THÈSE
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Leur empoissonnement se fait à partir du centre de production d'alevins de Daloa pour ce qui<br />
est des étangs appartenant aux pisciculteurs installés par les agents des Eaux et Forêts, au prix de 3<br />
F CFA l'unité. Dans le cas du PAPUCD, on apporte des géniteurs de l'étang d'un autre pisciculteur.<br />
Les espèces élevées sont surtout les Tilapias Nilotica plus connus sous le nom de carpes.<br />
Mais, il y a aussi les Clarias ou les Hétérobranchus Isoptérus qui sont des variétés de silures et les<br />
Hétérotis appelés poissons Cameroun ou les Paro-Ophiocéphalus localement nommés" Poutou".<br />
Ces deux dernières espèces sont utilisées comme prédateurs. Aussi les mâles seuls sont-ils gardés<br />
dans les étangs jusqu'à la taille marchande, les femelles étant éliminées pour éviter que la<br />
prolifération des alevins ne vienne perturber la maîtrise de cette activité.<br />
Ces poissons sont nourris de farine basse de riz produite par UNlRIZ à raison de lOF le kg et<br />
surtout de son de riz qui est un aliment pratiquement gratuit (1 Flkg). On produit et1 effet de grandes<br />
quantités de son de riz à Daloa-ville où sont implantées de nombreuses décortiqueuses de riz. Cela<br />
explique en partie pourquoi la pisciculture est plus dynamique à proximité de la ville. Ces éléments<br />
sont secondés par les aliments 3A fabriqués au siège du projet piscicole PNUD-FAO à Bouaké. Il<br />
s'agit d'un composé de tourteau de coton, de farine de poissons et de son de riz que les pisciculteurs<br />
achètent à 50 F le kg. Les matières organiques, notamment les déchets de porcs et de volaille et le<br />
sang séché des boeufs contribuent également à l'alimentation des poissons. Ainsi serait-il plus<br />
rentable de mettre en place des installations intégrées des différents types d'élevage à raison de 10<br />
porcs pour 10 ares d'étang ou de 7 à 10 poulets pour un are.<br />
La production se fait deux fois dans l'année et les poissons sont vendus à des prix<br />
rémunérateurs. En effet, les Tilapias coûtent 500 Flkg et les Silures 700 Flkg. Quant aux autres<br />
espèces, leur prix varie en fonction de la taille. Ainsi, la pisciculture, en se révélant comme une<br />
importante source de revenus, est devenue l'activité principale ou secondaire de certains citadins, ce<br />
qui explique l'essor qu'elle connaît à Daloa.<br />
Dans l'ensemble, la transformation des méthodes d'élevage à Daloa et le dynamisme de ce<br />
secteur sont récents. Ils datent du début des années 1980. Les objectifs de l'aviculture, de l'élevage<br />
des moutons et des porcs et de la pisciculture sont essentiellement commerciaux. C'est pourquoi,<br />
ces activités sont particulièrement concentrées à la périphérie de la ville, soit pour rechercher la<br />
proximi1.ë du marché urbain, lieu privilégié d'approvisionnement en aliments et en produits<br />
sanitaires indispensables pour l'élevage moderne et de vente des animaux, soit pour se situer près<br />
des services d'encadrement, en vue de bénéficier d'une assistance plus soutenue. Néanmoins, ces<br />
activités sont également pratiquées au-delà de la zone périurbaine, mais de façon marginale.<br />
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