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MOTS-CLÉS • Hémangiome • Dermoscopie
Résumé : Un nodule noir foncé du sternum est apparu chez
un patient de 62 ans qui a été opéré il y a 5 ans pour un
mélanome de Dubreuilh. La dermoscopie de la lésion bleu
foncé inhomogène révèle des lacunes bien délimitées, groupées,
avec un léger voile. C’est l’image d’un hémangiome.
180
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Cas clinique dermoscopique
Hémangiome
J. SAVARY - 95 avenue du Général Leclerc - 75014 Paris (France)
Observation
M. C., 62 ans, consulte pour la surveillance de
ses nævi. Ce patient a été opéré il y a 5 ans d’un
mélanome de Dubreuilh de 0,6 mm d’épaisseur
situé sur l’hélix droit. Le patient signale une lésion
noir foncé apparue il y a moins de 3 mois
au sommet du sternum (Fig. 1, 2). Cette lésion,
Figures 1, 2 : Aspect clinique / Clinical aspect (Collection/Courtesy of J. Savary)
Figures 3, 4 : Aspect dermoscopique / Dermoscopic aspect (Collection/Courtesy of J. Savary)
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 180-181
actuellement stable, a très rapidement augmenté
de volume. Il n’existe aucun signe fonctionnel.
Cliniquement il s’agit d’une lésion nodulaire,
noir foncé, de 5 mm de diamètre, inquiétante
compte tenu des antécédents du patient.
L’examen dermoscopique met en évidence une
lésion bleu foncé non homogène, divisée par des
travées et une impression de voile en surface
(Fig. 3, 4).
KEY WORDS • Hemangioma • Dermoscopy
HAEMANGIOMA. Summary: A dark black nodule on sternum
occurred in a 62-year-old patient who had surgery for a lentigo
melanoma 5 years before. Dermoscopy of the inhomogeneous
dark blue lesion revealed clustered well demarcated
lacunae with a mild veil. This is the picture of haemangioma.

Commentaires
La démarche diagnostique dermoscopique initiale
consiste à savoir si cette lésion est mélanocytaire
ou non.
Il n’existe aucun des signes suivants : réseau
pigmentaire, stries, globules bruns agrégés, pigmentation
bleue homogène. Cette lésion n’est pas
mélanocytaire.
Il n’existe aucun signe :
- de carcinome basocellulaire : nids ovoïdes, globules
gris-bleu, image en feuille d’érable, structure
en roue dentée, télangiectasies arborescentes,
ulcération ;
- de kératose séborrhéique : pseudokystes cornés,
pseudocomédons, aspect cérébriforme, d’image
en dermatoglyphes, vaisseaux en épingles à
cheveux, bordure grignotée.
Pour en savoir +
xxxx xxxxx xxxxxxx xxxxx xxxxxxx xx.
M. Xxxxxxx
FMC en direct des associations
CME from FFFCEDV’s associations
Cas clinique dermoscopique
En revanche, on note la présence de globules
bleu foncé, violets, tassés les uns contre les autres,
évoquant le diagnostic d’hémangiome. Les télangiectasies
en périphérie sont linéaires, régulières,
très différentes de télangiectasies arborescentes
ou en épingles à cheveux.
La présence d’un voile sur des globules rouges
ou bleus n’a aucune signification en faveur du
mélanome. ●
RÉFÉRENCES
1 - Menzies SW, Crotty KA, Ingvar C et al. An atlas of surface microscopy
of pigmented skin lesions: dermoscopy. 2nd ed. Sydney: Mc-
Graw-Hill, 2003.
2 - Braun RP, Rabinovitz HS, Oliviero M et al. Dermoscopy of pigmented
skin lesions J Am Acad Dermatol 2005 ; 52 : 109-21
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 180-181 181

Cas clinique commenté
1
Mélanome achromique plantaire :
toujours y penser !
J.-L. RIBOULET - Cabinet de dermatologie - 9 rue du
29 juillet - 62000 Arras (France)
Association F.E.DERM 59-62 - Président : D. WAEYTENS
Observation
M. René A. âgé de 54 ans, aux antécédents
d’artérite avec pose d’un stent fémoral, consulte
pour une lésion ulcérée indolore du talon
gauche persistant depuis 4 mois (Fig. 1).
Un contrôle doppler s’était révélé normal et la
lésion avait initialement cicatrisé sous pansement
hydrocolloïde pour récidiver ensuite.
L’examen clinique révèle une lésion
érythémato-squameuse, d’environ 2 cm de
diamètre, discrètement infiltrée, avec une
MOTS-CLÉS • Mélanome achromique • Plante du pied
• Ulcération
Résumé : Une lésion érythémateuse (dimension : 2 cm)
avec légère infiltration est survenue sur la plante du pied
gauche d’un homme de 54 ans avec artérite. Il y avait une
ulcération (dimension : 4 mm) ; la lésion était sans douleur
et était apparue il y a 4 mois. La biopsie a détecté un mélanome
achromique. Puis, toute la lésion a été excisée avec
des marges appropriées. L’histopathologie a révélé un
mélanome acral, de niveau 5 de Clark (avec envahissement
du tissu sous-cutané) et un indice de Breslow de 5,5.
182
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Figure 1 : Lésion achromique du talon évoluant depuis 4 mois
Non-pigmented lesion of the heel lasting for 4 months
(Collection/Courtesy of J.-L. Riboulet)
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 182-183
ulcération centrale de 4 mm de diamètre (Fig. 2).
Une biopsie pour examen anatomopathologique
est pratiquée, confirmant le diagnostic de
mélanome achromique, suspecté cliniquement.
Le type de ce mélanome ne pouvait être précisé
sur cette biopsie partielle et l’épaisseur lésionnelle
était estimée à au moins 2,72 mm.
Le patient est adressé en Réunion de concertation
pluridisciplinaire où est décidée une exérèse
large. Celle-ci est réalisée avec une marge
latérale minimale de 2 cm. L’examen anatomopathologique
conclut à un mélanome de type
acral lentigineux, de niveau V de Clark et d’épaisseur
5,5 mm selon Breslow. Un aspect de régression
sur les berges latérales, un index mitotique
élevé, des foyers d’engainement périnerveux
ainsi que des embols vasculaires tumoraux sont
en outre observés.
Figure 2 : Mélanome achromique plantaire ulcéré
Acral achromic melanoma with ulceration
(Collection/Courtesy of J.-L. Riboulet)
KEY WORDS • Amelanocytic melanoma • Sole
• Ulceration
PLANTAR AMELANOTIC MELANOMA. ALWAYS THINK OF
IT! Summary: An erythematous lesion (2 cm of size) with mild
infiltration occurred on the left sole in a 54-year-old man with
arteritis. There was an ulceration (4 mm of size); the lesion
was painless and appeared 4 months ago. Biopsy revealed
amelanocytic melanoma. Then all the lesion was removed
with appropriate margins. Histopathology demonstrated an
acral lentiginous melanoma with Clark’s level 5 (involvement
of the subcutaneous fat tissue) and Breslow thickness 5,5.

L’examen clinique ne met pas en évidence
d’adénopathie périphérique.
L’échographie inguinale et les scanners thoraco-abdomino-pelvien
et cérébral sont sans
anomalie.
Aucun geste complémentaire n’est effectué.
Une surveillance particulièrement attentive est
mise en place en raison des nombreux critères
Pour en savoir +
Le mélanome acral lentigineux (MAL), quatrième
sous-type histologique de mélanome, est une entité
dont l’individualisation reste discutée, sur le plan
du pronostic en particulier. La valeur pronostique
de chacun des aspects histopathologiques observés
dans le MAL a récemment été précisée dans la littérature
à propos d’une série rétrospective de 121
cas (1).
L’épaisseur moyenne des MAL de cette série est de
2,5 mm. Quatorze pour cent des lésions ne sont pas
pigmentées. L’extension le long des annexes est
mise en évidence dans près de la moitié des cas,
sans signification pronostique. Les reliquats d’un
nævus pré-existant sont retrouvés dans 3 % des cas.
L’ulcération est associée significativement à une
plus forte épaisseur tumorale, à un niveau d’invasion
plus élevé, à l’invasion vasculaire ainsi qu’à
l’absence de production de pigment.
FMC en direct des associations
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Cas clinique commenté
de mauvais pronostic, en particulier l’indice de
Breslow très élevé.
Commentaire
Il est certainement dommage que les antécédents
artéritiques aient retardé le diagnostic en
faisant porter celui d’ulcère, de localisation pour
le moins inhabituelle ! ●
En phase d’invasion verticale, la présence inhabituelle
de « petites cellules » (8 %) est associée, de
façon significative par rapport aux autres types
cellulaires, à une aggravation du pronostic.
Les facteurs pronostiques indépendants de la survie
sans récidive sont l’index mitotique, les microsatellites,
le niveau de Clark et le sexe.
Les seuls facteurs corrélés de façon indépendante à
la survie spécifique lors d’un MAL sont les microsatellites
et, surtout, l’index mitotique qui semble être
un critère particulièrement important du pronostic.
S. Ly
RÉFÉRENCE
1- Phan A, Touzet S, Dalle S, Ronger-Salve S, Balme B, Thomas
L. Acral lentiginous melanoma: histopathological prognostic
features of 121 cases. Br J Dermatol 2007 ; 157 : 311-8.
2Lésion nodulaire du poignet :
« un poignet loupé » !
R. MAGHIA 1 , M.-E. LIARD-MEILLON 2 - 1 26 boulevard Jules
Ferry - 19100 Brive (France) - 2 52 avenue Émile Zola –
19100 Brive (France)
Observation
Une femme âgée de 56 ans, sans aucun antécédent
particulier, présentait depuis 3 ans un
nodule hémisphérique du poignet droit, à surface
lisse et bombée. Elle signalait une expansion
conséquente de la masse depuis 3 semaines.
La patiente ne rapportait aucune notion de traumatisme
préalable, elle ne se plaignait d’aucune
douleur. À l’examen clinique, on notait la
présence d’une tumeur assez ferme, parfaitement
circulaire et régulière, assez mobile par
rapport aux plans superficiel et profond, mesurant
environ 1 cm de diamètre, globalement un
peu érythémateuse, et recouverte en son centre
d’une peau légèrement blanc jaunâtre (Fig. 1).
Les diagnostics évoqués pouvaient être : kyste
Figure 1 : Aspect de la lésion du poignet
Clinical aspect of the wrist lesion
(Collection/Courtesy of R. Maghia)
épidermique, tumeur annexielle, kyste synovial
(vu le siège), métastase cutanée, tumeur de
Merkel.
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 183-185 183

Lésion nodulaire du poignet
184
Une exérèse en fuseau orienté horizontalement
a été pratiquée.
L’étude anatomopathologique (Fig. 2-5) révélait
un kyste revêtu par un épithélium malpighien
dépourvu de couche granuleuse. Les
cellules épithéliales les plus superficielles bombaient
dans la cavité kystique. Elles avaient, par
endroits, un cytoplasme clair. Ce kyste contenait
une kératine homogène. Dans certaines
zones, ce kyste était rompu. Il existait alors un
tissu granulomateux constitué de nombreuses -
cellules géantes et d’éléments inflammatoires
polymorphes. Sur une partie de la circonférence,
s’étendait cette réaction macrophagique à
cellules géantes qui semble expliquer l’accroissement
récent.
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 183-185
Figure 2 :
Aspect histologique :
bordure du kyste au
10 ×10. C’est un
épihélium malpighien
tout à fait régulier. Les
cellules bombent dans
la lumière.
Histologic findings:
wall of cyst (10 × 10).
Regular malpighian
epithelium. Cells
bulge into the lumen
(Collection/Courtesy of
M-E. Liard)
Figure 4 : Aspect
histologique : sous
l’épiderme se détache
la bordure kystique
dont la lumière est
encombrée par la
réaction
macrophagique (4 ×10)
Histologic findings: the
lumen of the cyst is
congested with
macrophage reaction
(4 × 10)
(Collection/Courtesy of
M-E. Liard)
Figure 3 : Aspect histologique : la bordure du kyste fait d’un épithélium
malpighien sans couche granuleuse (40 × 10)
Histologic findings: malpighian epithelium of the cyst wall without
granular layer (40 × 40)
(Collection/Courtesy of M-E. Liard)
Figure 5 : Aspect histologique : tapissant la bordure résiduelle du kyste, le
granulome inflammatoire est riche en macrophages et cellules géantes
(4 ×10)
Histologic findings: inflammatory granuloma is full of macrophages and
giant cells around the residual wall of cyst (4 × 10)
(Collection/Courtesy of M-E. Liard)
Il s’agissait donc d’un kyste trichilemmal (KT)
rompu avec réaction inflammatoire.
Le granulome à corps étranger témoigne de la
rupture de la paroi, expliquant sans doute l'augmentation
de volume de la lésion.
La patiente ne rapportait pas de facteur familial
de KT connu.
Discussion
Les KT sont des lésions communes, touchant
5 à 10 % de la population. Ils se présentent le
plus souvent sous la forme d’un nodule recouvert
d’une peau rose, non adhérente au kyste, de
taille variable. Ils ne comportent pas le classique
pertuis propre au kyste épidermique. Siégeant
préférentiellement au cuir chevelu (1-3) (ancien

terme de « loupes »), ils sont peu fréquents dans
d’autres localisations mais qui, dans ces cas-là,
peuvent être tout à fait ubiquitaires, rendant alors
le diagnostic clinique peu aisé. Ces localisations
inhabituelles sont de plus en plus rapportées dans
la littérature, notamment sur le tronc, les membres,
la pulpe du doigt, la lèvre, la vulve (4-6).
Ils sont souvent multiples et familiaux, se transmettant
en dominance autosomique régulière.
C’est une lésion bénigne, dont la transformation
maligne est extrêmement rare. Elle contient
de la kératine et ses produits de dégradation,
limitée par un mur ressemblant à la gaine épithéliale
externe du follicule pileux. Elle se développe
préférentiellement dans des zones à haute densité
de follicules pileux, sur le cuir chevelu dans
90 %. Elle est solitaire dans 30 % des cas et multiple
dans 70 % des cas.
Les KT sont plus fréquents chez la femme d’âge
moyen. Ils peuvent s’enflammer. Le contenu peut
occasionnellement s’extruder pour former une
corne cutanée.
Le diagnostic différentiel (en particulier au cuir
chevelu) peut se poser avec : kyste dermoïde,
acné chéloïdienne de la nuque, kyste épidermique
d’implantation, pilomatrixome.
À l’examen anatomopathologique, on trouve un
kyste situé dans le derme profond, délimité par
une paroi épithéliale pluristratifiée évoluant selon
la kératinisation trichilemmale, c'est-à-dire sans
le stade intermédiaire de couche granuleuse qui
est absente. Les cellules pariétales, dont le cytoplasme
est clair et vacuolisé, reproduisent les cellules
de la gaine épithéliale externe du follicule
pileux ou trichilemme. La cavité kystique contient
un matériel éosinophilique compact ; des foyers
de calcification s'observent dans 25 % des cas.
MOTS-CLÉS • Kyste trichilemmal • Kyste du cuir chevelu
• Kyste bénin
KEY WORDS • Pilar cyst • Trichilemmal cyst • Scalp cyst
• Benign cyst
Résumé : Le kyste trichilemmal représente le deuxième
type de kyste cutané le plus fréquent sur le cuir chevelu. Ce
type de kyste se rencontre le plus souvent chez les femmes
d’âge moyen et, surtout, sur le cuir chevelu. Leur paroi est
revêtue par un épithélium malpighien dépourvu de couche
granuleuse. Leur transformation maligne est très rare. Ils
sont souvent familiaux, se transmettant en dominance
autosomique régulière. Nous décrivons ici un cas de
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Cas clinique
Facteurs de transformation maligne : certains
facteurs ont été suggérés comme semblant induire
la prolifération des KT, il s’agit surtout de traumatismes
précessifs et d’inflammation (7, 8). Une
autre théorie concernant des troubles dysembryoblastiques
a été également évoquée.
Conclusion
La localisation en dehors du scalp d’un kyste
trichilemmal (dans notre cas en l’occurrence au
poignet) ne doit pas faire éliminer ce diagnostic.
La paroi du kyste trichilemmal peut se rompre,
avec formation de granulome inflammatoire, pouvant
cliniquement et histologiquement, dans certaines
rares situations, poser un problème de diagnostic
différentiel avec un carcinome épidermoïde
bien différencié. ●
RÉFÉRENCES
1 - Grosshans E, Cribier B. Les kystes et pseudo-kystes cutanés. Ann
Dermatol Venereol 1994 ; 121 : 595-9 ; 647-53.
2 - Rook A, Wilkinson DS, Ebling FJG et al. Trichilemmal cyst. In:
Textbook of Dermatology. 6th ed. Vol 2. London (England): Blackwell
Science 1998 : 1667-8.
3 - Leppard BJ, Sanderson KV. The natural history of trichilemmal
cysts. Br J Dermatol 1976 ; 94 : 379-90.
4 - Yamaguchi J, Irimajiri T, Ohara K. Proliferating trichilemmal cyst arising
in the arm of a young woman. Dermatology 1994 ; 189 : 90-2.
5 - Ikegami T, Kameyama M, Orikasa H et al. Tricholemmal cyst in
the pulp of the index finger: a case report. Hand Surg 2003 ; 8 :
253-5.
6 - Komuro, Takedai T, Tagawa K. Proliferating trichilemmal tumor
on the dorsum of the hand. Ann Plast Surg 1995 ; 34 : 657-9.
7 - Rutty GN, Richman PI, Laing JH. Malignant change in trichilemmal
cysts: a study of cell proliferating and DNA content. Histopathology
1992 ; 21 : 465-8.
8 - Saber S, Chiheb S, Jamali M et al. Periungual trichilemmal cyst
of the big toe. Ann Dermatol Venereol 2006 ; 133 : 1011.
localisation non fréquente au niveau du poignet chez une
femme de 56 ans.
NODULAR LESION OF WRIST: A MISDIAGNOSIS.
Summary: Pilar or trichilemmal cysts are the second most common
keratinizing cyst on the scalp. They are more common in middleaged
women, 90% of cases occur on the scalp. Histologically, pilar
cysts are characterized by the absence of a granular layer in the
lining epithelium. Pilar cysts contain keratin, lined by a wall
resembling the external hair root sheath. Their malignant transformation
is extremely rare. Inheritance may occur in an autosomal
dominant pattern. We report a clinical case about a middleaged
woman with an infrequent localization on the wrist.
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 183-185
185
Nous remercions le
Pr J-M. Bonnetblanc
et le Pr B. Cribier pour
leurs conseils amicaux.

186
FMC en direct des associations
CME from FFFCEDV’s associations
Boîte aux lettres
La rubrique « Boîte aux lettres » vous est réservée ; n’hésitez pas à envoyer vos questions
précises et pertinentes à : nouvelles.dermatologiques@wanadoo.fr. Le coordinateur de cette
rubrique, le Pr J.-L. Schmutz (Servive de dermatologie - Hôpital Fournier - Nancy), y
répondra ou les transmettra à des experts.
Question posée par le Dr WEBANCK - Rhumatologue - Metz (France)
Pemphigus superficiel
Je suis un patient de 67 ans traité pour un pemphigus superficiel par échanges plasmatiques. Il souffre
d’une gonarthrose évoluée qui n’est pas encore au stade de prothétique. La question que je me pose
est de savoir si le traitement habituellement proposé, à savoir une viscosupplémentation consistant en
des injections intra-articulaires dans le genou d’acide hyaluronique, est compatible avec sa pathologie
auto-immune ?
Réponse de l’expert : Le Pr J.-L. Schmutz (Hôpital Fournier - Nancy),
Après analyse de la littérature, il ne
semble pas exister de contre-indication
formelle à l’utilisation d’acide hyaluronique
chez ce patient (1).
Les précautions d’emploi ne mentionnent
pas les pathologies auto-immunes
comme une contre-indication à l’utilisation
du produit, les contre-indications
étant soit l’existence d’une hypersensibilité
au principe actif et aux substances
d’activité proche, soit un problème
d’infection articulaire ou cutanée au
niveau du site d’injection, soit, enfin, un
traitement anticoagulant en cours.
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 186
Au total : il ne semble pas exister de
contre-indication à l’utilisation chez ce
patient d’acide hyaluronique en
utilisant peut-être de l’acide hyaluronique
obtenu par des techniques
recombinantes afin de diminuer le
risque d’hypersensibilité. ●
RÉFÉRENCE
1 - Mathieu S. et al. Rheumatoid arthritis induced by labial
injection of hyaluronic acid; just a coincidence? Joint Bone
Spine ; 2007 ; 74 : 512-3.

Vie interne de la Fédé
Venez visiter le nouveau site
de la FFFCEDV !
Devant les nouvelles obligations de FMC et d’EPP
imposées à chacun d’entre nous, la FFFCEDV a
mené à bien un gros travail d’adaptation conduisant
à sa qualification en tant qu’organisme agréé
pour la FMC et pour l’EPP. Le site s’est adapté à
ces nouvelles fonctions permettant, entre autres,
le téléchargement des documents permettant
l’agrément de nos FMC. Nous avons profité de
ces changements pour moderniser la charte graphique
(le dernier relookage datait de 2002).
Fédération Française de Formation Continue et d’Évaluation
en Dermatologie-Vénéréologie
letind’inscription à la soirée de gala de
la fédération lors du congrès
de Paris 2008. Nous nous
sommes attachés à rendre
plus lisible certaines rubriques
; ainsi, la rubrique
« fédépresse » devient simplement
« presse », permet de
consulter les 15 derniers numéros
du Fédégramme et possède
un lien vers le Journal
faxé.
La page « FMC » met en ligne
toutes les formations organisées
par la Fédération, qu’elles
soient ou non pourvoyeuses
des fameux « crédits » qui
nous permettront de satisfaire
à nos obligations légales.
On peut également y télécharger
les documents (colonne
de droite) permettant une demande
d’agrément, auprès de
La page d’accueil, tout d’abord,
se conçoit comme une page d’actualités
: on peut y trouver, en
colonne de droite, le congrès de
la Fédé, les 2 derniers Fédégramme
et les 2 avant derniers cahiers
FMC des Nouvelles Dermatologiques
(la primeur du dernier
numéro étant réservée aux abonnés
!). Les événements marquant
de la vie de la FFFCEDV y sont
relatés.
C’est aussi sur cette page que
vous pourrez télécharger le bul-
Congrès
EADV 2008 - Paris
JOURNÉES PARISIENNES
DU GROUPE LASER
Fédégramme
Télécharger le n° 50 (538 ko)
Télécharger le n° 49 (1561 ko)
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Flash Fédé
la Fédé, des FMC organisées par nos associations.
Et si vous êtes à la recherche d’idées pour les
thèmes de vos prochaines réunions, vous pourrez
consulter la liste des FMC ayant déjà reçu un
agrément de la FFFCEDV !
Nous avons créé une page « EPP » qui répond
aux nouvelles fonctions que s’est fixées la Fédération
en introduisant le E d’évaluation dans son
acronyme et une page « fiches techniques » avec
un lien direct avec les recommandations et guidelines
de l’HAS et les fiches techniques de la
SFD.
Et puis, bien sûr, en page « associations », la
liste des associations membres que je vous invite
à consulter et que nous mettons régulièrement
à jour au gré des renseignements que vous nous
faites parvenir.
Ne perdez pas de temps, rendez-vous sur :
www.fffcedv.org. ●
A. Bellut - Neuves-Maisons
Vie externe de la Fédé
Soirée « Fédé » - EADV 2008
Comme vous le savez,
le congrès annuel
de la FFFCEDV
sera associé au
congrès de l’académie
européenne
pour l’année 2008.
Un programme
scientifique de qualité
et particulièrement
tourné vers
notre pratique quotidienne
a été
élaboré par une
équipe mixte hospitalo-universitaire et libérale.
La Fédération a choisi de suivre la tradition (comme
lors du congrès mondial à Paris en 2002) en
organisant une soirée de gala le jeudi 18 septembre
2008 au Club Med World - Cour Saint-Émilion -
dans les anciens chais de Bercy. Cet espace dédié
à la fête sera parfaitement en phase avec l’esprit
des congrès de la fédération. Après un
cocktail « quatre saisons » et un spectacle de qualité,
vous serez invités à poursuivre la soirée autour
d’un open bar ou sur la piste de danse sous la
houlette d’un DJ jusqu’au petit matin. Il y a fort à
parier que Jean-Luc Riboulet, notre maître de
cérémonie, nous aura réservé quelques surprises
de son cru.
J.-P. Claudel
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 187 187

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Mosaïque
Psoriasis unguéal
et infliximab
Malgré sa fréquence, son caractère invalidant et
une prise en charge thérapeutique difficile, peu
d’études contrôlées ont été consacrées au psoriasis
unguéal. EXPRESS [European Infliximab
for Psoriasis (Remicade) Efficacy and Safety Study],
publiée en 2005, est une étude de phase III
en double aveugle, d’une durée de 50 semaines,
dans laquelle 378 malades avec un psoriasis
modéré à sévère sont randomisés 4 :1, infliximab
(5 mg/kg) ou placebo aux semaines (S) 0,
2, 6 puis toutes les 8 semaines jusqu’à S46 avec
crossover placebo vers infliximab à S24. Parmi
les 378 malades inclus dans EXPRESS, 373 ont
été évalués sur le plan unguéal. Les auteurs
avaient pour objectif d’évaluer la fréquence et
les caractéristiques cliniques des lésions unguéales
ainsi que leur amélioration sous infliximab
en utilisant le score NAPSI (Nail Psoriasis
Severity Index). Parmi les 373 malades évalués,
81,8 % avaient une atteinte unguéale. Les dépressions
ponctuées et l’onycholyse étaient les
aspects les plus fréquemment observés (70 %).
Venaient ensuite les taches d’huile (47 %), les
leuconychies (44 %), l’hyperkératose sous-unguéale
(43 %), les trachyonychies (33 %), les
hématomes filiformes (23 %) et les taches rouges
de la lunule (10 %). L’ongle du pouce droit était
le plus fréquemment retenu comme ongle cible,
soit l’ongle le plus sévèrement touché, ce qui
suggère un éventuel phénomène de Kœbner.
Dans le groupe infliximab, à S24, 26,2 % des
malades a une guérison complète de l’ongle cible
versus 5,1 % dans le groupe placebo (P < 0,001)
et, à 1 an de traitement, 45 % des malades obtient
une guérison complète de l’ongle cible. À
S24, l’amélioration moyenne du NAPSI est de
57,2 % dans le groupe traité versus aggravation
dans le groupe placebo. Une amélioration significative
est parfois notée dès la 10 e semaine, pour
l’onycholyse en particulier. La réponse au traitement
est à la fois la plus rapide et la plus complète
pour les taches rouges de la lunule et les
hématomes filiformes. Les dépressions ponctuées
sont la manifestation qui répond le plus
lentement, persistant chez 44 % des malades à
S50. Les auteurs concluent que l’efficacité significative
de l’infliximab sur le psoriasis unguéal
constitue un bénéfice supplémentaire de ce type
de traitement pour les malades. ●
RÉFÉRENCE
1 - Rich P, Griffiths CE, Reich K et al. Baseline nail disease
in patients with moderate to severe psoriasis and response
to treatment with infliximab during 1 year. J Am
Acad Dermatol 2008 ; 58 : 224-31.
188
S. LY 1 , J.-P. CLAUDEL 2 - 1 106a cours du Général De Gaulle - 33170 Gradignan (France) - 2 15 place Gaston Pailhou -
37000 Tours (France)
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 188
Existe-t-il un risque de sensibilisation
par un patch-test aux parfums ?
C’est la question qui est posée par J.M.L. White et al. Ils ont recherché, par une étude rétrospective
dans un centre spécialisé en dermato-allergie, quels allergènes avaient un patch-test
qui se positivait lors d’une deuxième exploration allergologique. 241 patients âgés
de 5 à 92 ans avec un sexe ratio de 1 homme/2 femmes ont été identifiés dans ce centre
entre 1980 à nos jours. Onze produits ont été analysés parmi les allergènes les plus communs
: sulfate de nickel, Myroxylon pereirae, fragrance-mix I, para-phénylènediamine, colophane,
résine époxy, néomycine, quaternium 15, thiuram-mix, sesquipertène lactonemix
et para-tert-butylphénolrésine. Seul le test au fragrance-mix I a eu une élévation
statistiquement significative (p = 0,011) du taux de positivité lors de la 2 e exploration. Une
autre étude similaire a été publiée par Carlsen et al. dans Contact Dermatitis en 2007. Elle
portait sur 977 sujets ayant eu deux patch-testing. Les 2 allergènes donnant le plus souvent
une positivité lors de la 2e série étaient Myroxolon pereirae et fragrance-mix I. D’autres
études ont recherché une sensibilisation aux patch-tests avec un risque assez faible (0,1 %
de toutes les réactions indésirables) et portant principalement sur la primine (0,7 à 25 %),
le para-phénylènediamine (0,3 à 1.5 %), les isothiazolinones (< 1 %) et les acrylates (0 à
4,5 %). Bien sûr, il est difficile d’incriminer seulement le test comme agent sensibilisant,
en particulier pour des substances ubiquitaires comme les parfums. Cependant, en affinant
leur analyse sur les 52 patients ayant eu les 2 batteries de test à moins de 1 an d’intervalle,
la prédominance de la fragrance était toujours significative. Les auteurs insistent
sur la vigilance quant au risque de sensibilisation de ce type d’exploration sans oublier le
bénéfice rendu par la détermination d’un agent causal d’allergie. ●
RÉFÉRENCE
1 - White JML et al. A review of 241 subjects who were patch tested twice: could fragrance mix I cause sensitization?
Br J Dermatol 2008 ; 158 : 518-21.
Efficacité d’un gel d’Aloe vera dans
le traitement du lichen plan buccal
Alternative thérapeutique ?
Le lichen plan buccal est une pathologie assez courante posant souvent des problèmes
thérapeutiques avec des phénomènes de rebond et d’intolérances, en particulier avec la
corticothérapie locale ou orale ou d’autres immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus).
Une étude prospective, randomisée, en double aveugle versus placebo, a été menée chez
54 patients (34 femmes et 20 hommes) de plus de 18 ans présentant un diagnostic clinique
et histologique de lichen plan buccal. Le suivi a été clinique à 2, 4, 6 et 8 semaines
sous traitement. Les patients devaient appliquer soit un gel de 70 % d’Aloe vera, soit un
placebo constitué de l’excipient sans produit actif. Les résultats ont montré, dans le groupe
Aloe vera, une complète rémission dans 7 % des cas (versus 0 % pour le placebo), une
amélioration de plus de 50 % des cas dans 81 % des cas (versus 4 % pour le placebo, p
= 0,001) une complète rémission des symptômes dans 33 % des cas (versus 4 % pour le
placebo, p = 0,005) et, enfin, aucune amélioration n’a été retrouvée chez 4 % des patients
(versus 48 % pour le placebo, p < 0,001). Aucun effet indésirable n’a conduit à l’arrêt du
protocole et les seuls effets secondaires à type de picotements et de prurit modéré ont été
notés pendant la première semaine chez 2 patients du groupe Aloe vera. D’après les auteurs,
cette plante pourrait inhiber la cascade inflammatoire en interférant sur la voie de
l’acide arachidonique via la cyclo-oxygénase. Elle aurait aussi un effet anti-inflammatoire
en réduisant l’adhésion leucocytaire et le taux de TNF alpha. Cette étude remarquable
dans sa rigueur scientifique pour un produit ancien de phytothérapie nous donne une alternative
thérapeutique pour le lichen plan oral. Ces résultats devraient être validés par
des études ultérieures portant sur une plus grande cohorte de patients. ●
RÉFÉRENCE : Choonhakarn C et al. The efficacy of Aloe vera gel in the treatment of oral lichen planus : a randomized
controlled trial. Br J Dermatol 2008 ; 158 : 573-7.