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THÈSE

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quelques achats occasionnellement effectués sur les lieux de production, ce sont essentiellement la<br />

ou les femmes et les fillettes des maraîchers qui se chargent de la vente des produits. On les<br />

rencontre assises ou se promenant la cuvette sur la tête, sur les marchés, au camp militaire, à<br />

l'escadron de gendarmerie, à la brigade routière, à l'Etat-Major, devant les centres de santé et les<br />

établissements scolaires de la ville ou à l'intérieur des quartiers. Dans certains cas, ce sont d'autres<br />

femmes et jeunes filles qui en achètent pour les revendre devant la salle de cinéma ou sur les<br />

trottoirs de la rue des LABIA au Commerce. Cependant, il arrive que le maraîcher ensache les<br />

légumes moins périssables pour les écouler sur les marchés d'Abidjan, Bouaké et San-Pédro.<br />

Ces problèmes expliquent la taille relativement petite des exploitations et les rendements bas.<br />

En dépit des difficultés, la pratique du maraîchage dans la ville de Daloa reste importante à<br />

plus d'un titre. Il assure quotidiennement le ravitaillement du marché local en légumes frais et, en<br />

tant qu'activité, offre de l'emploi à des citadins qui, autrement, seraient en proie au chômage et pour<br />

qui ce travail n'est pas déshonorant. Dans ce domaine, il faut dire que des possibilités demeurent.<br />

De plus, il est pratiqué sur des terrains impropres à l'habitat, de ce fait il contribue à<br />

l'assainissement et à la gestion de l'espace urbain.<br />

Aussi dans la perspective d'une meilleure organisation de cette activité, serait-il souhaitable<br />

que les responsables de la SODEFEL à Daloa retirent aux particuliers les terrains de l'Etat sur<br />

lesquels ceux-ci spéculent (les bas-fonds de la ville sont purgés de tout droit des tiers), pour les<br />

aménager avec une participation des volontaires, afin d'en faire des blocs maraîchers où les<br />

producteurs seront encadrés. Ils pourraient en outre regrouper les maraîchers en coopératives de<br />

production et de commercialisation, pour suivre leur évolution et les aider à résoudre les difficultés<br />

auxquelles ils sont confrontés.<br />

2. L'agriculture intra-urbaine sur les terrains non mis en valeur.<br />

Les cultures sur les terrains vagues et sur les lots non construits avoisinant l'habitat ont<br />

toujours fait partie du paysage de nos villes. En effet, les premiers citadins africains de souche<br />

rurale pour la plupart ont dès leur installation en ville aménagé des jardins où ils produisaient les<br />

denrées alimentaires qu'ils consommaient au village. Bien que les villes présentent aujourd'hui des<br />

aspects plus modernes que par le passé, cette forme d'agriculture n'a pas disparu de leur paysage.<br />

Certes, elle recule avec les constructions et la densification de l'habitat, mais se reconstitue dans les<br />

nouveaux quartiers.<br />

A Daloa, c'est essentiellement à Lobia-extension, Tazibouo-extension, Sud C, Sud B, Sud D,<br />

Kennedy et dans les quartiers spontanés notamment à Orly 2 que l'on rencontre entre les maisons, le<br />

maïs, le manioc, l'arachide, la tomate, les aubergines, le piment et le gombo. Ces cultures occupent<br />

un ou deux lots adjacents soit en association soit en monoculture. Mais seul le manioc retient plus<br />

longtemps le sol, les autres ayant un cycle plutôt court.<br />

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