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THÈSE

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fondateur de Gbeuliville est originaire de Lobia qu'il a quitté pour installer plus au Sud Gbeuligbeu<br />

(actuellement Gbeuliville). Les limites de ces finages, telles qu'elles apparaissent sur les figures<br />

58A et 58B, sont approximatives là où elles ne sont pas matérialisées par un cours d'eau. C'est à<br />

l'intérieur de celles-ci que nous avons mesuré les empiétements de l'emprise urbaine sur les terres<br />

des « villages-citad,ins » et les conséquences qui en découlent.<br />

Le finage de Labia est grand de 1863,50 hectares, celui de Lobia-Gbeuliville s'étend sur<br />

1554,75 hectares et celui de Tazibouo, le plus exigu, couvre 543,75 hectares.<br />

En 1905, le poste de Daloa est créé sur les terres de Lobia-Gbeuliville. En 1955, après un<br />

demi-siècle d'évolution, Daloa se trouvait encore limitée à ce finage sur lequel elle s'étendait à<br />

80 % (fig. 58A). Mais, elle n'occupait que 14,7 % de la superficie du finage. Les autres 20 % de<br />

l'espace urbain s'étalaient sur 3 % du finage de Labia. Dans la périphérie immédiate de Daloa, 17,9<br />

hectares de terrains appartenant à Labia et 6,52 hectares à Tazibouo étaient prélevés par les<br />

missions catholique et protestante.<br />

En 1988, la figure 58B montre une ville qui s'est considérablement agrandie en prenant toutes<br />

les directions. Elle s'étend sur 960 hectares du territoire de Labia dont elle occupe 51,5 % de la<br />

superficie, sur 760,37 hectares de celui de Lobia-Gbeuliville, soit 49 % et sur 190,75 hectares du<br />

finage de Tazibouo, soit 35 %.<br />

Cette réduction quantitative des espaces de culture par l'expansion urbaine pose déjà des<br />

problèmes économiques qui vont certainement s'aggraver d'ici l'an 2000. En effet, en 1955, la ville<br />

étant petite, les villageois disposaient encore suffisamment de réserves foncières pour poursuivre<br />

leurs activités de production agricole. Lobia-Gbeuliville en avait 1325,5 hectares, Labia 1787,35<br />

hectares et Tazibouo 537,23 hectares. En 1988, les paysans de Lobia-Gbeuliville n'en possèdent<br />

plus que 643,51 hectares et ceux de Labia 736,5 hectares, si l'on exclut de leurs superficies<br />

respectives non urbanisées celles du domaine de l'aéroport (90 ha 74 a 13 ca) et des terrains détenus<br />

en propriété par des particuliers (60 ha 13 a à Lobia-Gbeuliville et 167 ha à Labia). Sur le finage de<br />

Tazibouo, il ne reste plus que 353 hectares pour l'agriculture.<br />

Cette diminution des surfaces cultivables est préjudiciable aux villageois qui dépendent<br />

entièrement ou partiellement du secteur primaire. En effet, 72 % des chefs de ménage que nous<br />

avons interrogés à Labia et à Gbeuliville n'ont plus de terre sur le finage de leur village, 22 % en ont<br />

perdu une partie et seulement 6 % dispcsent encore de la totalité de la leur (tableau nO 23). Devant<br />

cette situation, certains agriculteurs ont dû acquérir de nouvelles portions de forêt dans d'autres<br />

villages bété et en pays gouro, soit 40 % des enquêtés (Tableau nO 23). Si parmi eux quelques-uns<br />

ont obtenu gratuitement leurs parcelles d'un oncle paternel ou maternel ou bien d'un beau-frère<br />

(35 %), plus nombreux sont ceux qui ont acheté les terrains qu'ils exploitent (65 %).<br />

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