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Sauvetage en mer<br />
Mas-bertrand David<br />
Comment en tant que designer puis-je diminuer le temps<br />
d’intervention et rendre plus efficace les secours maritimes ?
Préface<br />
Plus qu’une passion, qu’un amour, un art de vivre, elle fait partie de<br />
ma vie depuis mes plus lointains souvenirs.<br />
Ce qui irrémédiablement me pousse à apporter une partie de moi dans cette<br />
expérience. Et quoi de plus beau que de vouloir ramener ceux qui ont voulu<br />
jouer avec elle et qu’elle a réussie une fois de plus à surprendre. Elle peut se<br />
montrer si charmante et limpide dans ses robes bleues de séductrice et se<br />
changer en violente partenaire assassine dans la minute qui suit. Elle est de<br />
celles qui resteront sauvage à jamais.<br />
Ce mémoire a pour but d’expliquer le système de sauvetage en milieu maritime<br />
ainsi que l’univers dans lequel il évolue.<br />
Le sauvetage en mer est très complexe et technique ou l’imprévu n’a pas sa<br />
place car des vies humaines sont en jeu.<br />
Je vais vous expliquer cet univers assez technique, son histoire, son présent<br />
et des aperçus de son devenir.<br />
Bonne lecture.
Sommaire<br />
Préface …………………..………………………………………… 5<br />
Partie 1 : Le milieu marin<br />
1. Introduction …..………………………………………………… 10<br />
2. Connaissances Scientifiques actuelles ...…..……………... 10<br />
3. Constat ………………………………………………………….. 11<br />
4. L’avenir des pays froids ………………………………………. 12<br />
Partie 2 : L’action de l’Etat en Mer<br />
1. La mission ……………………………………………………… 14<br />
2. Organisation ………………………………………………….... 14<br />
3. Les administrations et leurs moyens ………………………. 15<br />
3.1. La Marine nationale<br />
3.2. Les douanes<br />
3.3. Les Affaires maritimes<br />
3.4. La Gendarmerie nationale<br />
3.5. La Sécurité civile et la police aux frontières<br />
3.6. La Société nationale de sauvetage en mer<br />
4. Les acteurs de la recherche et du sauvetage ……………… 16<br />
4.1. Le CROSS<br />
4.2. Le CCMM<br />
4.3. Le SCMM<br />
Partie 3 : Les secours<br />
1. Introduction ……………………………………………………. 22<br />
2. La SNSM ……………………………………………………….. 23<br />
2.1. Historique<br />
2.2. La mission<br />
2.3. L’organisation<br />
3. Les nageurs sauveteurs ……………………………………… 24<br />
3.1. Activité<br />
3.2. Formation<br />
4. Les cas d’intervention ………………………………………… 26<br />
5. L’intervention ………………………………………………….. 26<br />
6. Les moyens …………………………………………………….. 27<br />
6.1. Hélicoptères<br />
6.2. Navires<br />
6.3. Les non motorisés<br />
6.4. Prise en charge
Partie 4 : Les pathologies aquatiques<br />
et techniques associées<br />
1. Noyades ………………………………………………………… 38<br />
1.1. Définition<br />
1.2. Statistique<br />
1.3. Prise en charge<br />
1.4. Conclusion<br />
2. Hypothermie …………………………..……………………….. 40<br />
2.1. Définition<br />
2.2. Prise en charge<br />
2.3. Conclusion<br />
3. Polytraumatisé ………………………………………………… 41<br />
3.1. Définition<br />
3.2. Prise en charge<br />
3.3. Conclusion<br />
4. Accidents de plongée ………………………………………… 42<br />
4.1. Définition<br />
4.2. Statistique<br />
4.3. Prise en charge<br />
4.4. Conclusion<br />
5. Techniques d’amarinage ………..…………………………… 43<br />
Conclusion ……… ……..………………………………………… 47<br />
Lexique …..……..………..………………………………………... 48<br />
Crédits …………..………..……………………………………….. 49<br />
Résumé …………………..……………………………………….. 50<br />
Englih summary …………..……………………………………….. 52<br />
Partie 1<br />
Le milieu marin
1. Introduction<br />
Les Océans et les mers représentent plus de 70% de la surface de<br />
notre planète. Bien que l’homme ait conquis la majeur partie des terres immergées<br />
il ne reste qu’un amateur face à l’immensité de cette étendue inexplorée.<br />
Depuis la nuit des temps la mer reste un milieu hostile d’où les hommes<br />
reviennent héroïque, ayant bravé les plus terribles conditions que notre<br />
planète connaisse. Les océans et mer sont un lieu en perpétuel changement,<br />
et malgré l’avancée des technologies pour les prévisions météorologique, ils<br />
restent un lieu où l’incertitude et la chance décident parfois de nos vies.<br />
Ajouté à cela, l’homme modifie irrémédiablement le comportement et le fonctionnement<br />
de ce milieu. (émissions de gaz à effet de serre et surconsommation<br />
anarchique des ressources naturelles maritimes.)<br />
2. Connaissances scientifiques actuelles<br />
Dans un climat qui se réchauffe, il y a plus d’énergie à disposition pour<br />
générer des événements climatiques extrêmes. On peut penser que ceux-ci<br />
augmenteront en fréquence et en intensité : tempêtes tropicales, tornades,<br />
précipitations extrêmes menant à des inondations ou absence de précipitations<br />
menant à des sécheresses, grêle… peuvent être le type d’événements<br />
extrêmes qui engendrent des dégâts importants.<br />
3. Constat<br />
La dernière décennie a été la plus chaude jamais observée. Selon les<br />
prévisions, la température moyenne du globe pourrait augmenter de 1,4°C<br />
à 5,8°C d’ici la fin du XXIe siècle. La plupart des scénarios climatiques montrent<br />
que le climat sera plus instable. Les phénomènes deviendront plus<br />
fréquents. Pour la France, ces scénarios annoncent un réchauffement supplémentaire<br />
de 2 à 5°C pour la fin du siècle.<br />
C’est en 1896 qu’Arrhénius a décrit le mécanisme du réchauffement<br />
climatique par effet de serre. La civilisation industrielle que l’on voyait s’amor-<br />
Les conséquences sont déjà visibles : les glaciers reculent, les vendanges se<br />
cer à l’époque était fondée sur l’utilisation massive des combustibles fossi-<br />
font de plus en plus tôt, les événements climatiques extrêmes se multiplient.<br />
les, qui en brûlant allait augmenter la teneur de l’atmosphère en dioxyde de<br />
De nombreuses régions côtières, notamment Outre-Mer, sont déjà confron-<br />
carbone (CO2) et entraîner un changement du climat de la planète.<br />
tées à des phénomènes de submersion, d’accélération de l’érosion, d’intrusion<br />
d’eau de mer dans les nappes d’eau douce, de tempêtes et de<br />
Un constat préalable est que le réchauffement par le C02 est un phénomène<br />
cyclones. Ces risques sont susceptibles de s’amplifier. Les modifications de<br />
Arrhenius Svante August<br />
Chimiste suédois (Vik,<br />
1859 - Stockholm, 1927)<br />
parfaitement naturel. S’il n’y avait pas eu un réchauffement de la Terre par ce<br />
même C02, cette dernière serait de 30° plus froide qu’aujourd’hui.<br />
Par comparaison, la planète Vénus, dont l’atmosphère contient beaucoup de<br />
C02 a une température supérieure de plusieurs centaines de degrés de celle<br />
température et de circulation océanique affecteront les écosystèmes marins<br />
et les conditions de pêche y compris en haute mer. Les pêcheurs devront<br />
s’aventurer de plus en plus loin et prendre de plus en plus de risques.<br />
Sur l’île de la Réunion le changement climatique entraîne des impacts signi-<br />
de la Terre. Inversement, la planète Mars dont la teneur en C02 est faible, à<br />
ficatifs, à savoir : l’amplification des phénomènes extrêmes et en particulier<br />
une température observée inférieure d’une centaine de degrés à celle de la<br />
des cyclones, l’augmentation de la température des mers, et la montée des<br />
Terre.<br />
eaux océaniques. Le passage d’un cyclone provoque la montée du niveau<br />
de la mer (allant parfois jusqu’à plusieurs mètres), des houles cycloniques<br />
On connaît la quantité de combustibles fossiles extraite du sol et sa crois-<br />
et des lames d’eau. La pluviométrie peut alors battre tous les records monsance.<br />
En 1960, on envoyait dans l’atmosphère 2,3 de gigatonnes par an.<br />
En 2000, plus de 6 gigatonnes étaient envoyées dans l’atmosphère.<br />
Grâce à la mise en place, en 1958, d’un réseau mondial de mesure de<br />
diaux: ainsi, en 1980, il est tombé 6,5 mètres d’eau en un mois !<br />
la teneur de l’atmosphère en C02, dont la station pilote se situe dans l’île<br />
d’Hawaii, on dispose de bonnes observations du CO2. Malgré quelques<br />
variations selon les années, ces observations montrent que la teneur de l’atmosphère<br />
en CO2 augmente d’un demi pour cent par an en moyenne.<br />
En extrapolant cette croissance, on peut imaginer la teneur considérable de<br />
l’atmosphère en CO2 dans quelques décennies.<br />
Cette teneur en C02 doit se traduire par un changement important de la<br />
température du globe.<br />
Les modèles climatiques ont leurs limites. Les scientifiques ne prétendent<br />
pas pouvoir dire quels seront les changements climatiques pour 2100 car il<br />
existe une incertitude substantielle sur la réponse du système climatique à<br />
une augmentation du CO2.<br />
On parle le plus souvent d’un changement de la température moyenne pour<br />
présenter un paramètre unique.<br />
© Image satellite Météo<br />
France<br />
Février 2000<br />
10 En réalité, il ne s’agit pas d’un changement uniforme.<br />
11
le 08/10/2005 a été lancé<br />
CryoSat un satellite qui<br />
doit évaluer avec précision<br />
les changements<br />
d’épaisseur des calottes<br />
polaires et des banquises<br />
flottantes. Son but est<br />
de déterminer la relation<br />
entre la diminution des<br />
calottes glaciaires et le<br />
réchauffement global<br />
que l’on observe depuis<br />
plusieurs années et qui<br />
affecte le climat à l’échelle<br />
planétaire et se traduit<br />
localement par des épisodes<br />
de chaleur ou de<br />
pluviométrie plus intenses<br />
que par le passé.<br />
Il faisait doux à Shishmaref,<br />
au coeur de l’Alaska,<br />
le 14 février 2006 : 2°C.<br />
Soit une trentaine de<br />
degrés de trop. Le village,<br />
comme 200 autres au<br />
nord du cercle polaire en<br />
Russie, au Canada ou<br />
aux Etats-Unis, devrait<br />
être sous eau d’ici une<br />
quinzaine d’années. C’est<br />
rapide. Trop rapide, affirment<br />
des scientifiques,<br />
selon lesquels tous les<br />
rapports sur le réchauffement<br />
climatique sont trop<br />
optimistes.<br />
Photo: Gabriel Spitzer<br />
12<br />
4. L’avenir des pays froids<br />
Pour certains endroits comme le nord de l’Alaska ou le nord de l’Europe,<br />
on peut s’attendre à des températures qui s’élèvent d’une bonne<br />
dizaine de degrés.<br />
Cette augmentation moyenne de la température et ses variations géographiques<br />
peuvent avoir pour conséquence, un bouleversement complet du<br />
système climatique.<br />
Ces Pays qui à l’origine n’étaient pas habitués à une saison estivale vont se<br />
retrouver avec un afflux touristique important et vont devoir faire face à de<br />
nouveaux modes de vie et palier un retard dans le cadre de la sécurité civile.<br />
Il va donc y avoir une ouverture du marché et il serait peut être temps de<br />
penser à ce sujet conjointement, pour une meilleure efficacité.<br />
Partie 2<br />
L’action de l’Etat en mer
1. La mission<br />
Le droit de la mer a consacré l’exercice par l’État de droits souverains ou<br />
de juridiction sur de vastes espaces maritimes (la France exerce ainsi sa<br />
souveraineté sur 10 millions de km2 de zones économiques exclusives).<br />
L’accroissement des transports maritimes et des chargements à risques, le<br />
développement des activités économiques ou de loisirs en mer ont entraîné<br />
une évolution du rôle de l’État en mer. La défense des droits souverains, la<br />
sécurité et la sûreté maritimes, le maintien de l’ordre public, la sauvegarde<br />
des personnes et des biens, la protection de l’environnement, la coordination<br />
de la lutte contre les activités illicites et la prévention des conflits d’usage ont<br />
conduit l’Etat à organiser sa capacité d’action en mer.<br />
2. Organisation<br />
La France, où plus de dix ministères sont concernés par la mer, a choisi un<br />
concept original d’organisation reposant sur le principe de coordination :<br />
Au niveau régional c’est le préfet qui est chargé de coordonner l’action de<br />
l’état en mer. Parmi ses missions on trouve la recherche et le sauvetage des<br />
personnes en détresse en mer. Il a également la responsabilité de la recherche<br />
et du sauvetage dans les eaux intérieures, territoriales et internationales.<br />
Il agit par l’intermédiaire des Centres Régional Opérationnel de Surveillance<br />
et de Sauvetage (CROSS) dont les directeurs sont ses représentants et qui<br />
dispose d’une délégation permanente. La responsabilité des préfets maritimes<br />
ne s’applique pas aux estuaires ni aux ports. Le préfet maritime et les<br />
préfets de département sont amenés à coordonner leurs actions, notamment<br />
lors de déclenchement de plan de secours à naufragés.<br />
Quant aux maires, Ils ont une compétence limitée en mer à 300 mètres de la<br />
limite des eaux à l’instant considéré, qui ne concerne que la baignade et les<br />
activités pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins<br />
non immatriculés dans une zone balisée.<br />
3. Les administrations et leurs moyens<br />
Les moyens des administrations qui participent habituellement à l’action<br />
de l’Etat en mer portent une marque commune et distinctive sous la forme<br />
d’une bande oblique tricolore.<br />
Le recours aux missions polyvalentes favorise l’expression des synergies<br />
entre services. Chaque administration agit en mer de sa propre autorité pour<br />
ce qui concerne les activités relevant de ses compétences, et sous l’autorité<br />
du préfet maritime dans le cadre quotidien de l’action de l’État en mer.<br />
3.1. La Marine Nationale<br />
La compétence de l’action en mer est confiée au premier ministre qui en<br />
Outre ses missions de défense, du fait des opérations qu’elle mène et de la<br />
taille des bâtiments des forces navales qu’elle déploie en permanence sur<br />
toute l’étendue des espaces maritimes, la Marine nationale est l’instrument<br />
privilégié de l’action de l’État en haute mer.<br />
Elle peut mettre en oeuvre à cette fin toutes ses unités, y compris ses bâtiments<br />
et aéronefs de combat, mais dispose de moyens spécialisés : frégates<br />
de souveraineté, patrouilleurs de service public, remorqueurs d’intervention<br />
et navires dépollueurs affrétés, patrouilleurs ou vedettes de Gendarmerie<br />
maritime ; hélicoptères Dauphin, avions de surveillance Falcon 50 M.<br />
Un réseau de sémaphores permet la surveillance rapprochée des côtes. La<br />
marine nationale est responsable de la lutte contre la pollution en mer. Le<br />
détermine les objectifs et les lignes directrices. Il coordonne l’action des dif-<br />
préfet maritime dirige les opérations à partir du Centre opérationnel de la<br />
férents ministères.<br />
Dans cette mission, le premier ministre est assisté par le secrétaire générale<br />
Marine (COM).<br />
à la mer. Cette structure est chargée d’étudier et de préparer les mesures<br />
relatives à l’organisation, aux méthodes et aux moyens de l’action de l’état<br />
3.2. Les douanes<br />
en mer.<br />
Le service des douanes est, dans les espaces maritimes du littoral, com-<br />
L’organisation SECMAR qui lui est rattaché apporte son concours technique<br />
pétent en matière de police économique et fiscale, de contrôle des mouve-<br />
aux ministres concernés par les affaires internationales, prépare les décisions<br />
ments de personnes, de capitaux et de marchandises par voie de mer et de<br />
nationales relatives aux principes directeurs de l’organisation des secours,<br />
lutte contre toutes formes de trafics illicites.<br />
des recherches et du sauvetage des personnes, et assure la coordination<br />
Le service des douanes est doté d’un service aéromaritime animé par 4<br />
entre les administrations.<br />
centres opérationnels, disposant globalement de 60 vedettes et 20 aéronefs<br />
14 (dont 2 spécialement équipés pour la télédétection des pollutions marines).<br />
1
3.3. Les Affaires maritimes<br />
Les Affaires maritimes sont chargées en particulier du sauvetage, de la sécurité<br />
des navires et du contrôle des pêches, et concourent à l’action de l’État<br />
en mer au moyen de :<br />
- 5 centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS)<br />
et 1 sous-CROSS (Corse)<br />
- 6 patrouilleurs et vedettes régionales et 18 unités littorales des affaires maritimes<br />
(ULAM).<br />
Les CROSS s’insèrent dans le réseau international des «centres de coordination<br />
de sauvetage maritime» institués par la convention de Hambourg de<br />
1979 sur le sauvetage maritime.<br />
3.4. La Gendarmerie nationale<br />
Dans l’accomplissement de leurs missions (veiller à la sûreté publique, au<br />
maintien de l’ordre et à l’exécution des lois), les gendarmes participent à<br />
l’action de l’État en mer au moyen d’une quarantaine de vedettes ou d’embarcations<br />
et d’hélicoptères.<br />
3.5. La Sécurité civile et la police aux frontières<br />
Dans le cadre de leurs missions d’assistance, les services de la défense et<br />
de la sécurité civile participent au sauvetage des personnes en zone côtière<br />
(14 hélicoptères EC 145).<br />
Chargée de la lutte contre l’immigration clandestine, la police aux frontières<br />
(PAF) dispose d’embarcations légères, notamment en outre-mer.<br />
3.6. La Société Nationale de Sauvetage en Mer<br />
Reconnue d’utilité publique et soutenue par l’État, la SNSM déploie 40 canots<br />
tous temps, 120 vedettes rapides d’intervention et 480 canots pneumatiques<br />
répartis sur plus de 250 stations en France et outre-mer et armés par<br />
4 500 bénévoles.<br />
- veiller, recueillir, analyser les alertes ;<br />
- définir l’urgence de la situation résultant des alertes ;<br />
- définir le dispositif opérationnel à mettre en place ;<br />
- coordonner les moyens d’intervention opérationnels en définissant la zone<br />
d’opération du ou des moyens engagés, l’objectif de la mission, en assurant<br />
les liaisons radio nécessaires avec les moyens, et en levant, à l’issue de<br />
l’opération, le dispositif engagé.<br />
Cinq CROSS sont implantés en métropole. Ce sont les CROSS Gris Nez<br />
pour la mer du nord et la manche, le CROSS Jobourg pour la manche, le<br />
CROSS Corsen pour la manche et l’atlantique, le CROSS d’Etel pour l’atlantique<br />
et le CROSS La Garde pour la méditerranée. Le dispositif est complété<br />
par deux centres en outre-mer : aux Antilles et à la Réunion.<br />
Les CROSS relèvent du ministre chargé de la mer ; ils sont dirigés par des<br />
administrateurs des affaires maritimes, représentant permanents des préfets<br />
maritimes. Leurs chefs ainsi que les officiers désignés par eux sont coordonnateurs<br />
de la mission de sauvetage. L’armement opérationnel des CROSS<br />
est assuré par du personnel à statut militaire. Les fonctions dévolues aux<br />
CROSS peuvent, à défaut, être confiées par le délégué du gouvernement à<br />
d’autres organismes, notamment dans les départements d’outre-mer aux<br />
quartiers des affaires maritimes, et dans les territoires d’outre-mer aux services<br />
des affaires maritimes.<br />
Les CROSS exploitent un puissant réseau de radiocommunications couvrant<br />
les espaces maritimes sous leur responsabilité opérationnelle :<br />
- 47 stations radios côtières réparties sur le littoral ;<br />
- 2 stations radio pour le large ;<br />
- 4 radars en Manche-mer du Nord et un radar en méditerranée, exploités<br />
pour le contrôle de la navigation.<br />
Ils utilisent trois réseaux satellitaires :<br />
- ARGOS/CLS pour la surveillance des pêches ;<br />
-IMMARSAT pour les communications dans le cadre du système mondial de<br />
détresse et de sauvetage en mer (SMDSM)<br />
-COSPAS-SARSAT pour le sauvetage.<br />
4. Les acteurs de la recherche et du sauvetage<br />
Dans le cadre des opérations de sauvetage en mer, les CROSS peuvent<br />
faire appel à tous les moyens de l’état intervenant en mer, à savoir, les<br />
patrouilleurs et vedettes des affaires maritimes, les bâtiments, avions et<br />
4.1. CROSS<br />
hélicoptères de la marine nationale, les vedettes, avions et hélicoptères des<br />
douanes, les vedettes et hélicoptères de la gendarmerie, les hélicoptères de<br />
La responsabilité des opérations de recherche et de sauvetage des person-<br />
la sécurité civile et bien entendu les canots tout temps et les vedettes de la<br />
nes en détresse en mer, dans les zones de responsabilité française, appar-<br />
Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM). Enfin ils peuvent demander<br />
tient, en métropole, au préfet maritime, et dans les départements,territoires<br />
et collectivité territoriales d’outre-mer, au délégué du gouvernement assisté<br />
le concours de tout navire qui se trouve à proximité d’une zone de détresse.<br />
du commandant de la zone maritime.<br />
L’organisation Française s’appuie sur un dispositif spécialisé, à terre, pour la<br />
4.2. Le CCMM<br />
veille des alertes et la coordination des opérations de recherche et de sau-<br />
Le Centre de Consultation Médicale Maritime (CCMM) assure pour la France,<br />
vetage. Ces centres de coordination sont placés au sein des Centres Régio-<br />
24 heures sur 24, un service gratuit de consultation et d’assistance télé ménaux<br />
Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS).<br />
dicales maritimes pour tout marin ou autre personne embarquée à bord de<br />
1 Les CROSS ont pour tâches de :<br />
tout navire français ou étranger.<br />
1
Ces consultations sont assurées par une équipe de médecins urgentistes,<br />
formés aux spécificités de l’aide médicale en mer, pouvant bénéficier à tout<br />
moment de l’avis d’un confrère spécialiste de CHU et,si nécessaire, du support<br />
des Centres de consultations médicales maritimes étrangers, en particulier<br />
européens.<br />
Une demande de consultation télé médicale peut être émise directement<br />
par le navire soit directement auprès du CCMM, soit par l’intermédiaire du<br />
CROSS. Le premier service à recevoir l’alerte (CROSS ou CCMM) met le<br />
navire en communication avec l’autre service afin d’établir si possible une<br />
conférence à trois.<br />
Le service de téléconsultation est assuré par tout moyen de télécommunication<br />
permettant au responsable des soins à bord de contacter le CCMM:<br />
- radio VHF, MF, HF (utilisé pour les communications très longue distance)<br />
ou BLU (bande latérale unique), en conférence à trois, via un CROSS ou une<br />
station radio côtière;<br />
- Inmarsat en phonie, fax ou Télex (appel direct ou relayé par un CROSS).<br />
L’Inmarsat (International Maritime Satellite) est un organisme de services de<br />
télécommunication utilisant des satellites géostationnaires et desservant principalement<br />
les réseaux de communication maritimes et aéronautique ; il est<br />
rattaché à l’IMO (International Maritime Organization) ;<br />
-GSM (appel direct ou relayé par un CROSS).<br />
En ce qui concerne les marins professionnels français, le médecin du CCMM<br />
peut consulter les données médicales personnelles de celui-ci grâce à un<br />
accès en ligne au fichier médical Esculape, renseigné et géré par le service<br />
de santé des gens de la mer.<br />
Le médecin CCMM détermine la nécessité et le degré d’urgence d’une prise<br />
en charge médicale. Il communique ses conclusions au CROSS dès la fin de<br />
la consultation.<br />
La consultation va permettre de déterminer l’urgence médicale, d’établir<br />
éventuellement un diagnostique, de faire effectuer les gestes de première<br />
urgence si besoin, de prescrire les médicaments disponibles à bord et de<br />
préconiser le type de conduite à tenir:<br />
- soins à bord sans déroutement du navire. Le patient est pris en charge par<br />
le CCMM par des consultations qui peuvent être répétées si nécessaire ;<br />
- soins a bord avec déroutement du navire. Le CROSS reste en contact avec<br />
le navire de manière à lui apporter son concours nécessaire pour les liaisons<br />
avec le service a terre ;<br />
- EVASAN (évacuation sanitaire non médicalisée) ;<br />
- EVAMED (intervention médicalisée à bord, suivie ou non d’une évacuation).<br />
teurs et des équipes, et pour définir les modalités pratiques de l’intervention<br />
d’urgence santé qui est du ressort exclusif du SCMM.<br />
4.3. Le SCMM<br />
Le Samu de Coordination Médicale Maritime (SCMM) est responsable de<br />
l’organisation médicale de l’opération. Le SCMM s’adresse directement,<br />
pour la médicalisation, aux Services mobile d’urgence et de réanimation<br />
(SMUR) relevant de sa compétence territoriale, ou agit en concertation avec<br />
le Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) territorialement compétent pour<br />
le choix d’une équipe SMUR et le choix de l’établissement d’accueil. Il prévoit<br />
et organise les relais d’intervention terrestre, et il informe le CCMM de la<br />
fin de la mission et du lieu d’accueil de la victime.<br />
Le SCMM a ainsi une responsabilité dans le choix et donc dans la formation<br />
des équipes SMUR en milieu maritime ou en milieu périlleux ainsi que dans<br />
leur compétences.<br />
1<br />
Dans les trois derniers cas, le médecin CCMM communique au Samu de<br />
Coordination Médicale Maritime (SCMM) les données médicale relative à<br />
l’opération, notamment au cours d’une conférence à trois organisé par le<br />
CROSS.<br />
Suite à cette conférence à trois, le CROSS et le SCMM se concertent pour<br />
valider la faisabilité de la conduite à tenir proposée par le SCMM en fonction<br />
des conditions météo, de la position du navire, de la disponibilité des vec-<br />
19
Partie 3<br />
Les secours
Au début du siècle les<br />
canots de sauvetage évoluèrent<br />
avec l’arrivée de la<br />
motorisation, en 1904 les<br />
H.S.B. (Hospitaliers Sauveteurs<br />
Bretons) mirent à<br />
l’eau le 1er canot à moteur,<br />
ils succéderont petit<br />
à petit aux canot à rames<br />
qui étaient déjà sophistiqués<br />
pour l’époque étant<br />
notamment insubmersibles.<br />
Au cours du siècle<br />
le matériel ne cessera de<br />
s’améliorer.<br />
(scène nautique 1882<br />
snsm.fr)<br />
Capitaine de vedette<br />
SNSM.<br />
gattyimages.fr<br />
1. Introduction<br />
La mer est à la fois un lieu de loisirs et un milieu de travail où des marins professionnels,<br />
des personnes embarquées, des sportifs, des vacanciers sont<br />
susceptibles de nécessiter une aide médicale. Les risques maritimes sont<br />
multiples et variés, de l’écorchure d’un vacancier plagiste, au naufrage d’un<br />
chalutier.<br />
Jusqu’à une époque récente, les utilisateurs de la mer étaient des professionnels.<br />
Les sauveteurs étaient donc recrutés parmi ces hommes, pour la<br />
plupart des pêcheurs, et intervenaient au profit d’autres pêcheurs en difficulté.<br />
La solidarité était évidente, celui qui était à terre se portait au secours<br />
du «collègue» en perdition en mer.<br />
Aux premiers temps du sauvetage, chaque sortie relevait souvent de l’héroïsme,<br />
et l’exploit était quotidien. Aujourd’hui, les Sauveteurs en Mer sortent<br />
par des mers très dures que n’auraient pu affronter les sauveteurs du début<br />
du siècle avec leurs canots à avirons et à voiles. Les matériels modernes<br />
permettent de reculer toujours plus loin les limites de l’exploit. Ces hommes<br />
entièrement bénévoles partent en intervention, quelque soit l’heure du jour et<br />
de la nuit, dans les 15 minutes qui suivent le déclenchement de l’alerte.<br />
Mais demeurent les mêmes valeurs qui ont fait de ces hommes, au fil des<br />
ans et des sauvetages, des héros : le courage, la solidarité, le bénévolat, la<br />
compétence. Depuis toujours, les autorités ont eu à cœur de récompenser<br />
la bravoure exemplaire de ces marins et leur ont témoigné la reconnaissance<br />
de la Société toute entière, en leur décernant les plus hautes distinctions.<br />
Douze sauveteurs de la SNSM ont perdu la vie en mission de secours au<br />
cours des vingt dernières années.<br />
2. La SNSM<br />
2.1. Historique<br />
Les Sauveteurs en Mer sont regroupés depuis 1967 au sein d’une association,<br />
loi 1901, reconnue d’utilité publique : La Société Nationale de Sauvetage<br />
en Mer (S.N.S.M.).<br />
La S.N.S.M. est née de la fusion de deux Sociétés centenaires :<br />
1865 - Société Centrale de Sauvetage des Naufragés<br />
1873 - Hospitaliers Sauveteurs Bretons<br />
La S.N.S.M. compte 232 stations de sauvetage : les 2/3 permanentes et une<br />
petite cinquantaine ouvertes seulement l’été. Ces stations sont réparties sur<br />
toutes les côtes de France et dans les DOM/TOM. Deux nouvelles stations<br />
viennent d’être ouvertes : MAYOTTE (Comores) et NOUMEA (Nouvelle Calédonie).<br />
2.2. La mission<br />
Les Sauveteurs en Mer ont pour mission le sauvetage des personnes en<br />
danger en mer. Les Sauveteurs en Mer sont le 1er maillon de la chaîne des<br />
secours. Ils interviennent, évaluent l’état des personnes secourues, leur donnent<br />
les premiers soins et demandent éventuellement l’assistance au port<br />
des pompiers, du SAMU, pour évacuation vers l’hôpital le plus proche selon<br />
la gravité des cas.<br />
Le sauvetage des personnes en mer est gratuit, quels que soient le temps<br />
passé et les moyens mis en œuvre. C’est une tradition et une règle internationale.<br />
Le coût est supporté par la SNSM quand celle-ci intervient, et par<br />
la collectivité quand ce sont les services de l’Etat (Marine Nationale, Affaires<br />
Maritimes, Douanes, Gendarmerie, Sécurité Civile…). L’assistance aux biens<br />
donne par contre lieu à une participation aux frais engagés par la SNSM<br />
(gas-oil, matériel endommagé…) selon un tarif fixé par son ministère de tutelle<br />
(le Ministère des Transports).<br />
2.3. L’organisation<br />
3.500 Sauveteurs en Mer permanents, bénévoles constituent les équipages<br />
des embarcations de sauvetage. Ils appareillent dans les 15 mn qui suivent<br />
l’alerte déclenchée par les CROSS. Ils sont disponibles toute l’année, 24h<br />
sur 24 quelque soit la météo. Les Sauveteurs traditionnels sont compétents.<br />
Ils sont pour le plus grand nombre issus des professions de la mer : pêche,<br />
Marine Marchande, Marine Nationale, Douanes, Affaires Maritimes… Ils sont<br />
donc déjà formés quand ils arrivent au sauvetage en mer. 40% d’entre eux<br />
sont préretraités ou retraités de ces professions.<br />
Logo de l’association<br />
SNSM.<br />
22<br />
La S.N.S.M. est administrée et gérée par son Siège social situé à Paris. Les<br />
stations locales et les centres de formation sont des antennes de la S.N.S.M.<br />
et n’ont pas de personnalité juridique. Le siège social regroupe les services<br />
23
Station saisonnière<br />
(pageperso.aol.fr/patrickbasque)<br />
Station permanente<br />
Corse<br />
(snsmpropriano.free.fr)<br />
administratifs, la comptabilité, la revue de l’association, le service technique,<br />
la communication, l’inspection opérationnelle, le secrétariat, le service de la<br />
formation et de la gestion des nageurs-sauveteurs. 40 agents composent le<br />
personnel salarié de l’Association, réparti entre le siège parisien et les ateliers<br />
de réparation et d’entretien situés à Saint Malo (CERO). Les 4 500 bénévoles<br />
sont répartis entre les stations, les centres de formation et le siège.<br />
Dans chaque département du littoral maritime, un délégué départemental<br />
bénévole coordonne et anime les stations de sauvetage de son département.<br />
Il administre et conseille les stations. Il est une courroie de transmission<br />
avec le Siège et les responsables sur son département. Les Sauveteurs<br />
en Mer n’ont pas de structures régionales.<br />
On distingue deux types de stations de sauvetage réparties en France métropolitaine<br />
et dans les DOM/TOM (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion,<br />
Saint-Pierre et Miquelon, Mayotte et Nouvelle Calédonie …) :<br />
- les stations permanentes : 174 stations. Elles sont opérationnelles toute<br />
l’année, 24 h /24 et équipées d’une embarcation de sauvetage : elles sont<br />
situées sur les points des côtes les plus dangereuses pour la navigation.<br />
- les stations saisonnières : 58 stations. Elles ne sont opérationnelles que<br />
pendant l’été.<br />
3. Les nageurs-sauveteurs<br />
3.1. Activité<br />
Leur action va du simple réconfort jusqu’à la réanimation cardio-ventilatoire<br />
de personnes dont les fonctions vitales sont gravement altérées.<br />
L’activité des nageurs sauveteurs de la SNSM sur les plages pendant la période<br />
estivale est rémunérée par les communes. Leur hébergement est pris<br />
en charge par les communes.<br />
La SNSM assure la surveillance des baignades au bord d’environ 230 plages,<br />
soit plus d’un tiers, grâce aux nageurs sauveteurs qu’elle a formés dans<br />
ses 28 centres de formation en France.<br />
3.2. Formation<br />
Chaque année, la SNSM prépare 500 jeunes, garçons et filles, aux diplômes<br />
nécessaires pour la surveillance des baignades : natation, secourisme, permis<br />
de conduire les navires à moteur, radiotéléphonie.<br />
Les effectifs cumulés sur plusieurs années permettent à la SNSM de mettre à<br />
la disposition des communes 1200 sauveteurs sur les plages entre Calais et<br />
Nice.<br />
La formation des nageurs-sauveteurs est dispensée dans l’un des 28 Centres<br />
de Formation de la Société Nationale de Sauvetage en Mer.<br />
Cette formation est assurée par des formateurs tous bénévoles, éventuellement<br />
en collaboration avec des professionnels du secourisme (Pompiers,<br />
SAMU, Police,...).<br />
Pour devenir nageur-sauveteur de la S.N.S.M. il faut :<br />
- adhérer à l’Association, comme membre actif<br />
- préparer et obtenir les diplômes d’État suivants : Attestation de Formation<br />
aux Premiers Secours (A.F.P.S.), Certificat de Formation aux Activités de<br />
Premiers Secours en Équipe (C.F.A.P.S.E.), Brevet National de Sauvetage et<br />
de Sécurité Aquatique (B.N.S.S.A.), Permis Mer côtier, Certificat Restreint de<br />
Radiotéléphonie (C.R.R.);<br />
- satisfaire aux tests et examens spécifiques des Sauveteurs en Mer (stage<br />
d’amarinage).<br />
Les cadres et les moniteurs de ces centres sont bénévoles. Ils préparent aux<br />
diplômes suivants :<br />
- Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA)<br />
- Certificat de Formation aux Activités de Premiers Secours en Equipe<br />
(CFAPSE)<br />
- Permis mer côtier et Certificat Restreint de Radiotéléphonie (CRR).<br />
Les nageurs sauveteurs de la SNSM :<br />
Ces examens sont complétés par un stage d’amarinage sur une plage, dont<br />
la durée est de quatre à cinq jours.<br />
- surveillent les zones de baignade aménagées et réglementées par les com-<br />
Cette formation initiale est ouverte aux jeunes gens, filles ou garçons, âgés<br />
munes le long de leurs plages,<br />
d’au moins dix huit ans. Après cette formation initiale, et avec une expérien-<br />
- portent secours aux baigneurs en danger,<br />
ce de deux mois de surveillance sur une plage, les nageurs sauveteurs de la<br />
- assistent les utilisateurs d’engins de plage (planches à voile, engins pneu-<br />
SNSM peuvent suivre les formations complémentaires suivantes :<br />
matiques, Kite-Surf, petits voiliers, ...) en difficulté,<br />
- nageurs sauveteurs sur des plages réputées dangereuses<br />
- administrent les premiers soins aux personnes victimes d’accident et pré-<br />
- moniteurs de secourisme<br />
viennent les organismes de secours (CROSS, SAMU, Pompiers, ...),<br />
- navigation côtière sur embarcation pneumatique<br />
- assistent les bateaux en difficulté (voie d’eau, incendie, échouage …),<br />
- recherche des corps disparus.<br />
- équipier ou patron de vedettes pour la surveillance des plages<br />
24 2
4. Les cas d’interventions<br />
Les cas d’intervention sont très diversifiés. On peut les séparer en deux<br />
catégories, les cas d’intervention sur les plages par les nageurs-sauveteurs<br />
pendant les périodes estivales et les interventions nécéssitant l’envoi d’une<br />
navette SNSM, mais il peut y avoir des interventions combinées.<br />
Sur les plages la majorité des interventions sont sur des personnes et dues<br />
généralement aux accidents sportifs et de loisirs. Il s’agit le plus souvent<br />
d’extraire la personne en difficulté du milieu aquatique et de promulguer les<br />
premiers soins en attendant d’autres moyens techniques pour emmener la<br />
victime vers l’hôpital le plus proche si elle nécessite des soins particuliers.<br />
Les personnes peuvent souffrir d’un simple aquastress (stress dans un milieu<br />
aquatique) jusqu’à l’anoxie (stade avancé de noyade avec arrêt cardio-respiratoire).<br />
On peut retrouver aussi des cas de polytraumatisé (traumatismes<br />
multiples) suite à un choc violent (accident de surf ou projection sur des<br />
rochers). La plupart des victimes peu souffrir également d’hypothermie et<br />
d’hydrocution.<br />
ment le patient et l’utilisation d’un collier cervical sont la base de l’intervention.<br />
Les différents cas et moyens de secours sont expliqués dans la partie 3 en<br />
fonction des pathologies.<br />
6. Les moyens<br />
On peut classifier les moyens en deux catégories. Les moyens de transport<br />
d’une victime et les moyens d’assistance physique.<br />
Pour les moyens de transport ils sont différents suivant le service de l’état qui<br />
en a la charge.<br />
6.1. Hélicoptères<br />
Parmi les hélicoptères de la flotte française, tous n’ont pas la même autonomie<br />
et la même capacité de chargement. Certains sont équipés de treuil<br />
pour l’hélitreuillage et d’autre de flotteurs pour amerrir. Ils n’ont pas tous la<br />
même disponibilité et le choix se fait souvent en fonction de ce critère.<br />
Pour les interventions assistées par une navette SNSM on peut retrouver les<br />
mêmes interventions que sur les plages quand les nageurs sauveteurs ne<br />
L’EC-145<br />
peuvent atteindre la victime ou la ramener au bord à cause des conditions<br />
météorologique.<br />
Consommation: 300l/h<br />
Masse à vide: 1804 kg<br />
Une grande partie des interventions sont hors de la zone des 300 mètres<br />
Charge maximale à l’élingue:<br />
des côtes. Elles sont diverses et variées comme la recherche de corps, assistance<br />
à blessé sur un navire, noyades, groupes de personnes emportés<br />
par une baïne (courant d’eau de la plage vers le large), bateau en difficulté<br />
suite à une panne, une voie d’eau ou un incendie, chavirage, échouage, aé-<br />
1500 kg<br />
Masse maximale: 3585 kg<br />
Autonomie (avec 694 kg de<br />
kérosène): 700 km<br />
Longueur du treuil: 90 m<br />
ronef tombé à la mer et le renflouage de bateau coulé.<br />
Vitesse de croisière: 220 km/h<br />
Vitesse maximale: 278 km/h<br />
Incendie et sauvetage de<br />
bateau en perdition.<br />
(snsm.fr 2005)<br />
On peut constater que les cas d’interventions sont très diversifiés ce qui explique<br />
les difficultés de disposer de toutes les compétences et des matériels<br />
associés dans toutes les interventions.<br />
5. L’intervention<br />
Nombre de places: 10 ou 4<br />
avec 2 blessés couchés<br />
Constructeur: Eurocopter<br />
(EADS)<br />
L’EC-145 est la version C2 du BK-117, il a effectué son premier vol le 12<br />
juin 1999. Cet hélicoptère de sauvetage des plus modernes du monde a été<br />
Les commandes portaient<br />
sur 40 EC-145 dont 8<br />
pour la Gendarmerie. Le<br />
premier exemplaire de la<br />
Le premier rôle du nageur-sauveteur est l’évaluation des risques et dangers<br />
objectif pour lui-même, l’équipe de secours, la victime ou un tiers. L’analyse<br />
rigoureuse de la situation, l’expérience, et la parfaite connaissance du mi-<br />
conçu afin de satisfaire à la demande de la Sécurité Civile et de la Gendarmerie<br />
en vue de remplacer notamment les alouette III qui ont aujourd’hui plus<br />
de 40 ans d’activité. Ce renouvellement de la flotte de la sécurité civile a été<br />
également motivé par les nouvelles normes européennes qui interdisent le<br />
Sécurité Civile a été livré le<br />
24 avril 2002 à Nîmes. Le<br />
dernier exemplaire reçu le<br />
19 mai 2005. Malheuresement,<br />
les EC-145 immatrilieu<br />
sont les outils qui permettent aux secouristes d’avoir un comportement<br />
survol des zones urbaines par des hélicoptères mono-turbine.<br />
culés F-ZBPB et F-ZBPC<br />
immédiat et adapté.<br />
Il s’agit d’éviter le suraccident. Par exemple faire évacuer la zone de baignade<br />
que l’on ne peut plus surveiller. Il faut bien sûr protéger la victime du<br />
froid et de l’humidité omniprésente dans ce milieu et commencer à organiser<br />
L’EC-145 dispose des derniers équipements technologiques: écrans LCD,<br />
GPS, aptitude au vol IFR (Instrument Flight Rules) et JVN (Jumelles de Vision<br />
Nocturne), pilote automatique, treuil de 90 m avec dispostif d’éclairage et<br />
affichage de la longueur de câble déroulé.<br />
se sont crashés lors d’une<br />
mission dans les Pyrénées,<br />
respectivement le<br />
5 juin 2006 et le 23 juillet<br />
2003.<br />
l’arrivée des autres intervenants (hélicoptère, navire, secouriste, infirmier,<br />
Sa vitesse de croisière de 220 km/h permet de réduire le temps d’interven-<br />
médecin…).<br />
tion d’environ 20% par rapport aux alouette III.<br />
Même si la base reste toujours la même lors de la prise en charge d’une vic-<br />
L’EC-145 intégre également un VEMD (Vehicle and Engine Management Distime<br />
les techniques sont différentes pour chaque cas d’intervention.<br />
play), un écran affichant les différents paramètres moteurs comme la tempé-<br />
2 Par exemple l’utilisation d’une couverture de survie pour isoler thermiquerature<br />
des gazs, la pression de l’huile, la tension batterie,... .<br />
2
Possédant un volume intérieur de près de 6 m³, environ 4 fois supérieur à<br />
celui de l’alouette III, il a été conçu pour le chargement et le déchargement à<br />
l’arrière même rotor tournant.<br />
l’alouette III<br />
Autonomie: 2h30 ou 540 km<br />
Masse à vide: 1804 kg<br />
Consommation: 200 L/h<br />
Capacité carburant: 565 L<br />
Vitesse de croisière: 175 km/h<br />
Charge hélitreuillable:175 kg<br />
Masse maximale au décollage:<br />
2200 kg<br />
Nombre de places: 4 + 1<br />
blessé couché<br />
Constructeur: Sud Aviation<br />
Après avoir été remplacée par le Dauphin et l’EC-145, pour les missions de<br />
sauvetage, et par le Panther, pour la lute anti-navire, l’Alouette III est essentiellement<br />
utilisée dans le cadre de missions d’entraînement ou de soutien.<br />
La Sécurité Civile réforme actuellement les alouettes III SA 316 B qui sont<br />
progressivement remplacées par des EC-145. Il reste aujourd’hui environ<br />
quatre alouette III en service à la sécurité civile, les hélicos réformés sont mis<br />
en vente aux enchères.<br />
l’ecureuil<br />
Affecté à la Division Garde Côtes de Méditerranée «Brigade de surveillance<br />
Aéro Maritime », l’Écureuil est utilisé par les douanes françaises dans des<br />
missions de surveillance maritime et côtières. Avec son équipement, il établit<br />
une situation de surface complète au profit des moyens maritimes de la<br />
douane. Il est aussi amené à être appelé durant ses patrouilles à toute mission<br />
de service publique.<br />
Il est remplacé par l’EC-145 dans la sécurité civile et les sapeurs pompier.<br />
le dauphin<br />
Autonomie: 3h00 ou 476 km<br />
Masse à vide: 1,220 kg<br />
Vitesse de croisière: 230 km/h<br />
Charge hélitreuillable:136 kg<br />
Masse maximale au décollage:<br />
2250 kg<br />
Nombre de places: 3 + 1<br />
blessé couché<br />
Constructeur: Aérospatiale<br />
Autonomie: 3h00 ou 897 km<br />
Masse à vide: 2256 kg<br />
Vitesse de croisière: 296 km/h<br />
Charge hélitreuillable:170 kg<br />
Masse maximale au décollage:<br />
4250 kg<br />
Nombre de places:10 hommes<br />
(5 pour la version marine) ou 4<br />
civières et un médecin<br />
Constructeur: Aérospatiale<br />
Connu sous le nom de AS365 (AS pour Aérospatiale), la Marine nationale<br />
l’utilise depuis 1991 pour des missions de service public et de sauvegarde à<br />
bord des porte-avions (Pedro).<br />
À bord d’un porte-avions, l’hélicoptère de sauvegarde, un Dauphin, baptisé<br />
depuis toujours «Pedro» va prendre sa position de sauvetage à une centaine<br />
de mètres du porte-avions, travers bâbord pour surveiller les avions en finale.<br />
À son bord, se tient un plongeur équipé, prêt à être mis à l’eau pour secourir<br />
un pilote en cas de crash ou d’éjection. La première mise en œuvre du Dauphin<br />
sur un porte-avions, le Clémenceau, a eu lieu fin mars 1990.<br />
Le Dauphin est un hélicoptère polyvalent s’adaptant à toutes les situations.<br />
Au 1er janvier 2006 : 5 appareils<br />
Dauphin AS 365N<br />
appartenant à la flottille<br />
35F sont détachés pour<br />
des missions de service<br />
public (SP) au Touquet, à<br />
Cherbourg-Maupertus, à<br />
Lanvéoc-Poulmic, La Rochelle-Laleu<br />
et Hyères.<br />
2 29
le super-frelon<br />
Autonomie: 3h30 ou 778 km<br />
Masse à vide: 6320 kg<br />
Vitesse de croisière: 268 km/h<br />
Masse maximale au décollage:<br />
13 000 kg<br />
Nombre de places:27 commandos<br />
assis ou 15 blessés<br />
couchés ou 2 jeeps<br />
Constructeur: Aérospatiale<br />
Construit par Aérospatiale, le Super Frelon SA 321 G a été livré pour la<br />
première fois à la flottille 32F vers 1970 et à la flottille 33F en 1979. C’est<br />
un hélicoptère amphibie, triturbine qui combine les qualités de puissance,<br />
de sécurité et de fiabilité. Ses capacités d’emport sont exceptionnelles : 27<br />
commandos assis ou 15 blessés couchés ou 2 jeeps, pour 22m3 en charge<br />
interne et 4.5 tonnes en charge suspendue. Le chargement au sol se fait par<br />
une rampe de chargement arrière.<br />
Il est équipé d’un radar de navigation et de recherche, d’un treuil de sauvetage<br />
de 50m ; la mise en stationnaire pouvant se faire en automatique. Il est<br />
également équipé d’un système de vision nocturne, d’un désignateur laser et<br />
d’un système PLS (Personnal Locator System). Le ravitaillement en vol (HIFR)<br />
peut se faire à partir de n’importe quelle plate forme hélicoptère d’un bâtiment<br />
de l’OTAN.<br />
Depuis 2003, la mission des Super-Frelon est essentiellement la sauvegarde<br />
maritime. A raison de 50 à 55 opérations de sauvetage par an, l’hélicoptère<br />
est capable de porter assistance dans un rayon de 180 nautiques (320 km),<br />
jusqu’en plein milieu du golfe de Gascogne. Sept sauvetages sur dix s’effectuent<br />
de nuit, la moitié d’entre eux concernant des marins-pêcheurs gravement<br />
malades ou blessés.<br />
les canots touts temps<br />
(coque verte et immatriculation de type SNS 0XX)<br />
La zone d’intervention habituelle pour un canot tous temps est de 20 milles<br />
(35 km) au large environ par tous les temps. Ils sont insubmerssible et autoredressable<br />
et peuvent naviguer jusqu’a 22 noeuds (40 km/h) mais seulement<br />
10 noeuds (18 km/h) par mer agitée.<br />
les vedettes<br />
Rayon d’action: 20 milles<br />
Vitesse de croisière: 20 noeuds<br />
Taille: de 15 à +20m<br />
Nombre de places: de 8 à 20<br />
personnes<br />
La SNSM du golfe du Morbihan<br />
veut changer de bateau.<br />
La vedette actuelle<br />
à propulsion par turbines<br />
hydrojet coûte trop cher<br />
en maintenance. Les bénévoles<br />
de la station voudraient<br />
être dotés d’une<br />
vedette à hélices de 11<br />
mètres. Ce qui représente<br />
un investissement de<br />
380 000 €.<br />
Article paru le 12/12/2005<br />
ouest-france-bateaux<br />
Les problèmes rencontrés<br />
en europe (immigration<br />
clandestine et trafic de<br />
drogue essentiellement)<br />
incitent DCN à faire son<br />
entrée dans ce domaine<br />
de la sauvegarde maritime.<br />
Son produit, batisé<br />
«Mare Nostrum», est articulé<br />
autour du NS3, un<br />
catamaran océanique,<br />
pouvant mettre en oeuvre<br />
plusieurs drones de surface,<br />
sous-marins ou aériens.<br />
Le système fonctionne<br />
grâce à un réseau<br />
d’informations reliant drones,<br />
navires, avions de pa-<br />
Il existe d’autres hélicoptères éffectuant des misions de sauvetages mais<br />
leurs utilisations sont plus rare (Lynx, Lama, Puma, EC-135, BELL...)<br />
Vedettes de 1ère Classe : (coque bleue et immatriculation de type SNS<br />
1XX) Leur équipage est constitué de 6 sauveteurs permanents.<br />
La zone d’intervention habituelle est de 20 milles au large jusqu’ à vent<br />
trouille maritime, bouées 6.2. Navires<br />
force 8. Ces Vedettes sont insubmersibles, longues de 13.30 mètres et attei-<br />
acoustiques, radars terrestres<br />
et centre de commandement<br />
à terre.<br />
Les drones pourraient devenir<br />
parallelement l’avenir<br />
Les navires français peuvent tous être dérouté pour un sauvetage mais la<br />
SNSM dispose de navires spécialement conçu pour le sauvetage, capable<br />
d’éteindre un incendie ou de remorquer un autre navire. La flotte de la SNSM<br />
gnent 22 nœuds. Elles sont propulsées par hélices ou par turbines.<br />
Vedettes de 2ème Classe : (coque bleue et immatriculation de type SNS<br />
2XX) Leur équipage est constitué de 4 sauveteurs permanents.<br />
Les nouvelles Vedettes ont 10.50 mètres de longueur et atteignent près de<br />
du sauvetage maritime.<br />
se divise en catégories. Les canots tout temps capable de sortir dans une<br />
24 nœuds. Elles sont propulsées par hélices ou par turbines.<br />
mer déchaînée, des vedettes de différentes classes suivant la longueur et la<br />
Vedettes de 3ème Classe et diverses :<br />
puissance mais aussi des petits canots d’interventions plus rapide mais limité<br />
Leur équipage est constitué de 3 sauveteurs permanents.<br />
suivant les conditions, de canots pneumatiques ainsi que des jet-ski qui sont<br />
Elles permettent des interventions de proximité par des temps maniables.<br />
amené à être utiliser de plus en plus souvent pour leur rapidité d’intervention<br />
Elles sont propulsées par hélices ou par turbines.<br />
30<br />
même dans des vagues de plus de 4 mètres.<br />
31
l’équipement est presque identique pour toutes les vedettes:<br />
Navigation : radar, sondeurs, GPS.<br />
Localisation des Naufragés : radio VHF, goniomètre VHF, lunettes à intensification<br />
de lumière<br />
Matériels Secourisme : unité de réanimation, civière coquille, brancards hélitreuillage.<br />
Remorquage : remorque flottante.<br />
les pneumatiques<br />
dents vers le large).<br />
Dès qu’un nageur se trouve en difficulté hors des zones de baignade surveillée,<br />
le responsable du poste peut envoyer le puissant jet ski de 150 CV<br />
qui attend au bord de l’eau.<br />
Ces engins peuvent passer partout, même dans des creux de vagues de<br />
plus de 4 mètres ce qui fait d’eux les engins tout terrains des mers.<br />
6.3. Les non motorisés<br />
Le jet-ski, avenir du sauvetage<br />
en mer.<br />
Longtemps dénigré, le jet-<br />
Rayon d’action: 5 à 10 milles<br />
Vitesse de croisière: 20 à 35<br />
noeuds<br />
Taille: de 3 à +10m<br />
Nombre de places: de 3 à 10<br />
personnes<br />
Constructeur: Bombard, Zodiac,<br />
Zeppelin, MarinePower...<br />
Les moyens non motorisés sont aussi très répandus surtout sur les plages<br />
pour la saison estivale. On peut trouver le paddle-board, sorte de grande<br />
planche sur laquelle on peut transporter la victime et surfer une vague pour<br />
ramener la victime sur la plage plus rapidement qu’en nageant, et bien<br />
entendu les palmes pour permettre au nageur sauveteur d’arriver plus vite<br />
sur la victime. Il existe aussi le filin, c’est une corde fixée sur un enrouleur à<br />
une extrémité et possédant une bouée de l’autre que l’on glisse autour de<br />
la victime. Ce qui permet de ramener la victime plus rapidement sur la côte.<br />
Mais il arrive parfois par mer violente que l’utilisation de ce filin permette juste<br />
Après qu’Alain Bombard<br />
ait traversé l’Atlantique en<br />
radeau de survie afin de<br />
démontrer que périr en<br />
mer ne devait plus être une<br />
fatalité, BOMBARD est<br />
aujourd’hui l’un des tout<br />
premiers constructeurs<br />
de radeaux du monde.<br />
Parmi ses clients, BOM-<br />
BARD compte les plus<br />
ski apparaît aujourd’hui<br />
comme un moyen rapide<br />
pour les interventions en<br />
mer. Une entreprise de<br />
Guidel, dans le Morbihan,<br />
se consacre depuis cinq<br />
Les bateaux pneumatiques sont tres légers, et facilement manoeuvrable. Ils<br />
peuvent atteindre la vitesse de 53 noeuds (98km/h). Ils ne coutent pas cher<br />
la sécurité du sauveteur pour atteindre la victime puis une fois de l’autre<br />
coté de la barre (endroit ou les vagues s’écrasent créant de très fort remous)<br />
qu’ils attendent l’arrivé de secours nautiques.<br />
grands chantiers navals<br />
qui équipent les navires à<br />
passagers, les navires de<br />
commerce et les ferries,<br />
de radeaux de sauvetage<br />
conformes à SOLAS, des<br />
ans à la formation et à<br />
l’amélioration du sauvetage<br />
en mer en jet-ski.<br />
Deux Guidélois, Claude<br />
Piriou et Raynald Le Cor,<br />
et offre un espace de travail à bord des plus utiles. Leur inconveniant est leur<br />
rayon d’action et la difficulté de mise en oeuvre dans une mer agitée. Ils sont<br />
trés utilisés pour la surveillance de plage ou pour des évenements sportifs.<br />
le paddle-board<br />
références que sont loin<br />
de posséder tous ses<br />
concurrents.<br />
ont créé l’entreprise SSP,<br />
il y a maintenant cinq ans.<br />
les jets<br />
Sa particularité ? Installée<br />
à Guidel, c’est une «<br />
société de sauvetage de<br />
proximité ». Souvent perçu<br />
comme dangereux et utilisé<br />
à de mauvaises fins, le<br />
jet-ski n’en demeure pas<br />
moins un moyen d’intervention<br />
rapide. « En moins<br />
de dix secondes, il est à<br />
Rayon d’action: 5 à 10 milles<br />
Vitesse max: 120 km/h<br />
puissance: 100 à 215ch<br />
Autonomie: 6 heures max.<br />
Nombre de places: de 2 à 3<br />
personnes + 2 sur planche<br />
Constructeur: Yamaha,<br />
Seadoo, Kawasaki ...<br />
Le paddleboard consiste à utiliser une planche spécialement conçue pour ra-<br />
l’eau », précise Raynald<br />
mer et se déplacer en mer en utilisant les bras comme en surf. En position à<br />
Le Cor, le responsable<br />
technique. L’avantage du<br />
jet-ski est donc sa rapidité<br />
d’utilisation mais il permet<br />
également de s’aventurer<br />
Le jet ski équipé d’une planche de mousse est devenu une nouvelle arme<br />
pour les maîtres nageurs sauveteurs, en complément des traditionnels pal-<br />
plat ventre ou à genoux sur la planche, les distances parcourues sont généralement<br />
de 30 à 60 kms pour certaines courses de paddleboard.<br />
Une variante est le «rescue board», ou «planche de sauvetage», qui est uti-<br />
là ou les bateaux pneumes et filin. Il permet d’intervenir en moins d’une minute pour ramener des<br />
lisée par les surveillants de plage (life guards) pour porter secours à un baimatiques<br />
ne peuvent pas<br />
accéder, lorsqu’il y a trop<br />
peu de profondeur.<br />
Article paru le 29/06/2005<br />
(ouestbateaux.com)<br />
baigneurs ou les alerter d’un danger. C’est un engin rapide, fiable et sécurisant.<br />
Le jet ski tracte une planche de mousse en polyéthylène d’environ 1,5<br />
mètre, sorte de matelas flottant sur lequel un ou plusieurs nageurs en difficulté<br />
peuvent s’allonger et s’accrocher à des poignées. Cette méthode de<br />
sauvetage a été mise au point dans les îles d’Hawaï pour des compétitions<br />
de surf. Le système s’est révélé très efficace sur les plages océanes truffées<br />
gneur en difficulté. Sa longueur réglementaire est de 3,20m et elle est équipée<br />
de sangles ou poignées pour s’accrocher. Il existe des compétitions de<br />
sauvetage, très populaires en Australie, et le «rescue board» fait partie des<br />
épreuves. Prix: de 700 à 1100 euros<br />
32 de mortelles baïnes (piscines naturelles qui, en se vidant, aspirent les impru-<br />
33
le filin et rescue tube<br />
Filin: corde fine mais résistante dont la longueur varie de 100 à 400 mètres. Il<br />
est enroulé sur un dévidoir et se termine par une boucle rigide (que le sauveteur<br />
met en bandoulière) ou encore par un harnais (plus rare). Au dessus de<br />
la boucle se trouve une poignée (pour le nageur de pointe).<br />
Le filin est utilisé lorsque les vagues et le courant ne permettent pas au sauveteur<br />
de ramener sa victime par ses propres moyens et ce, même avec ses<br />
palmes ou quelconque embarcation.<br />
Rescue Tube : pain de mousse tubulaire flexible relié à une sangle se passant<br />
autour du torse, que l’on attache autour d’une victime afin d’en faciliter<br />
le remorquage. Le rescue tube est adopté par la plupart des sauveteurs du<br />
monde car il est très efficace dans les vagues. En effet, si jamais pour une<br />
raison ou pour une autre le sauveteur venait à lâcher sa victime, celle-ci serait<br />
forcément restée attachée au pain de mousse qui, de plus, la maintiendrait<br />
à la surface.<br />
6.4. Prise en charge<br />
Pour les moyens de prise en charge physique ils sont communs à la plupart<br />
des services chargés du secours à personne :<br />
-La bouteille d’oxygène avec masque faciale à haute concentration ;<br />
-DSA ou DA, défibrillateur semi-automatique ou automatique pour la réanimation<br />
cardiaque ;<br />
Le DA est un appareil portable, de la taille d’une sacoche, dont le rôle est<br />
d’analyser le rythme cardiaque et si nécessaire de permettre la délivrance<br />
d’un choc électrique, ou défibrillation. C’est le traitement clef de certains<br />
types d’arrêt cardiaque (en fait la plupart). De la rapidité de l’utilisation de ce<br />
système dépendent les chances de survie et l’importance des séquelles.<br />
L’appareil est différent des défibrillateurs manuels utilisés par les médecins. Il<br />
comporte deux électrodes collantes (patch) à disposer sur la poitrine, une sur<br />
la clavicule droite, l’autre sous l’aisselle gauche. On ne peut effectuer aucun<br />
réglage, les seules actions possibles sont de l’allumer, de l’éteindre, et de<br />
délivrer le choc si l’appareil le demande.<br />
-collier cervical pour mobiliser l’axe tête-cou-tronc ;<br />
-couverture de survie ;<br />
-drap pour séchage ;<br />
-trousse à pharmacie de premier soin.<br />
La défibrillation consiste<br />
à délivrer un choc électrique<br />
bien calibré (puissance,<br />
phase) et passant<br />
au bon endroit, afin de<br />
synchroniser à nouveau<br />
les contractions des fibres<br />
du myocarde et à permettre<br />
au cœur de battre normalement<br />
à nouveau. Le<br />
fait de pratiquer la réanimation<br />
cardio-pulmonaire<br />
(RCP : bouche-à-bouche<br />
associé aux compressions<br />
thoraciques) permet<br />
de faire circuler le sang<br />
oxygéné, donc d’alimenter<br />
le cerveau et le myocarde<br />
en oxygène, et<br />
augmente les chance de<br />
réussite de la défibrillation<br />
: le cœur étant oxygéné, il<br />
reste plus longtemps en<br />
fibrillation, on a donc plus<br />
de chances de récupérer<br />
la victime. Si le cœur repart,<br />
il faudra probablement<br />
continuer le boucheà-bouche<br />
à moins que la<br />
respiration ne reprenne ;<br />
la poursuite de la réanimation<br />
doit se faire par une<br />
équipe hospitalière.<br />
Notons que le fait que la<br />
défibrillation fasse repartir<br />
le cœur ne signifie pas<br />
que la personne va survivre<br />
; par ailleurs, si elle<br />
survit, elle peut garder des<br />
séquelles neurologiques<br />
irréversibles. Cependant,<br />
cette démarche est la<br />
seule permettant de donner<br />
une chance de survie,<br />
et de pouvoir revivre dans<br />
de bonnes conditions.<br />
34 3
Partie 4<br />
Les pathologies<br />
aquatiques<br />
et techniques associées
Conseils généraux:<br />
1. Noyades<br />
1.1 Définition<br />
Les évènements qui se succèdent lors de la submersion ont été étudiés de<br />
façon intensive chez le modèle animal. Ces études portant sur la place de<br />
l’apnée réflexe, du laryngospasme (spasme du larynx conduisant à l’inhalation<br />
de liquide), de l’inondation alvéolaire par l’eau n’ont finalement pas<br />
apporté d’éléments conduisant à une modification de la prise en charge du<br />
noyé, qui reste un patient hypoxique (manque d’oxygène dans le sang) avant<br />
tout.<br />
Le contact direct de l’eau avec la paroi postérieure du larynx lors d’un mouvement<br />
de panique induit un laryngospasme aigu et prolongé pouvant être<br />
responsable d’une perte de connaissance. La glotte se relâche, l’inhalation<br />
de liquide se poursuit alors dans l’arbre bronchique. Même si de faibles<br />
quantités d’eau sont inhalées, l’eau pénètre dans l’estomac de façon massive<br />
et l’inhalation de liquide gastrique peut alors compléter l’inondation bronchique.<br />
L’hypothermie accompagne dans presque tous les cas les victimes<br />
de submersion.<br />
Il existe différents degrés de noyade de la plus banale à la plus grave :<br />
Chez les personnes de plus de 45 ans, une pathologie (49 %), un épuisement<br />
(24 %) et les courants (20 %) ont été les circonstances le plus souvent<br />
notifiées. L’existence d’une pathologie est liée significativement au décès des<br />
victimes (40 % de décès versus 26 %).<br />
Un tiers des noyades accidentelles en mer s’est produit dans une zone de<br />
baignade non surveillée (28 % non renseignées), ainsi que 35 % des décès<br />
(37 % non renseignées).<br />
Les répartitions par lieu de noyades sont semblables d’une année à l’autre.<br />
La proportion de décès sur l’ensemble des noyades accidentelles reste peu<br />
variable (41% en 2003, 37% en 2004, 40% en 2006).<br />
Sur les cinq premières semaines de l’enquête, le nombre de noyades accidentelles<br />
en 2006 a déjà dépassé celui de 2004.<br />
Soyez vigilant - Surveillez<br />
vos enfants, qu’ils soient<br />
sur le bord ou dans l’eau;<br />
- Prévenez vos proches<br />
1.3 Prise en charge<br />
quand vous allez vous<br />
baigner.<br />
Attention aux hydrocutions<br />
- Ne vous exposez<br />
L’objectif principal du secouriste lors du traitement préhospitalier est de lutter<br />
le plus précocement contre l’hypoxie. La durée de l’hypoxie est un facteur<br />
déterminant pour le pronostic vital et fonctionnel de la victime. Pour cela les<br />
pas trop au soleil et entrez<br />
manœuvres de réanimation doivent toujours être entreprises jusqu’à l’arrivée<br />
progressivement dans<br />
l’eau. N’y allez pas si vous<br />
ressentez des frissons ou<br />
le moindre trouble.<br />
Choisissez bien vos zones<br />
de baignade - Repérez la<br />
zone dans laquelle vous<br />
êtes. Privilégiez les zones<br />
surveillées et faites attention<br />
aux bateaux. Si vous<br />
ne connaissez pas l’endroit,<br />
renseignez-vous:<br />
certaines zones peuvent<br />
être dangereuses.<br />
Consultez la météo locale<br />
- En mer, en rivière ou sur<br />
les plans d’eau, l’état de<br />
l’eau varie avec les conditions<br />
météorologiques.<br />
Lorsque les conditions<br />
sont mauvaises la baignade<br />
est plus risquée.<br />
Tenez compte des courants<br />
et des vagues - Faites<br />
attention aux zones<br />
d’impact des vagues,<br />
ainsi qu’aux courants. Sur<br />
certaines côtes, les marées<br />
peuvent créer des<br />
courants très dangereux.<br />
Renseignez-vous quand<br />
vous arrivez sur votre lieu<br />
de vacances.<br />
Aquastress : stress en milieu aquatique, panique, inhalation d’une infime<br />
quantité d’eau possible (décès 1%).<br />
Petite noyade, petite hypoxie : inhalation d’une moyenne quantité d’eau,<br />
manque d’oxygène dans le sang, toux ou problème respiratoire (décès 2%).<br />
Grande noyade, grande hypoxie : inhalation d’une grande quantité d’eau,<br />
manque sérieux d’oxygène dans le sang, arrêt respiratoire (décès 15%).<br />
Anoxie : inhalation d’une grande quantité d’eau, manque sérieux d’oxygène<br />
dans le sang et dans les tissus, arrêt cardiaque et respiratoire (décès 84%).<br />
1.2 Statistiques<br />
En France, les noyades accidentelles tous milieux confondus sont responsables<br />
de plus de 500 décès chaque année.<br />
L’enquête noyades 2004 a recensé 681 victimes de noyades accidentelles<br />
en mer, dont 620 (91 %) à moins de 300 mètres de la plage et 61 (9 %) audelà.<br />
La moitié des victimes était âgée de plus de 45 ans. Il s’agissait d’hommes<br />
dans 70 % des cas. La moitié des victimes en mer étaient des touristes français,<br />
21 % des résidents du département et 12 % des touristes étrangers (20 %<br />
non renseignées).<br />
Parmi ces 681 personnes, 174 sont décédées (27 %) et 6 (1 %) ont conservé<br />
des séquelles après hospitalisation.<br />
Parmi les 230 noyades de stade grande noyade ou anoxie (37 % du total),<br />
144 (63 %) ont été suivies de décès.<br />
La baignade est l’activité le plus souvent à l’origine de la noyade accidentelle,<br />
mais, dans 17 % des cas, une autre activité était indiquée : bateau à moteur<br />
des secours pour continuer à alimenter le sang en oxygène.<br />
La pose d’un collier cervicale doit être systématique quand la victime est<br />
retrouvée inconsciente ou après un choc, mais ne dois jamais retarder les<br />
gestes de survie.<br />
Voici les différentes mesures prises par les secouristes :<br />
Réchauffement<br />
Le secouriste doit remplacer les vêtements mouillés par des vêtements<br />
sec si besoin, sécher la victime puis la couvrir. Il ne faut pas oublier qu’une<br />
couverture de survie ne chauffe pas, elle sert juste à isoler thermiquement la<br />
victime. Pour réchauffer le corps il faut le mettre en contact avec une source<br />
chaude (boisson chaude, chaleur humaine, couverture chauffante). En cas<br />
d’hypothermie profonde il est prudent de boujer le patient le moins possible<br />
(risque de trouble du rythme cardiaque).<br />
Oxygénothérapie d’une personne consciente<br />
Le patient doit être maintenu en position demi-assise. Le secouriste doit<br />
disposer d’une bouteille d’oxygène est doit placer le masque faciale haute<br />
concentration sur le patient qui doit juste inhaler.<br />
Oxygénothérapie d’une personne inconsciente<br />
Le secouriste agit comme sur une personne consciente sauf que le patient<br />
doit être maintenue en position latérale de sécurité (PLS).<br />
En cas de vomissements<br />
Cette situation est très fréquente et présente des risques de complications.<br />
Le secouriste doit tourner la victime sur le coté et nettoyer l’intérieur de la<br />
(Scène de noyade, extraite<br />
de la Chronique de<br />
Nuremberg)<br />
La noyade fut aussi utilisée<br />
dans les procès de<br />
sorcellerie. Une sorcière<br />
étant plus légère que<br />
l’eau, selon la légende, on<br />
lui attachait les pieds et les<br />
mains ensemble, puis on<br />
la précipitait dans l’eau. Si<br />
elle flottait, on avait affaire<br />
à une sorcière, qui était<br />
aussitôt conduite au bûcher.<br />
Si elle se noyait, elle<br />
mourrait innocente.<br />
La noyade fut aussi naturellement<br />
le moyen utilisé<br />
par les pirates pour se débarrasser<br />
des survivants<br />
des navires arraisonnés,<br />
lorsqu’ils ne présentaient<br />
aucune valeur d’otage.<br />
Soit ils étaient précipités<br />
à la mer, lorsque le navire<br />
était conservé par les pirates,<br />
soit ils étaient noyés<br />
avec leur bâtiment.<br />
(5 %), plongée en bouteille (5 %), plongée en apnée (2 %), pêche (2 %).<br />
Chez les personnes de moins de 45 ans, les courants (41 %) et un épuise-<br />
bouche avec un linge ou le doigt.<br />
3 ment (21 %) ont été les circonstances de survenue les plus fréquentes.<br />
39
Il existe différents cas d’interventions où les priorité ne sont pas les mêmes :<br />
La victime est consciente et respire sans difficulté<br />
La priorité et au réchauffement.<br />
La victime est consciente et présente des difficultés respiratoires (toux,<br />
essoufflement)<br />
La priorité est à l’oxygénation en inhalation, le secouriste doit réchauffer la<br />
victime mais ne doit pas faire vomir la victime, si elle vomit, il doit la faire pencher<br />
en avant.<br />
La victime est inconsciente et présente des difficultés respiratoires<br />
Le secouriste doit se préparer à un arrêt ventilatoire. La priorité est à la PLS.<br />
L’oxygénation se fait par inhalation puis le secouriste doit réchauffer la victime.<br />
La victime est en arrêt ventilatoire (ou fréquence respiratoire < 5 mouvements/min)<br />
Le secouriste doit se préparer à l’arrêt ventilatoire. La priorité est le bouche à<br />
bouche ou l’oxygénothérapie par insufflations (pour forcer l’oxygène à pénétrer<br />
dans les poumons). Il faut commencer immédiatement sans tenter d’évacuer<br />
l’eau inhalée.<br />
La victime est en arrêt circulatoire<br />
La priorité est à la réanimation cardio-pulmonaire fondamentale (massage<br />
cardiaque). Le secouriste doit effectuer un séchage éventuel pour la pose<br />
d’un défibrillateur semi-automatique ou automatique.<br />
Si le secouriste est seul il doit effectuer 1 minute de ventilation et de massage<br />
cardiaque avant de pouvoir laisser sa victime pour alerter les secours.<br />
Ceci à pour but d’oxygéner la victime et lui laisser une réserve de survie.<br />
1.4 Conclusion<br />
Les accidents de submersion constituent une cause majeure de mort accidentelle.<br />
Les mesures de prise en charge sont d’abord des gestes de premier<br />
secours de lutte contre l’hypoxie que compléteront des mesures actives<br />
de réanimations préhospitalière, afin de stabiliser la victime jusqu’à l’hôpital.<br />
Il existe 3 stades dans l’hypothermie :<br />
Hypothermie légère (32-35 °C) : Entre 34-35 °C les personnes frissonnent<br />
vigoureusement jusqu’aux extrémités. Quand la température chute en dessous<br />
de 34°C le patient présente des troubles du jugement, une confusion,<br />
une perte de la motricité fine, et une déshydratation. La fréquence respiratoire<br />
peut diminuer. A 33°C la victime est encore capable de lutter.<br />
Hypothermie modérée (29-32 °C) : La consommation en oxygène diminue<br />
et le système nerveux centrale est déprimé. En dessous de 31°C l’organisme<br />
perd ses capacités de production de chaleur par frissons. A 30°C le pouls<br />
diminue progressivement ainsi que le débit cardiaque créant un haut risque<br />
de dérèglement du rythme cardiaque. Entre 29-30°C les pupilles sont peu<br />
réactives à la lumière, mimant une mort cérébrale.<br />
Hypothermie sévère (< 29°C) : Elle associe une peau très froide, rigidité,<br />
apnée, absence de pouls. A 28°C, le cœur est à haut risque de fébrillation.<br />
2.2 Prise en charge<br />
La prévention des troubles du rythme cardiaque est le problème principal.<br />
Les secouristes prenant en charge ce type de patients doivent impérativement<br />
éviter tout mouvement brutal sous peine de sanction immédiate. Les<br />
patients doivent être mis dans un milieu minimisant les pertes de chaleur. Les<br />
vêtements mouillés doivent être enlevés et le patient doit être enveloppé d’un<br />
drap sec. Il est préférable d’attendre d’être en milieu hospitalier pour pouvoir<br />
commencer à réchauffer le corps si la personne est dans un stade sévère<br />
d’hypothermie.<br />
2.3 Conclusion<br />
La majorité des accidents en mer sont accompagné d’hypothermie mais elles<br />
sont légères. Face aux hypothermies sévères les secouristes ne sont pas<br />
compétents pour réchauffer le corps, car les techniques de réchauffements<br />
sont majoritairement intraveineuses et effectuées en milieu hospitalier. Mais<br />
l’isolement du patient du milieu est primordial pour la survie de la victime.<br />
Dans certains cas, la mise<br />
en hypothermie est volontaire<br />
et faite de manière<br />
contrôlée : le métabolisme<br />
de l’organisme (ou<br />
d’un organe particulier)<br />
est alors ralenti, permettant<br />
à ce dernier de mieux<br />
résister au manque d’oxygène.<br />
Ce type de traitement<br />
est largement employé<br />
en chirurgie cardiaque (le<br />
terme utilisé est alors cardioplégie<br />
froide) : après<br />
installation d’une circulation<br />
extra-corporelle, le<br />
chirurgien refroidit le cœur<br />
ce qui permet son arrêt et<br />
l’intervention sur celui-ci.<br />
Le réchauffement de cet<br />
organe, en fin d’intervention,<br />
permet le plus souvent<br />
la reprise des battements<br />
cardiaques.<br />
2. Hypothermie<br />
3. Polytraumatisé<br />
Ce traitement a également<br />
été proposé lors de certains<br />
comas avec anoxie<br />
2.1 Définition<br />
3.1 Définition<br />
du cerveau (par exemple<br />
dans les suites d’un arrêt<br />
cardio-circulatoire).<br />
Une hypothermie est définie par une température centrale du corps inférieure<br />
Un polytraumatisé est une victime porteuse de deux ou plusieurs lésions<br />
à 35 °C. Une température inférieure à 29 °C en fait toute la gravité, liée à<br />
traumatiques graves dont une au moins une mettant en jeu le pronostique<br />
l’apparition de troubles du rythme ventriculaire. Un corps humain produit<br />
vital. La gestion sur le terrain d’un polytraumatisé doit être la plus courte pos-<br />
40 à 60 kilocalories de chaleur par mètre carré. Lors de la stimulation des<br />
sible, car c’est un patient qui nécessite des soins hospitaliers le plus rapide-<br />
récepteurs cutanés au froid notre cerveau est responsable d’une série de<br />
ment possible. Le départ vers une structure doit être immédiat après la mise<br />
modifications physiologiques, associant augmentation de la production de<br />
chaleur et diminution de la perte de la chaleur. La production de chaleur se<br />
en condition de la victime.<br />
40 fait par augmentation de l’activité musculaire, grâce aux frissons.<br />
41
3.2 Prise en charge<br />
Quand un secouriste arrive sur une personne polytraumatisé sa première<br />
action doit être de stopper l’éventuelle hémorragie (pression manuelle, bandage,<br />
garrot, attelle) si il y en a une.<br />
Un examen doit être opéré pour trouver les lésions les plus graves. La pose<br />
d’un collier cervicale est obligatoire ainsi qu’une oxygénation. Le patient doit<br />
être conditionné pour pouvoir être transféré le plus rapidement possible. Il<br />
faut l’isoler du milieu et le protéger d’une hypothermie. Le moyen de transport<br />
héliporté est le plus souvent choisi car une bataille contre le temps est<br />
engagée.<br />
pression (diminution des bulles) sinon il faut évacuer le patient vers l’hôpital<br />
le plus proche disposant de ce type de matériel dans les 90 minutes. Il faut<br />
s’attendre dans ce cas à une aggravation de la santé de la victime.<br />
Pour les accidents bénins il faut administrer de l’oxygène et faire boire de<br />
l’eau un peu salée et peu sucrée jusqu’à deux litres, sauf si le patient est peu<br />
collaborant ou présente des troubles de la conscience, des nausées, des<br />
vomissements ou s’il y présence de lésions dans le tube digestif.<br />
4.4 Conclusion<br />
Par sécurité, les substances<br />
grasses ne doivent<br />
pas pénétrer dans un<br />
Le caisson de recompression<br />
ou hyperbare est<br />
utilisé en médecine, dans<br />
le cas d’une oxygénothérapie<br />
hyperbare (parfois<br />
suite à un accident de<br />
décompression). Il peut<br />
aussi être utilisé de manière<br />
standard en plongée<br />
professionnelle, notamment<br />
lors de plongées en<br />
grande profondeur.<br />
3.3 Conclusion<br />
Face à ce cas de victime un secouriste reste souvent impuissant car un médecin<br />
est plus expérimenté pour pouvoir transfuser un patient et effectuer un<br />
examen plus en profondeur. Le but du secouriste et de sécuriser le patient<br />
au maximum avec le matériel dont il dispose en attendant les médecins ou le<br />
transfert de la victime.<br />
4. Accident de plongée<br />
La prise en charge d’une personne victime d’un accident de plongée s’effectue<br />
contre le temps, il faut agir vite car suivant la gravité la santé de la victime<br />
peut se dégradé de façon exponentielle. Les décès dus aux accidents de<br />
plongée sont peu fréquents ce qui ne permet pas de justifier d’un équipement<br />
hyperbar dans tous les centres de soin et de secours. A l’heure actuelle<br />
l’intervention sur ce type d’accident permet d’être très efficace.<br />
5. Techniques d’amarinage<br />
Les techniques d’amarinage sont des techniques d’évacuation de patients<br />
victimes de submersions. Elles ont pour but d’assurer un abord et une ex-<br />
milieu susceptible d’être<br />
suroxygéné car l’oxygène<br />
mêlé aux graisses devient<br />
explosif. Cette contrainte<br />
a de lourdes répercutions<br />
sur le moral des plongeurs<br />
en caisson hyperbare qui<br />
se voient refuser le moindre<br />
carré de beurre ! De<br />
plus, à partir de 24 %<br />
d’oxygène, le risque de<br />
combustion augmente<br />
considérablement (à 35<br />
% l’inflammation spontanée<br />
est hautement protraction<br />
rapide de la victime du milieu aquatique.<br />
bable). Ce danger est<br />
4.1 Définition<br />
Tous les malaises en plongée peuvent aboutir à la noyade et/ou entraîner<br />
une remontée trop rapide source d’accident de décompression (ADD). Les<br />
5.1 Nage<br />
L’approche de la victime se fait à l’aide de palmes, et l’utilisation d’un Res-<br />
surtout présent lors de la<br />
phase de remontée, aux<br />
alentours de vingt mètres.<br />
Pour cette raison, le pourcentage<br />
d’oxygène est<br />
Le caisson de recompression<br />
typique est un caisson<br />
en dur (souvent sous<br />
forme de cylindre) pouvant<br />
soutenir des pressions in-<br />
causes sont médicales (asthme, œdème du poumon…) ou comportementales<br />
(panique, essoufflement…).<br />
Tous les gaz contenus dans le mélange inhalé en plongée se dissolvent et<br />
diffusent dans les tissus selon la profondeur atteinte. Lors de la remontée,<br />
cue Tube est indispensable. Il s’agit d’un pain de mousse flexible d’une longueur<br />
de 1,1 mètre, relié au secouriste. A l’approche de la victime, le Rescue<br />
Tube est alors placé sous les aisselles, et les deux extrémités sont solidarisées<br />
entre elles. Cela permet à la victime d’être maintenue en surface. Cette<br />
technique est très intéressante car elle nécessite une coopération minimum<br />
strictement limité à 23%<br />
et les vêtements sont en<br />
coton afin d’éviter la formation<br />
d’étincelles due à<br />
l’électricité statique.<br />
ternes de 600 kilopascal<br />
(environ 6 atmosphères<br />
ou 6 bars).<br />
Ces caissons sont régulièrement<br />
utilisé par les ser-<br />
ils vont se dilater et soit rester bloqués dans les tissus, soit repasser dans la<br />
circulation pour créer des bulles. C’est le mécanisme des accidents de plongée<br />
dit de décompression. Les accidents bénins sont cutanés (taches sur<br />
la peau) ou articulaire. Les plus graves peuvent amener à un coma ou des<br />
entre le secouriste et la victime. Cette technique est à privilégié quand le sauveteur<br />
est seul et la mer très agitée.<br />
Quand plusieurs secouristes sont disponibles on peut utiliser un filin, ce qui<br />
permet de ramener la victime quand le sauveteur ne peut la ramener par ses<br />
vices de médecine hyper- troubles de la conscience.<br />
propres moyens.<br />
bare dans les hôpitaux, les<br />
marines, les organisations<br />
de plongée, les plongeurs<br />
professionnels, etc.<br />
Leur taille permet à cer-<br />
4.2 Statistiques<br />
Il y a entre 280 et 320 accidents de plongée par an en France et ce chiffre<br />
Il peut arriver qu’il soit impossible de ramener la victime vers le rivage à<br />
cause d’une mer trop agitée, dans ce cas le sauveteur l’emmène hors de<br />
danger des vagues et attend d’autres secours.<br />
tains d’être transportables reste constant. 20% des hospitalisations le sont simplement à titre préventif.<br />
5.2 Jet-ski<br />
(en avion par exemple).<br />
Les plus petits ne peuvent<br />
transporter que le malade<br />
mais plus fréquemment<br />
le caisson permet d’ac-<br />
L’age des accidentés s’accroît tous les ans, en moyenne 36 ans mais en ce<br />
moment la tendance serait plutôt de 48 ans pour les accidents graves.<br />
4.3 Prise en charge<br />
Les jet-skis biplaces sont des outils particulièrement intéressants en zone de<br />
baignade. Ils sont plus maniables que des bateaux pneumatique dans les vagues,<br />
plus rapide à mettre en œuvre, et ne possède pas d’hélice. Ils peuvent<br />
cueillir deux personnes<br />
être munis d’une planche à l’arrière qui servira à l’extraction de la victime.<br />
(le malade et le médecin),<br />
voire jusqu’à huit personnes<br />
ou plus.<br />
La victime d’un accident de plongée est rarement seule et elle se situe proche<br />
du rivage. Pour un accident de plongée l’oxygénation est une priorité.<br />
Si elle est accompagnée d’une noyade il faut conditionner la victime comme<br />
Il peut être utilisé par un seul secouriste si la victime est consciente. Dans<br />
cette situation, la victime est soit hissée sur le jet-ski, soit ramenée à l’aide de<br />
la planche.<br />
42 telle. Si on possède un caisson hyperbar il faut l’utiliser pour une recom-<br />
Idéalement, le jet-ski s’utilise à deux, l’équipier assurant le positionnement<br />
43
de la victime dans le Rescue Tube puis sur la planche. La technique nécessite<br />
un positionnement en décubitus dorsal sur la planche, puis le secouriste<br />
vient se placer sur l’ensemble, en plaçant ses bras sous les aisselles et en<br />
s’accrochant à la planche. Le sauveteur prendra soin à ce que la tête de la<br />
victime ne percute pas l’arrière du jet-ski.<br />
5.3 Embarcation semi-rigide type Zodiac ou Bombard<br />
Elles permettent d’assurer des soins rapides, offrent une surface de travail<br />
importante et permettent des réanimations complexes.<br />
La récupération d’une victime se fait par binôme. Le premier temps de<br />
la manœuvre consiste à approcher la victime à 7 mètres sans ralentir. Le<br />
secouriste plonge vers la victime et le conducteur positionne l’embarcation<br />
avant de s’approcher quand la zone est sécurisée.<br />
Il existe plusieurs techniques d’embarcation :<br />
-Le secouriste positionne la victime dos à l’embarcation, le conducteur la saisie<br />
sous les aisselles puis le secouriste monte à bord pour aider le conducteur<br />
à la hisser à bord. Par mer agitée ou quand la personne est trop lourde<br />
ou inconsciente cette technique montre ses failles.<br />
-le secouriste positionne la victime dans un brancard insubmersible, puis<br />
monte à bord pour aider le pilote à faire basculer le brancard à bord. Cette<br />
technique ne permet pas de conserver les voies respiratoires de la victime<br />
hors de l’eau en mer agitée mais peut permettre un hélitreuillage plus rapide<br />
et une contention d’éventuelle fractures.<br />
-Le secouriste positionne la victime le long du bateau dans un système<br />
facilitant le hissage. Ce dispositif est une sorte de toile perforée fixée dans le<br />
fond du bateau. L’autre extrémité est récupérée par le pilote et le secouriste<br />
à bord, ce qui a pour but d’envelopper la victime et de permettre de la hisser<br />
plus facilement.<br />
5.4 Vedette<br />
Les techniques de sauvetage en vedette SNSM se rapproche de celles en<br />
usage sur embarcation légère mais du fait de la hauteur de bastingage,<br />
l’extraction de la victime se fera systématiquement à l’aide de dispositif<br />
d’aussières (cordes) avec hissage à la main ou à l’aide de treuil et de potence<br />
directionnelle. Certaines vedettes SNSM dispose de zodiac embarqué,<br />
permettant une extraction plus rapide de la victime. Les vedettes SNSM peuvent<br />
être amenées à assurer des évacuations sanitaires et prendre en charge<br />
des victimes présentant des pathologies différentes de celles rencontrées en<br />
secours côtier, notamment des pathologies médicales. Le transbordement<br />
bord à bord d’une victime, d’une embarcation vers une autre, se fera en<br />
situation de mer calme, idéalement vedette sous le vent, après amarrage des<br />
deux navires entre eux.<br />
Dans quelques rarissimes situations, le transbordement peut s’envisager à<br />
l’aide d’un dispositif type « tyrolienne », le patient étant préalablement installé<br />
dans un brancard insubmersible. Cette dernière technique est plus longue à<br />
mettre en œuvre mais peut être l’unique solution en cas d’absolue nécessité<br />
d’évacuation et d’impossibilité d’hélitreuillage.<br />
5.5 Hélicoptère<br />
Les évacuations aquatiques héliportées se font par treuillage de la victime.<br />
Elles se font soit à l’aide d’une sangle préalablement positionnée autour de la<br />
victime, sous les aisselles, par le plongeur sauveteur, soit à l’aide de nacelles<br />
hélitreuillable permettant une extraction assise.<br />
Au Brésil dans certains cas, il est impossible d’atteindre les victimes à la<br />
nage ni en bateau car les vagues sont trop hautes. Les nageurs sauveteurs<br />
ont donc trouvé une nouvelle technique, ils fixent une sorte de filet sous l’hélicoptère<br />
qu’ils plonge dans l’eau pour récupérer les victimes, une sorte de<br />
pêche aux rescapés, qu’ils déposent ensuite sur la plage ou les secours les<br />
attendent.<br />
44 4
Conclusion<br />
Le sauvetage maritime est une bataille contre la montre et contre les éléments.<br />
La vie d’une personne en milieu maritime peut se jouer en quelques<br />
minutes. Il est primordial que le temps d’intervention soit le plus court possible,<br />
ce sont des minutes de soins gagnées et une vie sauvée au finale.<br />
Jusqu’aujourd’hui aucun véhicule n’a été pensé et conçu exclusivement<br />
pour le sauvetage maritimes en s’appuyant sur les nouvelles technologies,<br />
l’ergonomie, les moyens existants pour permettre une meilleur qualité des<br />
soins et une meilleure rapidité d’intervention. Les moyens actuels sont des<br />
détournements de véhicules existants dans d’autres secteurs qui montrent<br />
leurs limites dans certains cas d’intervention. Il est temps aujourd’hui de se<br />
pencher sur ce sujet, de l’analyser et d’apporter une solution en regardant le<br />
secours dans sa globalité.<br />
4 4
Lexique<br />
ACR Arrêt cardiorespiratoire<br />
AFPS Attestation de formation aux premiers secours<br />
BAVU Ballon autoremplisseur à valves unidirectionnelles<br />
CCMM Centre de consultation médicale maritime<br />
CCS Centre de coordination de sauvetage<br />
CFAPSE Certificat de formation et aptitude aux premiers secours en<br />
équipe<br />
CHU Centre hospitalier universitaire<br />
CROSS Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage<br />
DSA Défibrillateur semi-automatique<br />
EVAMED Intervention médicalisée à bord<br />
EVASAN Evacuation sanitaire<br />
InVS Institut de veille sanitaire<br />
RCP Réanimation cardio-pulmonaire<br />
SAMU Service d’aide médicale urgente<br />
SCMM SAMU de coordination médicale maritime<br />
SECMAR Organisme déatude et de coordination pour la recherche et le<br />
sauvetage en mer<br />
SMUR Service mobile d’urgence et de réanimation<br />
SNSM Société nationale de sauvetage en mer<br />
4 49<br />
Crédits<br />
- Dominique Savary, Guide pratique du secours en milieu périlleux, édition<br />
Estem, 2006.<br />
- Surveillance épidémiologique des noyades, enquête noyades 2004, institut<br />
de veille sanitaire. Département des maladies chroniques et traumatisme.<br />
- Surveillance épidémiologique des noyades, enquête noyades 2006, institut<br />
de veille sanitaire. Département des maladies chroniques et traumatisme.<br />
-Marc Gillet, Marie Jaudet, Conséquences du réchauffement climatique sur<br />
les risques liés aux événements météorologiques extrêmes, Onerc, 2003.<br />
-L’action de l’état en mer, Premier ministre, secrétariat générale de la mer,<br />
2006.<br />
-Site internet de la Société nationale de sauvetage en mer, www.snsm.net.<br />
-Site internet du centre national de secours et de sauvetage motonautique,<br />
www.cnssm.fr<br />
-CDC, le magazine du sauvetage et des sports côtiers, numéro 03, octobredécembre<br />
2006.<br />
-Réchauffement climatique, quelles conséquences pour la France ?, ONERC,<br />
mai 2006.<br />
-Séminaire “Littoral en danger” Comment les régions maritimes d’Europe<br />
s’adapteront-elles au climat à venir ? ONERC, février 2006.<br />
-Catalogue de vente PLASTIMO, 2007, www.plastimo.com<br />
-Revue Sauvetage, SNSM, n°91, n°92, n°95, n°98.<br />
-Module d’initiation sauvetage à l’aide d’un jet-ski et d’une planche de sécurité,<br />
Grégory DEMONT, Avril 2006.
Résumé mémoire<br />
Les Océans et les mers représentent plus de 70% de la surface de<br />
notre planète. Bien que l’homme ait conquis la majeure partie des terres<br />
immergées il ne reste qu’un amateur face à l’immensité de cette étendue<br />
inexplorée. Depuis la nuit des temps la mer reste un milieu hostile d’où les<br />
hommes reviennent héroïque, ayant bravé les plus terribles conditions que<br />
notre planète connaisse. Les océans et mer sont un lieu en perpétuel changement,<br />
et malgré l’avancé des technologies pour les prévisions météorologique<br />
ils restent un lieu ou l’incertitude et la chance décident parfois de nos<br />
vies.<br />
La dernière décennie a été la plus chaude jamais observée. Selon les prévisions,<br />
la température moyenne du globe pourrait augmenter de 1,4°C à<br />
5,8°C d’ici la fin du XXIe siècle. La plupart des scénarios climatiques montrent<br />
que le climat sera plus instable. Dans un climat qui se réchauffe, il y a<br />
plus d’énergie à disposition pour générer des événements climatiques extrêmes.<br />
On peut penser que ceux-ci augmenteront en fréquence et en intensité,<br />
rendant les naufrages et les accidents en mer plus nombreux.<br />
En France c’est la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) qui à la<br />
charge du secours maritime sur nos côtes. Elle dispose de 3500 sauveteurs<br />
permanents et bénévoles, disponibles 24h/24h. Ils appareillent dans les 15<br />
mn qui suivent l’alerte déclenchée par les CROSS (Centres Régionaux Opérationnels<br />
de Surveillance et de Sauvetage). Les CROSS ont pour tâches de<br />
veiller, recueillir, analyser les alertes, définir l’urgence de la situation résultant<br />
des alertes, définir le dispositif opérationnel à mettre en place, coordonner<br />
les moyens d’intervention opérationnels.<br />
Les sauveteurs, CROSS et médecins peuvent s’appuyer sur le SCMM (Centre<br />
de Consultation Médicale Maritime). Il assure pour la France, 24 heures<br />
sur 24, un service gratuit de consultation et d’assistance télé médicales maritimes<br />
pour tout marin ou autre personne embarquée à bord de tout navire<br />
français ou étranger.<br />
violent (accident de surf ou projection dans des rochers). La plupart des victimes<br />
peuvent souffrir également d’hypothermie.<br />
Pour les interventions assistées par une navette SNSM on peut retrouver les<br />
mêmes interventions que sur les plages quand les nageurs sauveteurs ne<br />
peuvent atteindre la victime ou la ramener au bord à cause des conditions<br />
météorologique.<br />
Une grande partie des interventions sont hors de la zone des 300 mètres<br />
des cotes. Elles sont diverses et variées comme la recherche de corps, assistance<br />
à blessé sur un navire, noyades, groupes de personnes emportés<br />
par une baïne (courant d’eau de la plage vers le large), bateau en difficulté<br />
suite à une panne, une voie d’eau ou un incendie, chavirage, échouage, aéronef<br />
tombé a la mer et le renflouage de bateau coulé.<br />
Face à ces nombreux cas d’intervention les nageurs sauveteurs ont développé<br />
des techniques de sauvetage en fonction des moyens disponibles.<br />
Les moyens d’intervention sont très diversifiés. Dans le cadre des opérations<br />
de sauvetage en mer, les CROSS peuvent faire appel à tous les moyens de<br />
l’état intervenant en mer, à savoir, les patrouilleurs et vedettes des affaires<br />
maritimes, les bâtiments, avions et hélicoptères de la marine nationale, les<br />
vedettes, avions et hélicoptères des douanes, les vedettes et hélicoptères<br />
de la gendarmerie, les hélicoptères de la sécurité civile et bien entendu les<br />
canots tout temps et les vedettes de la Société Nationale de Sauvetage en<br />
Mer.<br />
Les techniques d’amarinage sont des techniques d’évacuation de patients<br />
victimes de submersions. Elles ont pour but d’assurer un abord et une extraction<br />
rapide de la victime du milieu aquatique. Il y à des techniques à la<br />
nage mais aussi assistée par jet-ski, zodiac, vedette et hélicoptère.<br />
Les Sauveteurs en Mer ont pour mission le sauvetage des personnes en<br />
Le sauvetage maritime est une bataille contre la montre et contre les éléments.<br />
La vie d’une personne en milieu maritime peut se jouer en quelques<br />
minutes. Il est primordial que le temps d’intervention soit le plus court possible,<br />
ce sont des minutes de soins gagnées et une vie sauvée au finale.<br />
Jusqu’aujourd’hui aucun véhicule n’a été pensé et conçu exclusivement<br />
pour le sauvetage maritimes en s’appuyant sur les nouvelles technologies,<br />
danger en mer. Les Sauveteurs en Mer sont le 1er maillon de la chaîne des<br />
l’ergonomie, les moyens existants pour permettre une meilleur qualité des<br />
secours. Ils interviennent, évaluent l’état des personnes secourues, leur don-<br />
soins et une meilleure rapidité d’intervention. Les moyens actuels sont des<br />
nent les premiers soins et sonne l’alerte. Leur action va du simple réconfort<br />
détournements de véhicules existants dans d’autres secteurs qui montrent<br />
jusqu’à la réanimation cardio-ventilatoire de personnes dont les fonctions<br />
leurs limites dans certains cas d’intervention. Il est temps aujourd’hui de se<br />
vitales sont gravement altérées.<br />
Les cas d’intervention sont très diversifiés. Sur les plages la majorité des<br />
interventions sont sur des personnes et dues généralement aux accidents<br />
sportifs et de loisirs. Il s’agit le plus souvent d’extraire la personne en difficulté<br />
du milieu aquatique et de promulguer les premiers soins en attendant<br />
d’autres moyens techniques pour emmener la victime vers l’hôpital le plus<br />
proche si elle nécessite des soins particuliers. Les personnes peuvent souffrir<br />
d’un simple aquastress (stress dans un milieu aquatique) jusqu’à l’anoxie<br />
(stade avancé de noyade avec arrêt cardio-respiratoire). On peut retrouver<br />
pencher sur ce sujet, de l’analyser et d’apporter une solution en regardant le<br />
secours dans sa globalité.<br />
0<br />
aussi des cas de polytraumatisé (traumatismes multiples) suite à un choc<br />
1
English summary<br />
Ocean and sea represent 70% on earth. Since the beginning of life, ocean<br />
still be an hostile place. Ocean and sea are in perpetual evolution and even<br />
with the advancement of technologies for weather forecast, they still be a<br />
place where our lives depends on luck<br />
The last decade was the most warm ever saw. According to forecasts, temperatures<br />
should increase, on earth, from 1,4°C to 5,8°C, until end of century.<br />
The majority of the climatic scenarios show that the climate will be more<br />
unstable. We can think that those will increase in frequency and intensity,<br />
increasing the shipwrecks and the accidents. In France the SNSM (national<br />
company of rescue in sea) is charged of rescue with the load of the maritime<br />
help on our coasts. It lays out of 3500 rescuers permanent and voluntary,<br />
available 24h/24h. They are on boat, 15 mn after the alarm started by<br />
the CROSS (Operational Regional Centers of Monitoring and Rescue). The<br />
CROSS have as tasks to take care, collect, analyze alarms, to define the urgency<br />
of the situation resulting from alarms, to define the operational device<br />
to set up, to coordinate the operational means of intervention. The rescuers,<br />
CROSS and doctors can count on the SCMM (Center of Medical Consultation<br />
Maritime). It ensures for France, 24 hours a day, a free service of maritime<br />
consultation and assistance medical for any sailor or another embarked<br />
person on board any French or foreign ship<br />
The Rescuers have the role to rescue people in danger in sea. The Rescuers<br />
are the 1st chain link of the helps. They intervene, evaluate the state of the<br />
helped people, they give the first aid and sounds alarm. Their action goes<br />
from the simple comfort to the cardio-ventilatory reanimation on people<br />
whose vital functions are seriously faded. The cases of intervention are very<br />
diversified. On the beaches the majority of the interventions are on people<br />
and due generally to the sporting accidents and leisures. It is generally a<br />
question of extracting the person in difficulty from the aquatic environment<br />
and of promulgating first aid while waiting for other average techniques to<br />
take along the victim towards the hospital nearest if he requires particular<br />
care. The people can suffer from simple aquastress (stress in an aquatic environment)<br />
until the anoxia (advanced stage of drowning with cardiorespiratory<br />
stop). One can also find cases of polytraumatized (multiple traumatisms)<br />
following a violent shock (accident of surfing or projection on rocks). The<br />
majority of the victims can also suffer from hypothermia.<br />
operations in sea, the CROSS can call upon all the means of the state intervening,<br />
the patrol craft and high-speed motorboats of the maritime businesses,<br />
ships and helicopters of the national marine, the high-speed motorboats<br />
and helicopters of the gendarmerie, the helicopters of civil safety and of<br />
course the boats and the high-speed motorboats of the National Company<br />
of Rescue. The techniques of amarinage are techniques of evacuation of<br />
persons victims of immersions. The purpose of they are to ensure an access<br />
and a fast extraction of the victim of the aquatic environment. There are<br />
techniques with the stroke but also assisted by jet-ski, zodiac, high-speed<br />
motorboat and helicopter<br />
Looking to the climatic evolution of our planet, the help in the ocean will<br />
surely know an increasingly keen demand, within sight of the takings risk<br />
growing that the human will have to take in the future. To all his observations<br />
I am wondering:<br />
How as a designer can I decrease the time of intervention and make more<br />
effective the maritime helps for each case of intervention, acting on the prevention<br />
and the action of rescue?<br />
2<br />
For the interventions assisted by a boat SNSM we can find the same interventions<br />
as on the beaches when the swimmers rescuers cannot reach the<br />
victim or to bring him back due to the weather edge because of the conditions.<br />
A great part of the interventions are out of the zone of 300 meters of<br />
the coast. They are varied such as the search of a body, assistance to wounded<br />
on a ship, drownings various and, groups of people carried by a baïne<br />
(water current from the beach towards the broad ), boat in difficulty following<br />
a breakdown, a water way or a fire, upsetting, stranding, fallen aircraft and<br />
the reinflation of a boat. With these many cases of intervention the rescuers<br />
developed techniques of rescue according to the means available. The<br />
means of intervention are very diversified. Within the framework of the rescue<br />
3