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LES VOYAGES DE GULLIVER

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Le lendemain matin après mon arrivée, Munodi me prit<br />

dans son carrosse pour me faire voir la ville, qui est grande<br />

comme la moitié de Londres ; mais les maisons étaient<br />

étrangement bâties, et la plupart tombaient en ruine ; le peuple,<br />

couvert de haillons, marchait dans les rues d’un pas précipité,<br />

ayant un regard farouche. Nous passâmes par une des portes de<br />

la ville, et nous avançâmes environ trois mille pas dans la<br />

campagne, où je vis un grand nombre de laboureurs qui<br />

travaillaient à la terre avec plusieurs sortes d’instruments, mais<br />

je ne pus deviner ce qu’ils faisaient : je ne voyais nulle part<br />

aucune apparence d’herbes ni de grain. Je priai mon conducteur<br />

de vouloir bien m’expliquer ce que prétendaient toutes ces têtes<br />

et toutes ces mains occupées à la ville et à la campagne, n’en<br />

voyant aucun effet ; car, en vérité, je n’avais jamais trouvé ni de<br />

terre si mal cultivée, ni de maisons en si mauvais état et si<br />

délabrées, ni un peuple si gueux et si misérable.<br />

– 153 –

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