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La seconde partie, avec pagination séparée, imprimée dans <strong>le</strong> très beau caractère<br />
anglaise du Petit Parangon de Didot, intitulée : "A mon fils aîné Ambroise Firmin<br />
Didot voyageant dans la Troade et dans la Grèce", est d'une réel<strong>le</strong> importance pour<br />
l'histoire de la typographie en Grèce.<br />
Le 24 mars 1816, Ambroise Firmin Didot, âgé de 25 ans, secrétaire d'Adamantius Coraï<br />
depuis 1808, entreprend <strong>le</strong> voyage de la Grèce. Il a en poche <strong>le</strong>s <strong>le</strong>ttres de recommandation<br />
de Coraï, ce qui, rapporte-t-il, "m'a servi bien plus puissamment que <strong>le</strong>s firmans du Grand<br />
Seigneur, <strong>le</strong>s boujourdis des Pachas et <strong>le</strong>s encycliques des Patriarches". C'est au cours de ce<br />
voyage, au début de 1817, qu'il séjourne deux mois au Collège de Cydonie, petite vil<strong>le</strong> d'Asie<br />
Mineure, l'un des foyers <strong>le</strong>s plus ardents du patriotisme grec. C'est là qu'il rencontre<br />
Constantin Dobras, qui l'accompagnera à Paris pour apprendre la fonte et la composition des<br />
caractères dans l'atelier familial, et qui sera <strong>le</strong> prototypographe de Cydonie, sur des presses<br />
Didot, avec des caractères fondus dans l'atelier parisien. Cet atelier, après avoir publié<br />
quelques rares plaquettes ou feuil<strong>le</strong>s-volantes, devenues rarissimes, sera entièrement détruit<br />
<strong>le</strong> 15 juin 1821, quand <strong>le</strong>s Turcs incendieront la vil<strong>le</strong>.<br />
Dans cette Postface, Firmin Didot fait l'éloge de la typographie et de quelques imprimeurs,<br />
tels Alde, Estienne, Benjamin Franklin, Bodoni - pourtant son grand rival -, Stanhope, Haas,<br />
Bens<strong>le</strong>y, François Ambroise, Pierre et Henri Didot. Il se félicite que son fils veuil<strong>le</strong> à son<br />
retour s'occuper de la gravure de caractères orientaux, et lui affirme qu'il ne faut pas<br />
s'interroger sur <strong>le</strong> rapport commercial d'une tel<strong>le</strong> entreprise, mais seu<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong><br />
rapport de l'art. Exemplaire sur grand papier vélin, à toutes marges et non ébarbé.<br />
Envoi de Firmin Didot à Milady Elisabeth Vernon.<br />
(Voir : André Jammes, <strong>le</strong>s Didot, n°100)<br />
600,00 €<br />
306) [499] DION NICEE.<br />
Εκ Εκ των των ∆ιωνος ∆ιωνος του του Νικαεως Νικαεως ρωµαικων ρωµαικων ιστοριων ιστοριων απο απο Ποµπηιου Ποµπηιου Μαγνου Μαγνου µεχρι µεχρι Αλεξ<br />
Αλεξ<br />
ανδρου ανδρου τοδ τοδε τοδ τοδε<br />
ε Μαµαιας, επιτοµη Ιωαννου Ξιφιλινου. Ex Bibliotheca regia.<br />
Lutetiae, ex officina Roberti Stephani typographi Regii, Regiis typis. 1551<br />
In-4, 357 pages et (3pp). P<strong>le</strong>in vélin ivoire rigide. Reliure du début du XVIIème sièc<strong>le</strong>. (Trou de ver<br />
bénin dans la marge supérieure des 3 premiers feuil<strong>le</strong>ts, n'affectant nul<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> texte. 4 petites<br />
ga<strong>le</strong>ries de vers sur <strong>le</strong>s plats. Quelques infimes rousseurs.).<br />
Entièrement en grec, excepté <strong>le</strong> titre, grec et latin, et l'adresse de l'imprimeur.<br />
Très bel exemplaire du premier tirage du dernier livre imprimé par Robert Estienne à<br />
Paris, avant son exil à Genève. Sur <strong>le</strong> second tirage, <strong>le</strong> nom d'Estienne disparaît du titre.<br />
Editio Princeps de l'Epitome de Dion Cassius Coccejanus sur l'histoire romaine,<br />
composé par <strong>le</strong> moine Jean Xiphilin au XIème sièc<strong>le</strong>. C'est la seu<strong>le</strong> source pour <strong>le</strong>s livres<br />
LXI à LXXX de Dion de Nicée, qui ont été perdus ; ils traitent des années 54 à 229 de<br />
l'Empire Romain, soit de la fin du règne de Claudius et de l'avénement de Néron jusqu'à la<br />
fin du règne d'A<strong>le</strong>xandre Sévère, en passant par <strong>le</strong>s règnes de Galba et Othon, Vitellius,<br />
Vespasien et Titus, Domitien, Nerva et Trajan, Adrien, Antonin <strong>le</strong> Pieux, Marc Aurè<strong>le</strong>,<br />
Commodus, Pertinax et Didius Julianus, Septime Sévère, Caracalla, Macrinus, et Elagabalus.<br />
L'ouvrage est remarquab<strong>le</strong>ment imprimé en Grecs du Roi de Garamond, dans la première<br />
fonte des caractères Gros Romain 118. Il est orné de grandes initia<strong>le</strong>s grecques et de<br />
bandeaux "à la grotesque".<br />
(Renouard, p.80, n°8 ; Schoell, IV, 188 ; Schreiber, p.98, n°108 : "Beautifully printed in the<br />
first font of the "grecs du Roi".) 2 500,00 €