Bulletin fédéral Juillet 2010 - Fédération Départementale des ...
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N° 36 été <strong>2010</strong> Trimestriel<br />
Chasseur<strong>des</strong> Côtes d’Armor<br />
<strong>Bulletin</strong> d’information de la <strong>Fédération</strong> <strong>Départementale</strong> <strong>des</strong> Chasseurs <strong>des</strong> Côtes d’Armor<br />
faune sauvage<br />
le GIC du Sulon<br />
mise sur le faisan<br />
www.fdc22.fr<br />
sécurité<br />
le centre de<br />
Botsay<br />
pédagogie<br />
les chasseurs<br />
à l’école<br />
FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE<br />
MODERNISER LA CHASSE<br />
MOBILISER LES CHASSEURS
N° 36 été <strong>2010</strong> Trimestriel<br />
3 Agenda<br />
Validation du permis de chasser<br />
4-5 <strong>Fédération</strong><br />
Compte-rendu<br />
de l’assemblée générale<br />
6 <strong>Fédération</strong><br />
Honneurs aux chasseurs<br />
7 <strong>Fédération</strong><br />
Moderniser la chasse<br />
8-9 Sécurité<br />
Le centre de tir de Botsay<br />
10-11 GIC du Sulon<br />
Priorité au faisan naturel<br />
12 Éducation<br />
Chasseurs et pédagogues<br />
13 Réglementation<br />
Les règles de l’équarrissage<br />
14-15 Avifaune<br />
Pourquoi baguer les canards?<br />
2<br />
sommaire<br />
Chasseur<strong>des</strong> Côtes<br />
d’Armor www.fdc22.fr<br />
<strong>Bulletin</strong> de la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> Chasseurs<br />
<strong>des</strong> Côtes d’Armor. Directeur de la<br />
publication: Yvon Méhauté.<br />
Photogravure: Nouvelle Norme<br />
Cesson-Sévigné (35.). Impression:<br />
imprimerie Lemaire, Merdrignac<br />
(22). Dépôt légal à parution.<br />
BP 214, 22192 Plérin Cedex.<br />
Tél. 0296747429<br />
Fax 0296747419<br />
Courriel: FDC22@wanadoo.fr<br />
Aujourd’hui, pour développer le<br />
petit gibier, rien ne peut se faire<br />
sans que les chasseurs s’investissent<br />
sur le terrain. Une quinzaine de<br />
sociétés travaillent d’ores et déjà sur<br />
l’implantation du lapin de garenne<br />
après avoir mis en place <strong>des</strong> plans de<br />
gestion. C’est le cas sur l’Ile de Bréhat,<br />
Saint-Potan, Pordic, Tredrez, La Motte,<br />
La Poterie, Trégomar, Maël-Pestivien,<br />
Kerpert, Le Quillio, Plésidy, Pommeret,<br />
Saint-Glen et Tréduder. Je souhaite qu’il<br />
y en ait trois fois plus l’année prochaine.<br />
C’est pour atteindre cet objectif que<br />
nous avons organisé à Plérin le samedi<br />
29 mai une réunion d’information avec<br />
le meilleur spécialiste du lapin en<br />
France. Stéphane Marchandeau, ingénieur<br />
à l’ONCFS, accompagné par<br />
Pascal Bihannic de la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong><br />
chasseurs du Finistère. Il existe <strong>des</strong> réussites<br />
locales et les chasseurs doivent partager<br />
leurs expériences, tirer profit <strong>des</strong><br />
bons résultats obtenus ailleurs pour<br />
développer leur gibier de prédilection et<br />
ainsi retrouver le plaisir de chasser sur<br />
leurs territoires.<br />
Si les chasseurs ne maîtrisent pas les<br />
maladies qui déciment depuis plusieurs<br />
décennies les populations de lapins de<br />
garenne, ils peuvent intervenir dans la<br />
gestion <strong>des</strong> prédateurs et l’aménagement<br />
<strong>des</strong> territoires. Ces deux mesures<br />
vont de pair avec une troisième action :<br />
la gestion <strong>des</strong> prélèvements. Ce n’est pas<br />
la voie de la facilité, d’autant qu’il est<br />
difficile de mesurer avec exactitude les<br />
taux de reproduction et de survie <strong>des</strong><br />
populations lorsque celles-ci sont affectées<br />
par les épidémies de myxomatose et<br />
de VHD. Mais, comme nous l’a indiqué<br />
Stéphane Marchandeau, les chasseurs<br />
ont-ils un autre choix ?<br />
En cas de maladies sur un territoire,<br />
ÉDITORIAL<br />
Une gestion<br />
du petit gibier<br />
adaptée aux<br />
réalités locales<br />
Yvon Méhauté<br />
Président de la <strong>Fédération</strong><br />
<strong>Départementale</strong> <strong>des</strong> Chasseurs<br />
prélever un lapin en fin de saison<br />
revient à prélever un reproducteur! Une<br />
fermeture précoce peut être une mesure<br />
salutaire sur certains territoires en cas de<br />
maladie. La gestion <strong>des</strong> prélèvements<br />
est une question difficile à laquelle<br />
chaque pays cynégétique va devoir<br />
réfléchir et répondre. Gérer la pénurie<br />
ou gérer l’abondance, ce n’est pas la<br />
même chose.<br />
Mais, maladie ou pas, la pierre angulaire<br />
du développement du lapin reste l’aménagement<br />
du territoire. Plus le<br />
milieu est favorable, plus la saison de<br />
reproduction sera longue, plus la population<br />
de lapins sera importante, plus<br />
les jeunes lapins s’immuniseront et plus<br />
les populations résisteront aux maladies.<br />
C’est un cercle vicieux.<br />
Outre le lapin, la <strong>Fédération</strong> veut aussi<br />
porter ses efforts sur le développement<br />
un autre petit gibier : le faisan. Les pays<br />
cynégétiques de Callac, Corlay, Dinan<br />
et Rostrenen ont ainsi souhaité s’investir<br />
sur cette espèce. Le GIC du Sulon<br />
est le premier GIC faisan du département.<br />
Il a été officialisé et validé par les<br />
chasseurs, les agriculteurs et les élus de<br />
Laniscat, Saint-Ygeaux et Sainte-<br />
Tréphine.<br />
Après une campagne de régulation <strong>des</strong><br />
prédateurs et un aménagement de leurs<br />
territoires, notamment l’implantation<br />
de cultures à gibier, les chasseurs du<br />
GIC du Sulon s’engagent pendant trois<br />
ans à ne pas tirer de faisans en vue de<br />
constituer une population chassable.<br />
Pour chasser durablement, il faut en<br />
effet gérer les espèces et les habitats.<br />
Que ce soit le lapin, le faisan, ou le<br />
grand gibier, le secret de la réussite tient<br />
aux efforts <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong> autres pour<br />
mettre en place <strong>des</strong> plans de gestion<br />
adaptées aux réalités locales.
agenda<br />
Validation du permis de chasser<br />
C ’est la cinquième année que les chasseurs <strong>des</strong> Côtes<br />
d’Armor utilisent le guichet unique pour la validation<br />
du permis de chasser. Cette année, les chasseurs ont reçu au<br />
cours de la première quinzaine de juin un bon de commande<br />
pour la validation du permis de chasser <strong>2010</strong>-2011. Il<br />
vous suffit de remplir ce bon et de le retourner, accompagné<br />
de son règlement, à l’aide de l’enveloppe jointe à affranchir<br />
à l’adresse suivante : Crédit Agricole <strong>des</strong> Côtes d’Armor,<br />
Régie Recette FDC22 22 098 Saint-Brieuc cedex 9.<br />
Le bon de commande est pré-imprimé. Chaque chasseur<br />
doit choisir la formule de permis qui lui convient, signer le<br />
bon et adresser le chèque ou le mandat cash à l’ordre de la<br />
Régie FDC22.<br />
Chaque demande individuelle de permis doit impérativement<br />
être assortie d’un chèque. Si plusieurs deman<strong>des</strong> de<br />
permis sont expédiées ensemble, il ne faut pas faire de<br />
chèque global mais adresser autant de chèques qu’il y a de<br />
deman<strong>des</strong> formulées. Le chèque doit obligatoirement être<br />
libellé à l’ordre de Régie FDC22. Attention aux chèques<br />
Vêtements<br />
ClubInterchasse<br />
sans provision car ils généreraient automatiquement une<br />
interdiction bancaire. Le document de validation du permis<br />
sera retourné par courrier dans un délai de 30 jours maximum.<br />
Dès réception, muni de l’attestation d’assurance, du<br />
carnet bécasse (pour les bécassiers), et du volet annuel de<br />
validation, le chasseur sera alors en règle. Cette opération est<br />
réalisée grâce au partenariat mis en place depuis trois ans<br />
avec le Crédit Agricole <strong>des</strong> Côtes d’Armor. Si un problème<br />
se pose, que le bon de commande n’a pas été expédié à la<br />
bonne adresse ou s’il a été égaré, une ligne téléphonique est<br />
spécialement ouverte pour répondre aux questions <strong>des</strong> chasseurs<br />
: 02 96 01 30 50.<br />
Ce service téléphonique pour la validation du permis de<br />
chasser est ouvert : du lundi au vendredi de 9 heures à<br />
12 heures et de 13 h 30 à 17 heures.<br />
À partir du lundi 27 septembre <strong>2010</strong>, la validation du permis<br />
de chasser se fera exclusivement au siège de la <strong>Fédération</strong><br />
<strong>des</strong> Chasseurs, La Prunelle, 22 192 Plérin cedex du lundi au<br />
vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 heures.<br />
Au cours de l’été, le permis de chasser est retourné au<br />
demandeur dans un délai de 30 jours.<br />
Attention donc aux retardataires qui attendent le dernier<br />
moment pour expédier leur commande.
La <strong>Fédération</strong> <strong>Départementale</strong><br />
<strong>des</strong> Chasseurs <strong>des</strong> Côtes<br />
d’Armor a tenu son assemblée<br />
générale le samedi 24 avril à<br />
l’espace Brezillet de Saint-Brieuc<br />
en présence de plus de cinq cents<br />
délégués.<br />
L’assemblée générale a approuvé<br />
le bilan d’activités 2009 présenté<br />
par le président Yvon<br />
Méhauté. Le président a mis<br />
l’accent sur l’importance de la<br />
formation, avec cette saison le<br />
chiffre record de 1056 chasseurs<br />
ayant parfait leurs connaissances<br />
et leurs compétences dans divers<br />
domaines (sécurité en battue,<br />
nouvelles règles sanitaires de la<br />
venaison, piégeage, chasse à<br />
l’arc, etc.). Outre ces formations<br />
organisées par la <strong>Fédération</strong>, le<br />
président Yvon Méhauté a rappelé<br />
l’importance pour la chasse<br />
de communiquer avec tous les<br />
publics. Ainsi Guillaume Le<br />
Provost, technicien en charge de<br />
la pédagogie, a travaillé avec 15<br />
écoles et pu sensibiliser près de<br />
950 scolaires à l’environnement.<br />
Par ailleurs, la <strong>Fédération</strong> a participé<br />
à plusieurs manifestations<br />
départementales, la fête du CFA<br />
à Pommerit-Jaudy, les Terralies à<br />
Saint-Brieuc, la fête du Bois à<br />
4<br />
fédération<br />
Assemblée générale: <strong>Fédération</strong><br />
Sur la tribune officielle pendant l’assemblée générale, de gauche à droite: Elyane Philippe, Evelyne de Celles, Jean Quéré,<br />
Christian Schwartz, Yvon Méhauté, Paul Le Garzic, Monique le Clezio, Guillaume Rullin, Jean-Yves Corlouer,<br />
MM. Guillou et Compain<br />
Plédéliac, Terre-Attitude et la<br />
foire aux poulains à Kerrien. « Il<br />
s’agit de faire en sorte que la chasse<br />
soit défendue et reconnue pour<br />
ce qu’elle est réellement et de<br />
réagir, par une stratégie de communication<br />
adaptée, aux attaques<br />
nombreuses et parfois violentes, de<br />
la part <strong>des</strong> anti-chasse, mais aussi<br />
aux interrogations d’une grande<br />
partie de la population de nonchasseurs<br />
souvent inondée d’informations<br />
fausses » a expliqué le<br />
président Yvon Méhauté.<br />
Concernant le gibier, la saison<br />
2009-<strong>2010</strong> présente un bilan<br />
contrasté : décevant pour le lapin<br />
et le lièvre, moyen pour le<br />
pigeon et le gibier d’eau, excellent<br />
pour la bécasse et le grand<br />
gibier cerf et chevreuil. Quant au<br />
sanglier, on constate <strong>des</strong> disparités<br />
entre les pays avec un prélèvement<br />
de 790 animaux en<br />
2008-2009 contre 898 en 2007-<br />
2008, mais 2009-<strong>2010</strong> laisse<br />
présager une baisse. La<br />
<strong>Fédération</strong> attend le retour définitif<br />
<strong>des</strong> bracelets sangliers à<br />
rembourser pour indiquer les<br />
chiffres de la saison 2009-<strong>2010</strong><br />
(1857 bracelets pour 747 sangliers<br />
prélevés à ce jour) car de<br />
trop nombreux chasseurs ont<br />
omis d’adresser la carte T de<br />
déclaration <strong>des</strong> prélèvements<br />
sous 72 heures à la <strong>Fédération</strong>.<br />
Le nombre <strong>des</strong> cartes T retournées<br />
à la <strong>Fédération</strong> (554) est<br />
vraiment insuffisant pour pouvoir<br />
analyser et anticiper la campagne<br />
de prévention <strong>des</strong> dégâts !<br />
Le président a donc rappelé à<br />
l’ordre les délégués pour que les<br />
chasseurs respectent les procédures.<br />
D’autre part, la <strong>Fédération</strong> a mis<br />
en place un protocole pour la<br />
gestion du cerf avec la DDTM<br />
(anciennement DDA), l’ONF,<br />
l’ONCFS, le Conseil Général et<br />
l’Association <strong>des</strong> chasseurs de<br />
grand gibier. Il s’agit d’outils de<br />
gestion (indice nocturne au<br />
brame, mesure de longueur <strong>des</strong><br />
mâchoires, taux de fécondité <strong>des</strong><br />
femelles prélevées, etc.) mis en<br />
place dans les dix unités de gestion<br />
<strong>des</strong> Côtes d’Armor qui permettra<br />
à la commission du plan<br />
de chasse <strong>2010</strong> d’appuyer ses<br />
motifs d’attribution ou de refus<br />
d’attribution de plan de chasse.<br />
Cette année a également vu la<br />
création <strong>des</strong> comités de pilotage<br />
(40 réunions organisées) et la<br />
préparation <strong>des</strong> plans de gestion<br />
par pays cynégétique. Les pre-
fédération<br />
<strong>Départementale</strong> <strong>des</strong> Chasseurs<br />
Élections : résultats<br />
L’assemblée générale de la <strong>Fédération</strong><br />
départementale <strong>des</strong> chasseurs a renouvelé r<br />
la moitié <strong>des</strong> postes d’administrateurs. Les<br />
sept administrateurs sortants qui termineront<br />
leur mandat de 6 ans le 30 juin <strong>2010</strong><br />
ont tous été réélus.<br />
- Jean-Yves Le Gallais, pays n°2, 6637<br />
voix, réélu<br />
- Sylvain Lemée : pays n° 4, 6371 voix,<br />
réélu<br />
- Gilles Chauvel : pays n° 5, 6566 voix,<br />
réélu<br />
- Mickaël Penault: pays n° 7, 6356 voix,<br />
réélu<br />
- Jean-Luc Guégan : pays n° 11, 6503<br />
voix, réélu<br />
- Jean-Pierre Le Manac’h pays n° 12,<br />
6 582 voix, réélu<br />
- Eric de Saint-Pierre, représentant <strong>des</strong><br />
chasses privées, 5951 voix, réélu.<br />
miers plans de gestion pour<br />
l’espèce faisan ont ainsi été élaborés<br />
sur les pays n° 4, 7, 8 et 10<br />
et pour l’espèce sanglier sur les<br />
pays n° 2, 3 et 4. Par ailleurs,<br />
quinze contrats fédéraux lapins<br />
se poursuivent sur l’Île de<br />
Bréhat, Saint-Potan, Pordic,<br />
Tredrez, La Motte, La Poterie-<br />
Trégomar, Maël-Pestivien,<br />
Kerpert, Le Quillio, Plésidy,<br />
Pommeret, Saint Glen et<br />
Tréduder. Les sociétés de chasse<br />
sont vivement invitées à contacter<br />
le service technique pour<br />
s’investir dans le développement<br />
du lapin. L’enjeu est d’importance.<br />
« Nous savons très bien que<br />
pour développer nos populations<br />
de gibier, nous devons travailler en<br />
partenariat avec les agriculteurs et<br />
les collectivités locales, a expliqué<br />
Yvon Méhauté. Pour ce faire,<br />
nous allons conventionner avec la<br />
chambre d’Agriculture un programme<br />
« agriculture et biodiversité<br />
» afin de sensibiliser les chasseurs,<br />
les agriculteurs et les autres<br />
usagers de la nature aux pratiques<br />
agricoles permettant de développer<br />
la biodiversité. Un réseau de fermes<br />
de démonstration va donc être<br />
constitué dès cet été. Nous allons<br />
diagnostiquer les conduites d’ex-<br />
À l’issue de l’élection <strong>des</strong> administrateurs par l’assemblée générale, le conseil<br />
d’administration de la fédération a reconduit son bureau composé de Yvon<br />
Méhauté président, Michel Le Denmat et Gilles Michel vice-présidents, Elyane<br />
Philippe secrétaire, Jean-Yves Corlouer trésorier, Christian Barbet secrétaireadjoint,<br />
Gilles Chauvel trésorier-adjoint.<br />
ploitations et établir un suivi<br />
d’espèces afin de promouvoir au<br />
travers de données chiffrées les pratiques<br />
agricoles favorables au petit<br />
gibier et à la biodiversité ». Élus,<br />
personnel <strong>fédéral</strong>, chasseurs,<br />
- 705 sociétés dont 481 ayant conclu<br />
un contrat de service <strong>fédéral</strong><br />
- 12593 chasseurs<br />
Permis de chasser<br />
- 154 candidats ont été reçus à l’examen<br />
du permis de chasser.<br />
Subventions 2009-<strong>2010</strong><br />
- ai<strong>des</strong> aux structures adhérentes 4 005 €<br />
- gestion <strong>des</strong> territoires 3 180 €<br />
- élevage 1470 €<br />
- régulation <strong>des</strong> prédateurs 10 342 €<br />
- opérations de repeuplement : 34745 €<br />
- contrat <strong>fédéral</strong> lapin de garenne: 3098 €<br />
- subventions exceptionnelles 17800 €<br />
Attributions 2009-<strong>2010</strong><br />
- 1481 bracelets lièvres (-21)<br />
- 380 bracelets de « cerf » (+80)<br />
- 3397 bracelets « chevreuils » (+205)<br />
- 747 sangliers prélevés.<br />
Formation<br />
- 820 référents formés à l’examen<br />
initial de la viande de gibier<br />
- 50 nouveaux piégeurs agréés<br />
c’est toute la <strong>Fédération</strong> départementale<br />
<strong>des</strong> Chasseurs que son<br />
président entend mobiliser pour<br />
faire de la chasse costarmoricaine<br />
un modèle de développement<br />
rural.<br />
Chiffres 2009-<strong>2010</strong><br />
- 53 nouveaux gar<strong>des</strong>-chasses particuliers<br />
- 27 nouveaux agréments de chasse à l’arc<br />
- 644 responsables de battue formés<br />
aux règles de sécurité et d’organisation<br />
<strong>des</strong> battues dans la forêt départementale<br />
d’Avaugour/Bois-Meur<br />
- 950 scolaires formés à l’écologie par l’animateur<br />
<strong>fédéral</strong><br />
Tarifs <strong>2010</strong>-2011<br />
- Timbre <strong>fédéral</strong> 64 €<br />
- Première validation du permis de chasser,<br />
timbre <strong>fédéral</strong> à demi-tarif<br />
- Adhésion territoire 64 €<br />
- Contrat de service 50 € (territoires de<br />
moins de 500 hectares) et 60 € (territoires<br />
de plus de 500 hectares)<br />
- Formation <strong>des</strong> candidats<br />
au permis de chasser 50 €<br />
- Bracelet chevreuil 35 €<br />
- Bracelet cerf biche 168 €<br />
- Bouton sanglier 58 €<br />
5
6<br />
Promotion <strong>2010</strong> <strong>des</strong> médaillés<br />
Àl’occasion de l’assemblée générale<br />
de la <strong>Fédération</strong>, le président<br />
Yvon Méhauté a récompensé<br />
<strong>des</strong> chasseurs méritants et <strong>des</strong> personnalités<br />
cynégétiques. Il a tout<br />
d’abord mis à l’honneur trois femmes<br />
qui s’investissent pour le bon<br />
fonctionnement <strong>des</strong> sociétés de<br />
chasse : Mme Cadol de Languédias,<br />
Mme Guégan de Callac et<br />
Mme Menguy de Carnoët.<br />
- Médailles de bronze :<br />
Jean Thomas, 60 ans de permis de<br />
chasser, membre de la société de chasse<br />
de Saint-Connan depuis 1980.<br />
Jacky Derrien, piégeur et déterreur à la<br />
société de chasse de Saint-Connan.<br />
Roger Le Guellec, 44 ans de permis de<br />
chasser, Ploufragan.<br />
Jean-Paul Droniou, membre du CNB<br />
qui participe au baguage de bécasses et<br />
à la lecture <strong>des</strong> ailes.<br />
René Rouxel, président du syndicat <strong>des</strong><br />
propriétaires forestiers, membre du<br />
CDCFS.<br />
Eugène Botrel, 66 ans de permis,<br />
membre du bureau de la société de<br />
chasse de Maroué.<br />
Jean Guilloux, membre du bureau de<br />
la société de chasse de Saint-Gelven,<br />
participe activement aux battues et<br />
manifestations.<br />
Gilbert Le Sabazec, président de la<br />
société de chasse de Saint-Gelven.<br />
Yves Savidan, secrétaire de la société de<br />
chasse de Trémuson.<br />
Trémeur Le Berre, secrétaire de l’association<br />
Armor Chasse à l’arc.<br />
Thierry Prigent, trésorier de l’association<br />
Armor Chasse à l’arc.<br />
Eugène Guillaume, 61 ans de permis,<br />
membre du bureau de la société de<br />
chasse de Plaintel.<br />
Pierre Chandemerle, 59 ans de permis,<br />
membre du bureau de la société de<br />
chasse de Plaintel.<br />
Roger Galardon, 57 ans de permis, piégeur<br />
et garde-particulier, membre du<br />
bureau de la société de chasse de Saint-<br />
Gildas.<br />
Félix Lefort, 62 ans de permis, président<br />
de la société de chasse de Plestan.<br />
Fernand Renault, membre actif et<br />
responsable de la volière de la société<br />
de chasse de Quessoy.<br />
fédération<br />
Les médaillés de la promotion <strong>2010</strong> lors de l’assemblée générale<br />
de la <strong>Fédération</strong> départementale <strong>des</strong> Chasseurs à Saint-Brieuc le 24 avril <strong>2010</strong><br />
Alfred Rouvrais, membre du bureau de<br />
l’association de Saint-Aubin à<br />
Plédéliac.<br />
Jean-Marie Dubois, doyen de l’association<br />
de Saint-Aubin à Plédéliac.<br />
Marcel Ferron, 50 ans de permis, président<br />
de la société de chasse de Bobital.<br />
Michel Renaux, garde particulier de la<br />
société de chasse de Trelat.<br />
Robert Cocheril, 47 ans de permis,<br />
membre du bureau de la société de<br />
chasse de Trelat.<br />
Paul Fraboulet, 65 ans de permis, piégeur<br />
et membre du bureau de la société<br />
de chasse de Plouguenast.<br />
Robert Jambin, ancien vice-président<br />
et président de la société de chasse de<br />
La Motte.<br />
Jean Audrain, ancien président et viceprésident<br />
de la société de chasse de La<br />
Motte.<br />
Eugène Robin, doyen de la société de<br />
chasse de La Motte.<br />
Pierre-Marie Le<br />
Flem, 53 ans de<br />
permis, piégeur,<br />
responsable de la<br />
pose <strong>des</strong> clôtures<br />
à la société de<br />
chasse La<br />
Trégorroise.<br />
Pierre Binet, 52<br />
ans de permis,<br />
président de la<br />
société de chasse<br />
de Saint-Potan,<br />
administrateur<br />
<strong>des</strong> chasses communales,représentant<br />
<strong>des</strong> pié-<br />
geurs au comité de pilotage n° 3.<br />
Robert Jagueux : 35 ans de permis,<br />
secrétaire-adjoint de la société de chasse<br />
de Saint-Potan.<br />
- Médailles d’argent :<br />
Françoise Rigaux : présidente de la<br />
société de chasse de Mur-de-Bretagne.<br />
Albert Velly : 58 ans de permis, membre<br />
du bureau de la société de chasse de<br />
Mellionnec.<br />
Emile Le Gloan : membre du bureau<br />
de la société de chasse de Callac.<br />
Yves Rouzaut : président de la société<br />
de chasse de Trégastel.<br />
- Médaille de vermeil :<br />
Yvon Gourvil : secrétaire de la société<br />
de chasse de Quemperven, ancien<br />
administrateur et secrétaire <strong>fédéral</strong>, cofondateur<br />
de la section départementale<br />
du CNB.
fédération<br />
Moderniser la chasse costarmoricaine<br />
L ors<br />
Monique le Clezio, Ronan Kerdraon, Christian Schwartz, Paul Le Garzic<br />
de l’assemblée générale de la <strong>Fédération</strong>, plusieurs personnalités<br />
cynégétiques ont pris la parole. Voici quelques extraits<br />
de ces interventions:<br />
M.Ronan Kerdraon, sénateur-maire de Plérin : « Je suis venu saluer<br />
l’une <strong>des</strong> associations les plus dynamiques du département et souligner<br />
le caractère pilote de la <strong>Fédération</strong>. L’image donnée de la chasse à travers<br />
ses manifestations et ses actions est positive, moderne, dynamique.<br />
Dans le cadre de mon action parlementaire, je serai à votre disposition<br />
pour relayer vos problématiques. Je souhaite travailler dans un<br />
esprit de partenariat avec la <strong>Fédération</strong> départementale <strong>des</strong> chasseurs<br />
<strong>des</strong> Côtes d’Armor ».<br />
Monique Le Clezio, vice-présidente du Conseil Général: « Il est<br />
important de faire connaître ses actions et ses activités surtout lorsque<br />
celles-ci s’exercent au profit de la biodiversité. Je salue donc le travail<br />
accompli par la <strong>Fédération</strong> en ce domaine en particulier, mais aussi<br />
en faveur de la formation <strong>des</strong> chasseurs. En investissant sur la formation,<br />
la <strong>Fédération</strong> départementale <strong>des</strong> chasseurs permet à ses adhérents<br />
d’exercer leur loisir dans de bonnes conditions. En mettant en<br />
place <strong>des</strong> plans de gestion, vous pérennisez aussi les espèces. En maintenant<br />
les équilibres sur les territoires, vous vous inscrivez dans une<br />
logique de développement durable. En vous engageant dans un partenariat<br />
avec les agriculteurs, avec les propriétaires forestiers, avec les<br />
collectivités locales, vous montrez votre volonté de dialogue et d’action<br />
dans <strong>des</strong> règles collectives. Cela va dans le sens de la politique du<br />
Conseil Général qui favorise la cohabitation <strong>des</strong> différents usages dans<br />
les espaces départementaux ».<br />
M.Christian Schwartz, directeur départemental <strong>des</strong> territoires et<br />
de la mer : « Le schéma départemental de gestion cynégétique est un<br />
outil indispensable pour contribuer au développement durable, et en<br />
particulier en faveur de la petite biodiversité. Au delà de son concept,<br />
la biodiversité est portée par les hommes. Sans une dimension humaine,<br />
la biodiversité est vide de sens. Je me félicite aussi du plan sanglier<br />
au niveau national bien que, dans le département, il n’y a pas de<br />
point noir. Concernant le schéma départemental de gestion cynégétique,<br />
c’est à vous chasseurs de définir vos priorités et de faire valider<br />
vos propositions par le conseil départemental de la faune sauvage. »<br />
Jean Quéré, délégué de la Chambre d’Agriculture: « La chambre<br />
d’agriculture a le souci d’entretenir de bonnes relations avec la fédération<br />
départementale <strong>des</strong> chasseurs. Concernant les baux et locations<br />
<strong>des</strong> terres agricoles aux chasseurs, il faut que les sociétés de chasse<br />
soient en règle et il faut que les agriculteurs baillent leurs terres aux<br />
chasseurs. Il ne serait pas normal d’interdire la chasse sur ses terres et<br />
de déposer ensuite <strong>des</strong> dossiers pour percevoir <strong>des</strong> indemnités concernant<br />
<strong>des</strong> dégâts de gibier. Nous souhaitons également renforcer notre<br />
collaboration grâce à la plateforme biodiversité qui sera mise en place<br />
à Saint-Nicolas-du-Pelem dans le courant de l’année ».<br />
Paul Le Garzic, président d’honneur de la <strong>Fédération</strong> départementale:<br />
« Amis chasseurs, voilà plus d’un demi-siècle que j’assiste<br />
aux assemblées générales <strong>des</strong> chasseurs, exactement 55 ans. Aussi vaisje<br />
en profiter pour remercier une personne dévouée à la chasse. Yvon<br />
Méhauté, notre président, récompense les chasseurs les plus méritants.<br />
C’est bien, très bien. Mais lui, malgré son dévouement à la cause de<br />
la chasse, il reste sur la touche. C’est pourquoi, aujourd’hui, je vais<br />
lui remettre l’insigne du chasseur de France, c’est une ouverture pour<br />
la suite. Je le scrute depuis dix ans, sans l’influencer, mais cependant<br />
avec quelques réflexions qui, à mon humble avis, doivent servir la<br />
chasse. Yvon Méhauté sait maintenir la chasse vivante par <strong>des</strong> piqûres<br />
de rappel. Je l’en félicite ».<br />
7
sécurité<br />
Centre de Botsay : ouverture cet été<br />
Les travaux du centre de tir de<br />
Botsay à Glomel devraient être<br />
achevés au début de l’été. C’est en effet<br />
l’objectif qui a été fixé par la<br />
<strong>Fédération</strong> départementale <strong>des</strong> chasseurs<br />
afin que ce nouveau complexe<br />
dédié à la formation et à la sécurité soit<br />
opérationnel cet automne. Le chantier<br />
débuté cet hiver est particulièrement<br />
imposant car il s’agit de complèter les<br />
actuelles installations du centre départemental<br />
du permis de chasser avec<br />
trois pas de tir de 25 m, 50 m et<br />
100 m. La conception <strong>des</strong> installations<br />
a été confiée à l’architecte Louis-<br />
François Jehannin avec deux référents<br />
mandatés par la <strong>Fédération</strong> : Jacky<br />
Connan, administrateur <strong>fédéral</strong>, et<br />
Jacky Pallu, représentant l’association<br />
départementale <strong>des</strong> chasseurs de grand<br />
gibier. Bien avant l’ouverture de ce<br />
chantier, la <strong>Fédération</strong> avait mandaté<br />
ces personnes qualifiées pour une étude<br />
préalable. C’est ainsi qu’une visite du<br />
centre de tir d’Yvetot (Seine-Maritime)<br />
a permis de valider une configuration<br />
optimisant toutes les conditions d’utilisation<br />
du site pour faire prévaloir une<br />
sécurité maximale.<br />
Le premier pas de tir de 100 m servira<br />
aux chasseurs pour le réglage <strong>des</strong> carabines<br />
et <strong>des</strong> armes lisses sur cible fixe. Il<br />
sera doté d’un tunnel d’insonorisation.<br />
Le second pas de tir est un sanglier<br />
courant pour effectuer <strong>des</strong> tirs de sélection<br />
avec deux options :<br />
- cibles mouvantes à 25 m<br />
- cible fixe à 50 m.<br />
Un système de vidéo permettra de<br />
visualiser les impacts sur <strong>des</strong> écrans de<br />
contrôle installés dans les pas de tir,<br />
● Rassemblement régional<br />
AFACCC<br />
● Messe de St Hubert<br />
● Cochon à la broche<br />
● 3 000 chiens<br />
● Championnat de bretagne<br />
de trompe<br />
● Spectacle équestre<br />
mayenne<br />
● Démonstration de chiens<br />
d’arrêt<br />
● Présentation d’équipages<br />
● Tir à l’arc<br />
● Drag et curée<br />
● Nombreux exposants…<br />
afin d’éviter tout déplacement <strong>des</strong><br />
tireurs et <strong>des</strong> formateurs dans l’enceinte.<br />
Cyril Guyomard, technicien <strong>fédéral</strong><br />
déjà en charge de la formation du permis<br />
de chasser à Botsay, assurera la gestion<br />
et l’accueil sur le site. Le centre de<br />
Botsay illustre la volonté de la fédération<br />
d’offrir aux chasseurs costarmoricains<br />
le nec plus ultra en matière de<br />
formation et sécurité. Il est ainsi envisagé<br />
que les chasseurs inscrits pour la<br />
formation à la sécurité en battue dans<br />
les massifs d’Avaugour-Bois-Meur<br />
Fête de la chasse<br />
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viennent préalablement à Botsay pour<br />
suivre une formation. « Il est important<br />
de comprendre comment fonctionne une<br />
arme pour savoir s’en servir sans risquer<br />
un accident, explique Cyril Guyomard.<br />
Trop souvent, <strong>des</strong> personnes vont à la<br />
chasse avec <strong>des</strong> armes dont elles ne maîtrisent<br />
pas le fonctionnement. La portée<br />
d’un fusil chargé à balle est de 1,5 km et<br />
celle d’une carabine est de 5 km. Cela n’a<br />
plus rien à voir avec les 350 m de portée<br />
d’une cartouche ».<br />
À terme, il serait souhaitable que tout<br />
chasseur détenteur de droit de chasse et<br />
organisateur de battue intègre dans son<br />
cursus une formation à Botsay.<br />
L’accroissement du grand gibier dans le<br />
département induit en effet de nouvelles<br />
pratiques cynégétiques, et il impor-<br />
sécurité<br />
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Cyril Guyomard sur le chantier du site de Botsay<br />
te aujourd’hui aux chasseurs costarmoricains<br />
de s’adapter en perfectionnant<br />
leurs connaissances.<br />
Quelles balles sont adaptées à quelles<br />
armes? Pour répondre à une telle question<br />
et avant de partir à la chasse, il<br />
convient d’essayer son arme dans <strong>des</strong><br />
conditions optimales.<br />
Consciente <strong>des</strong> enjeux de sécurité liés à<br />
la chasse du grand gibier, la <strong>Fédération</strong><br />
a associé à sa démarche l’association<br />
départementale <strong>des</strong> chasseurs de grand<br />
gibier. De même, les armuriers costarmoricains<br />
ont tous été contactés.<br />
Plusieurs d’entre eux ont ainsi accepté<br />
d’utiliser le futur centre de Botsay pour<br />
le réglage <strong>des</strong> armes de leurs clients.<br />
D’autre part, les chasseurs individuels<br />
seront aussi les bienvenus sur le site.<br />
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Enfin, la <strong>Fédération</strong> française de Ball-<br />
Trap s’est également déclarée très intéressée<br />
par ces installations.<br />
« Le centre de formation de Botsay est un<br />
dossier d’envergure qui voit le jour, a<br />
déclaré Yvon Méhauté à l’assemblée<br />
générale de la <strong>Fédération</strong>. Il restera<br />
encore à mettre en chantier l’école de la<br />
chasse et de la nature qui sera un élément<br />
moteur dans notre politique d’ouverture<br />
au milieu scolaire ».<br />
En s’élargissant à de nouveaux publics,<br />
le centre de formation au permis de<br />
chasser de Botsay est appelé à devenir<br />
un lieu incontournable pour les chasseurs<br />
<strong>des</strong> Côtes d’Armor et de<br />
Bretagne, ainsi que pour tous les défenseurs<br />
de l’environnement.<br />
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10<br />
petit gibier<br />
GIC du Sulon: du faisan au naturel<br />
Depuis deux ans, les chasseurs de<br />
Laniscat, Saint-Ygeaux et<br />
Sainte-Tréphine ont multiplié les<br />
rencontres pour aboutir à la création<br />
du GIC du Sulon: le premier<br />
GIC faisan <strong>des</strong> Côtes d’Armor.<br />
Trois communes, cinq sociétés de<br />
chasse, 4 954 hectares, 75 chasseurs<br />
et bientôt 1 200 faisans lâchés dans<br />
la nature… Lâchés non pour être<br />
tirés dans la journée ou croqués par<br />
les renards dans la semaine mais<br />
pour être chassés dans… trois ans. 2<br />
ans + 3 ans = 5 ans. C’est le laps de<br />
temps que les chasseurs du GIC du<br />
Sulon se sont donnés pour réussir<br />
leur pari, l’implantation d’une colonie<br />
de faisans sauvages dans le<br />
Centre Bretagne.<br />
Les chasseurs de Laniscat, Saint-<br />
Ygeaux et Sainte-Tréphine croient<br />
dans leur projet depuis qu’ils ont<br />
fait le déplacement en Eure-et-Loir<br />
en avril 2008. Là-bas la densité de<br />
faisans naturels est parfois impressionnante,<br />
de l’ordre de 15 à 30<br />
coqs chanteurs aux 100 hectares. Si<br />
les Beaucerons ont réussi à implanter<br />
le faisan dans la plaine et le<br />
bocage du Perche, pourquoi les<br />
Bretons ne réussiraient-ils pas chez<br />
eux ? Mickaël Penault, administrateur<br />
de la <strong>Fédération</strong>, et David<br />
Rolland, technicien de la<br />
<strong>Fédération</strong>, ont trouvé du répondant<br />
localement. En juillet 2008, la<br />
société intercommunale de<br />
Laniscat-Saint-Ygeaux, la société<br />
communale de Sainte-Tréphine et<br />
Chasse-Pêche-Coutellerie<br />
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Mikaël Penault (administrateur du pays de Corlay n° 7), Georges Le Moign<br />
(Laniscat), Nicolas Delacotte (Laniscat), Henri Mouflin (Sainte-Tréphine),<br />
Lionel Menguy (Sainte-Tréphine) et David Rolland (technicien FDC), absent<br />
sur la photo Yann Menguy président de la société de Laniscat-Saint-Ygeaux et<br />
Daniel Ollivier président de la société de Sainte-Tréphine<br />
la chasse privée de M. Le Moign<br />
ont ainsi décidé de conjuguer leurs<br />
moyens. Selon Henri Mouflin, qui<br />
préside le GIC du Sulon, le projet<br />
fédère l’ensemble <strong>des</strong> chasseurs du<br />
secteur et a même suscité l’intérêt<br />
<strong>des</strong> non-chasseurs. Ainsi Joël<br />
Chevalier, le maire de la Laniscat, at-il<br />
proposé que les délaissés communaux<br />
soient plantés en cultures<br />
pour la faune sauvage! Ailleurs, <strong>des</strong><br />
particuliers ont suggéré la pose sur<br />
leurs propriétés d’agrainoirs qu’ils<br />
s’engagent à approvisionner. Deux<br />
associations de Laniscat (les anciens<br />
d’AFN et le club du 3e âge) ont fait<br />
don de leur sub-<br />
ventioncommunale annuelle au<br />
GIC… Le faisan<br />
est ainsi plébiscité<br />
par la population,<br />
mais cela ne suffit<br />
pas à la réussite du<br />
projet. Il convient<br />
aussi que les chasseurs<br />
relèvent les<br />
manches de<br />
concert et qu’ils<br />
associent les agriculteurs<br />
à leur<br />
démarche.<br />
Régulation <strong>des</strong><br />
prédateurs, amé-<br />
nagement et gestion <strong>des</strong> espaces<br />
naturels, lâchers de faisans issus<br />
d’une souche sauvage, comptages…<br />
Telles sont les gran<strong>des</strong> étapes du<br />
projet.<br />
« Pour s’investir, la <strong>Fédération</strong> souhaite<br />
qu’il existe une réelle volonté<br />
locale et collective, que le projet ne<br />
soit pas porté par une ou deux personnes<br />
mais, par l’ensemble <strong>des</strong> chasseurs<br />
», souligne David Rolland.<br />
Preuve en a été donnée par la mobilisation<br />
<strong>des</strong> chasseurs dans la régulation<br />
<strong>des</strong> prédateurs et <strong>des</strong> nuisibles.<br />
Depuis deux ans, les battues, les tirs<br />
d’été, les campagnes de piégeage et<br />
de déterrage portent leurs fruits.<br />
Entre août 2008 et juin 2009, 93<br />
renards ont été prélevés, chiffre<br />
auquel il faut ajouter 200 corneilles<br />
noires et 150 pies bavar<strong>des</strong>. Effets<br />
induits par ce travail collectif, les<br />
comptages nocturnes réalisés sur les<br />
trois communes ont révélé une<br />
nette augmentation <strong>des</strong> lièvres dans<br />
le secteur, l’indice kilométrique d’abondance<br />
passant de 1,3 à 2 !<br />
« Dorénavant à Laniscat-Saint-<br />
Ygeaux, après la fermeture du petit<br />
gibier, le renard est chassé au moins<br />
un jour et demi par semaine », confie<br />
Thierry Delacotte. À Sainte-<br />
Tréphine, les chasseurs sont moins<br />
nombreux mais la battue est de
Une souche sauvage de faisans<br />
mise chaque quinzaine et la société<br />
compte désormais deux piégeurs<br />
actifs. « Il ne faut pas relâcher nos<br />
efforts, déclare Lionel Menguy de<br />
Sainte-Tréphine, car le vide appelle<br />
le plein ».<br />
Parallèlement, un recensement <strong>des</strong><br />
parcelles susceptibles d’être ensemencées<br />
en jachères faunistiques a<br />
été entrepris… Au printemps <strong>2010</strong>,<br />
une vingtaine de parcelles totalisant<br />
4,5 hectares ont ainsi été semées.<br />
Une deuxième série de parcelles<br />
devrait complèter ce premier aménagement<br />
au cours de l’automne.<br />
Guy Pavec, un agriculteur nonchasseur<br />
coopté dans le bureau du<br />
GIC ainsi que Bernard Quéré, chasseur<br />
à Saint-Ygeaux et administrateur<br />
du GIC, ne sont pas étrangers<br />
à l’adhésion de leurs collègues, lesquels<br />
avaient été préalablement<br />
informés lors d’une réunion<br />
publique tenue en novembre 2009<br />
à Saint-Ygeaux. « Il était impensable<br />
d’imposer notre projet aux agriculteurs,<br />
déclare Mikaël Penault. Il fallait<br />
leur adhésion ainsi que celle <strong>des</strong><br />
propriétaires terriens ». L’inquiétude<br />
<strong>des</strong> agriculteurs vis-à-vis d’un risque<br />
sanitaire potentiel inhérent au<br />
lâcher <strong>des</strong> faisans a alors été levée.<br />
Les représentants fédéraux ont alors<br />
rassuré les éleveurs avicoles quant<br />
au risque quasi inexistant d’une<br />
contamination d’un élevage par <strong>des</strong><br />
faisans. Néanmoins, le GIC s’est<br />
engagé à divulguer le certificat d’élevage<br />
d’origine et à faire analyser<br />
par le laboratoire vétérinaire départemental<br />
les faisans qui seraient<br />
retrouvés morts dans le secteur.<br />
Pour accompagner les aménagements<br />
faunistiques, 15 % <strong>des</strong> terres<br />
petit gibier<br />
ont été placées en réserve et 200<br />
agrainoirs vont être dispersés dans<br />
la campagne.<br />
Cette préparation du terrain s’avérait<br />
indispensable avant de lâcher<br />
les faisans au milieu de l’été. Il ne<br />
s’agit pas non plus de n’importe<br />
quels faisans! À titre exceptionnel,<br />
ceux-ci sont pour un tiers issus<br />
d’une souche sauvage produite par<br />
le conservatoire <strong>des</strong> souches de<br />
l’ONCFS à Saint-Benoit et élevés<br />
par un éleveur conventionné, et les<br />
deux tiers proviennent de l’élevage<br />
conventionné par l’Office National<br />
<strong>des</strong> forêts de Rambouillet. De nombreuses<br />
expériences ont montré que<br />
l’origine <strong>des</strong> oiseaux ainsi que les<br />
conditions d’élevage déterminent<br />
considérablement le taux de survie<br />
<strong>des</strong> faisans implantés. Un second<br />
lâcher sera effectué en 2011 et un<br />
troisième lâcher en 2 012. Bien<br />
entendu, il n’est pas question de<br />
chasser le faisan pendant ces trois<br />
années expérimentales. Les chasseurs<br />
locaux auront toutefois de<br />
quoi s’occuper puisqu’ils devront<br />
surveiller leur population émergente<br />
en organisant différents comptages<br />
afin de déterminer le taux de<br />
survie et la dispersion <strong>des</strong> oiseaux:<br />
comptage <strong>des</strong> coqs perchés en hiver,<br />
comptage <strong>des</strong> coqs chanteurs au<br />
printemps, échantillonnage <strong>des</strong><br />
compagnies (nombre de jeunes<br />
poules). Pour ce faire, les 75 chasseurs<br />
du GIC ne seront pas de trop<br />
et il sera fait appel aux bonnes<br />
volontés supplémentaires. D’ores et<br />
déjà, plusieurs particuliers et agriculteurs<br />
se sont déjà portés volontaires,<br />
de même que <strong>des</strong> chasseurs<br />
riverains. Ces derniers sont en effet<br />
concernés par l’expérimentation du<br />
GIC du Sulon, car le faisan commun<br />
sera fermé dès septembre par<br />
arrêté préfectoral dans les trois communes<br />
pilotes mais aussi dans les<br />
communes limitrophes de Gouarec,<br />
Plouguernével, Plounevez-Quintin,<br />
Plussulien, Saint-Gelven, Saint-<br />
Nicolas-du-Pélem et Canihuel.<br />
« Les chasseurs du département seront<br />
très attentifs à nos résultats, déclare<br />
Mikaël Penault. Nous n’avons pas<br />
droit à l’erreur, c’est la raison pour<br />
laquelle nous mettons toutes les chances<br />
de notre côté ». Cette expérience<br />
pilote mobilise les chasseurs locaux<br />
et suscite l’intérêt <strong>des</strong> sociétés de<br />
chasse voisines. L’enjeu est en effet<br />
de taille…<br />
En Eure-et-Loir, ce sont 32 GIC<br />
faisans qui font aujourd’hui le bonheur<br />
<strong>des</strong> chasseurs. Par ailleurs, l’initiative<br />
<strong>des</strong> chasseurs a obtenu le<br />
soutien <strong>des</strong> communes locales, de la<br />
communauté de communes du<br />
Kreiz-Breiz, du syndicat mixte de<br />
Kerné Huel, du Sage Blavet et de la<br />
Chambre d’Agriculture. Avec le<br />
GIC du Sulon, la chasse n’est plus<br />
un simple loisir mais devient un<br />
vrai enjeu environnemental et<br />
sociétal.<br />
Jachères faunistiques<br />
4,5 hectares ont été semés sur les trois communes de Laniscat, Saint-Ygeaux et Sainte-<br />
Tréphine. Il s’agit de parcelles disséminées sur l’ensemble du territoire mises à la disposition<br />
du GIC par <strong>des</strong> agriculteurs, <strong>des</strong> particuliers et la commune de Laniscat. Pour respecter<br />
les dispositions de la PAC, les agriculteurs ont opté pour un gel volontaire de ces parcelles,<br />
gel qui autorise l’implantation d’un couvert faunistique. La <strong>Fédération</strong> départementale<br />
<strong>des</strong> Chasseurs fournit les semences et une subvention de 50 euros/hectare pour compenser<br />
le surcoût d’entretien. La société de chasse abonde en contribuant également à hauteur de<br />
50 euros/hectare. Le principal mélange utilisé est composé de sarrasin, avoine et choux. La<br />
durée du couvert est estimée à deux ans.<br />
Renseignements :<br />
<strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> Chasseurs, BP 214, 22 192 Plérin cedex, Tél. 02 96 74 74 29.<br />
11
Le 4 mars <strong>2010</strong>, le Ministre de<br />
l’Éducation Nationale, Luc<br />
Chatel, a signé la première<br />
« convention de partenariat pour<br />
l’éducation au développement<br />
durable » avec la <strong>Fédération</strong><br />
Nationale <strong>des</strong> Chasseurs et la<br />
<strong>Fédération</strong> Nationale de la Pêche en<br />
France. Cette convention a été cosignée<br />
dans la foulée par le Ministre<br />
d’État chargé de l’Ecologie, du<br />
Développement Durable et de la<br />
Mer, Jean-Louis Borloo.<br />
Ainsi, le travail accompli par une<br />
cinquantaine de <strong>Fédération</strong>s départementales<br />
<strong>des</strong> chasseurs et autant<br />
de fédérations de pêcheurs est-il<br />
officiellement reconnu au niveau<br />
national. Cette convention renforce<br />
le partenariat qui existe de longue<br />
date au niveau local entre les établissements<br />
scolaires et les<br />
<strong>Fédération</strong>s départementales <strong>des</strong><br />
chasseurs et pêcheurs, pour proposer<br />
<strong>des</strong> actions pédagogiques de<br />
découverte de la nature, de sensibilisation<br />
à la biodiversité et d’initiation<br />
au développement durable.<br />
S’inscrivant dans le cadre de l’année<br />
de la biodiversité, cet accord est<br />
aussi le prolongement <strong>des</strong> conclusions<br />
du Grenelle « Éducation au<br />
développement durable ». Il prévoit<br />
la création d’un observatoire pour<br />
assurer le suivi <strong>des</strong> actions et la mise<br />
en place d’un comité scientifique<br />
chargé de veiller à la qualité tant<br />
pédagogique que scientifique <strong>des</strong><br />
conventions départementales et<br />
régionales. Chasseurs et pêcheurs<br />
ont droit de cité dans les établisse-<br />
12<br />
éducation<br />
Chasseurs et pédagogues<br />
Evelyne de Celles<br />
les enfants de Saint-Connan en visite à Glomel<br />
ments scolaires au même titre que la<br />
LPO.<br />
La <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> chasseurs <strong>des</strong><br />
Côtes d’Armor a montré la voie en<br />
qualifiant un technicien, Guillaume<br />
Le Provost, pour l’animation en<br />
milieu scolaire. Lors de l’assemblée<br />
générale départementale,<br />
Mme Evelyne de Cellès, journaliste<br />
au Courrier Indépendant, était<br />
d’ailleurs intervenue pour souligner<br />
la qualité <strong>des</strong> animations pédagogiques<br />
proposées par la <strong>Fédération</strong>.<br />
« Lorsque l’an dernier, a-t-elle déclaré,<br />
le président avait expliqué, lors de<br />
l’assemblée générale, l’urgence qu’il y<br />
avait à faire évoluer les esprits et les<br />
mentalités à l’égard de la chasse et <strong>des</strong><br />
chasseurs, et les moyens qu’il proposait<br />
pour le faire, à savoir une pédagogie<br />
par l’information et la communication,<br />
j’avais trouvé cette idée pertinente<br />
et applicable en Centre-<br />
Bretagne. J’ai contacté le technicien<br />
Guillaume Le Provost pour qu’il<br />
intervienne au collège Louis-Guilloux<br />
de Plémet. Lors de ses interventions<br />
au collège, il a développé un programme<br />
pédagogique basé sur la défense de<br />
la nature et la protection tout en évoquant<br />
de façon subtile la chasse et la<br />
vénerie. Il a ainsi implanté une jachère<br />
fleurie dans l’enceinte du collège<br />
avec <strong>des</strong> filles et <strong>des</strong> garçons qui ont<br />
participé activement à cette opération.<br />
Une convention a pu être<br />
concrétisée avec l’Éducation<br />
Nationale et pourrait servir d’expérimentation<br />
pour développer une autre<br />
initiative avec le Ministère de la jeunesse<br />
et <strong>des</strong> sports ».<br />
C’est aussi dans ce sens que la société<br />
intercommunale de chasse de<br />
Saint-Connan, Kerpert et Saint-<br />
Gilles-Pligeaux a organisé au cours<br />
de l’année trois animations <strong>des</strong>tinées<br />
aux enfants de l’école primaire<br />
publique. Une visite organisée à la<br />
<strong>Fédération</strong> à Plérin a permis aux<br />
enfants de découvrir les espèces et<br />
les habitats de la faune sauvage, puis<br />
c’est sur les bords de l’étang de<br />
Saint-Connan que Guillaume Le<br />
Provost est intervenu avec l’aide de<br />
Jacky Derrien, garde-pêche, pour<br />
partir sur les traces d’animaux et<br />
observer les oiseaux de l’étang.<br />
Enfin, les enfants sous l’égide de<br />
leurs professeurs et encadrés par <strong>des</strong><br />
chasseurs bénévoles ont visité les<br />
lan<strong>des</strong> de Lan Bern et le marais de<br />
Magoar à Glomel le 21 mai dernier.<br />
« Il est nécessaire que les chasseurs s’investissent<br />
et communiquent leur<br />
savoir sur la nature aux jeunes générations<br />
», estime Michel Sérandour,<br />
le président de la société de chasse<br />
de Saint-Connan. C’est aussi l’avis<br />
du président de la communauté de<br />
communes du Kreiz-Breiz, Jean-<br />
Yves Philippe qui se félicite de l’action<br />
« positive » de la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong><br />
chasseurs dans la défense de la biodiversité.<br />
« Outre la qualité environnementale<br />
du site qui a pu être préservée<br />
grâce à l’action <strong>des</strong> chasseurs<br />
par le biais de l’AMV et de la<br />
Fondation nationale pour la protection<br />
<strong>des</strong> habitats de la faune sauvage,<br />
la <strong>Fédération</strong> est porteuse d’un projet<br />
qui va donner un nouvel élan à cet<br />
espace remarquable et à tout le pays ».
églementation<br />
Enlèvement <strong>des</strong> animaux morts<br />
Depuis le 18 juillet 2009, la collecte<br />
et le traitement <strong>des</strong> cadavres<br />
d’animaux ont subi <strong>des</strong> modifications<br />
tant sur le plan de l’organisation<br />
que du financement par les<br />
utilisateurs <strong>des</strong> services de l’équarrissage.<br />
Certains services sont à la<br />
charge <strong>des</strong> particuliers d’autres sont<br />
à la charge de l’État<br />
Service de ramassage et traitement<br />
<strong>des</strong> cadavres à la charge de<br />
l’État<br />
1. Ce service public d’équarrissage<br />
concerne tous les animaux concerne<br />
tous les animaux retrouvés morts<br />
sur la voie publique sans propriétaire<br />
identifié ou identifiable : animaux<br />
sauvages, chats, chiens et les<br />
animaux tués lors d’opérations de<br />
battue ou de piégeage (renards,<br />
ragondins, etc.). Ce service est facturé<br />
à l’État<br />
Service de ramassage et de traitement<br />
<strong>des</strong> cadavres à la charge <strong>des</strong><br />
détenteurs<br />
2. Tous les animaux d’élevage: les<br />
éleveurs doivent, soit avoir un<br />
contrat d’enlèvement avec une<br />
société d’équarrissage sous forme de<br />
convention individuelle, soit être<br />
membre d’un organisme pour la<br />
collecte et le traitement <strong>des</strong> cadavres<br />
quel que soit leur poids.<br />
3. Tous les animaux <strong>des</strong> particuliers<br />
et les animaux de compagnie <strong>des</strong><br />
éleveurs. Le propriétaire peut<br />
contacter l’organisme SIFDDA qui<br />
se déplacera pour collecter le cadavre<br />
de 10 h à 12 h du lundi au vendredi.<br />
Centre de Plouvara Tél.<br />
02 96 73 97 59, centre de Saint-<br />
Germain-sur-Illle (est du département)<br />
Tél. 0299556060, centre de<br />
Guer (sud-est du département) Tél.<br />
02 97 22 00 01. Ce service donne<br />
lieu à un règlement remis par le<br />
propriétaire à l’enlèvement.<br />
Renseignements: GDS 22 (groupement<br />
de défense sanitaire <strong>des</strong> Côtes<br />
d’Armor), Felix Mahé. 13 rue du<br />
Sabot 22440 Ploufragan. Tél. :<br />
0296013700<br />
courriel f.mahe@gds22.asso.fr
avifaune<br />
Baguer les canards: pourquoi faire ?<br />
L ’étude <strong>des</strong> oiseaux passe souvent par la capture et le<br />
baguage individuel <strong>des</strong> animaux. Chaque individu<br />
reçoit alors une bague en métal portant un code<br />
unique (une combinaison de lettres et de chiffres), qui<br />
permettra ensuite de le reconnaître s’il est rattrapé<br />
vivant, trouvé mort ou tué à la chasse. La bague<br />
indique également le pays dans lequel elle a été posée.<br />
En France, les opérations de baguage sont coordonnées<br />
par le Centre de Recherche sur la Biologie <strong>des</strong><br />
Populations d’Oiseaux du Muséum National<br />
d’Histoire Naturelle. Toutes les bagues posées en<br />
France portent ainsi, outre le code individuel, la mention<br />
« OIS. MUSEUM PARIS ». Seules les personnes<br />
ayant passé un examen officiel et porteuses d’un permis<br />
de baguage ont le droit de capturer les oiseaux<br />
vivants à cette fin.<br />
Chacun peut par contre, s’il trouve une bague, participer<br />
aux programmes de recherche en renvoyant celle-ci<br />
soit au Muséum (CRBPO, 55 Rue Buffon, 75005<br />
Paris), soit en passant par sa <strong>Fédération</strong> départementale<br />
ou l’ANCGE dans le cas <strong>des</strong> chasseurs, soit en informant<br />
le bagueur lorsqu’il est connu. Les informateurs<br />
reçoivent en retour l’historique de l’individu, expliquant<br />
où et quand il a été bagué, s’il a été rattrapé<br />
ailleurs, etc.<br />
En plus <strong>des</strong> bagues métalliques, <strong>des</strong> marques sont parfois<br />
utilisées afin de faciliter la collecte d’informations.<br />
Il est en effet plus facile de lire à distance le code d’un<br />
collier ou d’une marque nasale que de rattraper l’oiseau<br />
pour examiner sa bague métallique. Les observateurs<br />
peuvent renvoyer les observations d’oiseaux munis<br />
d’une marque nasale ou autre suivant les mêmes voies<br />
que les bagues métalliques.<br />
L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage<br />
a graduellement mis en place deux programmes de<br />
baguage <strong>des</strong> canards en France, l’un pour les canards de<br />
surface (en particulier la Sarcelle d’hiver) et l’autre<br />
pour les canards plongeurs (en particulier les Fuligules<br />
milouin et morillon). Des sites de baguage sont maintenant<br />
répartis sur l’ensemble du territoire, en particu-<br />
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lier dans les gran<strong>des</strong> zones d’hivernage mais aussi dans<br />
certaines zones de reproduction pour les plongeurs. Le<br />
baguage sur ces sites est réalisé par <strong>des</strong> agents de<br />
l’ONCFS, mais aussi par <strong>des</strong> techniciens de<br />
<strong>Fédération</strong>s départementales <strong>des</strong> Chasseurs, <strong>des</strong> agents<br />
d’autres Associations de chasse et de Protection de la<br />
Nature, de collectivités territoriales, etc.<br />
L’ensemble <strong>des</strong> espèces de canards capturées est bagué.<br />
En plus de la bague, les sarcelles d’hiver, les canards<br />
plongeurs et parfois les canards colverts sont aussi<br />
équipés de marques nasales colorées. Ces dernières<br />
portent également un code individuel, comprenant<br />
une lettre sur le front puis deux autres sur les côtés (on<br />
lira ainsi « B2A » si l’oiseau porte un « B » sur le front<br />
et « 2A » de chaque côté du bec, la lecture se faisant de<br />
gauche à droite comme pour un texte normal).<br />
Pourqui un tel marquage ?<br />
Ces programmes de recherche et de suivi ont été mis<br />
en place afin de mieux comprendre le fonctionnement<br />
<strong>des</strong> populations de ces oiseaux. En particulier, il existe<br />
souvent un écart important entre les tableaux de chasse<br />
et les effectifs recensés à l’échelle nationale (le nombre<br />
prélevé étant par exemple plus de trois fois l’effectif<br />
compté pour la sarcelle d’hiver lors de la dernière<br />
enquête publiée). Une partie de cette différence pourrait<br />
potentiellement être due à <strong>des</strong> erreurs de comptage<br />
ou d’estimation <strong>des</strong> prélèvements, mais ces erreurs ne<br />
peuvent expliquer un tel écart. Une autre hypothèse<br />
forte est qu’il existe un flux d’oiseaux, avec l’arrivée<br />
graduelle de migrateurs pendant presque tout l’hiver<br />
remplaçant graduellement les oiseaux prélevés à la<br />
chasse. Les bagues et les marques nasales permettent de<br />
calculer les taux de survie <strong>des</strong> oiseaux, mais aussi de<br />
mieux comprendre leurs déplacements, de mesurer<br />
leur fidélité à certains sites, d’estimer leur succès de<br />
reproduction, etc.<br />
Ce type de programmes de recherche repose en très<br />
grande partie sur les informations que les chasseurs
veulent bien transmettre aux chercheurs de l’ONCFS.<br />
Toutes les personnes renvoyant une bague d’oiseau<br />
repris à la chasse ou une observation d’oiseau marqué<br />
reçoivent en retour, en général en quelques jours et<br />
dans un délai maximum d’un mois, l’historique de l’oiseau<br />
en question indiquant son lieu et sa date de<br />
baguage, les observations ou contrôles éventuels, etc.<br />
Toutes les données sont intéressantes: même si un<br />
chasseur a récupéré <strong>des</strong> bagues pour lesquelles la date<br />
ou le lieu de baguage sont incertains, il peut les<br />
envoyer. De même, même les données très anciennes<br />
sont utiles et peuvent être renvoyées. Enfin, l’ONCFS<br />
peut dans la plupart <strong>des</strong> cas renseigner le chasseur qui<br />
a récupéré <strong>des</strong> bagues ou <strong>des</strong> marques étrangères: d’autres<br />
pays d’Europe utilisent en effet <strong>des</strong> marques nasales<br />
pour les canards de surface et canards plongeurs.<br />
Des renseignements concernant les travaux sur les sarcelles<br />
d’hiver sont accessibles à www.oncfs.gouv.fr<br />
rubrique « le point sur la faune ».<br />
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