THÈSE
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s'éloigne de Daloa. Néanmoins, dans le premier cas, celle-ci n'est évidente qu'à partir de la<br />
troisième couronne alors que dans le second cas, la baisse est très nette dès la deuxième couronne<br />
avec des écarts très prononcés entre les taux de dégradation des trois premières auréoles.<br />
2. Situation en 1983<br />
La carte d'occupation du sol de 1983 présente à première vue un paysage fortement marqué<br />
par les activités agricoles qui se répartissent de façon presque uniforme dans l'ensemble. Toutefois,<br />
dans le détail, on observe une bande d'espaces régulièrement mis en valeur qui entoure le périmètre<br />
urbain. Celle-ci se prolonge vers l'Est et le Nord-Est où le secteur compris entre l'axe Daloa-Vavoua<br />
et la route de Sinfra se caractérise par la présence de nombreuses parcelles cultivées. On note par<br />
contre quelques secteurs où l'empreinte spatiale de l'homme semble moins accentuée. il s'agit<br />
notamment du Nord-Ouest entre la route de Zébra et celle de Vavoua et du secteur qui s'étend du<br />
sud de Zépréguhé jusqu'à l'est de Wandaguhé. Le dernier constat visuel que cette carte permet de<br />
faire est la présence de nombreux bas-fonds aménagés.<br />
Considérés sous l'angle de la distance à la ville, les espaces anthropisés sont ainsi répartis :<br />
19,5 %, 15 %,9,6 % et 10,3 % de la première couronne à la partie restante, en ce qui concerne les<br />
terrains effectivement mis en valeur (fig. 66A) et 53 %,38 %, 32,3 % et 35,4 % pour ce qui est de<br />
tous les espaces cultivés (fig. 66B). Ces différentes valeurs traduisent, dans les deux cas, la<br />
décroissance de l'impact de l'action humaine sur le sol, des limites proches de la ville vers la<br />
périphérie. La légère hausse constatée cependant dans la Partie restante confirme notre impression<br />
visuelle de la distribution quasi uniforme des activités agricoles dans le périurbain, en 1983.<br />
3. Situation actuelle<br />
La forêt a aujourd'hui presque entièrement disparu des environs de Daloa au profit des<br />
activités agricoles. Mais, il est difficile d'apprécier visuellement leur répartition par rapport à la<br />
ville. En effet, toutes les actions de développement agricole menées actuellement dans l'espace<br />
périurbain de Daloa tendent à en faire une zone de production vivrière par excellence pour le<br />
ravitaillement du marché urbain.<br />
La lecture du paysage alentour de la capitale du Centre-Ouest permet cependant de découvrir<br />
de nombreuses parcelles de manioc dans les deux à trois premiers kilomètres. Dans cette même<br />
couronne se concentrent en saison pluvieuse, les champs de maïs cultivés ou non en association<br />
avec le manioc. On constate également en certains endroits proches de la ville, un remplacement<br />
des vieilles plantations de caféiers par des cultures annuelles, notamment le manioc et le maïs.<br />
Mais cela n'a pas encore atteint l'ampleur de ce qui s'observe sur l'axe Abidjan-Dabou où, sous les<br />
palmeraies, le manioc s'est presque partout substitué aux caféiers et aux cacaoyers.<br />
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