THÈSE
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CHAPITRE III - CARACTERISTIQUES DU CADRE DE L'URBANISATION.<br />
AI LES DONNEES PHYSIQUES.<br />
1 . Relief et site.<br />
L'analyse topographique des feuilles Daloa 3d et 4c qui couvrent l'espace périurbain fait<br />
ressortir que la capitale du Centre-Ouest se développe sur un relief de plateau d'altitude moyenne<br />
comprise entre 200 et 300 mètres, aux interfluves tabulaires ou arrondis, légèrement incliné vers le<br />
Sud. Il est localement smmonté par de petites collines dont l'altitude atteint 300 mètres au Nord et<br />
au Sud.<br />
Un second axe d'inclinaison du relief se fait par rapport à la ligne de partage des eaux des<br />
bassins versants de la Lobo à l'Ouest et du Goré à l'Est. C'est sur cette ligne d'orientation générale<br />
Sud-Sud-OuestINord-Nord-Est, de faible extension spatiale, car entaillée de part et d'autre par un<br />
réseau dense de vallées (fig. 15) que le Commandant Thomann et le Lieutenant Pierre choisirent<br />
d'implanter le poste de Daloa en 1905. Ces vallées ont un encaissement faible, compris entre 10 et<br />
30 mètres et leurs versants ont des pentes progressives et très peu prononcées. Par leur organisation<br />
en réseaux, elles guident les extensions en doigts de gant de la ville, morcellent l'espace urbain,<br />
isolant ainsi certains quartiers des autres. Elles ne sont cependant pas des obstacles infranchissables<br />
puisqu'elles n'arrêtent pas la croissance spatiale urbaine. On ne devrait pas les urbaniser, car en<br />
raison de leur fond plat, dont la largeur varie entre 20 et 200 mètres et dépasse même 250 mètres au<br />
nord de Zépréguhé et à l'ouest de la ville, elles sont des zones de collecte naturelle des eaux<br />
pluviales. Ainsi les constructions environnantes sont-elles menacées d'inondation à chaque saison<br />
des pluies. Par leur hydromorphie permanente, ces terrains marécageux, cultivés ou non,<br />
contribuent également à la dégradation de l'environnement sanitaire, car s'y développent les<br />
moustiques, vecteurs du paludisme et fait plus grave, les mouches tsé-tsé, agents de transmission de<br />
la trypanosomiase humaine africaine.<br />
La carte des pentes établie par le Bureau Central d'Etudes pour les Equipements d'Outre-Mer<br />
(BCEOM) en décembre 1980 fait apparaître que la plupart des terrains urbanisés ou sur lesquels la<br />
ville continue de s'étendre ont des pentes inférieures à 5%. Localement sur les versants de vallées, à<br />
l'est de la ville et au-delà de la zone industrielles nord, elles atteignent et dépassent 10%. Ces pentes<br />
ne constituent pas en elles-mêmes des contraintes majeures à l'urbanisation. CepencL:nt, il faut<br />
mettre en place un système d'assainissement adéquat pour limiter les risques d'érosion des rues en<br />
terre.<br />
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