15.07.2013 Views

THÈSE

THÈSE

THÈSE

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

cités elles-mêmes sur leur environnement et qUI s'inscrivent dans la logique de leur propre<br />

évolution.<br />

En Côte d'Ivoire, Abidjan, capitale économique et politique du pays jusqu'en 1982, est<br />

l'exemple de ces villes dont le périurbain se caractérise dans une certaine mesure par des<br />

manifestations analogues à celles observées autour des villes françaises. En effet, à partir des<br />

années 1960, l'extension de cette métropole s'est traduite par une urbanisation discontinue avec la<br />

naissance et le développement, dans le milieu rural proche, de quartiers dortoirs (Abobo et<br />

Yopougon) et plus tard l'investissement de villages comme M'Pouto, Adiopodoumé, Km 18...<br />

Cette périurbanisation a mis en mouvement de nombreuses personnes. Ce sont des citadins<br />

qui ont quitté leurs anciens quartiers ou qui sont venus d'autres villes sous la forme de migrations<br />

intra-urbaines ou des néo-citadins arrivés dans la capitale pour y chercher du travail. Ils ont choisi<br />

ces quartiers et villages, soit pour accéder à la propriété immobilière, car les prix du sol pratiqués y<br />

sont relativement faibles, soit pour bénéficier de loyers modestes ou pour tirer profit des opérations<br />

immobilières réalisées par la Société de Gestion et de Financement de l'habitat (SOGEFIHA), la<br />

Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI) ou la Société de Promotion<br />

Immobilière (SOPIM).<br />

Les mouvements alternatifs qui se sont établis entre ces quartiers et villages périurbains et<br />

Abidjan intra-muros sont assurés à la fois par chemin de fer et route en ce qui concerne Abobo et<br />

par route dans tous les autres cas, avec l'amélioration des voies d'accès, l'organisation des transports<br />

en commun et l'accroissement du parc privé de moyens de déplacement individuel.<br />

Le reflux des populations d'Abidjan vers la périphérie touche également, mais avec peut-être<br />

moins d'intensité les villes de la deuxième couronne comme Bingerville, Anyama, Grand-Bassam<br />

et dans une moindre mesure Dabou, grâce aux autobus et aux minicars qui animent les migrations<br />

quotidiennes.<br />

Voilà pour Abidjan. Qu'en est-il de la croissance périphérique de Daloa ?<br />

2. Cas d'une ville ivoirienne de taille moyenne: Daloa.<br />

Si l'on envisage le périurbain uniquement sous l'angle de la production d'espace urbain<br />

périphérique, oeuvre de citadins qui préfèrent quitter le centre pour s'installer dans la campagne<br />

environnante, on peut se demander si Daloa possède un espace périurbain . En effet, en dehors<br />

d'Abidjan où la croissance périphérique procède sans doute de ce type, celle des autres villes<br />

ivoiriennes est davantage le fait de nouveaux arrivants et se traduit par une dynamique spatiale<br />

progressive, les lotissements se succédant les uns aux autres dans un continuum géographique.<br />

On comprend dès lors que le concept de périurbain, tel qu'il est perçu par les géographes et<br />

urbanistes français, ne puisse être applicable au contexte urbain ivoirien, exception faite d'Abidjan.<br />

Dans ces conditions, doit-on conclure à l'absence d'un espace périurbain autour de Daloa ?<br />

Dans son sens le plus simple et sans doute le plus vague, le périurbain désigne l'espace situé<br />

67

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!