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THÈSE

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n faut également signaler qu'à l'exception des produits phytosanitaires (insecticides et<br />

herbicides) que les paysans achètent, l'Etat leur donne gratuitement les semences et les engrais<br />

(N.P.K. et Urée), par l'intermédiaire des structures d'encadrement que sont le PACO et le PAPUCD.<br />

2.3.2. Les riziculteurs et leur organisation<br />

Contrairement aux cultures sur les blocs où l'on relève un nombre important de volontaires<br />

autochtones (Bété), la riziculture irriguée est pratiquée presque exclusivement par les populations<br />

dioula, senoufo et burkinabè qui occupent les bas-fonds intra et périurbains. La désaffection des<br />

Bété à l'égard de cette forme d'agriculture repose sur des barrières sociologiques et psychologiques.<br />

Ainsi, en 1988, sur 456 riziculteurs encadrés par le PAPUCD seulement 6 sont des autochtones<br />

contre 303 allogènes ivoiriens représentés par les Dioula et Senoufo et 147 Maliens, Guinéens et<br />

Burkinabé. Ce sont des personnes dont l'âge est généralement compris entre 20 et 40 ans. On<br />

constate cependant que les jeunes Bété se sont inscrits nombreux dans les bas-fonds aménagés par<br />

le P.A.C.O. Leur effectif s'élève, en 1988, à 70 sur 94 volontaires à Tapéguhé, à 79 sur 127 à<br />

Wandaguhé et à 67 sur 80 à Zakoua.<br />

Les riziculteurs sont également organisés en G. V.c. Mais, seuls ceux des volontaires encadrés<br />

par le PAPUCD sont effectifs, les autres étant plutôt des groupements informels. On dénombre 14<br />

G.V.C. de riziculteurs au PAPUCD formés chacun par les occupants du même bas-fond. lis sont<br />

structurés suivant le même schéma que ceux des paysans travaillant sur les blocs et bénéficient des<br />

mêmes conseils de gestion. Bien que les casiers soient individuels, les membres d'un même<br />

groupement effectuent ensemble la plupart des travaux agricoles : labours, repiquage, certains<br />

travaux d'entretien, récolte. Ils possèdent en commun les magasins dont le nombre se chiffre à 6<br />

pour les 14 G.v.c., la bascule, les semences, les engrais et le compte bancaire. Mais les achats de<br />

produits phytosanitaires sont individuels. Quant à la vente du paddy, elle se fait en groupe à<br />

UNIRIZ. Les prix pratiqués en 1989 sont de 80 F/k:g ou 60 F/k:g selon que la production est livrée<br />

directement à l'usine ou qu'elle est achetée bord-ehamp. Une partie de la récolte est toutefois<br />

vendue aux intermédiaires dioula à des prix plus intéressants que les cours officiels<br />

(100 à 105 F/kg).<br />

2.3.3. Quelques problèmes rencontri,s dans la riziculture<br />

Le premier problème est d'ordre juridique. En effet, au même titre que toutes les terres de leur<br />

territoire, les bas-fonds appartiennent coutumièrement aux Bété. Cependant, dans le cadre de la<br />

riziculture irriguée, une fois acquis et aménagés, ils deviennent propriété de l'Etat. Celui-ci, par<br />

l'intermédiaire des structures d'encadrement, les concède provisoirement aux volontaires du riz. lis<br />

étaient composés jusqu'à une date récente exclusivement de populations étrangères à la région:<br />

Dioula, Senoufo, Maliens, Guinéens et Burkinabé. De ce fait, l'intérêt actuellement manifesté par<br />

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