores. Traitement<br />
recommandé contre les remontées<br />
capillaires et les variations d’humidité<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection temporaire ou<br />
<strong>du</strong>rable contre le bleuissement et la<br />
moisissure, pro<strong>du</strong>it de traitement de<br />
surface sans actifs protecteurs<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection temporaire ou<br />
<strong>du</strong>rable contre le bleuissement et la<br />
moisissure et les insectes. Plus pro<strong>du</strong>its<br />
de traitement de surface sans<br />
actifs protecteurs<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection préventive contre<br />
les champignons lignivores et les<br />
insectes. Plus pro<strong>du</strong>its de traitement<br />
de surface sans actifs protecteurs<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection préventive<br />
contre le bleuissement et les champignons<br />
lignivores. Si besoin, en plus,<br />
pro<strong>du</strong>its de traitement de surface sans<br />
actifs protecteurs<br />
Fonds, glacis, vernis, teintures<br />
Fonds, glacis, vernis, teintures<br />
Emulsions, fonds curatifs et préventifs<br />
(label: Iv)<br />
Imprégnations, fonds, sels (label: B,<br />
évent. F, P)<br />
Emulsions, imprégnations, fonds (label:<br />
B ou B*); plus glacis (label: 0, W),<br />
vernis, peintures<br />
Emulsions, imprégnations, fonds<br />
(label: B ou B*, Iv); plus glacis (label: 0,<br />
W), vernis, peintures<br />
Emulsions, fond (label: P, Iv), plus<br />
glacis, vernis, peintures<br />
Imprégnations, fonds, glacis (label: B,<br />
P, W); plus glacis (label: 0, W), vernis,<br />
peintures<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection préventive Pro<strong>du</strong>its de protection préventive<br />
contre les champignons lignivores et<br />
le bleuissement<br />
contre les champignons lignivores et<br />
le bleuissement<br />
contre les champignons lignivores, le<br />
bleuissement et les insectes. Si besoin,<br />
en plus, pro<strong>du</strong>its de traitement de<br />
surface sans actifs protecteurs<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection préventive contre<br />
les champignons lignivores, y compris<br />
la pourriture tendre, et les insectes. Si<br />
besoin, en plus, pro<strong>du</strong>its de traitement<br />
de surface sans actifs protecteurs<br />
Emulsions, fonds (label: P,W), glacis<br />
Fonds (label: B, P, W), glacis, vernis<br />
Imprégnations sous pression ou sous<br />
vide (label: B, P, Iv, W); glacis, vernis<br />
Imprégnations sous pression ou sous<br />
vide (label: P, W, E, Iv); plus glacis,<br />
vernis<br />
9
<strong>Protection</strong><br />
curative <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
La lutte contre une attaque d’espèces nuisibles<br />
est nettement plus coûteuse qu’un traitement<br />
préventif, en particulier en termes de quantités<br />
d’actifs à appliquer. Les procédés sans pro<strong>du</strong>its<br />
protecteurs, par exemple le traitement à<br />
l’air chaud, ne sont utilisables que de manière<br />
limitée. Ils ont en outre l’inconvénient de ne<br />
pas assurer une protection <strong>du</strong>rable.<br />
Les mesures curatives doivent être confiées<br />
à des spécialistes compétents, en particulier<br />
pour la mérule pleureuse (Serpula lacrymans)<br />
dont l’élimination nécessite des connaissances<br />
très particulières. Ces personnes disposent<br />
d’une habilitation pour l’emploi de pro<strong>du</strong>its de<br />
protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> et savent comment extraire<br />
et éliminer les <strong>bois</strong> touchés.<br />
10<br />
«Mesures curatives −<br />
uniquement en cas d’attaque active spécifique.»
Les labels LIGNUM et leur signification<br />
B<br />
B*<br />
Bf<br />
E<br />
Ic<br />
Ica<br />
Ip<br />
Ipr<br />
P<br />
Pc<br />
W<br />
H<br />
S<br />
Pour les pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong>:<br />
Action préventive contre le bleuissement <strong>du</strong> <strong>bois</strong> de construction (y compris en phase de<br />
construction).<br />
Action préventive contre le bleuissement <strong>du</strong> <strong>bois</strong> de construction. Le <strong>bois</strong> traité doit être protégé<br />
des intempéries y compris pendant le transport et la construction par une couverture ou<br />
un revêtement adapté. Protéger de la pluie.<br />
Action préventive contre le bleuissement primaire et autres moisissures sur le <strong>bois</strong> fraîchement<br />
coupé protégé des intempéries.<br />
Action préventive contre les moisissures brunes et blanches ou la pourriture tendre sur et dans<br />
le <strong>bois</strong> de construction exposé à une forte humidité (en contact permanent avec le sol ou l’eau).<br />
Action curative rapide contre les insectes xylophages dans le <strong>bois</strong> de construction (indication<br />
<strong>du</strong> type d’insecte traité: capricorne des maisons, vrillettes, lyctidés).<br />
Action curative retardée contre les insectes xylophages dans le <strong>bois</strong> de construction (indication<br />
<strong>du</strong> type d’insecte traité: capricorne des maisons, vrillettes).<br />
Action curative contre les insectes xylophages sur le <strong>bois</strong> de construction (indication <strong>du</strong> type<br />
d’insecte traité: capricorne des maisons, vrillettes, lyctidés).<br />
Action préventive contre les scolytes dans le <strong>bois</strong> de chantier et d’œuvre en grumes ou scié<br />
avec écorce.<br />
Action préventive contre les champignons lignivores et la pourriture brune sur le <strong>bois</strong> de<br />
construction (indication supplémentaire en cas d’efficacité contre la pourriture blanche).<br />
Action curative contre la mérule pleureuse dans la maçonnerie.<br />
Pour les pro<strong>du</strong>its résistants aux intempéries:<br />
Indication complémentaire pour les pro<strong>du</strong>its adaptés au <strong>bois</strong> de construction exposé <strong>du</strong>rablement<br />
aux intempéries, mais pas en contact permanent avec la terre ou l’eau.<br />
Pour les pro<strong>du</strong>its de traitement de surface sans<br />
substance active:<br />
<strong>Protection</strong> curative des éléments en <strong>bois</strong> contre les remontées capillaires et les fortes variations<br />
hygroscopiques d’humidité.<br />
<strong>Protection</strong> <strong>du</strong> <strong>bois</strong> de construction contre les effets extérieurs non biogènes: intempéries,<br />
encrassement, usure.<br />
11
Insectes xylophages<br />
Les arthropodes<br />
Les insectes xylophages font tous partie de l’embranchement des arthropodes. On distingue les insectes<br />
qui s’attaquent aux arbres ou au <strong>bois</strong> fraîchement coupé et les insectes saproxylophages qui<br />
consomment le <strong>bois</strong> sec, dont font partie le capricorne des maisons, diverses vrillettes et autres coléoptères<br />
foreurs (anobides) ainsi que les lyctidés. Ce ne sont pas les a<strong>du</strong>ltes qui causent des dégâts,<br />
mais les larves qui creusent et dévorent le <strong>bois</strong>. Les coléoptères pondent dans les fissures <strong>du</strong> <strong>bois</strong>, en<br />
préférant l’aubier très nourrissant et les lieux où l’humidité est suffisante et la température supérieure à<br />
7°C. Les xylophages <strong>du</strong> <strong>bois</strong> frais sont souvent intro<strong>du</strong>its dans les maisons avec le <strong>bois</strong> de chauffage.<br />
Comme ils ne s’attaquent pas au <strong>bois</strong> de construction sec, il n’est pas nécessaire de les éliminer.<br />
On trouve souvent, dans les copeaux de <strong>bois</strong>, les faux plafonds et les fentes, des parasites dits «des<br />
denrées stockées» que l’on confond parfois avec les véritables xylophages. Ces parasites se nourrissent<br />
de préférence de céréales ou de pro<strong>du</strong>its farineux (charançon <strong>du</strong> blé, ver de farine, vrillette <strong>du</strong><br />
pain) ou de pro<strong>du</strong>its animaux tels que les denrées fumées et la charcuterie ou la laine (dermeste <strong>du</strong> lard,<br />
attagène des tapis). Certains de ces coléoptères forent également les poutres et les planches. Ils endommagent<br />
le <strong>bois</strong>, mais dans une moindre mesure.<br />
Les larves, des machines à dévorer<br />
Les insectes xylophages passent par différents stades d’évolution. Les larves sont les véritables destructeurs<br />
<strong>du</strong> <strong>bois</strong>. Les insectes sont identifiés en fonction de leur aspect, leur taille, leurs antennes,<br />
leur couleur tandis que les larves se distinguent par leurs pièces buccales, leurs galeries, leurs excréments<br />
et les traces d’alimentation. La taille et la forme des trous d’envol donnent également des<br />
informations importantes sur l’espèce.<br />
12
Insectes <strong>du</strong> <strong>bois</strong> sec<br />
Capricorne des maisons<br />
Le capricorne des maisons est le principal ravageur des résineux<br />
de construction. L’a<strong>du</strong>lte mesure de 10 à 25 mm, est de couleur<br />
brune à noire avec des motifs blancs à gris sur les élytres. La<br />
femelle pond de 50 à 150 œufs dans des éraflures et des fissures<br />
de moins de 1 mm de large. La larve <strong>du</strong> capricorne des maisons<br />
est le véritable ravageur. Les galeries d’alimentation sont remplies<br />
de fine sciure et d’excréments couleur de <strong>bois</strong>. Il reste toujours une<br />
peau de l’épaisseur d’une feuille de papier à la surface <strong>du</strong> <strong>bois</strong>. En<br />
général, le cœur est épargné. L’insecte reste à l’état de larve pendant<br />
3 à 12 ans. Pendant ce temps, les larves se nourrissent des<br />
protéines <strong>du</strong> <strong>bois</strong>. La larve peut atteindre une longueur de 30 mm.<br />
En règle générale, les traces d’infestation restent dissimulées sous<br />
la surface. C’est seulement lorsqu’on enlève la couche superficielle<br />
de <strong>bois</strong> que l’on reconnaît le schéma typique des galeries.<br />
La nymphose a le plus souvent lieu au printemps et <strong>du</strong>re environ 4<br />
semaines. L’insecte quitte le <strong>bois</strong> en grignotant la fine couche superficielle.<br />
L’attaque de capricorne des maisons n’est généralement<br />
détectée qu’à l’apparition des trous d’envol ovales d’environ 4x7<br />
mm. Une attaque non isolée de capricornes des maisons actifs doit<br />
être combattue. Dans les <strong>bois</strong> anciens, les attaques de capricornes<br />
des maisons sont rares. Les <strong>bois</strong> de 50 à 60 ans sont très rarement<br />
atteints. On trouve plus souvent des capricornes des maisons<br />
dans les bâtiments neufs où <strong>du</strong> <strong>bois</strong> humide a été utilisé. Pour s’en<br />
protéger, on peut par ex. poser des moustiquaires devant les ouvertures<br />
afin de repousser les capricornes des maisons.<br />
Latin: Hylotrupes bajulus<br />
Larve de capricorne des maisons<br />
Trou de forage
Insectes <strong>du</strong> <strong>bois</strong> sec<br />
Lyctus<br />
Cet insecte a été intro<strong>du</strong>it en Europe avec des marchandises et<br />
s’est maintenant répan<strong>du</strong> dans le monde entier. Il fait partie des<br />
insectes nuisibles les plus dangereux. Le lyctus se trouve particulièrement<br />
dans les dépôts de <strong>bois</strong> et les menuiseries, mais<br />
aussi dans les maisons où il a une préférence pour les <strong>bois</strong> tropicaux<br />
tels que l’abachi, le limba et le meranti, tandis que les feuillus<br />
comme le chêne, le noyer, le frêne, l’orme et le peuplier sont très<br />
rarement touchés.<br />
Immédiatement après l’éclosion, le lyctus qui mesure 4-5 mm<br />
s’accouple et pond ses œufs dans de minuscules fissures <strong>du</strong> <strong>bois</strong>.<br />
Quelques jours plus tard, les larves éclosent et commencent à creuser<br />
leurs galeries dans le <strong>bois</strong> jusqu’au printemps suivant, avec une<br />
prédilection pour l’aubier. Les galeries sont remplies de sciure et<br />
sont souvent orientées dans le sens des fibres <strong>du</strong> <strong>bois</strong>. Les larves<br />
atteignent une taille de 5 mm. A ce moment, comme de nombreux<br />
autres insectes vivant dans le <strong>bois</strong>, elles élargissent l’extrémité de<br />
leur galerie juste sous la surface pour la nymphose. L’insecte a<strong>du</strong>lte<br />
sort alors par un trou d’envol rond de 1-2 mm de diamètre. Dans<br />
les pièces d’habitation, son développement <strong>du</strong>re 1 à 2 ans.<br />
Les dommages causés par le lyctus sont similaires à ceux de la vrillette,<br />
mais il détruit le <strong>bois</strong> plus vite et plus gravement. Une fois qu’il<br />
est actif, il est souvent trop tard pour les mesures curatives. Il ne<br />
reste plus qu’à démonter les éléments attaqués comme les chambranles<br />
et les vantaux de portes, et à les remplacer par des pièces<br />
en résineux que l’espèce néglige.<br />
14<br />
«Il ne reste plus qu’à démonter<br />
les éléments attaqués.»<br />
Latin: Lyctus brunneus<br />
Larve de lyctus<br />
Trous d’envol
Vrillette<br />
Il s’agit d’un petit coléoptère brun foncé de<br />
3-5 mm de long. On l’appelle aussi vrillette<br />
domestique. On la trouve dans les éléments<br />
de fi nition intérieurs, les parquets, ainsi que les<br />
meubles et les objets d’art stockés dans des<br />
lieux humides, mais elle est plutôt rare dans<br />
nos logements et maisons modernes correctement<br />
et uniformément chauffés. Dans les<br />
charpentes, elle s’installe <strong>du</strong> côté froid, tandis<br />
que le capricorne des maisons préfère le côté<br />
plus chaud.<br />
La femelle pond de 20 à 40 œufs dans des<br />
fi ssures ou d’anciens trous d’envol. Les larves<br />
éclosent au bout de 2 semaines et creusent de<br />
longues galeries circulaires irrégulières, d’env.<br />
3 mm de diamètre, de préférence dans les parties<br />
tendres <strong>du</strong> <strong>bois</strong>. Les galeries sont remplies<br />
d’excréments et de fi ne sciure peu tassée.<br />
Après un stade larvaire de 2 à 4 ans, l’insecte<br />
se métamorphose et creuse un trou rond de<br />
1-3 mm de diamètre dans le <strong>bois</strong> par lequel<br />
il s’envole. Lors de l’envol, une fi ne sciure<br />
s’échappe.<br />
Latin: Anobium punctatum<br />
Trous d’envol
Insectes <strong>du</strong> <strong>bois</strong> frais<br />
Longicorne bleu-violet<br />
Attaque les troncs morts et abattus de résineux encore en écorce.<br />
Elle préfère le <strong>bois</strong> encore plein de sève, mais elle peut aussi parfois<br />
se repro<strong>du</strong>ire dans le <strong>bois</strong> sec. La ponte s’effectue dans des fentes<br />
de l’écorce, par tas, plus rarement à l’unité. La vie de la larve se déroule<br />
entre l’écorce et le <strong>bois</strong>, dans des galeries plates assez larges<br />
qui ne pénètrent que de quelques mm dans l’aubier. Contrairement<br />
au capricorne des maisons, la sciure n’est pas tassée dans les galeries<br />
et est souvent mélangée à de la poussière d’écorce sombre.<br />
Pour la nymphose, la larve creuse une galerie en crochet de 1-2 cm<br />
de profondeur dans le <strong>bois</strong>. Le développement, de l’œuf à l’insecte<br />
a<strong>du</strong>lte, <strong>du</strong>re environ 1 an dans le <strong>bois</strong> humide, et peut aller jusqu’à 2<br />
ou 3 ans dans le <strong>bois</strong> sec. Les trous d’envol sont de forme ovale,<br />
similaires à ceux <strong>du</strong> capricorne des maisons, mais avec des bords<br />
nets. Leur diamètre atteint 4-7 mm.<br />
Longicorne variable<br />
Attaque de préférence les feuillus frais encore en écorce (par ex.<br />
hêtre, chêne, fruitiers). Sa nocivité et son impact économique sont<br />
similaires à ceux de la callidie violette. Les larves blanchâtres aux<br />
anneaux marqués dévorent d’abord des galeries plates sinueuses<br />
aux bords nets entre le liber et l’aubier. Leur développement <strong>du</strong>re<br />
en général 2 ans. A la fin de cette période, la larve s’enfonce<br />
d’environ 2-4 cm dans l’aubier, où une galerie en crochet lui sert<br />
de cocon. Les a<strong>du</strong>ltes éclosent autour <strong>du</strong> mois de juin.<br />
Sirex géant<br />
Insecte exclusivement forestier, il n’attaque pas les <strong>bois</strong> travaillés.<br />
La ponte s’effectue par une tarière jusqu’à 10 mm de profondeur<br />
dans les résineux malades ou fraîchement abattus. L’insecte<br />
peut également pondre dans les troncs écorcés. La croissance<br />
des larves atteignant jusqu’à 30 mm de long <strong>du</strong>re 3 à 4 ans. Les<br />
larves obturent leurs galeries à l’aide de sciure compressée. Les<br />
galeries d’alimentation creusées mécaniquement sont à peine<br />
visibles, ce qui entraîne parfois l’utilisation involontaire de <strong>bois</strong><br />
infecté pour la construction. Hormis les trous d’envol circulaires<br />
de 4-8 mm de diamètre, qui peuvent déparer le <strong>bois</strong> d’œuvre, les<br />
dommages techniques sont minimes. Aucune dégradation statique<br />
n’est à craindre.<br />
16<br />
Latin: Callidium violaceum<br />
Latin: Phymatodes testaceus<br />
Latin: Urocerus gigas
Fourmis <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Les fourmis <strong>du</strong> <strong>bois</strong> vivent principalement dans les souches et les<br />
troncs malades d’arbres forestiers vivants. Dans le <strong>bois</strong> d’œuvre,<br />
on peut trouver des nids de fourmis noires des <strong>bois</strong>. Il n’est pas rare<br />
de trouver des nids ayant endommagé <strong>du</strong> <strong>bois</strong> d’œuvre, par ex.<br />
dans des poutres et des seuils où l’humidité est élevée. Le cœur est<br />
abîmé, tandis que l’aubier est généralement épargné. Les couches<br />
de <strong>bois</strong> de printemps sont creusées de galeries parallèles aux anneaux<br />
de croissance tandis que les zones de <strong>bois</strong> d’été, les parties<br />
<strong>du</strong>res, les branches et les buissons restent intacts. Une colonie de<br />
fourmis se compose d’insectes mâles et femelles ainsi qu’en majorité<br />
d’ouvrières stériles. Les insectes ailés perdent leurs ailes une fois<br />
la maturité sexuelle atteinte. Outre la fourmi charpentière, d’autres<br />
espèces peuvent nicher dans le <strong>bois</strong>.<br />
Bostryche liséré<br />
Cet insecte attaque exclusivement les troncs de résineux au sol.<br />
Il vole de mars à mai. Les femelles forent des galeries maternelles<br />
radiales jusqu’à 6 cm de profondeur. La ponte s’effectue dans de<br />
petites niches latérales. A l’éclosion, les larves percent de courtes<br />
galeries de 8 mm de long maximum perpendiculairement à la galerie<br />
maternelle (en espalier). Les parois des galeries sont teintées<br />
de noir par les champignons symbiotes (ambrosia) des insectes<br />
lorsque la nouvelle génération a quitté le tronc par la galerie maternelle.<br />
Latin: Camponotus herculaneus<br />
Latin: Trypodendron lineatum
Champignons lignivores<br />
Poria blanche<br />
Comme le coniophore, il s’agit d’un champignon qui apprécie<br />
l’humidité. Sa croissance peut être interrompue en séchant le<br />
<strong>bois</strong>. Cependant, une fois sec il peut encore survivre quelque<br />
temps. Ce sont principalement les résineux qui sont touchés, la<br />
pourriture cubique typique s’installe alors. Les sporophores blancs<br />
forment de gros coussins avec des couches de pores caractéristiques.<br />
Le mycélium est blanc et forme des écheveaux lisses et<br />
flexibles qui peuvent traverser les fentes des maçonneries.<br />
Mérule pleureuse<br />
C’est probablement le plus dangereux des champignons lignivores.<br />
Son mycélium lui permet de se répandre très largement<br />
(par ex. depuis les caves jusqu’aux étages supérieurs) et de<br />
causer de graves dégâts. On le trouve souvent dans les vieux<br />
bâtiments présentant une humidité constante de l’air (> 85%) et/<br />
ou <strong>du</strong> <strong>bois</strong> (> 25%). Une mauvaise circulation de l’air favorise sa<br />
propagation. On le reconnaît à son mycélium blanc cotonneux<br />
ou à ses sporophores souvent colorés de sombre au centre. Les<br />
locaux infectés sont souvent recouverts d’une couche de spores<br />
brun-rouge. Dans tous les cas, lorsque des dégâts sont constatés,<br />
l’identification de l’espèce doit nous être confiée par sécurité.<br />
Notre analyse accompagnée d’un rapport écrit est gratuite pour<br />
nos clients. Dans le cas de la mérule pleureuse, il est recommandé<br />
de faire effectuer les travaux d’assainissement suivant les<br />
indications de l’un de nos experts.<br />
Champignons de la cave<br />
C’est le principal ravageur <strong>du</strong> <strong>bois</strong> après la mérule pleureuse.<br />
Contrairement à celle-ci, le coniophore a besoin de nettement<br />
plus d’humidité (50 à 60% dans le <strong>bois</strong>). L’attaque n’est pas aussi<br />
souvent visible, car le champignon ne fructifie que rarement. Le<br />
mycélium est d’abord blanc, puis brun, ramifié et fermement fixé à<br />
la surface.<br />
18<br />
Latin: Poria vaporaria<br />
Latin: Serpula lacrymans<br />
Latin: Coniophora cerebella
Lenzites<br />
Les représentants de ce groupe font partie des champignons<br />
lignivores les plus dangereux pour les résineux utilisés en plein<br />
air. Ils provoquent une pourriture interne qui entraîne rapidement<br />
une perte importante de solidité avant que l’attaque soit visible.<br />
Le <strong>bois</strong> atteint présente souvent une pourriture cubique typique<br />
(pourriture brune).<br />
Pourriture brune<br />
Le <strong>bois</strong> touché présente une atteinte cubique typique. La pourriture<br />
brune ou cubique apparaît après une attaque par des champignons<br />
lignivores destructeurs de cellulose (mérule, coniophore,<br />
poria ou lenzite).<br />
Pourriture blanche<br />
La pourriture blanche ou de corrosion se pro<strong>du</strong>it après une attaque<br />
de champignons destructeurs de lignine (par ex. tramètes).<br />
Le <strong>bois</strong> touché présente des zones décolorées et souvent des<br />
lignes noires. Une forte humidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong> est nécessaire pour une<br />
attaque.<br />
Latin: Gloeophyllum<br />
Pourriture brune<br />
Pourriture blanche<br />
«Tout commence par l’humidité et<br />
le manque d’aération.»
Champignons colorants<br />
Ce terme désigne les champignons qui touchent le <strong>bois</strong> de construction et le colonisent sans le détruire.<br />
Ils ne représentent donc aucun danger pour la solidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong>.<br />
Bleuissement<br />
Les représentants de ces espèces attaquent principalement les<br />
résineux, certains s’attaquant aussi aux feuillus. Ils ne provoquent<br />
aucune pourriture. Le bleuissement constitue seulement un défaut<br />
esthétique.<br />
Cependant, dans les structures visibles, les meubles, etc. non<br />
traités, le bleuissement peut devenir un problème. Le mycélium<br />
et les sporophores peuvent soulever et traverser les couches de<br />
peinture et de vernis.<br />
Moisissures<br />
Comme les champignons responsables <strong>du</strong> bleuissement, les moi-<br />
sissures ne représentent pas de danger pour la solidité <strong>du</strong> <strong>bois</strong>.<br />
Elles peuvent coloniser divers matériaux organiques, <strong>du</strong> moment<br />
qu’ils présentent une humidité de surface suffisante. Leur présence<br />
est donc toujours un signe d’humidité importante. Elles<br />
peuvent provoquer des allergies.<br />
Un séchage rapide et le traitement <strong>du</strong> <strong>bois</strong> ainsi que la prévention<br />
de l’humidité excessive de l’air sont donc les mesures curatives<br />
prioritaires.<br />
20<br />
Bleuissement<br />
Moisissure<br />
«Mesures curatives – uniquement par des<br />
spécialistes de la protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong>»
Mesures préventives<br />
Champignons lignivores<br />
Les points suivants sont à prendre en compte:<br />
1. Utiliser <strong>du</strong> <strong>bois</strong> sec<br />
2. Bonne ventilation des éléments exposés<br />
à l’humidité<br />
3. Bonne ventilation des caves<br />
4. Pas de stockage de chutes de <strong>bois</strong><br />
dans les bâtiments<br />
5. Pas de stockage de <strong>bois</strong> à brûler dans<br />
les pièces humides<br />
6. Contrôle régulier de l’humidité des<br />
matériaux de construction<br />
Mesures curatives<br />
Insectes xylophages<br />
Les points suivants sont à prendre en compte:<br />
1. Utilisation de <strong>bois</strong> sec sans écorce ni liber<br />
2. Ne pas stocker de <strong>bois</strong> attaqué par des<br />
insectes dans les bâtiments<br />
3. Bonne ventilation des caves<br />
4. Bonne ventilation des éléments exposés<br />
à l’humidité<br />
Le traitement ne doit être exécuté que par des professionnels ou des entreprises expérimentés.<br />
Une connaissance des lois en vigueur et des règles techniques est indispensable.<br />
Champignons lignivores<br />
Uniquement lorsqu’il faut s’attendre à ce que<br />
<strong>du</strong> <strong>bois</strong> humide subsiste dans la maçonnerie<br />
ou le sol.<br />
1. Mesures contre la contamination par<br />
le <strong>bois</strong> infecté<br />
2. Elimination <strong>du</strong> <strong>bois</strong> attaqué<br />
3. Elimination des déblais et des<br />
matériaux <strong>du</strong> sol<br />
4. Assainissement des maçonneries<br />
5. Elimination des matériaux<br />
6. Utilisation de pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
7. Rénovation<br />
Insectes xylophages<br />
Recommandé uniquement en cas d’attaque par<br />
des capricornes des maisons ou des vrillettes.<br />
Dans le cas des lyctidés, le <strong>bois</strong> atteint doit être<br />
éliminé par des spécialistes.<br />
1. Mesures préparatoires<br />
2. Traitement curatif
Identifi cation des espèces<br />
Echantillon<br />
Le client doit fournir un échantillon d’un volume<br />
suffi sant pour être exploitable. Les échantillons<br />
de champignons doivent être emballés dans<br />
des matériaux poreux, car ils sont généralement<br />
humides et s’ils sont emballés dans un<br />
fi lm plastique, ils arrivent souvent déjà pourris<br />
au laboratoire. On peut utiliser <strong>du</strong> carton garni<br />
de papier journal ou de laine de <strong>bois</strong>. Il est<br />
également judicieux d’envoyer, avec les échantillons<br />
de champignons, des morceaux <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
déjà endommagé. En cas d’atteinte importante,<br />
il faut prélever plusieurs échantillons à<br />
différents endroits.<br />
Identifi cation des insectes<br />
Ne pas envoyer les insectes et les larves dans<br />
des enveloppes. On peut utiliser par ex. des<br />
boîtiers de pellicules photo ou de petits emballages<br />
en carton ou plastique. Idéalement, on<br />
les garnira de coton.<br />
22<br />
capricorne<br />
12-27 mm<br />
lycte brun<br />
4-5 mm<br />
vrillette<br />
3-5 mm<br />
Identifi cation des insectes<br />
Si possible, inclure dans l’échantillon de la<br />
sciure, des excréments et, le cas échéant, des<br />
restes de <strong>bois</strong> avec des traces de galeries et<br />
des trous d’envol. Mentionner impérativement<br />
le lieu exact <strong>du</strong> prélèvement, la description des<br />
conditions ambiantes, par ex. l’humidité relative<br />
et la température. Des photos des lieux et<br />
des objets touchés ou des surfaces attaquées<br />
facilitent l’évaluation. A la réception, les échantillons<br />
sont enregistrés et immédiatement examinés<br />
en laboratoire. Les insectes et les larves<br />
sont identifi és en fonction des caractéristiques<br />
de leur espèce à la loupe et au microscope.<br />
La littérature spécialisée fournit également les<br />
informations nécessaires dans les cas diffi ciles.<br />
Les capricornes sont si caractéristiques qu’il<br />
suffi t de quelques critères aux spécialistes pour<br />
procéder à une identifi cation sûre de l’espèce.<br />
Les larves possèdent également des traits<br />
distinctifs. Si des pièces de <strong>bois</strong> présentant<br />
des galeries, de la sciure et des excréments<br />
sont disponibles, l’identifi cation peut s’appuyer<br />
sur des critères supplémentaires. Toute la<br />
procé<strong>du</strong>re fait l’objet <strong>du</strong> plus grand soin pour<br />
éviter de confondre un parasite inoffensif des<br />
denrées stockées avec un insecte xylophage<br />
dangereux. En règle générale, une identifi cation<br />
positive <strong>du</strong> capricorne en laboratoire est suivie<br />
de confi rmations sur l’objet.<br />
«Une prestation de service précieuse.»
Identification<br />
des champignons<br />
L’identification des champignons s’effectue à<br />
partir de plusieurs caractéristiques typiques.<br />
Outre les vérifications macroscopiques, des<br />
examens microscopiques, des méthodes de<br />
coloration et des tests chimiques sont appliqués.<br />
Souvent, une identification macroscopique est<br />
possible. Le mycélium de surface, les filaments<br />
et les sporophores, leur taille, leur forme, leur<br />
couleur et leur odeur permettent au spécialiste<br />
de la protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> arbezol d’émettre une<br />
hypothèse fondée. Si des échantillons de <strong>bois</strong><br />
attaqué sont disponibles, l’intensité et le type<br />
de destruction <strong>du</strong> <strong>bois</strong> permettent de tirer une<br />
conclusion.<br />
Détermination<br />
microscopique<br />
Lorsque l’examen macroscopique ne suffit pas<br />
à obtenir un résultat sûr, on passe aux examens<br />
microscopiques. Pour cela, il faut parfois<br />
procéder à une coloration des échantillons. En<br />
fonction des spores et thalles caractéristiques,<br />
on peut identifier sans aucun doute une mérule<br />
pleureuse. Des méthodes chimiques telles que<br />
des tests acides spécifiques sur le mycélium<br />
aident à déterminer l’espèce de champignon.<br />
Ce qu’il ne faut oublier en aucun cas, c’est que<br />
l’identification s’effectue à partir d’un ou plusieurs<br />
échantillons. Ainsi, il peut arriver qu’un<br />
objet soit touché par plus d’un champignon.<br />
En cas de doute, des échantillons supplémentaires<br />
sont nécessaires.<br />
Une fois l’espèce identifiée, l’expéditeur reçoit<br />
un rapport détaillé avec les conseils correspondants.<br />
Ensuite, le spécialiste doit vérifier<br />
sur place quelles mesures sont à appliquer.<br />
L’éten<strong>du</strong>e des dommages est déterminée ou<br />
évaluée. En cas d’attaque de capricornes par<br />
ex., il faut déterminer avant toute mesure curative<br />
chimique si la résistance de la structure<br />
est encore garantie. Si ce n’est pas le cas, il<br />
faut remplacer l’élément par une nouvelle pièce<br />
imprégnée d’un traitement préventif.<br />
23
24<br />
«La protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> com-<br />
mence dès la planification.»
arbezol Pro<strong>du</strong>its<br />
de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Une solution <strong>du</strong>rable<br />
Les pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong> arbezol ont fait leurs preuves depuis des années. Ces pro<strong>du</strong>its sont<br />
sans cesse perfectionnés et optimisés. Dans un souci de responsabilité, toutes les directives sont<br />
respectées et les pro<strong>du</strong>its sont déclarés et enregistrés auprès des autorités compétentes.<br />
Les conditions d’obtention d’une homologation sont notamment:<br />
Les actifs contenus dans le biocide<br />
sont notifiés.<br />
Le test montre une efficacité suffisante<br />
contre les organismes visés.<br />
Il n’existe aucun risque inadmissible<br />
pour les hommes et l’environnement.<br />
Il existe des données physico-chimiques<br />
sérieuses pour la bonne utilisation, le<br />
stockage et le transport <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />
biocide.<br />
25
Conseils pour la manipulation des<br />
pro<strong>du</strong>its de protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
26<br />
Utilisation judicieuse des pro<strong>du</strong>its de protection<br />
L’utilisation de pro<strong>du</strong>its contenant des biocides doit être ré<strong>du</strong>ite au strict nécessaire<br />
Planifier à l’avance la protection <strong>du</strong> <strong>bois</strong><br />
Les mesures structurelles planifiées à l’avance sont la meilleure protection contre les<br />
nuisibles. Le <strong>bois</strong> sec est protégé contre les champignons. Des mesures techniques de<br />
construction adéquates évitent l’humidité stagnante.<br />
<strong>Protection</strong> <strong>du</strong> <strong>bois</strong> sans chimie<br />
Si l’on découvre une attaque éten<strong>du</strong>e sur des poutres ou des meubles en <strong>bois</strong>, il faut<br />
consulter une entreprise spécialisée. Dans de nombreux cas, des mesures curatives sans<br />
biocides sont possibles.<br />
Pro<strong>du</strong>its de protection peu polluants<br />
Outre les pro<strong>du</strong>its contenant des biocides, il existe toute une série de pro<strong>du</strong>its alternatifs<br />
aux composants peu polluants (par ex. certains pro<strong>du</strong>its sans biocides rendent le <strong>bois</strong><br />
impossible à identifier par les nuisibles).<br />
Appliquer uniquement sur les éléments menacés<br />
Pour les lambris, par ex., sur une façade bien conçue et selon le type de <strong>bois</strong>, aucun<br />
traitement n’est nécessaire ou bien il peut suffire d’une imprégnation contre le bleuissement,<br />
mais en aucun cas un traitement insecticide et préventif contre le bleuissement et<br />
les champignons n’est requis.<br />
Respecter les précautions d’emploi<br />
Lire les instructions sur l’étiquette des pro<strong>du</strong>its, dans les fiches techniques et les fiches<br />
de données de sécurité. Respecter toutes les consignes d’application et mesures de précaution.<br />
Pour protéger la santé des personnes et l’environnement, les pro<strong>du</strong>its de protection<br />
<strong>du</strong> <strong>bois</strong> sont réservés à certains domaines et procédés d’application.
«L’utilisation de pro<strong>du</strong>its contenant<br />
des biocides doit être ré<strong>du</strong>ite au<br />
strict nécessaire.»
Points de vente Bosshard:<br />
Baar: Blegistrasse 11a<br />
Téléphone 041 768 66 00<br />
Berne: Standstrasse 15<br />
Téléphone 031 331 50 52<br />
Birsfelden: Wartenbergstrasse 41-43<br />
Téléphone 061 313 14 17<br />
Burgdorf: Einschlagweg 39<br />
Téléphone 034 423 33 14<br />
Coire: Comercialstrasse 19<br />
Téléphone 081 252 27 61<br />
Emmen : Mooshüslistrasse 32b<br />
Téléphone 041 260 14 28<br />
Hunzenschwil: Fabrikweg 1<br />
Téléphone 062 822 38 78<br />
Certification ISO-9001/14001<br />
www.bosshard-farben.ch<br />
Genève: Rue des Buis 2<br />
Téléphone 022 732 02 50<br />
Rümlang: Ifangstrasse 97<br />
Téléphone 044 817 73 70<br />
St-Gall: Alpsteinstrasse 6<br />
Téléphone 071 277 92 27<br />
Thoune: Militärstrasse 9a<br />
Téléphone 033 221 99 00<br />
Winterthour: Ohrbühlstrasse 25<br />
Téléphone 052 242 42 20<br />
Zurich Nord: Siewerdtstrasse 69<br />
Téléphone 044 312 58 58<br />
Zurich, Centrale de peinture: Kanzleistrasse 202<br />
Téléphone 044 493 47 57<br />
Bosshard + Co. AG<br />
Fabrique de vernis et de peintures<br />
8153 Rümlang, Suisse<br />
Téléphone: +41 (0)44 817 73 73<br />
Fax: +41 (0)44 817 73 00<br />
E-mail: bosshard@bosshard-farben.ch