THÈSE
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Il faut cependant faire attention, smon rexpansion de la ville et l'intensification de<br />
ragriculture vont entraîner - si ce n'est déjà le cas - la dégradation de la santé des populations<br />
urbaines et périurbaines. Les maladies auxquelles celles-ci sont exposées sont le paludisme, la<br />
trypanosomiase, la bilharziose et les diarrhées surtout infantiles.<br />
Les moustiques, vecteurs du paludisme, pullulent dans la ville de Daloa. Ils le seront<br />
davantage encore, si l'urbanisation se poursuit vers le Sud, rEst et l'Ouest où il existe beaucoup de<br />
bas-fonds humides. Pour se préserver de cette maladie on peut lutter individuellement par l'usage de<br />
la moustiquaire, le recours à des produits pharmaceutiques et rassainissement du cadre de vie. A<br />
réchelle de la ville où les gîtes à moustiques sont nombreux, répandage à périodes répétées<br />
d'insecticides est indispensable. S'agissant des larvicides, le D.D.T est un produit efficace, mais son<br />
emploi comporte le risque de la pollution des eaux.<br />
Les glossines (mouches tsé-tsé), agents de transmission de la trypanosomiase, sont partout<br />
dans la région de Daloa, mais c'est surtout dans les zones humides qu'ils se développent. L'un des<br />
moyens de lutte contre les glossines est le piège à tsé-tsé, mis au point par LAVEISSIERE et<br />
CRAILLER, dont l'extension à tout l'espace paraît nécessaire pour prévenir cette endémie.<br />
La bilharziose est une maladie à laquelle les personnes qui pratiquent le riz irrigué sont très<br />
exposées. Pour l'éviter, celles-ci doivent porter des bottes et des gants pour travailler dans l'eau.<br />
Les diarrhées sont, quant à elles, provoquées par la consommation par les habitants de<br />
certains villages des eaux de rivières qui sont polluées par les produits chimiques (engrais,<br />
insecticides et herbicides) utilisés notamment dans la culture du riz irrigué. Pour prévenir cette<br />
maladie, il faut absolument créer des puits dans ces villages, à défaut de systèmes de distribution<br />
d'eau potable.<br />
Dans ces conditions, peut-on concilier développement urbain et développement rural? Nous<br />
pouvons répondre à cette question par l'affirmative, en ce qui concerne Daloa où cela est possible<br />
grâce à ragriculture irriguée, mais à condition que des mesures soient prises contre les maladies<br />
citées. Elle reste à vérifier pour les autres villes ivoiriennes. Et, cette interrogation doit préoccuper<br />
plus d'un chercheur, notamment les géographes qui ont, en cette période de communalisation en<br />
Côte d'Ivoire, leur contribution à apporter dans le choix et rorientation des politiques<br />
d'aménagement des espaces périurbains.<br />
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