THÈSE
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ivoirien en particulier contre l'oppression, l'exploitation etc... Il a dit que la lutte pour le développement a succédé à celle pour l'indépendance, mais qu'il s'agissait là, en réalité, du même combat (celui de la libération de l'homme contre l'hostilité ou l'indifférence du monde matériel qui nous entoure, contre l'ambition de certains de nos semblables et contre nos semblables et contre nos faiblesses). Dégageant les causes de ces différentes attitudes, le Chef de l'Etat a dit qu'elles sont dues à l'int;ompréhension, elle-même née d'une insuffisance d'information ou d'un manque de dialogue : "hier, a dit le Président de la République, notre combat reposait sur un sentiment de révolte contre l'occupant, en raison de ce qu'il avait sciemment refusé notre dignité d'homme et méconnu nos droits essentiels. Aujourd'hui c'est un intérêt, un se!':timent de solidarité agissante qui doit inspirer notre action ". Après avoir cité l'exemple des " six " de l'Europe qui sont en train de réussir une union des plus intimes à partir d'intérêts communs, le Chef de l'Etat a dit que la Côte d'Ivoire se doit de réaliser son développement économique, le progrès dans tous les domaines dans l'union. C'est ainsi qu'il en est arrive a parler du rôle important que les ressourcesforestières jouent dans l'économie du pays. Dans le vaste tableau de l'image économique qu'il a étalé devant son auditoire, le Président Houphouët-Boigny a mis en relief l'insuffisance des richesses minières pour mieux marquer l'obligation d'encourager les bonnes volontés c'est-à-dire tous ceux qui veulent mettre leurs bras au service du développement de notre pays. "Tout ce qui peut limiter le travail des hommes doit être refusé " s'est écrié le Chefde l'Etat qui a ensuite défini à l'auditoire ce qu'il faut entendre par les termes: "la terre ivoirienne est à la fois propriété de l'Etat et propriété privée " Compte tenu du rôle prépondérant du travailleur agricole dans l'économie du pays, compte tenu également des impératifs posés par ce qu'il est maintenant convenu d'appeler la détérioration des termes de l'échange, à savoir la diversification des cultures et l'augmentation de la productivité, le Président de la République a aussi parlé de l'organisation du travail agricole. Il a mis un accent tout particulier sur l'engagement des travailleurs agricoles dans la voie du métayage. Après avoir évoqué la loi portantfixation du salaire agricole, le Chefde l'Etat a souligné que ce problème de métayage concerne directement les employeurs qui devront se mettre d'accord avec les employés. Abordant ensuite le problème de dévolution des biens, propriétés agricoles notamment, le Président Houphouët-Boigny a rappelé que les lois enregistrées dans le Code Civil Ivoirien doivent être rigoureusement appliquées pour résoudre les problèmes 304
posés dans le cadre de dévolution des biens. Pour cela, il a souligné le rôle qu'une commission présidée par le sous-préfet et comprenant les techniciens de la forêt de la localité, responsables des Eaux et Forêts, les agents de l'Agriculture, le représentant du Parti, les notables qui connaissent les habitants et qui jouissent d'un certain crédit auprès d'eux pour leur hennêteté, leur droiture et leur sens d'intérêt général pourraitjouer dans ce sens, ainsi, seront évités des heurts regrettables qui ont été souvent signalés. L'APPEL DE LA SUEUR A la fin de son exposé le Président Houphouët-Boigny a lancé un appel à tous les Ivoiriens: "nous venons d'obtenir un emprunt pour la création du port de San-Pédro. Or, vous savez qu'un port n'a de sens que s'il constitue une porte ouverte à l'économie du pays où le port est construit. Je demande donc à tous ceux qui n'ont pas de terre ou à tous ceux qui ne peuvent plus étendre leurs propriétés de venir, s'installer à San-Pédro pour mettre en valeur cette région où on les aidera. Le pays ne demande plus de vie à sacrifier, mais la sueur" a conclu le Chefde l'Etat. A LA SEANCE DE DIMANCHE L'exposé du Chefde l'Etat avait duré une demi-heure; il a été donc bref, mais il a eu le mérite d'exposer le problème de la forêt ivoirienne. Dans son contexte réel, il fallait que chacun sache que la terre ivoirienne n'appartient qu'à celui qui la met en valeur. C'est pourquoi, aux paysans bété, dida, guéré, gouro, baoulé qui, entre autres, se trouvaient dans la salle, l'interprétation de l'exposé du Président a été faite. La réunion était loin d'être terminée. Le Chefde l'Etat a au cours de son exposé, donné son point de vue ainsi que celui du Parti et du gouvernement sur ce problème de la forêt. Restant fidèle à la politique du dialogue, il devait à la fin de la séance demander aux délégués des régions représentées à la réunion de Daloa de réfléchir toute la nuit du samedi et dimanche afin que, librement, ils puissent dire à la prochaine séance ce qu'ils pensent de ce problème. MARCZIKE Texte tiré de FRATERNITE MATIN du 2 Décembre 1968. 305
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d'Ivoire se doit de réaliser son développement économique, le progrès dans tous les<br />
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Dans le vaste tableau de l'image économique qu'il a étalé devant son auditoire, le<br />
Président Houphouët-Boigny a mis en relief l'insuffisance des richesses minières pour<br />
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Compte tenu du rôle prépondérant du travailleur agricole dans l'économie du pays,<br />
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