169 - Diocèse de Montpellier

OFFICIEL
P. 3. Précisions à propos des
voyages, camps et pèlerinages :
ce qu’il faut savoir.
MESSE CHRISMALE
P. 12 et 13. Le 17 mars à Saint-
Pons-de-Thomières, 400 fidèles
réunis pour la messe chrismale.
DIALOGUE
P. 14. M gr Thomazeau a rencontré
des Juifs orthodoxes aux Etats-Unis
début mars. Entretien.
SOLIDARItE
Reportage à l’épicerie
solidaire du Secours
catholique
L’appel du Christ
P. 4 à 7.Journée de prière pour les vocations
(13 avril) : témoignage de Sr Patricia, qui vient
de faire sa profession perpétuelle à Montpellier.
Bimensuel catholique n° 169 10 avril 2008 - 2,80 e - Diocèse de Montpellier - http://catholique-montpellier.cef.fr

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
2
billet
“S’ils se
taisent,
les pierres
crieront…”
Ensemble, à sa suite,
nous entrons dans
le combat de Dieu
pour les hommes
PLANNING
Eglise en Pays d’Hérault
Vos textes,
IMPERATIVEMENT AVANT :
le 24 avril pour le n° 171
le 15 mai pour le n° 172
le 15 mai pour le n° 172
Sortie du prochain numéro (170) :
24 avril 2008
“S’ils se taisent, dit Jésus, les pierres
crieront”… Et c’est vrai qu’ils
se taisent !
Ils se taisent les disciples et ils
s’endorment même, quand Jésus
les prend avec lui au jardin de
Gethsémani. Il voulait les avoir
à ses côtés, pour passer dans la
prière ces moments de tristesse et
d’angoisse, et ils n’ont pas la force
de veiller avec lui.
Ils se taisent les disciples et ils
l’abandonnent tous, et ils prennent
la fuite au moment où
Jésus est arrêté.
Alors, que sont devenues les grandes
déclarations de Pierre et des
disciples ? “Même s’il faut que je
meure avec toi, non je ne te renierai
pas. Et tous les disciples en
dirent autant”.
Ils se taisent aussi parfois les
disciples d’aujourd’hui, car ils
ne sont pas plus malins que
ceux d’autrefois…
Ils se taisent les jeunes confirmands,
collégiens ou lycéens, car ils n’osent
pas dire qu’ils se préparent à la
Confirmation, qu’ils vont à l’aumônerie,
qu’ils ont un week-end dans
un monastère. Comment faire quand
on est le seul de sa classe à choisir
cette démarche et qu’on sait les
moqueries qui vous attendent et les
réflexions qu’on vous fera ? Ils sont
mal à l’aise les étudiants pour distribuer
un tract à la sortie du campus
et proposer une pause- café, une
rencontre, une conférence, une célébration…
Comment inviter à la Nuit
blanche, aux JMJ à Lourdes ?...
REDACTION
Directeur : Chanoine Guy Paul
Responsable : Pierre Schmidt
Rédaction : Wayne Bodkin, diacre,
P. Pierre Brugidou,
Aurélie Castaldo, Claude Gavach,
Pascale Guerive, Jane Lloret,
Jean-Louis Maurin, diacre,
Anne-Marie Moret, Jacky Plot,
Robert Scotto
Secrétaire : Suzy Rasoarimanana
Telle était la phrase de l’Evangile selon Saint-Luc
(19-40), choisie comme le fil conducteur de la Nuit
blanche à Béziers pour les Rameaux.
S’ils se taisent… Et c’est vrai que nous sommes
à la fois pleins d’espoir mais aussi paralysés par bien
des craintes devant l’avenir.
ADMINISTRATION
Chancellerie de l’Archevêché
22 rue Lallemand BP 2137
34026 Montpellier Cedex
Maquette et impression AMD
Montpellier 04 99 51 25 25
Dépôt légal 2 er trim 2008 n° 891
Commission paritaire de Presse
n° 1108 L 83 863 ISSN 1778-0993
Bimensuel Prix : 2,80 e.
ABONNEMENT : Voir page 16
EPH, Maison diocésaine, BP 20011, 34731 Prades-le-Lez Cedex
Tél. 04 67 55 80 90 ou 04 67 55 80 92 - Fax 04 67 59 01 53
E-mail : eglise.enpaysdherault@aliceadsl.fr
Nous sommes tous paralysés par tant
de craintes dans nos relations, dans
notre milieu, dans notre monde ! Et
nous nous rappelons qu’au soir de
Pâques, de la Résurrection, le soir
du premier jour, les disciples avaient
verrouillé les portes du lieu où ils se
trouvaient, car ils avaient peur des
juifs ! Aujourd’hui comme autrefois,
il est difficile de témoigner et les obstacles
sont nombreux et nous sommes,
tous, vite coincés par certaines
questions.
Et malgré tout l’audace de Jésus
nous a touchés, son message d’espérance
nous a donné courage, son
évangile a été une lumière. Jésus,
lui, dans la confiance à son Père,
dans la force de l’Esprit, ne se tait
pas : il ose avancer, aller de l’avant,
vaincre la peur et les obstacles,
marcher sur le chemin de croix
qui deviendra chemin de gloire. A
Pâques, nous avons mis nos pas
dans les siens, nous confiant les
uns les autres à la grâce de Dieu.
C’est là que réside le mystère de
l’Eglise : nous sommes les membres
de son corps ressuscité. Seuls,
nous n’oserions pas nous avancer,
nous aventurer sur les chemins du
témoignage. Mais ensemble, à sa
suite, nous entrons dans le combat
de Dieu pour les hommes. Et
les nouveaux baptisés, dans l’enthousiasme
de leurs premiers pas,
nous y entraînent :
“Allez crier la Bonne Nouvelle: il
est Ressuscité !”
M gr Claude Azéma
Evêque auxiliaire
Eglise en Pays d’Hérault (EPH) - Diocèse de Montpellier - Bimensuel catholique
RCF Maguelone
Tél. : 04 67 55 80 45
Fax : 04 67 55 80 49
rcfmaguelone@rcf.fr
Site Internet du diocèse
Tél. : 04 67 55 80 94
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communicationcatho@wanadoo.fr
AGENDA
de M gr thomazeau
10 avril,
conseil diocésain
des affaires économiques
11 avril,
réunion des responsables
de secteurs missionnaires
et du conseil épiscopal
(Gignac)
12 avril,
assemblée générale
de l’Hospitalité
Saint-Roch à Sète
du 13 au 15 avril,
rassemblement
des lycéens à Lourdes
17 avril,
comité épiscopal
pour l’unité des chrétiens
(Paris)
25 avril,
conseil épiscopal
Le bon geste ?
C’est s’abonner
sans attendre
la relance
DIOCESE
Budget de fonctionnement
Situation au 31/03/2008
Exercice 2008
3 900 000 e
Manque
2 870 843 e
Denier de l’Eglise
814 800 e
Autres ressources
170 422 e
Contributions
paroisssiales
43 935 e

les essentielles
AGENDA
de M gr Azéma
10 avril,
conseil diocésain
des affaires économiques
11 avril,
rencontre conseil
épiscopal et responsables
de secteurs à Gignac
12 et 13 avril,
week-end à Girona
avec le SDPC
19 avril,
aumônerie malgache.
22 avril,
pastorale
des Gitans à Béziers
24 avril,
bureau du conseil
presbytéral
25 avril,
conseil épiscopal
FRANCE
Les évêques
à Lourdes
La Conférence des évêques
de France a tenu
son assemblée plénière de
printemps du 1 er au 4 avril
2008 à Lourdes (Hautes-
Pyrénées). Cette session,
qui s’est tenue à huis-clos,
a rassemblé plus d’une centaine
d’évêques. Leurs travaux
ont porté notamment
sur la Parole de Dieu et la
bioéthique. Les évêques ont
par ailleurs fait ensemble la
démarche proposée à tous
les pèlerins pour le 150 e
anniversaire des apparitions
de la Vierge à Bernadette :
ils sont partis de l’église paroissiale
de Lourdes pour se
rendre au « cachot » puis à
l’oratoire de l’hospice, avant
de concélébrer la messe à
partir de 11h15 en la basilique
Notre-Dame du
Rosaire, avant la prière de
l’Angélus et celle du jubilé
devant la Grotte.
OFFICIEL
Voyages, camps, pèlerinages… Ce qu’il faut savoir
L’organisation des voyages, pèlerinages et camps de jeunes, tient une place importante dans la pastorale. Elle mobilise
des bonnes volontés qui ne remplacent pas une compétence rendue indispensable par la législation française.
Pour vous aider, deux services diocésains ont travaillé ensemble pour que toute responsabilité soit couverte en cas
d’accident, et ainsi vous mettre à l’abri de risques inutiles. Les deux services concernés seront à votre disposition
pour répondre à vos questions. M gr Guy Thomazeau
Archevêque de Montpellier
Les paroisses et les services, notamment
les aumôneries de jeunes, organisent
régulièrement des “sorties”
dont ils ne mesurent pas toujours
les contraintes légales. Le présent
document souhaite donner à chaque
responsable les moyens de faire
face à ses responsabilités dans ce
domaine.
Qui peut organiser pèlerinages, voyages,
sorties ou camps?
Telle est la question qu’il convient,
avant tout, de se poser. D’une manière
générale, le responsable d’une
paroisse ou d’un service ne peut organiser
que des évènements ne comportant
aucune prestation accessoire
(transport, hébergement, restauration).
A partir du moment où l’évènement
comporte de telles prestations,
l’organisateur doit obligatoirement
sous-traiter à une personne dûment
habilitée et couverte, à ce titre, par
une assurance spécifique :
- s’agissant d’une sortie ou d’un voyage
organisé pour des adultes, seul un
voyagiste détenteur de la carte professionnelle
établie par la préfecture
est habilité.
- s’agissant d’un camp ou d’un voyage
organisé pour des mineurs, vous
devez avoir recours exclusivement à
un organisme habilité par le ministère
de la jeunesse et des sports.
Dans notre diocèse, ce peut être la
“fédération des AEP de l’Hérault”
ou l’association “jeunes en mouvements”.
- s’agissant d’un pèlerinage, seul le
directeur diocésain des pèlerinages
est habilité par l’ANDDP (association
nationale des directeurs diocésains de
pèlerinages) qui agit ici par délégation
de l’Etat.
Dans tous les cas, toutes les transactions
doivent être directement traitées
par l’organisme habilité qui reçoit et
comptabilise tous les règlements en
provenance des participants.
Qui est responsable en cas d’accident
?
A l’heure où la recherche de responsabilité
est systématique lorsque survient
un accident, il est important de se
poser cette deuxième question. Toute
personne physique (prêtre, laïc, président
d’association…) qui organise,
en son nom propre ou en celui d’une
personne morale (paroisse, aumônerie,
mouvement…), un des évènements
sus énoncés sans être dûment habilitée
engage ses responsabilités pénale
et civile personnelles sans pouvoir se
retourner contre la personne morale
qu’elle représente, fût-ce l’association
diocésaine de Montpellier, ni être
couverte par une assurance quelconque
(rappelons, en effet, qu’il n’existe
aucun contrat d’assurance susceptible
de couvrir la responsabilité pénale).
Quelles implications comptables ?
Sur le plan comptable, tous les encaissements
et règlements relatifs à un pèlerinage
ou à un évènement en faveur
de mineurs co-organisé par la direction
des pèlerinages ou la fédération des
AEP de l’Hérault et un tiers (paroisse,
aumônerie de collèges ou de lycées,
mouvement…) doivent rentrer dans le
périmètre comptable du seul service
habilité. Ainsi, les chèques doivent être
établis à l’ordre de celui-ci et transiter
par son seul compte, en aucun cas à
celui de la paroisse, d’une association
paroissiale, d’une aumônerie ou du
curé. S’agissant de pèlerinages, il semble
toutefois légitime que le “bénéfice”
éventuel soit reversé à la paroisse ou
au service qui en a pris l’initiative après
prélèvement d’un pourcentage couvrant
les frais engagés par le service diocésain
des pèlerinages, pourcentage qu’il
est raisonnable de chiffrer à 10%.
Comment différencier pélerinages et
voyages ?
N’appelons pas pèlerinages, comme
certains organismes commerciaux le
font, des voyages à dominante tou-
ristique ou culturelle, ni des sorties
simplement conviviales ou amicales,
fussent-elles paroissiales, de moins
de 24h. A l’inverse, n’appelons pas
“voyage” ou “excursion” une activité
qui a toutes les caractéristiques du
“pèlerinage”.
Le pèlerinage est essentiellement
une démarche de foi dans des lieux
où souffle l’Esprit, où la parole et la
prière peuvent prendre une dimension
nouvelle. Il se bâtit autour d’un projet
ou d’un thème spirituel dans lequel
il y aura des temps de découverte
d’un lieu porteur de foi, des temps de
prière et des temps de célébration. Un
temps en Eglise, un temps d’évangélisation,
un temps d’approfondissement
de la foi sans oublier dans la majorité
des cas une approche culturelle. Partir
pour prendre un temps gratuit, aller à
la rencontre du Christ, de Marie, et de
certains saints, pour prier, enraciner
sa foi. C’est aussi accepter d’entrer
et de s’inscrire dans l’histoire du peuple
de Dieu, au cours du temps. Un
contact préalable avec le service diocésain
des pèlerinages pourra préciser
si l’événement projeté relève de son
service ou doit être traité par le canal
d’un organisme extérieur.
M. Henri Galasso
Econome diocésain
P. Gérard Frioux
Directeur des Pèlerinages
C’est après avoir entendu le collège
des consulteurs, le conseil diocésain
pour les affaires économiques et le
conseil épiscopal, conformément
au canon 494 § 1 et compte tenu
des services rendus au diocèse que
M gr Guy Thomazeau, archevêque
de Montpellier, reconduit M. Henri
Galasso comme économe diocésain.
Cette nomination est faite pour
5 ans, conformément au § 2 du
canon précité.
Le 27 mars 2008
EPH n° 169 - 10 avril 2008

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
à la une
Profession perpétuelle
de Sœur Patricia
620 membres dans le monde
En 2005 l’Institut des Sœurs de Saint François d’Assise est né de
l’union de 7 congrégations franciscaines dont la maison de fondation
est à Fontenay sous Bois (diocèse de Créteil). L’Institut est présent dans
9 pays (Europe et Afrique). Il est organisé en 4 régions et compte 620
membres dont 440 en France. A Montpellier il y a 2 fraternités : accueil,
mais aussi Halte Solidarité, soignante à Val d’Aurelle… La Maison générale,
pour des raisons d’organisation, est à Montpellier depuis Pâques
2008, laissant à Fontenay la marque de la fondation. Le chapitre se
réunira du 21 juin au 12 juillet. Les sœurs confient “à votre prière ce
chapitre général qui se situe après 3 ans de fondation de l’Institut et
nous donnera la grâce de relire cette étape pour nous ouvrir toujours
davantage à l’appel du Seigneur aujourd’hui”.
Contact : 38 rue Lakanal ; 34093 cedex 5 ; tél. : 04 67 63 36 86 ;
fax : 04 67 63 61 95 ; mail : ssfa.montpellier@wanadoo.fr
© Vincent Tercelin
© Sœurs Ivonne Boyer
Sœur Patricia,
une vocation
née d’un défi
Sœur Patricia a fait le 29 mars
sa profession perpétuelle chez les Sœurs
de Saint-François d’Assise, à Montpellier,
en présence de M gr Guy Thomazeau.
Une vocation née sur les routes
du “Poverello”.
Sœur Patricia Beduchaud
nous vient du Nord, comme
le disent ses yeux gris-bleu.
Sa mission est de caractère social.
Elle vit à Limoges pour le
moment. Salariée de l’association
“Habitat et Humanisme” fondée
par le P. Bernard Devert, elle a
aussi séjourné en Algérie et à
Rodez, en foyer de travailleurs.
A 30 ans, après des années
d’éloignement pendant lesquelles
sa connaissance de la langue
anglaise en avait fait une traductrice,
son avenir lui posa question
: comment et où trouver le
vrai chemin de sa vie ? Ses amies
tentèrent de l’aider. L’une d’elles
suggéra un jour à Patricia d’aller
se mêler à un groupe de “marcheurs”
partant pour Assise.
Le défi
La jeune femme accepte l’offre
mais à la façon d’un défi à relever.
De ses amies qui vivaient leur foi,
elle se disait : mais qu’ont-elles
de plus que moi ? Bien sûr, elle ne
savait pas encore qu’elle prenait
place elle aussi, par cette démarche
sportive, dans les rangs des
“recommençants”. Sans qu’elle le
sache non plus, le Seigneur la prenait
au mot. Elle venait de trouver
le vrai chemin de son existence.
Désormais elle savait qu’il lui fallait
“approfondir” ce premier engagement,
ses premiers vœux qu’elle
prononça après avoir été invitée,
par une amie, toujours, qui prononçait
les siens définitivement…
à Montpellier. Tout cela à la fin des
années 1980.
© Robert Scotto

Pas mariée, sans enfant, le but se
précisant et elle cite cette petite
histoire bien connue de celui qui
remarque des pas dans la poussière
de la route : quatre pas,
puis soudain plus que deux empreintes
! Que se passe-t-il ? Et le
Seigneur de “souffler : “Je te portais”.
Pas de doute pour Patricia ;
le Seigneur veillait aussi sur
sa démarche.
Pour mieux comprendre
Cela, elle le reconnaît maintenant
lorsque, comme elle le dit,
“Je revois le chemin parcouru
depuis Assise”. Elle qui avait
confié un jour pourtant qu’elle
voulait se marier et avoir…
six enfants !
Aujourd’hui sa propre vocation,
elle ne la vit et ne l’explique
qu’en la situant parmi toutes les
autres et en particulier parmi ces
“vocations” de grands-parents,
de parents, de tous ceux qui
tentent de devenir, en famille,
de “vieux sages” en aidant les
autres : les enfants à grandir,
les souffrants à trouver le lien
d’amour et d’espérance avec
ceux qui les aident. Imiter saint
François en allant à “la rencontre
de l’autre pour mieux comprendre
le monde”. Sans forcer
le trait, sans s’imposer dit sœur
Patricia qui, en ces temps de
Pâques, unie à Dieu par cette
alliance toute neuve, s’efforce
de répondre aux hommes et
aux femmes d’aujourd’hui bien
bousculés dans leur vie quotidienne.
“En 2002, lors de mes
vœux temporaires, on m’a donné
un chèque en blanc” reconnaîtelle
en souriant. Elle passera
sa vie à honorer sa “signature”,
son engagement.
Le 29 mars, devant sa maman
et sa sœur qui, seules de la
famille, ont pu faire le long
voyage d’un bout à l’autre du
pays, dans sa robe de bure
toute neuve, ceinte de la cordelière
où s’accroche la croix, la
voilà prête, un peu plus, pour
“marcher” vers ceux qui l’attendent
sur la route choisie. Bonne
route sœur Patricia !
Robert Scotto
“Dieu appelle tout homme,
toute femme à suivre
le chemin du Christ”
A l’occasion
de la journée
de prière pour les
vocations, le 13 avril,
le service diocésain
des vocations précise
les fondements de la
vocation chrétienne.
Pour beaucoup, la vocation
semble être réservée à un
petit groupe de personnes
: les religieux (religieuses)
et les prêtres.
En fait, c’est tout chrétien qui est
appelé (le mot “vocation” vient du
latin “vocare”, qui veut dire appeler).
Dieu appelle tout homme, toute
femme à suivre le chemin du Christ.
C’est la vocation chrétienne de tout
baptisé. Le Concile Vatican II a revalorisé
la vocation baptismale comme
véritable chemin de sanctification.
Tous, par notre baptême, nous
sommes devenus “prêtre, prophète
et roi” avec la triple mission de la
prière, de l’annonce de la Bonne
Nouvelle et du service des autres.
Pour vivre cette vocation commune
de tous les baptisés, qui est la
vocation à la sainteté, il existe de
nombreux chemins que l’on peut
emprunter, des chemins qui sont
autant de vocations particulières.
1 - Différentes manières de vivre
l’Evangile selon les situations et
selon les personnes.
a - Il y a le célibat choisi en vue
du Royaume
* Etre évêque, prêtre ou diacre
permanent (célibataire) : les ministres
ordonnés réalisent sacramentellement
la présence, au milieu
de nous, du Christ ressuscité qui
appelle et envoie. Le ministère ordonné
nous renvoie au Christ qui
préside l’Eglise et l’anime par l’Esprit
saint. Il nous redit que nous ne
sommes pas réunis en notre nom
propre mais au Nom d’un Autre.
Evêques, prêtres et diacres préservent
les communautés chrétiennes
de tout enfermement sur ellesmêmes
en les ouvrant constamment
au dynamisme et à l’horizon
universel de la mission.
Ils sont aussi le signe de l’apostolicité
de l’Eglise : la Parole qu’ils
annoncent et qui fait naître et vivre
l’Eglise vient des Apôtres.
Les évêques et les prêtres sont ordonnés
pour le sacerdoce, à l‘image
du Christ Prêtre souverain et éternel
(He 9, 11-28) : ils annoncent
l’Evangile, sanctifient le Peuple
chrétien par la célébration des sacrements
et président à la construction
de l’Eglise. Les diacres, eux, sont ordonnés
pour le service, à l’image du
Christ Serviteur : ils sont au service
du Peuple de Dieu pour la “diaconie”
de la liturgie, de la Parole et de
la charité (Lumen Gentium 29).
* Etre religieux(se) dans un monastère
ou dans la vie apostolique. Il
s’agit d’une vie en communauté.
Etre moine, moniale, religieuse
contemplative... c’est être fasciné
par l’absolu du Dieu-Amour, attiré
par Jésus-Christ qui invite à tout
quitter pour le suivre. Ils vivent en
communauté de charité ; leur vie
quotidienne est rythmée par la prière,
l’écoute de la Parole de Dieu, le
travail. Au cœur de l’Eglise et du
monde, ils communient aux joies et
aux espoirs, aux combats de leurs
frères les hommes, afin que “tous
aient la vie” !
Ordination diaconale en vue
du sacerdoce de David Cortès
le 8 décembre dernier, à l’église
Don-Bosco de Montpellier.
La vie religieuse apostolique est
une vie à la manière des apôtres
“témoins et veilleurs” au cœur du
monde. C’est une vie tout entière
consacrée à Dieu et donnée au
service des frères (pastorale, enseignement,
soins des malades, engagements
sociaux, accompagnement
des personnes...)
Tout en étant envoyé au cœur
du monde, la religieuse ou le
religieux vit une certaine rupture
d’avec le monde, selon l’appel
de Jésus dans l’Évangile :
“Viens, suis-moi” (Mc 10,21)
Sa vie de prière a trois facettes :
célébrer l’amour infini de Dieu,
connaître et aimer davantage Celui
qu’il ou (elle) suit, présenter à Dieu
la vie de tous les hommes,
Il (ou elle) vit en communauté ; sa
vie fraternelle témoigne que Dieu
est Père de tous et annonce la fraternité
universelle promise.
Il (ou elle) est au service des autres,
à travers un envoi en mission avec
une tâche précise, visible.
* Etre membre d’un institut séculier,
“séculier” parce qu’il (ou
elle) vit dans le “siècle”, c’est à
dire le monde ; c’est être présent
à la manière du levain dans la
pâte… Le don total de soi à Dieu
s’enracine dans l’unique consécration
du Baptême fortifiée par
le sacrement de la confirmation.
L’offrande de toute sa vie à Dieu
se concrétise par un lien reconnu
par l’Eglise : vœux, engagement,
promesse…
EPH n° 169 - 10 avril 2008
© Jean Monnier

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
6
à la une
* Etre vierge consacrée :
c’est une femme consacrée définitivement
à Dieu dans le célibat
et la chasteté, par l’évêque de son
diocèse. Elle se met au service de
l’Eglise diocésaine, de manière individuelle
sans rattachement à un
groupe particulier.
* Etre ermite. Les ermites se
vouent à la louange de Dieu et au
salut du monde dans le silence
et la solitude. Leur consécration
est reconnue par l’évêque dans
la mesure où ils font devant lui,
profession publique de vivre dans
la pauvreté, la chasteté dans le
célibat, et l’obéissance. C’est sous
la conduite d’un évêque qu’ils
observent cette manière de vivre,
même s’ils sont dans la mouvance
d’un institut monastique.
b - Il y a le mariage chrétien.
C’est un sacrement, c’est-à-dire un
signe authentique de l’amour de
Dieu et de son alliance unique, fidèle,
féconde, libre et indissoluble.
Les époux reçoivent la vocation
chrétienne de signifier cette alliance
de Dieu et de son Eglise scellée une
fois pour toutes par le Christ.
c - Il y a les diacres mariés.
Ce sont des hommes qui ont une
vie de famille et une vie professionnelle,
et qui ont reçu le sa-
Parmi les sept sacrements de l’Eglise,
il y a celui qui est reçu par l’ordination
: il consacre les évêques, les prêtres
et les diacres. Il est de la responsabilité
de chaque groupe d’Eglise de proposer des
candidats pour le diaconat et pour le presbytérat
; cela demande réflexion et prière,
mais c’est vital pour l’avenir de l’Eglise et
pour le service qu’elle doit rendre dans la
société et auprès de chaque personne ;
même la plus blessée ; même celle que
l’on dirait la plus loin d’une démarche religieuse…
Il est aussi de la responsabilité
de chaque groupe d’Eglise de prier pour les
personnes qui envisagent une ordination,
d’encourager, de favoriser la formation…
Les diacres permanents actuels (28 dans
notre diocèse) ont souvent été interpellés
par un prêtre, par un autre diacre ou une
épouse de diacre, par un chrétien laïc, par
un groupe chrétien etc…
crement de l’Ordre, pour signifier
le Christ Serviteur. Ils rappellent
à toute l’Eglise que “le Fils de
l’Homme est venu pour servir et
non pour être servi” (Mt 20, 28).
L’Eglise, Corps du Christ, doit
être, elle aussi, en chacun de ses
membres, investie dans ce service,
cette “diaconie”. Par toute leur
vie, et notamment dans la liturgie
lorsqu’ils assistent l’évêque ou le
prêtre, les diacres sont le signe
vivant de cette diaconie de toute
l’Eglise. A ce titre, ils baptisent,
conservent et distribuent l’eucharistie,
assistent aux mariages au
nom de l’Eglise et les bénissent,
président au rite des obsèques, et
proclament l’Evangile.
2 - Comment découvrir l’appel
particulier que Dieu m’adresse ?
Tout en continuant ma vie professionnelle
ou étudiante, je peux :
- Prendre du temps pour la prière,
contempler une scène évangélique,
méditer la Parole de Dieu, la
laisser résonner en moi ;
- Apprendre à m’arrêter, me poser
pour écouter, entendre … pour relire
mon histoire, les évènements
marquants, les personnes rencontrées
… pour prendre en considération
tout ce qui m’habite, en
quoi tout cela me parle ;
- Partager ma recherche avec un
aîné : prêtre, religieux, accompagnateur
pour qu’il m’aide à y voir
plus clair ;
- M’engager dans une mission
d’Eglise : paroisse, aumônerie de
jeunes, personnes malades ou en
difficulté
- Vivre une retraite de choix de
vie : si la Parole du Seigneur me
réjouit profondément ce sera une
confirmation importante pour
moi ; la retraite me permettra de
clarifier ce qui m’habite.
3 - Des lieux pour discerner :
Le service diocésain des vocations.
Des groupes comme les
aumôneries d’étudiants ou les
Jeunes Professionnels.
Des temps forts
c o m m e l e s
JMJ (cette année
à Lourdes, du 13
au 20 juillet, ou
à Sydney, du 9
au 28 juillet).
Des retraites dans
un monastère,
dans des centres
spirituels.
Les GFU (Groupes
de formation universitaires)
: pour
des étudiants qui
“tu n’as jamais pensé au diaconat ?”
Un groupe de discernement vers le diaconat permanent pourrait commencer en septembre.
Parmi les critères de discernement, citons :
équilibre humain, aptitude à l’écoute et
à la relation, bon sens, vie de foi et de
prière, désir de servir, goût pour la Parole
de Dieu et pour les sacrements. Désir que
notre Eglise en vive davantage ; qu’elle
vive en dialogue avec la société, tout en
portant l’espérance chrétienne. Bien sûr,
rien de tout cela n’est jamais vraiment acquis
pour le candidat, ni pour personne !
L’important, c’est l’humilité ; entendons
par là : la reconnaissance de ses limites
et le désir de progresser.
Pour ceux qui sont mariés, il est fondamental
que l’épouse accepte cette perspective, qu’elle
accepte de se former pour mieux percevoir sa
vocation propre et mieux comprendre l’appel
que Dieu peut adresser à son mari. Pour ceux
qui sont célibataires, est à réfléchir aussi le
sens de l’engagement au célibat qui est pris
au moment de l’ordination.
veulent commencer le discernement
et la formation en vue d’une entrée
au séminaire ou au noviciat.
La vocation est un appel à être,
à être davantage que ce que je
suis aujourd’hui. C’est un appel à
donner ma vie par un engagement
qui comporte des choix, et donc
des renoncements. Etre appelé,
c’est choisir la voie qui me donne
du bonheur. Si le désir de donner
ma vie à Dieu en y mettant le prix
me met dans la joie et que l’Eglise
confirme cette disposition intérieure,
alors, c’est que Dieu m’appelle.
Equipe du service diocésain
des vocations
(voir le site Internet du diocèse :
catholique-montpellier.cef.fr)
En 2007
Total général des prêtres dans l’Hérault (tenant
compte de tous les prêtres – séculiers ou religieux
– y compris ceux de la maison de retraite
des Missions africaines de Baillarguet) : 326,
dont 206 “séculiers” et 120 “religieux”. 128
d’entre eux ont plus de 80 ans (plus du tiers,
donc). 79 ont entre 70 et 79 ans. 86 d’entre
eux ont moins de 60 ans.
Le diocèse compte par ailleurs 28 diacres permanents,
dont 13 qui ont moins de 60 ans.
Au sein de la soixantaine d’ordres, congrégations
ou instituts du diocèse, on compte une quinzaine
de frères non prêtres, et 200 religieuses.
Ordination de Guilhem Billet
et Bertrand Caux, diacres permanents,
le 5 février 2006
Un groupe de recherche et discernement vers
le diaconat permanent pourrait commencer
en septembre sur le diocèse si les candidats
sont suffisamment nombreux et conscients
de ce que représente cette recherche. Pour
se signaler, ou pour plus d’informations,
il convient de contacter le responsable actuel
de ce service d’Eglise : P. Jean Landier
12 rue Saint-Paul - 34110 Frontignan
Tél 04 67 48 11 49 - landier.jean@neuf.fr
La prière de tous, grands ou petits, malades
ou valides, consacrés ou laïcs, sera
un soutien fondamental et déjà un grand
signe d’espérance.
P. Jean Landier
© Jean Monnier

“Au service
de l’Eglise-mission”
Message du pape Benoît XVI pour
la journée de prière pour les vocations (13 avril)
Chers frères et sœurs !
1. Pour la Journée mondiale de
prière pour les vocations (…), j’ai
choisi pour thème : les vocations
au service de l’Eglise-mission.
Jésus ressuscité a confié aux
Apôtres le mandat : “Allez donc !
De toutes les nations faites des
disciples, baptisez-les au nom
du Père, et du Fils, et du Saint-
Esprit” (Mt 28, 19), en leur promettant
: “Et moi, je suis avec
vous tous les jours jusqu’à la fin
du monde” (Mt 28, 20). L’Eglise
est missionnaire dans sa totalité
et en chacun de ses membres.
Si, en vertu des sacrements du
Baptême et de la Confirmation,
tout chrétien est appelé à témoigner
et à annoncer l’Evangile,
la dimension missionnaire
est spécialement et intimement
liée à la vocation sacerdotale.
Dans l’alliance avec Israël, Dieu
confia à des hommes, choisis
par avance, appelés par Lui et
envoyés au peuple en son nom,
la mission d’être prophètes et
prêtres. Il fit ainsi, par exemple,
avec Moïse : “Maintenant, va !
– lui dit le Seigneur – Je t’envoie
chez Pharaon : tu feras sortir
d’Egypte mon peuple… quand
tu auras fait sortir d’Egypte mon
peuple, vous rendrez un culte à
Dieu sur cette montagne” (Ex 3,
10.12). Il en fut de même avec
les prophètes.
2. Les promesses faites à nos
Pères se réalisèrent pleinement en
Jésus Christ. À ce sujet, le Concile
Vatican II affirme : “Le Fils est
donc venu, envoyé par le Père qui
nous a élus en lui avant la création
du monde et nous a prédestinés à
l’adoption filiale… C’est pourquoi
le Christ, pour accomplir la volonté
du Père, a inauguré sur terre le
Royaume des cieux, et nous a révélé
son mystère et, par son obéissance,
a effectué la Rédemption”
(Const. dogm. Lumen Gentium,
n 3). Et, comme proches collaborateurs
dans son ministère
messianique, Jésus se choisit des
disciples, dès sa vie publique, pendant
sa prédication en Galilée. (…)
Il était saisi de compassion pour
les hommes, parce qu’en parcourant
les villes et les villages,
il rencontrait des foules fatiguées
et abattues, “comme des brebis
sans berger” (cf. Mt 9, 36). De ce
regard d’amour jaillissait son invitation
aux disciples : “Priez donc le
maître de la moisson d’envoyer des
ouvriers pour sa moisson” (Mt 9,
38), et il envoya les Douze d’abord
“aux brebis perdues de la maison
d’Israël”, avec des instructions précises.
(…) Correspondre à l’appel
du Seigneur nécessite d’affronter,
avec prudence et simplicité, tout
danger et même les persécutions,
puisque “le disciple n’est pas audessus
de son maître, ni le serviteur
au-dessus de son seigneur”
(Mt 10, 24). Devenus un avec le
Maître, les disciples ne sont plus
seuls à annoncer le Royaume des
cieux, mais c’est Jésus lui-même
qui agit en eux.
3. (…)
Le don de la foi appelle
tous les chrétiens
à coopérer
à l’évangélisation
4. Au début, comme par la suite,
c’est toujours “l’amour du Christ”
qui “pousse” les Apôtres (cf.
2Co5, 14). En fidèles serviteurs
de l’Eglise, dociles à l’action
de l’Esprit Saint, d’innombrables
missionnaires ont suivi les
traces des premiers disciples
au long des siècles. Le Concile
Vatican II fait remarquer : “Bien
qu’à tout disciple du Christ incombe
pour sa part la charge
de répandre la foi, le Christ
Seigneur ne cesse cependant
d’appeler parmi ses disciples
ceux qu’il veut pour qu’ils soient
avec lui et pour les envoyer prêcher
aux peuples païens (cf. Mc
3, 13-15)” (Décr. Ad Gentes,
n. 23). (…)
5. Parmi les personnes qui se
dévouent totalement au service
de l’Evangile, on trouve en
particulier les prêtres. Ils sont
appelés à dispenser la Parole
de Dieu, à administrer les sacrements,
spécialement l’Eucharistie
et la Réconciliation, dévoués
au service des plus petits, des
malades, des pauvres, des personnes
qui souffrent et de celles
qui traversent des moments
difficiles dans des régions de la
terre où il y a parfois des multitudes
qui, aujourd’hui encore,
n’ont pas véritablement rencontré
Jésus Christ. Les missionnaires
leur apportent la première annonce
de son amour rédempteur.
Les statistiques montrent que le
nombre des baptisés augmente
chaque année grâce à l’activité
pastorale de ces prêtres, entièrement
consacrés au salut de leurs
frères. (…)
6. Dans l’Eglise, il y a aussi depuis
toujours beaucoup d’hommes
et de femmes qui, poussés
par l’action de l’Esprit Saint,
choisissent de vivre l’Evangile
d’une manière radicale, professant
les vœux de chasteté,
de pauvreté et d’obéissance.
Cette multitude de religieux et
de religieuses, appartenant à
d’innombrables Instituts de vie
contemplative et active, a encore
“une très grande part dans
l’évangélisation du monde”
(Décr. Ad Gentes, n. 40). Par
leur prière permanente et communautaire,
les religieux de vie
contemplative intercèdent sans
cesse pour toute l’humanité ; les
religieux de vie active, par leurs
multiples formes d’action caritative,
apportent à tous le témoignage
vivant de l’amour et de la
miséricorde de Dieu. (…)
7. De plus, pour que l’Eglise
puisse continuer à accomplir la
mission qui lui a été confiée par
le Christ et qu’il y ait toujours les
évangélisateurs dont le monde
a besoin, il est nécessaire que
l’on ne néglige jamais dans les
communautés chrétiennes une
constante éducation à la foi des
enfants et des adultes ; il est nécessaire
de maintenir vivant chez
les fidèles un sens actif de la responsabilité
missionnaire et de la
participation solidaire avec les
peuples de la terre. Le don de
la foi appelle tous les chrétiens à
coopérer à l’évangélisation. (…)
8. C’est seulement dans un terrain
spirituellement bien cultivé
que fleurissent les vocations au
sacerdoce ministériel et à la vie
consacrée. En effet, les communautés
chrétiennes, qui vivent
intensément la dimension missionnaire
du mystère de l’Eglise,
ne seront jamais portées à
se replier sur elles-mêmes. La
mission, comme témoignage de
l’amour divin, devient particulièrement
efficace quand elle est
partagée d’une manière communautaire,
“afin que le monde
croie” (cf. Jn 17, 21). (…)”
Benoît XVI
Texte complet sur
catholique-montpellier.cef.fr
EPH n° 169 - 10 avril 2008

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
8
à savoir
Epicerie solidaire
Le Secours catholique a ouvert une épicerie
solidaire il y a un an à Montpellier.
Elle a été inaugurée le 8 avril.
Récit d’une “belle aventure”
“J’ai fait mes débuts au Secours
catholique dans mon village, à
Saint-Mathieu-de-Tréviers, mais
je n’ai pas vraiment trouvé ce
que je cherchais, j’appartenais
également à l’aumônerie et je
voulais m’investir plus”, se souvient
Hélion Lombard d’Espérel.
“Il y a deux ans, en passant dans
les couloirs de la délégation du
Secours catholique, on m’a dit :
“On te verrait bien créer une épicerie
solidaire”. Ce qui prouve
qu’il ne faut jamais traîner dans
les couloirs ! Le projet était visiblement
dans les tiroirs mais
personne ne l’avait pris en main.
Notre délégué, un homme très
dynamique, a tout fait pour que
je comprenne qu’il y avait urgence.
Nous avons réussi à ouvrir le
7 février 2007.”
Après un an, les résultats sont là.
Les règles sont bien établies. Elles
ne répondent pas à des critères de
quantité mais de qualité qui définissent
les conditions dans lesquelles
sont accompagnées les personnes
qui viennent à l’épicerie solidaire.
“Le mot accompagner, tient à préciser
Hélion, est pour moi très important.
On n’assiste pas, on fait
ensemble. Ceci est bien spécifié
dans le contrat que nous passons
avec chacune des personnes accueillies
qui nous sont généralement
adressées par un travailleur social,
souvent l’assistante sociale.”
Les responsables de la structure
établissent avec les intéressés un
plan d’apurement des dettes qui
COLLÈGE PRIVE MIXTE “LA PROVIDENCE”
ECOLE PRIVEE MIXTE “SAINT-CHARLES”
DEMI-PENSION - EXTERNAT SURVEILLE
1 er CYCLE Classes Primaires et Maternelles
22, avenue Georges-Clemenceau MONTPELLIER
Tél. 04 67 92 59 47
fera partie du dossier soumis à la
commission. Les demandeurs sont
informés de façon très précise : le
contrat de trois mois, éventuellement
renouvelable, est chiffré
sur le montant des impayés et les
économies réalisées en fréquentant
l’épicerie solidaire doivent
être totalement réinvesties dans le
remboursement de la dette, avec
production de justificatifs. Les prix
sont très inférieurs à ceux pratiqués
dans le commerce, certains
produits sont même gratuits, grâce
à une convention passée avec la
Banque alimentaire. Par exemple,
une boîte de “petits pois-carottes”
coûte 50 centimes. En regard de
ce prix est affiché le prix normal,
soit 2,20 €… Sur le ticket de caisse
final, figurera le prix à payer, le
prix équivalent dans une grande
surface et l’économie ainsi réalisée
(un panier moyen s’élève à 12 €,
contre 50 € dans le commerce).
C’est une démarche pédagogique.
Les habitués se sentent spontanément
clients. Ils viennent en
client, paient leurs achats comme
tout le monde et règlent leurs dettes
avec leurs économies. Le point
est d’ailleurs fait chaque semaine.
C’est indispensable pour ceux qui
sont sortis du cadre et qui n’ont
plus de repères.
21 familles ont été accueillies
en 2007 : c’est peu en terme
de quantité mais l’épicerie n’est
ouverte qu’une demi-journée par
semaine, le mercredi matin. Les
familles sont reçues sur rendezvous.
Le premier rendez-vous
prévoit un minimum d’une heure
d’entretien afin de bien évaluer les
difficultés matérielles de chacun
et mieux développer, ensuite, une
Les bénévoles
de l’épicerie solidaire
du Secours catholique
indispensable relation humaine.
Actuellement une étudiante stagiaire
établit des questionnaires
dont toutes les réponses vont
dans le même sens. Par exemple,
la question “Comment voyez vous
votre sortie de l’épicerie ?”, appelle
la réponse “Pouvoir parler et rencontrer
d’autres personnes qui vivent
ce que nous vivons”. Dans les
projets des animateurs de l’épicerie,
l’accompagnement, après cette
sortie, tient une grande place, il
est dans le droit fil de la démarche
du Secours catholique qui consiste,
dans un cadre bien précis, à
faire un bout de chemin avec les
personnes accueillies.
Maintenant que l’affaire est bien
en place, Hélion Lombard d’Espérel
espère avoir le temps de s’intéresser
à ce qui se fait alentour
et de rencontrer des institutions
comme le Secours Populaire ou
les Restaurants du coeur.
Il y a peu de recul pour savoir
comment les personnes accueillies
ont vécu leur passage par l’épicerie
solidaire. “J’ai le souvenir, dit
François Ségui, responsable de la
communication du Secours catholique,
d’une dame qui en avait
bénéficié au tout début. Pour elle,
ce parcours à nos côtés a été le
lien, dans une période difficile de
sa vie, qui lui a permis de se raccrocher.
Hier, une jeune fille de 26
ans effectuait son dernier passage
chez nous. Elle est venue remercier
toute l’équipe. Il y avait beaucoup
d’émotion et de chaleur”,
raconte-t-il, tandis que Nicole,
Martine, Colette et Alain – une des
deux équipes de bénévoles – s’affairent
à mettre les marchandises
en rayon, à recevoir et à conseiller
leurs habitués, et trouvent le temps
encore de préparer un panier d’urgence
pour une famille en détresse
qui ne figure pas sur la liste des
bénéficiaires… Le sourire de ce
père qui repart avec ses provisions
illuminera leur journée…
Contact : 5 rue du Général
Campredon - 34000 Montpellier.
Tél. 04 67 58 49 28
Texte et photo : Jacky Plot
Dans un prochain numéro, nous
présenterons l’épicerie solidaire
mise en place par la Société Saint-
Vincent-de-Paul à Montpellier.
Montpellier – Toulouse
Tél. 04 99 51 25 25
www.amdmulticom.fr

les rendez-vous du diocèse
MUSIqUE LItURGIqUE
Une session cet été à Lourdes
Du 20 au 27 juillet, se déroulera la 44 e session de musique liturgique
des provinces de Toulouse et de Montpellier. La liturgie est le sommet
de la vie de l’Église, nos célébrations sont des lieux de vie intense
et demandent une formation soutenue pour celles et ceux qui y sont
engagés d’une manière très active.
En cette année jubilaire, notre
session aura lieu à Lourdes, au
“Centre Spirituel de l’Assomption”,
face à la Grotte des apparitions
; un lieu fort agréable qui
offre aussi l’avantage d’accepter
les “chèques vacances”.
Le stage propose pour tous une
formation commune : solfège ou
harmonie ou analyse (on peut
venir comme débutant), formation
liturgique en divers ateliers,
découverte de répertoires variés,
chant choral, mais surtout les célébrations
quotidiennes (eucharisties,
veillées, prière du matin,
etc.) qui sont le point central de
la session : la foi célébrée !
Chaque stagiaire s’inscrit dans un
atelier spécialisé parmi les huit
qui sont proposés :
Atelier I : animation d’assemblée
(trois niveaux)
- Les 20 avril et 18 mai : “3 e dimanche
du mois”. Messes à 11h ;
conférences du P. Joseph-Marie à
14h suivie d’un échange et Vêpres-
Chapelet à 17h.
- Le 1 er mai : grand pèlerinage
en l’honneur de saint Joseph,
travailleur.
Comme chaque année, saint
Joseph nous convoque le 1 er mai
en son sanctuaire de Mont Rouge
à Puimisson, pour une journée de
prière, de célébration, de fraternité,
sous le regard de la Sainte Famille.
A 10h30 : eucharistie, présidée
par M gr François Jacolin, évêque
de Mende. Après le repas tiré du
sac partagé sous la pinède, les
pèlerins se répartiront selon leur
Atelier II : direction de chœur
(deux niveaux)
Atelier IV : guitare classique et
d’accompagnement
Atelier V : flûte à bec
Atelier VI : cithare (atelier limité
à dix participants ; sur le lieu du
stage chacun pourra trouver des
cithares de travail, mais si vous
disposez d’un instrument personnel,
vous veillerez à l’apporter).
Atelier VII : clavier (l’atelier accueille
aussi les débutants)
Atelier VIII : orgue (durant le stage
un temps est consacré à la découverte
de l’orgue de la basilique
Saint Pie X et/ou de la basilique
du Rosaire avec Jean-Paul Lécot)
Quant à l’atelier IV, “Musique et
liturgie avec les jeunes”, son projet
a été encore plus ciblé dans le
souci de répondre encore mieux
choix entre les trois prédicateurs
de l’Heure Sainte. Puis à 15h30,
dans l’amphithéâtre : chapelet médité
et célébrations vespérales clôtureront
la journée (vers 17h15).
- Le 17 mai : rencontre pour
couples. Pour prendre le temps
régulièrement dans l’année, de
relire sa vie de couple sous le regard
de Dieu et à la lumière de
sa Parole. A 14h, enseignements
par le P. Joseph-Marie Verlinde
sur le thème : “Gérer nos conflits
sous le regard de Dieu”. Garderie
assurée pour les enfants de 0 à
9 ans. Inscription obligatoire :
couplesmont-rouge@fsj.fr
Contact : 04 67 36 07 85 ;
stjosephmontrouge@free.fr
Patrick Lamon,
responsable
de la commission
de musique liturgique
aux besoins pastoraux de l’Eglise.
Dans l’esprit des recherches actuelles
sur l’initiation chrétienne,
catéchèse et liturgie sont appelées
à collaborer et à s’enrichir
mutuellement de leurs expériences
! L’atelier “Musique et liturgie
avec les jeunes” est particulièrement
destiné aux catéchistes,
animateurs de jeunes et autres
éducateurs. Il propose une formation
et une réflexion pratique
pour une liturgie catéchétique
et une catéchèse s’appuyant
et se nourrissant de la richesse
de la liturgie.
PUIMISSON GENS DU VOYAGE
Paulette et Antonio, couple gitan
de Montpellier, comptent bien
participer début avril au congrès
des délégués des aumôneries de
toute la France qui se réunit tous
les deux ans. Son thème “Peuple
du voyage garde confiance Dieu
t’aime” a déjà nourri leur réflexion
avec d’autres Gitans du sud. Il
inspirera l’animation spirituelle
quotidienne des huit jours de
mission pèlerinage aux Saintes
Maries du 19 au 25 mai. Paulette
m’a dit pourquoi elle y tient : “
Porter une parole de gitans, des
miens, de ce qu’on ressent sur
l’Eglise catholique pour la servir
Les jeunes sont acceptés à partir de
l’âge de 15 ans. En-dessous de cet
âge, il doit y avoir une entente préalable
avec le directeur du stage.
Malgré les capacités d’accueil du
Centre spirituel de l’Assomption,
le nombre des participants est limité
à 120 stagiaires : il ne faut
donc pas tarder à s’inscrire.
Pour toute inscription ou renseignement,
s’adresser à :
Patrick Lamon - 25 rue de la
Bénovie - 34270 Fontanès
Tél : 04 67 55 29 89
ou 06 83 87 11 72
lamon.patrick@wanadoo.fr
A Saint-Joseph de Mont-Rouge “Peuple du voyage garde confiance
Dieu t’aime”
plus loin . Que ce qu’on fait soit
entendu, reconnu”. Dans leur
grande famille il se vit du caté
avec les mamans et sœur Mado,
l’animation d’un groupe de prière
à Sète, l’organisation de deux pèlerinages
: à Lourdes et à Notre-
Dame-du-Suc.
Nous avons été heureux durant
cette année des visites du P. Claude
Azéma. En avril [le 22] à Béziers,
par sa visite, encore il confirme la
foi de familles gitanes soutenues par
sœur Marie-Pierre, et les pères Jean-
Claude Demota et Claude André.
P. José Dijoux,
aumônier diocésain
EPH n° 169 - 10 avril 2008
© Jean Monnier
9

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
10
les rendez-vous du diocèse
2 ANS DE RCF MAGUELONE
Club de la presse et Triduum pascal
A Pâques, la radio diocésaine a fêté exactement ses 25 ans sur les
ondes. Un anniversaire à l’honneur sur l’ensemble du réseau RCF,
qui a retransmis en direct pour l’occasion une émission au club de la
presse de Montpellier et le Triduum pascal au couvent des Carmes
de Montpellier.
RCF Maguelone a fêté doublement
Pâques cette année, puisqu’il s’agissait
de la date-anniversaire de sa
création : en effet radio Maguelone
– avant de devenir RCF Maguelone -
a émis pour la première fois à
Pâques 1983 (lire EPH du 28 février).
Pour l’occasion, une émission
spéciale animée par Vincent
Belotti a été retransmise en direct
du club de la presse de Montpellier,
le jeudi 20 mars, avec plusieurs
personnalités invitées, dont Hélène
Mandroux, maire de Montpellier.
Une émission retransmise sur tout
le réseau RCF, comme l’ensemble
des offices du triduum pascal, retransmis
en direct du couvent des
Carmes de Montpellier : de la célébration
de la Cène le Jeudi Saint au
dimanche de Pâques – présidé par
M gr Guy Thomazeau -, en passant par
l’office de la Croix le vendredi
Saint et la vigile pascale dans la
nuit du samedi saint au dimanche
de Pâques.
RCF Maguelone : une radio consolidée
En plein 25 e anniversaire, la radio a tenu son assemblée générale annuelle.
L’assemblée générale annuelle de
RCF Maguelone s’est tenue le 14
mars dernier à la salle Marcel-
Callo de l’église du Saint-Esprit de
Montpellier. En toile de fond : un
25 e anniversaire qui donne du dynamisme
éditorial et un regain de
tonus et de notoriété. Sur les quelques
60 émissions locales, une
trentaine sont nouvelles cette année.
Une année particulièrement lourde
pour les deux salariés et l’ensemble
des bénévoles, avec de grands
efforts d’amélioration d’animation
d’antenne, a noté Wayne Bodkin,
président de RCF Maguelone.
Deuxième point de satisfaction : la
situation financière. Après le rétablissement
amorcé en 2006, l’assise
financière sort consolidée de
l’exercice 2007, avec un résultat
net comptable positif de près de
58 000 euros, a souligné la trésorière
Michèle Vidal-Ginestié.
Situation financière redressée
donc, mais l’effort est à poursuivre
cependant, puisque la subvention
diocésaine représente 40 % des
ressources de la radio, que les dons
n’évoluent pas dans le bon sens -
baisse du nombre de donateurs
et diminution du don moyen -, et
que des dépenses futurs forcément
s’annoncent, comme entre autres,
celles liées au déménagement de la
radio à la future Villa Maguelone,
et celles liées à l’achat de nouveau
matériel. Il faut donc poursuivre
“la recherche de ressources propres”,
a souligné Wayne Bodkin,
notamment au niveau “des
partenariats d’entreprises ou
de collectivités”.
Du côté du contenu radiophonique,
le journaliste
René Lechon va réali-
En bas de gauche
à droite : Wayne Bodkin,
P. Régis Coste,
vicaire général et
Michèle Vidal-Ginestié.
ser deux émissions hebdomadaires
couvrant les évènements locaux.
Il commence dès la mi-avril. En
outre, deux nouveaux administrateurs
ont rejoint le CA actuel :
Claude Paycheng et Françoise
Rolot, tous deux anciens de l’Institut
de recherche pour le développement
(IRD) de Montpellier.
Claude Paycheng a été par ailleurs
président du Secours catholique de
Montpellier.
Vincent Belotti
avec Hélène Mandroux, maire
de Montpellier (ci-dessus).
Avec Yves Michel, viticulteur
(ci-contre)
Résultats de la tombola
réalisée le 19 mars
en direct des studios
de RCF Maguelone :
- Week-end à Compostelle :
Hubert Vidal (n° billet : 2157)
- Week-end à Compostelle :
Gersende Ledoux (9638)
- Jardin des Sens :
Solange Paloc (19848).
- Réserve Rimbaud :
Sœur Felix (9022).
- Week-end gîte :
J-D. Mouchard (1595).
- Tableau d’artiste :
Adeline Molière (19265).
- Livre d’art :
Claude Clavel (21532).
- Service + fruits :
Marie Pesenti (9991).
- Caisse de vin :
Claude Leon (12889).
- Poste de radio :
Bernadette Sarda (6379).
Guilhem Majurel (6661).
Magdeleine Vernhet (852).
- Mp3 :
Pascale Barral (15203).
M. Pesen (9992).
Marie-Claire Minvieille (16545).
- Montre :
M me Lavinaud (5161).
Françoise Blanchard (13223).
Marc Pangaud (13782).
- Porte CD :
Suzanne Deschamps (15976).
Monique Muret (17839).
© Photos RCF

Programmation
spéciale 25 ans
• Rendez-vous “mémoire” :
- Le 20 avril à 11h50 : “Souvenirs
d’un homme de radio” avec Jean-
François Cambon.
- Le 16 avril à 17h30 : “Une page
d’histoire de la radio” avec Louis
Secondy, historien et ancien président
de RCF Maguelone.
• Rendez-vous “sens” :
- Le 22 avril à 17h30 et le 27 avril
à 11h50 : “Etre bénévole, un
chemin de pauvreté”, avec Pascal
Aude, capucin.
• Rendez-vous
“annonce et témoignage” :
- Le 18 avril à 17 h 30 : “La vocation,
qu’est-ce que c’est ?”, avec le
P. Luc Jourdan, vicaire épiscopal,
prêtre à Béziers et responsable du
secteur missionnaire “D”, “Béziers
rural et littoral”.
- Le 16 avril à 15h03 : “Une
vocation des Petite sœur des
pauvres.”
- Le 19 avril à 18h35 : “Une vocation
de laïc : visiteur d’enfants
à l’hôpital, puis au service de la
formation.”
- Le 23 avril à 15h03 : “Appelé à
devenir prêtre : la vocation d’un
séminariste.”
- Le 25 avril à 15h03 : Roussel.
Archives.
- Le 26 avril à 18h35 : “La vocation
d’un grand libraire.”
- L e 2 9 a v r i l à 1 7 h 3 0 :
“Accompagner un condamné
à mort”.
- Le 30 avril à 15h03 : “Une vocation
de théâtre mise au service
des handicapés.”
Fréquences
Bédarieux : 94.3 •
Béziers : 94.3 / 98.5 •
Ganges : 90.4 •
Lodève : 96.3 •
Lunel : 98.3 / 90.4 •
Montpellier : 98.3 •
Saint-Pons : 92.2 •
Sète : 98.3 / 98.5 / 90.4
CAtECHUMENAt
Journée de préparation à Mèze
Le 26 avril, de 10h à 17h,
maison des Pénitents à Mèze.
Journée de préparation à la
confirmation pour adultes.
Le 11 mai, dimanche de Pentecôte,
à 16h, à Florensac. Confirmation
JEUNES
Confirmations de jeunes :
p a r M g r G u y T h o m a z e a u .
Contact : Antoine Cintorino.
Permanences à Baillarguet, les
mardi et jeudi de 14h à 17h.
Tél : 04 67 55 06 14
catechumenat34@orange.fr
- le 27 avril : à Castries (17h) avec M gr Guy Thomazeau. Et à Balaruc
avec le P. Régis Coste.
- le 4 mai : à Béziers avec M gr Claude Azéma. Et à Lespignan avec le
P. Régis Coste.
- le 16 mai : confirmation, par M gr Thomazeau, des lycéens de l’Enseignement
catholique de Montpellier.
PAROISSES
Saint-Philippe du Vidourle
Le 3 mai, le jour de la Saint-Philippe, fête de la paroisse sous le signe
du cirque. Après-midi, de 15 h à 18 h : ateliers de découverte et d’initiation
aux arts du cirque animés par l’école “Kérozen et Gazoline”. En
soirée, après la messe et durant le repas : animations diverses sur la
scène avec Brian le clown et l’école de danse de Sylvie Cavier (Lunel).
Contact : 04 67 71 01 48
Bienheureux Jean-XXIII de la Domitienne.
La 16e journée d’Amitié - des communautés de Baillargues, St-Aunès,
St-Brès et Vendargues - aura lieu le dimanche 18 mai, dans le parc de
Mme Arnaud à Baillargues (entrée fléchée, rue du Mas de roue).
Au programme :10h, messe en plein air ; 12h, apéritif offert ; 12h30,
paella géante ; à partir de 15h, jeux divers pour enfants et adultes.
Contact : 04 67 87 05 07 - paroisse-jean23@orange.fr
Lattes, Maurin, Boirargues
Le 18 mai : messe à 10h45, à l’église Saint-Bernard de Lattes, pour le
10 e anniversaire de la pose de la première pierre de l’église. Elle est présidée
par M gr Thomazeau. Contact : P. Claude Michel, 04 67 64 08 05
PELERINAGE
50 e anniversaire du pélé militaire international
Pour la 50 e édition, des délégations
militaires de près de 60 pays
sont attendues à Lourdes du 22
au 25 mai. Exceptionnellement, il
est ouvert à tous sur le thème de
la “Paix”, pour fêter l’événement
et s’inscrit dans la démarche jubilaire
des sanctuaires.
Né au lendemain de la deuxième
guerre mondiale, le pèlerinage
militaire international accompagne,
chaque année, entre
20 000 et 30 000 militaires
venus du monde entier dont
les 2/3 ont moins de 30 ans.
Représentants de pays parfois
ALPHABEtIC
Familles
le 17 mai, pèlerinage des mères
de famille à Notre-Dame-du-Suc.
Contact : 04 67 40 35 52
meresfamillestaf@ml.free.fr
Fatima
Du 10 au 14 mai : pèlerinage
à Fatima (Portugal) animé par
le P. Gérard Frioux, directeur
diocésain des pèlerinages. A
l’occasion du 91 e anniversaire
de la première apparition de
la Vierge. Au programme :
Lisbonne, Nazaré, Bathal,
Fatima, Tomar, Aljustrel
et Valinhos. Au départ de
Marseille ; acheminements
autocar de Béziers, Agde,
Sète et Montpellier.
Inscription : 04 67 53 00 79
Jeunes “Pros”
31 mai et 1 er juin, week-end
diocésain pour les jeunes
professionnels (18-35 ans) à
En Calcat et à Sainte
Scholastique (Dourgne).
36 heures au rythme du
monastère sur le thème :
“Seigneur, que veux-tu que je
fasse pour moi ?”. Places en
nombres limitées.
Inscription :
Christophe, 06 13 54 35 82
Rosaire
Le 17 mai : rassemblement
diocésain du Rosaire à Notre
Dame du Dimanche, à Saint-
Bauzille de la Sylve, de 9h à
17h. Journée ouverte à tous.
Messe, à 11h, en présence de
M gr Claude Azéma.
Contact : 04 67 70 12 97
cl.chenelat@wanadoo.fr
en conflits, soldats d’unités présentes
sur les théâtres d’opérations,
veuves de militaires,
blessés, tous se retrouvent à
Lourdes pour partager et prier
le temps d’un pèlerinage.
Contact : http://catholique-
diocese-aux-armees.cef.fr
EPH n° 169 - 10 avril 2008
11

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
12
c’était hier
Messe chrismale
à Saint-Pons-de-thomières
“De la beauté,
du souffle,
une assemblée
priante…”
“La messe chrismale a permis aux chrétiens des
Hauts Cantons de vivre un moment fort de vie diocésaine
: présence des pères Guy Thomazeau et
Claude Azéma, de plus de 90 prêtres et religieux,
de plus de 15 diacres, des séminaristes et plus de
400 chrétiens de tout le diocèse. Ainsi pour ces
paroisses Saint-Jacques-des-Lacs, Sainte-Thérèsedu-Caroux,
Saint-Pons-du-Jaur, Saint-Chinian, si les
dernières visites pastorales ont marqué les liens au
diocèse, plus encore ce Lundi saint quand ce sont
la plupart des composantes du diocèse qui sont
rassemblées sur place.
Beaucoup de paroissiens, y compris de la génération
des anciens, n’avaient jamais participé à une messe
chrismale. Je me dis que pour eux les saintes huiles
prennent une autre dimension que celle qu’elles peuvent
avoir présentée dans de petits récipients.
Me sont parvenus de nombreux témoignages et de
mercis pour cette célébration : de la beauté, du souffle,
une assemblée priante et dont les voix remplissaient
la cathédrale. Tout cela a permis de dépasser
la fraîcheur de la partie de la cathédrale utilisée pour
pouvoir faire corps autour de l’autel sans que l’assemblée
ne soit trop coupée en deux par le jubé.
Pour les prêtres et diacres aussi, cela fait du bien,
d’être rejoints par les confrères lorsque, tout au long
de l’année, la vie pastorale ne permet que rarement
d’être avec l’ensemble des ministres ordonnés.
En résumé, un tel rassemblement fait du bien à la vie
ecclésiale locale et à chaque baptisé.”
P. Laurent Harmandon
Responsable du secteur A, “Les marches de l’Espinouse”
Archiprêtre de Saint-Pons-de-Thomières
La messe chrismale a eu lieu le Lundi saint (17 mars)
à Saint-Pons-de-Thomières. Un des temps forts
du diocèse.
“Je n’ai pas vu ça depuis
ma jeunesse”, glissait à
quelques minutes du début
de la messe chrismale
une paroissienne engagée
de Saint-Pons, feuille de
messe à la main et étonnement
dans le regard. “Ça”,
c’est-à-dire quelque 400
participants venus célébrer
la messe chrismale le Lundi
saint (17 mars) dans l’église
cathédrale de Saint-Ponsde-Thomières.
Soit quatre
fois plus que l’assemblée
dominicale habituelle de
Saint-Pons. Plus de 90
prêtres et religieux. Des religieuses
aussi. Des diacres.
Des séminaristes. Sans
oublier M gr Thomazeau et
M gr Azéma, et le P. Régis
Coste, vicaire général. Un
moment unique, donc,
pour la paroisse Saint-
Pons-de-Thomières peu
habituée à tant d’égards,
éloignement oblige. Bref.
De quoi en effet “faire du
bien à la vie ecclésiale locale”,
comme le confie le
P. Laurent Harmandon, curé
de Saint-Pons.
De quoi faire du bien à la
vie du diocèse aussi, puisqu’il
s’agit d’un rendez-vous
privilégié pour les prêtres et
diacres, qui y ont renouvelé
©Photos Pierre Schmidt
comme chaque année leur
engagement. Et tâché de
prendre un “nouvel élan”,
comme y a invité dans son
homélie Mgr Thomazeau.
Signe fort également : c’est
d’ici, de l’église cathédrale
de Saint-Pons, que sont partis
vers toutes les paroisses
du diocèse les petites fioles
de Saint Chrême consacré
(utilisé pour le baptême, la
confirmation et les ordinations,
ainsi que la consécration
d‘églises, clochers ou
autels) et d’huiles saintes
bénies – huiles des malades
et des catéchumènes.
P.S.

Extrait de l’homélie
de M gr thomazeau
“(…) Je méditerai ce soir
avec vous à partir de la
prophétie d’Isaïe (61,
19) : “Ceux qui pleurent,
je les consolerai… au lieu
de la cendre de pénitence
(mercredi des Cendres), je
les parfumerai avec l’huile
de joie”. Les grandes heures
de la Semaine Sainte
répondent à la question
émerveillée : “Qui donc
est Dieu pour nous aimer
ainsi ?”
La multiplicité des tâches
à accomplir dans le ministère
du prêtre tout comme
l e s e n g a -
gements si
variés des
fidèles engendrent,
si
on n’y prend
g a r d e , u n
r i s q u e d e
saturation et
de fléchissement.
La joie a-t-elle déserté
le cœur ? Si c’est le
cas, c’est un avertisseur
qui invite à rebondir.
Comme il est roboratif de
se remémorer le caractère
ineffaçable de l’onction du
Saint Chrême qui parfume
nos vies avec l’huile de
joie, onction renouvelée
lors de la confirmation.
Ce n’est aucunement de
la sensiblerie, mais urgent
pour la mission. Les
hommes de notre temps
ont besoin de reconnaître,
chez les consacrés
par l’onction du baptême
et pas seulement chez
les prêtres, la joie que
ceux-ci ressentent d’être
avec le Seigneur. La joie
que rien ne devrait nous
ravir, selon la promesse
de Jésus, est comme le
sceau de notre appartenance.
Elle atteste que,
par le don de l’Esprit
Saint, notre vie est déjà
habitée, comme intérieurement
transfigurée.
La liturgie de bénédiction
des Huiles célèbre le don
de Dieu, la consolation
aux hommes pour toutes
les étapes de leur vie, y
compris l’épreuve de la
maladie.
Jésus, à Nazareth, inaugure
sa vie publique par
la proclamation de la prophétie
d’Isaïe. Il enseigne
que l’onction, signe de
l’Esprit Saint invisible, est
Par le don
de l’Esprit Saint, notre
vie est déjà habitée,
comme intérieurement
transfigurée
en même temps envoi en
mission. Est-ce vraiment
dans la joie du cœur
qu’au terme du chemin
du Carême nous abordons
la célébration des fêtes
pascales ?
Comment suivre Jésus
dans sa montée vers
Jérusalem ?
Ce soir, avec loyauté,
sachons faire la vérité et
repérer le fardeau sous
lequel, qui sait, nous
peinons : doutes, amertume,
réconciliations indéfiniment
différées, tant
de ruminations, ces plis
de l’âme que l’huile de
joie assouplira, guérira.
Si ça pouvait comme
baigner dans l’huile !
N’est-ce pas l’étape de
lumière, de consolation
et de guérison nécessaire
pour célébrer la
Pâques ?
Déjà au III e siècle, le
Pasteur d’Hermas exhortait
: “Chasse de ton
âme la tristesse, car elle
est la sœur du doute et
de la colère. Extirpe donc
de ton cœur la tristesse,
et ne gêne pas en toi
l’Esprit Saint qui habite
en toi… car la prière de
l’homme triste n’a jamais
la force de monter vers
Dieu”. Mais comment
concilier la Sainte Agonie
à Gethsémani et la promesse
de la joie que nul
ne pourra ravir ?
Alors le renouvellement
des
engagements
des serviteurs
q u e s o n t l e s
ministres ordonnés,évêques,
prêtres et
diacres, prend
tout son sens
pour un nouvel élan. Il
s’agit de fortifier l’ardeur
pour la mission, sans
se laisser désarçonner
avec le sentiment d’être
comme assis entre deux
chaises. On attendait du
renfort pour faire comme
avant, là où il faut, guidés
par l’Esprit Saint,
ouvrir un chemin non
tracé et faire du nouveau.
Nous allons vers
un fonctionnement ecclésial
différent, dans lequel
nous pouvons ensemble
témoigner qu’on ne se
laisse pas entraîner dans
la tentation fataliste qu’il
n’y aurait rien à faire.
L’Esprit Saint Créateur
agit avec nous, il habite
l’Eglise, “Temple de l’Esprit”.
(…)”
La suite de l’homélie sur
catholique-montpellier.cef.fr
Lors de la messe chrismale le Saint
Chrême a été consacré. Utilisé pour
le baptème, la confirmation
et les ordinations, il a été mis
dans des petits flacons confiés
à toutes les paroisses du diocèse.
EPH n° 169 - 10 avril 2008
1

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
1
c’était hier
Dialogue judéo-chrétien :
“Il faut nourrir la confiance
réciproque”.
Avec cinq autres évêques français, M gr Guy Thomazeau est parti début
mars aux Etats-Unis pour rencontrer les communautés juives orthodoxes de
Washington et Brooklyn. Il revient sur ce déplacement et le situe
dans l’enjeu du dialogue judéo-chrétien.
Avec une délégation d’évêques
français, vous êtes
allé début mars à New
York et à Washington à la
rencontre de grands rabbins
et des communautés
juives orthodoxes de ces
deux villes. Pourquoi ?
Cette démarche s’inscrit
dans le sillage de la déclaration
“Nostra Aetate”
du Concile Vatican II. Il
s’agissait d’une mission
rapide, visant à assurer le
prolongement des précédents
symposiums initiés
par le cardinal Jean-Marie
Lustiger, archevêque de
Paris, qui réunissaient aux
Etats-Unis des évêques
catholiques de différents
pays et des grands rabbins
orthodoxes. J’ai participé à
ces rencontres en 2005 et
2006. Cela a été des moments
très forts de part et
d’autres. Après la mort du
cardinal Lustiger, le 5 août
2007, son successeur le
cardinal André Vingt-Trois
a eu la conviction qu’il ne
fallait pas laisser sans suite
ces initiatives, qui avaient
déjà porté des fruits en
matière de dialogue. La
délégation, restreinte cette
fois-ci, réunissait six évêques
: le cardinal Vingt-
Trois, M gr Jérôme Beau,
évêque auxiliaire de Paris,
M gr Robert Le Gall, archevêque
de Toulouse, M gr
Bernard-Nicolas Aubertin,
archevêque de Tours, et
moi-même, ainsi que le
Père Patrick Desbois.
Quel a été votre
programme ?
Pour faire bref, après des
rencontres et des visites
de Yeshivots (écoles juives)
à Brooklyn (New-York),
nous nous sommes rendus
au musée fédéral de
Washington sur la Shoah,
le “United States Holocaust
memorial Museum” pour
une journée de travail commun.
Nous avons rencontré
les responsables de ce
musée, et notamment le directeur
du centre de recherche.
Nous avons également
rencontré les communautés
juives à Washington (deux
synagogues). De retour en
France, j’ai eu le sentiment
qu’on avait accompli un
service de continuité, porteur
d’avenir.
Avez-vous eu l’impression
que la mort du cardinal
Lustiger rend plus difficile
l’avenir de ce dialogue ?
Non, je ne pense pas. La
mort du cardinal Lustiger
a eu des échos très importants
aux Etats-Unis. Et
ceux que l’on a rencontrés
ont la conviction qu’il faut
continuer dans cette voie.
A ce titre, le témoignage
du P. Patrick Desbois, responsable
du service national
pour les relations avec
le judaïsme, compte beaucoup.
Lui-même vient de
faire un travail de recherche
sur ce qu’on appelle la
“Shoah par balles” : entre
1941 et 1944, près d’un
million et demi de Juifs
d’Ukraine ont été assassinés
suite à l’invasion
de l’Union soviétique par
l’Allemagne nazie. La très
grosse majorité est morte
sous les balles des unités
militaires nazies. Depuis
2004, le P. Patrick Desbois
et l’association Yahad-In
Unum mènent un travail
sur cette partie peu connue
de la Shoah (NdlR : le P.
Desbois vient de sortir
un livre sur la question :
“Porteur de mémoires.
Sur les trace de la Shoah
par balles”, édition Michel
Lafon, 20,90 euros - voir
le site Internet : www.yahadinunum.org)
Vous êtes engagés depuis
longtemps dans le dialogue
avec le judaïsme : vous
avez signé la déclaration
de repentance de Drancy
en 1997, vous êtes membre
du conseil pour l’unité
des chrétiens et les relations
avec le judaïsme…
D’où vous vient cet engagement
?
Je dois d’abord dire que
dans mon premier ministère,
j’étais aumônier du
lycée Molière à Paris, un
lycée de jeunes filles où
30 % des élèves étaient
juives. Là, j’ai eu concrètement
à connaître ce dialo-
gue avec les familles juives.
Et puis surtout j’ai rencontré
sur ma route le Cardinal
Jean-Marie Lustiger : avoir
travaillé de très près avec
lui (NdlR : M gr Thomazeau
a été vicaire général de
M gr Lustiger de 1981 à
1988, avant d’être évêque
auxiliaire de Meaux, puis
évêque de Beauvais et archevêque
de Montpellier),
m’a ouvert un horizon que
je n’avais pas avant. Cela a
été une très grande ouverture.
Par la suite, j’ai été à
Rome en 1986 quand pour
la première fois un pape,
Jean-Paul II, se rendait à
une synagogue. Le cardinal
Lustiger était très proche
du Saint Père. Jean-Marie
Lustiger continuait d’affirmer
très simplement que
sa foi chrétienne n’effaçait
pas le fait qu’il était juif.
Ce dialogue interreligieux
avec nos “frères aînés dans
la foi” est très important.
L’Eglise entretient le dialogue
avec le judaïsme
sur des bases religieuses
et non politiques.
Ici dans l’Hérault, quelle est
la relation de l’Eglise catholique
avec le judaïsme ?
Ici à Montpellier, la communauté
juive est ancrée
depuis longtemps, venant
notamment d’Espagne
au XII e siècle. Il y a
l’institut universitaire juif
Maïmonide et l’un des mi-
M gr Thomazeau, avec le pasteur Michel Freychet (à gauche)
et le grand rabbin René-Samuel Sirat (à droite), en 2003.
qvés (bain rituel juif) les
plus anciens d’Europe (XII-
XIII e siècle). Aujourd’hui,
la communauté juive est
bien vivante à Montpellier,
avec des familles venues
d’Afrique du Nord. Et nous
entretenons d‘heureuses
relations : je suis par exemple
allé au dîner du conseil
représentatif des institutions
juives de France (Crif)
du Languedoc-Roussillon.
Il faut nourrir la confiance
réciproque.
Recueilli par Pierre Schmidt

Hommage
Chiara Lubich,
Fondatrice des Focolari
Une spiritualité qui prend
sa source dans la parole
“Que tous soit un !”
(Jn.17-21) “C’est pour
ces paroles que nous
sommes nés, pour l’unité,
pour contribuer à la
réaliser dans le monde”.
Chiara Lubich
Le 14 mars 2008, la fondatrice
du mouvement des
Focolari est décédée. Mais
le charisme de l’unité apporté
par celle-ci est plus
que jamais vivant et chacun
de nous peut y puiser
la sève vitale pour vivre
l’Evangile au quotidien.
Dans notre diocèse de
Montpellier, de nombreuses
personnes de tous
âges, de professions,
de milieux sociaux différents
adhèrent à cette
spiritualité.
Si vous interrogiez chacune
d’elles, elles vous diraient
que, dans des circonstances
très différentes,
la rencontre avec Dieu à
travers cette spiritualité les
a saisies intérieurement,
comme s’Il se faisait proche
pour elles et les invitait
à Le suivre là où elles
étaient. Comme si à cet
instant leur vie basculait
et qu’elles se trouvaient
devant un choix : soit
continuer à vivre comme
avant, soit s’abandonner
à l’amour, à la volonté de
Dieu et commencer ainsi
une aventure divine.
“A qui m’aime je me manifesterai”
(Jn.14-21) .
Aimer, aimer chaque personne
qui passe près de
nous, aimer en essayant de
bien faire tout ce que nous
avons à faire à la maison,
au travail, en essayant de
garder la Parole et de la
mettre en pratique.
A la suite de Chiara qui,
dans une attitude radicale
, expérimentait que
si elle gardait la Parole
et la vivait, ce que Jésus
promettait se réalisait ,
nous nous sommes sentis
invités à la suivre, formant
une grande famille.
Les groupes
“Parole de Vie”
Nous nous retrouvons localement,
tous les mois,
par petits groupes, pour relire
ensemble cette Parole,
la “Parole de Vie”- issue
d’un texte de la liturgie du
mois- choisie et commentée
par Chiara,(traduite
en 91 langues et vécue
en tous les points du
globe), pour la laisser agir
en nous, dans un climat
d’amour réciproque et
pour partager les effets
de cette Parole en nous.
L’essentiel étant que les
personnes qui sont dans
le groupe, soient dans
une disposition d’écoute
de l’autre, sans jugement.
Femme d’une grande
foi, doux messager
d’espérance et de paix
ayant rendu un service
silencieux et incisif
Nous réalisons que la
Parole de Dieu, n’est pas
ou n’est plus un texte de
l’Ecriture à étudier mais
bien une Parole à vivre ici
et maintenant. C’est cet
échange d’expériences de
vie autour de la Parole de
Dieu qui alimente l’amour
réciproque et fait grandir
entre nous l’unité. A travers
sa Parole, c’est Dieu luimême
qui nous rejoint et
nous donne d’accéder à la
paix, à la joie, et à la force
d’aller de l’avant.
© CSC Audiovisi/service d’information des Focolari
Des branches nées de
ce charisme : “ Famille
Nouvelle”, “Humanité
Nouvelle”
Nous sommes appelés
à des engagements différents
: les uns dans la
famille, les autres dans
nos professions.
A M o n t p e l l i e r, p a r
exemple, des rencontres
mensuelles en famille sont
aussi l’occasion de mettre
en pratique la vie de la
Parole, autour de thèmes
très actuels, concrets.
Au niveau professionnel,
c’est dans plusieurs milieux
: éducatif, social,
économique etc., que des
personnes se réunissent
pour réfléchir et partager
les expériences de
construction de l’unité au
quotidien.
L’unité avec les autres
mouvements
L’unité étant la finalité
du mouvement, il est important
pour nous de
construire avec les autres
mouvements d’Eglise ou
des frères d’autres religions
ainsi qu’avec tous les
hommes de bonne volonté
des actions collectives
promouvant une fraternité
universelle ; comme lors
de la retransmission de la
rencontre à Stuttgart en
2007, “Ensemble pour
l’Europe” vécue pour la
première fois à Montpellier
l’an dernier.
“Femme d’une grande foi,
doux messager d’espérance
et de paix (...) ayant rendu
un service silencieux et incisif,
toujours en syntonie
avec le Magistère” : ces
mots de remerciements du
Pape Benoît XVI nous encouragent
à vivre toujours
plus, ensemble, cette spiritualité,
au quotidien pour
construire cette unité et
cette fraternité dont le
monde a tant besoin.
Des membres
du mouvement des Focolari
dans l’Hérault.
BALISE IDF
Institut
diocésain
de la formation
Suggestus
L’icône, réalisée lors du
dernier synode de notre
diocèse, représente le
Christ dans l’attitude de
celui qui enseigne. Avezvous
remarqué que ses
pieds sont posés sur une
plaque ? En effet, il n’est
pas rare de retrouver
cela dans une écriture
d’icône latine. Cet objet
signifie l’autorité de celui
qui enseigne. C’est un
suggestus ou suggestum
qui vient du latin suggero
qui signifie mettre sous,
porter sous. Ceci est un
héritage des pratiques
de l’antiquité, l’empereur
romain, les magistrats ou
encore le général dans
son camp prononçaient
leur discours étant élevé
sur un suggestus. Sans
doute que le coussin qui
était au pied des papes,
n’était donc pas un signe
de confort, mais bien
l’expression culturelle
de leur autorité en tant
qu’évêque de Rome,
successeur de saint
Pierre et garant de la
communion universelle
de l’Eglise.
P. Jean-Sébastien Strumia
EPH n° 169 - 10 avril 2008
1

Eglise en Pays d’Hérault n° 169
16
clin d’œil
V’là le printemps…
et le temps Pascal !
De Pâques à la Pentecôte
Malgré les apparences trompeuses nous sommes bien obligés
d’admettre que le printemps est là. Après un hiver plutôt
clément et malgré Théophile Gautier qui, en son temps,
faisait confidence sur “mars qui rit malgré les averses et prépare en
secret le printemps”, Pâques et la Semaine Sainte se sont déroulées,
avec comme toile de fond, la neige, le vent et le froid? Cette
situation imprévisible a permis de redire à qui voulait l’entendre les
dictons de circonstance : “Noël au balcon, Pâques au tison” ou bien
encore “c’est un temps de Semaine Sainte !”
Et justement la Semaine Sainte ! C’est la semaine-”test” dans les
paroisses et les communautés diverses où d’année en année on
calcule l’augmentation ou la diminution du nombre de fidèles qui
ont participé aux diverses célébrations avec les marges d’erreurs
imputables au calendrier – vacances ou non – qui modulent ces
estimations. Cette année n’a pas échappé aux calculs savants ni aux
commentaires de la presse nationale ou locale qui ont souligné une
situation positive et encourageante.
Mais maintenant n’oublions pas ! C’est le temps pascal ! Sept semaines
de Pâques à la Pentecôte pour monnayer le contenu si riche
de l’événement central de notre foi. Sept semaines où s’épanouit de
dimanche en dimanche dans les récits des Actes des Apôtres, la foi
en la Résurrection. Le grand cierge qui porte la croix inscrite dans
sa cire éclairera toutes les cérémonies liturgiques et rappellera à la
fois les cicatrices des clous, les plaies des mains et des pieds et le
rappel du Ressuscité, “commencement et fin de toutes choses, alpha
et omega, à qui appartiennent le temps et l’éternité”.
Nous voici face à l’essentiel : la vie avec le Christ vivant dans notre
histoire, en marche avec lui vers la nouvelle Jérusalem.
Chanoine Guy Paul
Je m’abonne à Eglise en Pays d’Hérault,
diocèse de Montpellier, bimensuel
22 numéros : 1 an, 44 E Soutien 75 E, 100 E, 150 E
Petit budget, 35 E Etranger, 50 E
Chèque bancaire ou postal à l’ordre de
AD 34, Service de communication CCP Montpellier 6865-12E
Nom, prénom ..........................................................................
Adresse ...................................................................................
...............................................................................................
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Lu dans un bulletin
In “L’Olivier de Saint Marc” (Juvignac) - N°26 - 2 mars 2008
Derrière la lucarne… la Vie
Les célébrations pascales cette
année sont marquées par la situation
difficile et complexe des
chrétiens du Maghreb, et du
Proche et Moyen-Orient… de
Chine. Le récent assassinat de
M gr Paul Ferlaj Rahho, archevêque
chaldéen catholique de Mossoul
(Irak), nous plonge dans la dure
réalité du maintien des chrétiens
dans ce coin du monde traversé
par des vents contraires depuis
des siècles. L’espérance ne s’y est
jamais démentie.
[…] Les cloches de Pâques appellent
un renouveau dans la
prière, dans le partage, le don
de nous-mêmes en inventant des
formes nouvelles de présence à
ces chrétiens. Le patriarche latin
de Jérusalem, M gr Michel Sabbah
vient de partir à la retraite laissant
à M gr Fouad Twal la succession sur
le siège historique et apostolique
de la ville sainte. Il nous laisse
un témoignage fort, de courage,
de ténacité, de dévouement pour
la cause du respect, de la justice
et de la paix. A l’autre bout du
monde, le Dalaï Lama témoigne
Et pour finir…
M A T E R N E L L E , É C O L E e t C O L L È G E
La SAINTE FAMILLE
ENSEIGNEMENT PRIVÉ CATHOLIQUE SOUS CONTRAT D’ASSOCIATION AVEC L’ÉTAT
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de cette même volonté devant la
situation au Tibet ; tandis que le
Vatican tente des rapprochements
significatifs pour que l’Eglise cesse
d’être persécutée en Chine. Devant
le théâtre du monde, nous ne
pouvons, ni nous ne devons, être
passifs, spectateurs arguant que
ce qui se passe ailleurs ne nous
touche, ni ne nous concerne !
La Semaine Sainte se termine
dans la lumière de la victoire de
la vie sur la mort, dans
l’espérance que nous mettons
dans le Sauveur, dans la reconnaissance
pour tant de bonté. “A
qui irions-nous, Seigneur, tu as
les paroles de la vie éternelle !”
nous dit l’apôtre Pierre. Ne nous
décourageons pas. Le Seigneur a
vaincu la nuit, la peur, la mort. Il
veut “faire toutes choses nouvelles”
avec notre concours. Pâques,
un vrai bonheur pour chacun de
nous, pour chacune de nos communautés,
pour nos enfants, pour
notre foi. Oui, le Christ est ressuscité
! Il est vraiment ressuscité !
P. Patrice Sabater-Pardo
La mission, comme témoignage de l’amour divin, devient
particulièrement efficace quand elle est partagée d’une manière
communautaire, “afin que le monde croie”. Ce don des vocations,
l’Eglise le demande chaque jour à l’Esprit Saint
Benoît XVI
Suivi personnalisé
Etablissement familial à dimension humaine