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terme de « loupes »), ils sont peu fréquents dans
d’autres localisations mais qui, dans ces cas-là,
peuvent être tout à fait ubiquitaires, rendant alors
le diagnostic clinique peu aisé. Ces localisations
inhabituelles sont de plus en plus rapportées dans
la littérature, notamment sur le tronc, les membres,
la pulpe du doigt, la lèvre, la vulve (4-6).
Ils sont souvent multiples et familiaux, se transmettant
en dominance autosomique régulière.
C’est une lésion bénigne, dont la transformation
maligne est extrêmement rare. Elle contient
de la kératine et ses produits de dégradation,
limitée par un mur ressemblant à la gaine épithéliale
externe du follicule pileux. Elle se développe
préférentiellement dans des zones à haute densité
de follicules pileux, sur le cuir chevelu dans
90 %. Elle est solitaire dans 30 % des cas et multiple
dans 70 % des cas.
Les KT sont plus fréquents chez la femme d’âge
moyen. Ils peuvent s’enflammer. Le contenu peut
occasionnellement s’extruder pour former une
corne cutanée.
Le diagnostic différentiel (en particulier au cuir
chevelu) peut se poser avec : kyste dermoïde,
acné chéloïdienne de la nuque, kyste épidermique
d’implantation, pilomatrixome.
À l’examen anatomopathologique, on trouve un
kyste situé dans le derme profond, délimité par
une paroi épithéliale pluristratifiée évoluant selon
la kératinisation trichilemmale, c'est-à-dire sans
le stade intermédiaire de couche granuleuse qui
est absente. Les cellules pariétales, dont le cytoplasme
est clair et vacuolisé, reproduisent les cellules
de la gaine épithéliale externe du follicule
pileux ou trichilemme. La cavité kystique contient
un matériel éosinophilique compact ; des foyers
de calcification s'observent dans 25 % des cas.
MOTS-CLÉS • Kyste trichilemmal • Kyste du cuir chevelu
• Kyste bénin
KEY WORDS • Pilar cyst • Trichilemmal cyst • Scalp cyst
• Benign cyst
Résumé : Le kyste trichilemmal représente le deuxième
type de kyste cutané le plus fréquent sur le cuir chevelu. Ce
type de kyste se rencontre le plus souvent chez les femmes
d’âge moyen et, surtout, sur le cuir chevelu. Leur paroi est
revêtue par un épithélium malpighien dépourvu de couche
granuleuse. Leur transformation maligne est très rare. Ils
sont souvent familiaux, se transmettant en dominance
autosomique régulière. Nous décrivons ici un cas de
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Cas clinique
Facteurs de transformation maligne : certains
facteurs ont été suggérés comme semblant induire
la prolifération des KT, il s’agit surtout de traumatismes
précessifs et d’inflammation (7, 8). Une
autre théorie concernant des troubles dysembryoblastiques
a été également évoquée.
Conclusion
La localisation en dehors du scalp d’un kyste
trichilemmal (dans notre cas en l’occurrence au
poignet) ne doit pas faire éliminer ce diagnostic.
La paroi du kyste trichilemmal peut se rompre,
avec formation de granulome inflammatoire, pouvant
cliniquement et histologiquement, dans certaines
rares situations, poser un problème de diagnostic
différentiel avec un carcinome épidermoïde
bien différencié. ●
RÉFÉRENCES
1 - Grosshans E, Cribier B. Les kystes et pseudo-kystes cutanés. Ann
Dermatol Venereol 1994 ; 121 : 595-9 ; 647-53.
2 - Rook A, Wilkinson DS, Ebling FJG et al. Trichilemmal cyst. In:
Textbook of Dermatology. 6th ed. Vol 2. London (England): Blackwell
Science 1998 : 1667-8.
3 - Leppard BJ, Sanderson KV. The natural history of trichilemmal
cysts. Br J Dermatol 1976 ; 94 : 379-90.
4 - Yamaguchi J, Irimajiri T, Ohara K. Proliferating trichilemmal cyst arising
in the arm of a young woman. Dermatology 1994 ; 189 : 90-2.
5 - Ikegami T, Kameyama M, Orikasa H et al. Tricholemmal cyst in
the pulp of the index finger: a case report. Hand Surg 2003 ; 8 :
253-5.
6 - Komuro, Takedai T, Tagawa K. Proliferating trichilemmal tumor
on the dorsum of the hand. Ann Plast Surg 1995 ; 34 : 657-9.
7 - Rutty GN, Richman PI, Laing JH. Malignant change in trichilemmal
cysts: a study of cell proliferating and DNA content. Histopathology
1992 ; 21 : 465-8.
8 - Saber S, Chiheb S, Jamali M et al. Periungual trichilemmal cyst
of the big toe. Ann Dermatol Venereol 2006 ; 133 : 1011.
localisation non fréquente au niveau du poignet chez une
femme de 56 ans.
NODULAR LESION OF WRIST: A MISDIAGNOSIS.
Summary: Pilar or trichilemmal cysts are the second most common
keratinizing cyst on the scalp. They are more common in middleaged
women, 90% of cases occur on the scalp. Histologically, pilar
cysts are characterized by the absence of a granular layer in the
lining epithelium. Pilar cysts contain keratin, lined by a wall
resembling the external hair root sheath. Their malignant transformation
is extremely rare. Inheritance may occur in an autosomal
dominant pattern. We report a clinical case about a middleaged
woman with an infrequent localization on the wrist.
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 183-185
185
Nous remercions le
Pr J-M. Bonnetblanc
et le Pr B. Cribier pour
leurs conseils amicaux.