Ils se sont tant aimés - Arte
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Thema<br />
<strong>Ils</strong> <strong>se</strong> <strong>sont</strong> <strong>tant</strong> <strong>aimés</strong><br />
Dimanche 21 janvier 2007 à 20.45<br />
© Adriano Apra
© KIRCH MEDIA<br />
20h45<br />
Voyage à deux<br />
(Two for the road)<br />
Film de Stanley Donen<br />
(États-unis, 1967, 1h52mn)<br />
Avec : Albert Finney (Mark Wallace), Audrey Hepburn (Joanna<br />
Wallace), Eleanor Bron (Cathy Manchester), Gabrielle Middleton<br />
(Ruth Manchester), Claude Dauphin (Maurice Dalbret),<br />
Jacqueline Bis<strong>se</strong>t (Jackie), William Daniels (Howard Manchester),<br />
Georges Descrières (David)<br />
Scénario : Frederic Raphael<br />
Image : Christopher Challis, Austin Dempster, Henri Tiquet<br />
Musique: Henry Mancini<br />
Production : 20th Century Fox, Stanley Donen Films<br />
(Rediffusion du 05/12/05)<br />
À la fin des années 60, Stanley Donen renouvelle la comédie romantique en faisant<br />
défiler, dans une suite d’élans, de fuites et de retours, toutes les vicissitudes de la<br />
vie d’un couple.<br />
L’architecte Mark Wallace et son épou<strong>se</strong> Joanna <strong>se</strong> rendent sur la Côte<br />
d’Azur chez Maurice, un des employeurs de Mark. Leur déplacement<br />
réveille de nombreux souvenirs. En douze ans, Mark et Joanna ont effectué<br />
trois fois la route qui conduit de Londres au Midi de la France. <strong>Ils</strong> s’y <strong>sont</strong><br />
rencontrés, amusés et séduits. Pendant ces voyages, ils décidèrent de <strong>se</strong><br />
marier et envisagèrent d’avoir un enfant. Au fil des kilomètres parcourus et<br />
des voitures usées, ils <strong>se</strong> <strong>sont</strong> également fâchés, disputés, ignorés, humiliés et trompés.<br />
À travers ce nouveau périple, le couple s’interroge sur son avenir.<br />
L’amour dans le rétrovi<strong>se</strong>ur<br />
Dans Voyage à deux la voiture occupe une place es<strong>se</strong>ntielle. On pourrait même s’attacher<br />
à compter les modèles utilisés par le couple (la vieille MG, la Triumph Herald, la Mercedes).<br />
Moyen de transport amoureux, la voiture est aussi le véhicule du flash-back : ainsi, quand<br />
les Wallace condui<strong>se</strong>nt et lais<strong>se</strong>nt derrière eux deux auto-stoppeurs, il s’agit d’eux-mêmes<br />
douze ans plus tôt. Métaphore de la vie, avec les accords et désaccords du couple, la<br />
route croi<strong>se</strong> le pré<strong>se</strong>nt, le passé, et réunit le puzzle des souvenirs : la romance naissante,<br />
le road movie radieux, la conjugalité ennuyeu<strong>se</strong>… En plus d’une satire enjouée du<br />
mariage, Stanley Donen, en entrelaçant dans ce long travelling nostalgique les blessures<br />
et les délices de la vie à deux, signe, pour son troisième et dernier long métrage avec<br />
Audrey Hepburn, un grand film romantique. Lorsqu’elle accepta le rôle, Audrey Hepburn<br />
éprouvait elle-même des difficultés dans sa vie affective. Au cours du tournage elle tomba<br />
amoureu<strong>se</strong> d’Albert Finney. Dans Voyage à deux, la réalité <strong>se</strong> confond avec la fiction et<br />
inver<strong>se</strong>ment.
© ADRIAnO APRA<br />
22h35<br />
Ros<strong>se</strong>llini-Bergman, l’amour du cinéma<br />
Un film de Florence Mauro<br />
Coproduction : ARTE France, & Associés (2005-52mn)<br />
Commentaire dit par Amira Casar<br />
Le 20 Mars 1949, lorsque Ingrid Bergman arrive à Rome, elle est accueillie<br />
par la foule, les applaudis<strong>se</strong>ments, les hommages et les rires. Les Italiens<br />
<strong>sont</strong> là, en bas des marches de l’avion venus exprimer leur plus grande<br />
joie et leur plus grand respect à cette magnifique actrice hollywoodienne,<br />
conscients dans cette après-guerre douloureu<strong>se</strong> du signe extraordinaire<br />
pour eux de cette pré<strong>se</strong>nce inespérée, preuve que le cinéma italien pourrait<br />
devenir l’hypothè<strong>se</strong> de la vie éternelle. Dans la foule, un homme, Roberto Ros<strong>se</strong>llini tend<br />
la main à Ingrid Bergman. Cette foule latine, épri<strong>se</strong> de romance et déjà en alerte, regarde<br />
ce couple comme l’annonce pour eux d’un monde qui pourrait recommencer.<br />
Qu’allait faire alors la plus grande star hollywoodienne adulée par les plus célèbres<br />
metteurs en scène américains, s’écorcher les pieds sur les parois de lave de cette île<br />
volcanique en pleine mer ?<br />
Il y a dans le cinéma de Ros<strong>se</strong>llini, une<br />
circulation cons<strong>tant</strong>e et presque palpable<br />
entre la vie et les films. Si Ros<strong>se</strong>llini nous<br />
dit qu’il filme l’attente et non l’événement,<br />
il s’autori<strong>se</strong> à révéler son propre regard au<br />
<strong>se</strong>ns où lui-même <strong>se</strong>rait décidément une<br />
instance de l’histoire. L’attente c’est donc<br />
aussi le regard de Ros<strong>se</strong>llini sur Bergman,<br />
c’est le désir du cinéaste porté vers<br />
l’actrice, la femme aimée. L’attente c’est<br />
le désir, un désir que l’impossibilité et la<br />
solitude irradient encore avant le dénouement<br />
extrême où l’amour est miraculeux,<br />
la passion presque religieu<strong>se</strong>.<br />
Comment, le couple Ros<strong>se</strong>llini–Bergman<br />
va continuer de <strong>se</strong> rencontrer tout au long<br />
de cette vie commune et consacrée au cinéma<br />
? Comment la « grâce » terme cher à Ros<strong>se</strong>llini, s’est-elle inscrite concrètement,<br />
qu’a-t-elle produit comme geste ou généré comme image ?<br />
L’histoire racontée <strong>se</strong> déroule entre 1949 et 1955, au plus fort de la relation entre cet<br />
homme et cette femme, au cœur de l’après-guerre en Italie et au rythme de quelques<br />
films, principalement quatre :<br />
Stromboli (1950), Europe 51 (1952), Voyage en Italie (1953), Nous les femmes (1953)<br />
et La peur (1954).<br />
C’est le récit d’une grande histoire d’amour qui fait frémir le monde. Un homme, d’une<br />
grande morale et à la fois d’une grande liberté, en filmant la femme de sa vie, invente<br />
le cinéma moderne. Une femme, célèbre, adulée, quitte tout pour un homme au risque
© ADRIAnO APRA<br />
Note d’intention<br />
de tout perdre. Qu’est ce que ce cinéma nous<br />
raconte sur la société italienne de l’après-guerre<br />
et sa capacité de reconstruction ? Ce qu’enfin ce<br />
cinéma nous raconte du cinéma Européen qui va<br />
naître dans les années qui suivent.<br />
De ce rapport entre un homme et une femme naît<br />
une vision du réel. Comment un cinéaste crée le<br />
monde et comment le monde l’éprouve.<br />
J’ai vu à l’âge de vingt ans, Voyage en Italie, de Roberto Ros<strong>se</strong>llini et j’ai pensé quelques<br />
temps après que ce film m’avait élevée, au <strong>se</strong>ns où les parents vous élèvent et vous font<br />
grandir. Ce film a été une révélation : il m’a appris une forme de récit qui allait s’avérer être<br />
es<strong>se</strong>ntiel ensuite dans mon travail.<br />
J’ai donc réalisé ce premier film pour tenter de faire mieux comprendre le travail de ce<br />
cinéaste lorsque, à l’aube des années cinquante, il filme sa femme Ingrid Bergman en<br />
prenant le risque de po<strong>se</strong>r et d’expo<strong>se</strong>r son regard sur le corps de cette femme aimée,<br />
si différent des paysages de son propre monde, en fait, si loin de sa latinité à lui. J’ai eu<br />
envie de m’attarder sur ce regard de cinéaste qui construit son récit sur de la différence.<br />
La différence imposée par la silhouette nordique de cette immen<strong>se</strong> actrice, une autre<br />
nature confrontée à toute une italianité physique, morale, mystique, sociale.<br />
C’est sur cette différence et le courage de celle-ci que Ros<strong>se</strong>llini va fonder un cinéma<br />
moderne qu’il invente où l’histoire n’est pas racontée mais plutôt montrée. Ros<strong>se</strong>llini dit<br />
qu’il filme l’attente plus que l’événement. Entre l’expression de ce qui est perdu et de<br />
ce que l’on peut éventuellement retrouver, j’ai souhaité souligner comment le cinéma de<br />
Ros<strong>se</strong>llini parvenait alors à <strong>se</strong> frayer vers cette <strong>se</strong>crète et si difficile image du désir.<br />
Je remercie la famille Ros<strong>se</strong>llini pour son si <strong>se</strong>nsible soutien ainsi qu’Adriano Aprà, Alain<br />
Bergala et Rosario Tronnolone. Je salue le talent de mon équipe : Eugénie Michel ma<br />
collaboratrice, Anette Dutertre ma monteu<strong>se</strong>, Julien Hirsh mon chef opérateur, François<br />
Walédich mon ingénieur son et Serge Garcin comme documentaliste.<br />
Je rends hommage à la voix d’Amira Casar.<br />
Florence Mauro
La réalisatrice<br />
Florence MAURO<br />
Auteur<br />
A publié 7 romans<br />
2006 Emilie du Châtelet – Editions Plon<br />
2003 La vie intime – Editions Plon<br />
2002 La Mère et le fils – Editions Desclée de<br />
Brouwer<br />
L’amour éperdu – Editions Plon<br />
2000 Viens – Editions Desclée de Brouwer<br />
1996 Ressuscite – Editions Jean-Claude Lattès<br />
1994 La Promessa – Editions Jean-Claude<br />
Lattès<br />
Pour enfants :<br />
Les arbres dans la mer, Le papillon bleu.<br />
Dessins de Laurent Georjin<br />
Ecriture de scénario<br />
2005-2006 Les Quatre parties du monde – 3x52,<br />
écrit avec Michel Viotte et Serge<br />
Gruzinsky d’après le livre de Serge<br />
Gruzinsky, Zadig Productions/ ARTE<br />
2004 Le mystère Rembrandt : Enquête sur<br />
Portrait – France 2 / Zadig productions<br />
2003-2005 Les Autres Hommes – ARTE / CLG<br />
Productions<br />
2002-2003 Clémence et Ferdinand, d’après<br />
L’amour éperdu (Plon), Maïa films<br />
(Gilles Sandoz)<br />
1989 Participation à l’écriture du scénario<br />
d’Alain Bergala La dérive des<br />
<strong>se</strong>ntiments (Arcadia Film)<br />
1988 Le cavalier blessé – 2 x 52’, France 3,<br />
en collaboration avec Jean Aurel / Vamp<br />
Productions<br />
Réalisation<br />
2005 En préparation Long métrage,<br />
Clémence et Ferdinand – Maïa Films<br />
Production<br />
Production<br />
2005 Production Robin Orlyn à l’Opéra<br />
Garnier – Zadig productions<br />
2003-2004 Production d’une série documentaire<br />
Terre Humaine, France 5 / neria<br />
productions (groupe Telfrance)<br />
Production d’une série documentaire 3 x<br />
52’, Mes<br />
Parents – Zadig – Productions/ARTE<br />
2003-2004 Développement – 1x90’, ARTE/Zadig<br />
productions, Une Famille parfaite de<br />
Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard<br />
2003 Productrice associée : Les Arts<br />
Premiers – long métrage en<br />
développement de Michel Viotte<br />
2002 Directrice de la collection Jeunes<br />
Talents, Cannes 2002<br />
Courts - métrages 10 x 5’ pré<strong>se</strong>ntés en<br />
sélection officielle.<br />
2001 France 3 – Con<strong>se</strong>iller de programmes<br />
à l’Unité Documentaire<br />
responsable du <strong>se</strong>cteur Culture,<br />
Histoire et Connaissance.<br />
2000 Con<strong>se</strong>iller de programmes à l’Unité<br />
Documentaire – responsable de<br />
Collections Documentaires <strong>se</strong>cteur<br />
Société<br />
Ex : Questions d’Enfants - Les Ados<br />
– D’où viennent les français ?<br />
1995-2000 Responsable de la série Un Siècle<br />
d’Ecrivains, 257 portraits<br />
1995-1998 Con<strong>se</strong>iller du directeur de l’antenne et<br />
des programmes Jean-Pierre Cottet<br />
1992-1995 Con<strong>se</strong>iller de programmes en charge<br />
des Magazines Day Time<br />
C’est pas sorcier, Confidentiel<br />
Femme, Un Livre Jour, Français si<br />
vous parliez…<br />
Responsable de collection<br />
documentaire Zanzibar<br />
1991-1992 Adjointe au directeur des<br />
programmes<br />
1987-1991 Con<strong>se</strong>iller de programmes<br />
Unité Fiction<br />
1987 Lecteur Unité de Fiction<br />
Autres<br />
1985-1987 Collaboratrice Cahiers du cinéma,<br />
Vivre son temps et d’autres<br />
1982-1987 DEA Lettres Modernes – Sorbonne<br />
nouvelle
Fiche Technique<br />
Réalisateur ..................................................... Florence Mauro<br />
Assis<strong>tant</strong>e Réalisation ........................ Eugénie Michel<br />
Chef Opérateur ......................................... Julien Hirsch<br />
Ingénieur du son ..................................... François Waledish<br />
Documentaliste ......................................... Serge Garcin<br />
Montage Image ........................................ Annette Dutertre<br />
Montage son ................................................ Béatrice Wick<br />
Voix commentaire ................................... Amira Casar<br />
Coproduction ............................ARTE France<br />
Unité de Programme / Hélène Coldefy<br />
Chargé de programmes / Christophe Jorg<br />
& Associés<br />
Productrice / Anne-Françoi<strong>se</strong> de Buzareingues<br />
Directrice de production / Elizabeth Andro<br />
Avec la participation du CnC<br />
Avec le soutien de la PROCIREP- Société des Producteurs et de l’Angoa-Agicoa
23h25<br />
Je t’aime, je te filme<br />
Un documentaire de Jean Michel VECCHIET<br />
Coproduction : CInETEVE, ARTE France (1999 - 55min)<br />
(Rediffusion du 16/05/99)<br />
L’histoire du cinéma est jalonnée de relations amoureu<strong>se</strong>s entre réalisateurs et<br />
interprètes. Pour la première fois, un documentaire explore les voies de la création<br />
à deux, lorsque le travail et l’amour <strong>se</strong> rejoignent de chaque côté de la caméra. De<br />
nombreux artistes racontent leur expérience, parmi lesquels Helmut Berger, acteur<br />
et amant de Visconti, qui ne s’était encore jamais confié à la télévision.<br />
Personne ou presque ne s’était jusqu’ici penché sur les voies si particulières<br />
qu’emprunte la création lorsque l’amour s’en mêle. Ce documentaire est<br />
donc une « première ». Chacun voit la création différemment au travers du<br />
prisme amoureux. Bertrand Blier, par exemple, admet que l’amour d’une<br />
actrice donne une force supplémentaire pour réali<strong>se</strong>r un film, mais dit n’avoir<br />
jamais écrit de film spécialement pour Anouk Grinberg. Celle-ci confirme :<br />
« Les auteurs <strong>sont</strong> des rocs, moi j’étais l’eau qui passait autour. » Isabella Ros<strong>se</strong>llini a,<br />
elle aussi, conscience de n’avoir pas été la mu<strong>se</strong> inspiratrice de David Lynch pour Blue<br />
Velvet. Elle considère pour<strong>tant</strong> avoir contribué à préci<strong>se</strong>r les contours de son personnage.<br />
L’influence de l’interprète sur la création du réalisateur est encore plus manifeste dans la<br />
relation qu’entretenaient Luchino Visconti et Helmut Berger. Ce dernier raconte comment,<br />
pendant le tournage des Damnés, Visconti lui écrivait chaque jour une nouvelle scène<br />
pour lui prouver son amour. Mais filmer celle ou celui qu’on aime, c’est aussi accepter<br />
de superpo<strong>se</strong>r deux mondes, celui du privé et celui du public. Le désir s’exacerbe en<br />
s’exhibant, et la tentation d’aller toujours plus loin peut mener les couples à la chute...<br />
Anouk Grinberg déclare ainsi ne plus jamais vouloir raconter sa vie à un auteur, «même<br />
au plus grand ».<br />
Isabella Ros<strong>se</strong>llini Helmut Berger<br />
ARTE France<br />
Direction de la Communication - Contact pres<strong>se</strong><br />
nadia Refsi / Marie-Charlotte Ferré<br />
01 55 00 70 23 / 73 25 - n-refsi@artefrance.fr / mc-ferre@artefrance.fr<br />
dossier de pres<strong>se</strong> en ligne sur www.artepro.com - plus d’infos sur www.arte.tv