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désormais commercialisés. En prenant une valeur marchande, les paysans ont changé les objectifs<br />

de leur production. Le Bété, le Baoulé, le Dioula ou le Senoufo ne cultivent plus le riz et la banane<br />

plantain, l'igname ou le maïs dans le seul but de s'assurer une alimentation constante, mais aussi,<br />

avec l'idée de dégager des surplus à écouler sur le marché urbain. De plus, le paysan ne produit plus<br />

seulement les denrées qui entrent dans sa propre consommation, il diversifie sa production en<br />

adoptant les autres cultures dont les récoltes sont en grande partie venduec;.Cela se confirme par les<br />

mouvements quotidiens de nombreuses femmes des villages et campements périurbains qui arrivent<br />

sur les marchés de Daloa en taxi-brousse ou à pied portant sur la tête les divers produits de leurs<br />

champs.<br />

En outre, devant la nécessité qu'éprouvent les paysans à tirer profit de leur position à côté de<br />

la ville, ceux-ci ont réduit le temps de retour sur les jachères. Ainsi les terroirs sur la frange urbaine<br />

sont soumis à une mise en valeur continue lorsqu'ils sont occupés par le manioc ou saisonnière<br />

quand c'est le maïs qui y est cultivé. Ces deux spéculations ont l'avantage d'être beaucoup sollicitées<br />

par les citadins qui les consomment sous des formes variées : farine, tapioca, " foutou " et surtout<br />

attiéké en ce qui concerne le manioc, grains et farine pour le maïs.<br />

Enfin, on remarque qu'au fur et à mesure que la ville avance sur la campagne, les plantations,<br />

notamment les caféières, situées dans sa périphérie immédiate sont abandonnées. Par conséquent,<br />

elles ne reçoivent plus les soins d'entretien qu'elles exigent habituellement. Les planteurs<br />

convaincus des revenus substantiels qu'ils peuvent encore tirer de leur sol avant son urbanisation<br />

abattent les plantes et cultivent en lieu et place du manioc ou du maïs. Mais, plus visibles dans le<br />

paysage sont les innovations récemment introduites dans l'agriculture traditionnelle.<br />

CI LES TRANSFORMATIONS RECENTES DANS L'AGRICULTURE<br />

TRADITIONNELLE<br />

Etant donné l'augmentation rapide des besoins du marché et la conservation des pratiques<br />

culturales peu productives acquises de longue date par les paysans, malgré la nette pression<br />

démographique sur les terres, les progrès dans l'agriculture traditionnelle ne pouvaient se réaliser<br />

sans raide massive de l'Etat et des structures de développement. C'est ce qui est fait au début des<br />

années 80. En effet, 1982 marque un tournant capital dans l'évolution de l'agriculture traditionnelle<br />

périurbaine de Daloa, à la fois dans son système de production et dans les variétés cultivées.<br />

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