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- en général, les surfaces plantées se sont sensiblement accrues de 1983 à 1988. Toutefois, cet accroissement connaît des variations d'une culture à l'autre. Elles sont plus irnJX>rtantes, mais d'évolution très irrégulière pour le maïs qui, à l'exception de 1986, représente, chaque année, plus de 50 % des superficies totales cultivées. Viennent ensuite celles du coton qui ont amorcé une augmentation rapide après 1984 JX>ur chuter en 1988. Cette baisse brutale de 1988 s'explique par le fait que, pour marquer leur refus d'adopter la technique de culture cotonnière sur billons proJX>sée par la C.I.D.T., beaucoup de paysans n'ont pas fait du coton cette année. En ce qui concerne les surfaces plantées en riz pluvial et igname, elles sont faibles et même très faibles sur toute la période quoique celles du riz emegistrent une importante hausse en 1988 ; - les productions varient également et sont plus fortes JX>ur l'igname et le maïs et relativement faibles pour le coton et le riz. Aussi les courbes d'évolution des productions font-elles apparaître des fluctuations interannuelles très prononcées JX>ur le maïs et l'igname. En effet, le maïs a connu une phase d'accroissement rapide de 1983 à 1985, suivie d'une baisse considérable en 1986 puis d'une remontée de 1987 à 1988. La courbe de l'igname plus irrégulière décrit deux phases de diminution (1984 et 1986-1987) et deux phases d'augmentation (1985 et 1988). De plus, tandis que la production de maïs se trouvait très largement en dessous de celle de l'igname en 1983 et 1984, elle l'a vite rattrapée et même légèrement dépassée en 1985. Depuis 1984, leurs courbes suivent pratiquement la même allure; - les rendements à l'hectare sont en général bas. Ils sont très faibles par rapport au rendement moyen des variétés utilisées: pour le riz (2,5 T/ha), le maïs (2 à 3 T/ha) et le coton (3 T/ha). Seule l'igname enregistre des rendements élevés, mais qui sont encore loin d'atteindre le maximum de 40 T/ha. Cette faiblesse des rendements s'explique par le non recours aux engrais et aux produits phytosanitaires (riz pluvial, maïs, igname) ou à l'insuffisance des quantités utilisées (coton). Les courbes d'évolution montrent que ces rendements sont instables dans le temps. lis varient entre 0,6 et 1,6 T/ha JX>Uf le riz, entre 0,5 et 1,9 T/ha JX>Uf le maïs, 0,5 et 1,1 T/ha pour le coton, 12 et 25 T/ha pour l'igname (Tableau nO 31). En définitive, les glaphiques révèlent une parfaite relation entre les surfaces plantées et les productions JX>Uf le riz, le maïs et le coton, dont les courbes d'évolution ont la même allure dans les deux cas. Cela a comme conséquence la faiblesse des rendements. Quant à l'igname, tubercule pondéreux, les productions influencent les rendements, dans la mesure où les surfaces cultivées sont toujours faibles. Comme on le voit, ces résultats ne font pas apparaître de tendance à un accroissement progressif d'une année à l'autre. Mais, il faut reconnaître que des progrès se font dans l'agriculture 260

traditionnelle périurbaine de Daloa, tant au niveau des objectifs de la production, des moyens matériels, des variétés cultivées, des techniques de production qu'au niveau de l'organisation et de l'encadrement des paysans. Toutefois, si grâce aux G.V.C. le programme de ceinture verte autour de Daloa a des chances d'être autoentretenu, la sécurité foncière qui y fait défaut (100 ha de blocs culturaux ont déjà disparu à Gbokora, Gbeuliville, Gogogtihé, Sapia et Dérahouan pour faire place à des constructions) constitue pour le moment un frein à la volonté des paysans d'engager des frais pour moderniser leurs exploitations. DI L'APPARITION DES CULTURES IRRIGUEES Elles concernent le maraîchage et le riz irrigué. Cultures de bas-fonds, elles trouvent dans la région de Daloa des conditions favorables à leur développement. En effet, il y existe de nombreuses zones basses de grandes superficies drainées par les cours d'eau, affluents de la Loho et du Goré dont certains ont un écoulement permanent. 1. Le maraîchage Pratiquer spontanément des produits maraîchers dans l'espace intra-urbain est un phénomène ancien qui date de la création des postes coloniaux. Mais, l'extension actuelle du maraîchage à l'espace périurbain témoigne, dans le cas présent, de l'existence dans la ville de Daloa d'une clientèle de plus en plus importante pour la salade, le chou, les carottes, le persil, les tomates fraîches, les oignons... Elle est également liée aux facilités d'expédition d'une partie de la production vers d'autres centres urbains, grâce à l'amélioration des voies de communication. Ainsi trouve-t-on, dans les bas-fonds situés dans un rayon de 10 km autour de la ville, des planches de cultures maraîchères aménagées en marge de la riziculture irriguée. Cependant, c'est aux abords du front urbain qu'on les rencontre surtout. Les hortillonnages dans le périurbain font l'objet des mêmes soins et des mêmes techniques culturales qu'en milieu urbain. De même, leurs producteurs restent exclusivement les Dioula et les Burkinabè dont la plupart résident dans la ville. 2. La riziculture irriguée 2.1. Historique de la riziculture irriguée à Daloa Les premiers bas-fonds rizicoles aménagés à Daloa datent de la période 1965-66. Ils étaient réalisés par des Chinois qui encadraient quelques ressortissants du Nord (Senoufo et Dioula). Vers 261

- en général, les surfaces plantées se sont sensiblement accrues de 1983 à 1988.<br />

Toutefois, cet accroissement connaît des variations d'une culture à l'autre. Elles sont<br />

plus irnJX>rtantes, mais d'évolution très irrégulière pour le maïs qui, à l'exception de<br />

1986, représente, chaque année, plus de 50 % des superficies totales cultivées. Viennent<br />

ensuite celles du coton qui ont amorcé une augmentation rapide après 1984 JX>ur chuter<br />

en 1988. Cette baisse brutale de 1988 s'explique par le fait que, pour marquer leur refus<br />

d'adopter la technique de culture cotonnière sur billons proJX>sée par la C.I.D.T.,<br />

beaucoup de paysans n'ont pas fait du coton cette année. En ce qui concerne les surfaces<br />

plantées en riz pluvial et igname, elles sont faibles et même très faibles sur toute la<br />

période quoique celles du riz emegistrent une importante hausse en 1988 ;<br />

- les productions varient également et sont plus fortes JX>ur l'igname et le maïs et<br />

relativement faibles pour le coton et le riz. Aussi les courbes d'évolution des productions<br />

font-elles apparaître des fluctuations interannuelles très prononcées JX>ur le maïs et<br />

l'igname. En effet, le maïs a connu une phase d'accroissement rapide de 1983 à 1985,<br />

suivie d'une baisse considérable en 1986 puis d'une remontée de 1987 à 1988. La courbe<br />

de l'igname plus irrégulière décrit deux phases de diminution (1984 et 1986-1987) et<br />

deux phases d'augmentation (1985 et 1988). De plus, tandis que la production de maïs se<br />

trouvait très largement en dessous de celle de l'igname en 1983 et 1984, elle l'a vite<br />

rattrapée et même légèrement dépassée en 1985. Depuis 1984, leurs courbes suivent<br />

pratiquement la même allure;<br />

- les rendements à l'hectare sont en général bas. Ils sont très faibles par rapport au<br />

rendement moyen des variétés utilisées: pour le riz (2,5 T/ha), le maïs (2 à 3 T/ha) et le<br />

coton (3 T/ha). Seule l'igname enregistre des rendements élevés, mais qui sont encore<br />

loin d'atteindre le maximum de 40 T/ha. Cette faiblesse des rendements s'explique par le<br />

non recours aux engrais et aux produits phytosanitaires (riz pluvial, maïs, igname) ou à<br />

l'insuffisance des quantités utilisées (coton). Les courbes d'évolution montrent que ces<br />

rendements sont instables dans le temps. lis varient entre 0,6 et 1,6 T/ha JX>Uf le riz,<br />

entre 0,5 et 1,9 T/ha JX>Uf le maïs, 0,5 et 1,1 T/ha pour le coton, 12 et 25 T/ha pour<br />

l'igname (Tableau nO 31).<br />

En définitive, les glaphiques révèlent une parfaite relation entre les surfaces plantées et les<br />

productions JX>Uf le riz, le maïs et le coton, dont les courbes d'évolution ont la même allure dans les<br />

deux cas. Cela a comme conséquence la faiblesse des rendements. Quant à l'igname, tubercule<br />

pondéreux, les productions influencent les rendements, dans la mesure où les surfaces cultivées<br />

sont toujours faibles.<br />

Comme on le voit, ces résultats ne font pas apparaître de tendance à un accroissement<br />

progressif d'une année à l'autre. Mais, il faut reconnaître que des progrès se font dans l'agriculture<br />

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