THÈSE
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Ces quartiers se caractérisent par:<br />
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la taille relativement petite des lots (400 à 600 m ). Mais de plus en pl us on introduit dans<br />
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les lotissements évolutifs des lots de moyen standing (800 à 900 m );<br />
des contrastes saisissants au niveau des constructions. En effet, le choix du type de<br />
logement à édifier étant laissé à l'initiative des propriétaires, coexistent à l'intérieur d'un<br />
même quartier, des villas parfois très coquettes et des bâtiments de type «entrée<br />
coucher» et de « chambre-salon» abritant plusieurs familles;<br />
des taux d'occupation du sol les plus élevés de la ville. On estime à environ Il à 25 lots à<br />
l'hectare suivant leurs dimensions et entre 1 et 4 bâtiments par lot;<br />
une population au niveau de vie fortement contrasté qui comprend les locataires, les<br />
propriétaires et leurs familles parfois étendues aux collatéraux;<br />
un environnement malsain créé par les habitants eux-mêmes. En effet, c'est dans l'habitat<br />
évolutif que certains propriétaires (ils sont nombreux) creusent de petits caniveaux ou<br />
enterrent des tuyaux pour l'évacuation des eaux usées vers les rues et entre les murs des<br />
cours voisines. Les ménagères qui versent les eaux usées, jettent les balayures dans les<br />
rues et dans les caniveaux destinés à l'écoulement des eaux pluviales, sont également<br />
responsables de la détérioration du cadre de vie;<br />
l'alimentation en eau y est essentiellement assurée par les puits et chaque lot en possède<br />
au moins un. Pourtant, le réseau d'eau potable dessert tous ces quartiers. cette insuffisance·<br />
des abonnements en eau potable est un indicateur du niveau de vie généralement bas de la<br />
population résidante;<br />
ils sont électrifiés, saufceux de création récente.<br />
En dépit de leurs caractéristiques communes, les quartiers évolutifs se distinguent les uns des<br />
autres selon leur date de création, leur niveau de densification et leurs spécificités.<br />
a) Dioulabougou et Baoulé sont les premiers quartiers africains de Daloa créés par les<br />
populations étrangères à la région. D'implantation spontanée à proximité du poste français, ils ont<br />
connu un développement et une densification rapides. En raison de l'importance qu'ils ont prise<br />
dans l'urbanisation à Daloa, ils ont été structurés en 1942 par l'Administrateur Séverin Péraldi qui y<br />
a appliqué le maillage orthogonal. Il n'a cependant pas démoli les constructions qui étaient<br />
entièrement réalisées en matériaux précaires.<br />
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