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15.07.2013 Views

loquent depuis 1984 toute volonté administrative d'extension urbaine vers cette direction. Il en est de même à l'Est où les signes apparents de l'urbanisation sont encore rares du côté du titre foncier 26 qui couvre 167 hectares. Il apparaît ainsi que le passage du sol rural au sol urbain est un aspect fondamental du dynamisme de l'espace périurbain. En ce qui concerne la capitale du Centrl"Ouest, il s'est opéré jusqu'en 1988 dans toutes les directions. Mais, à cause des contraintes topographiques et juridiques à l'Est, à l'Ouest et au Sud, il devra dorénavant s'orienter vers le Nord et particulièrement vers le Nord-Est. Il existe aussi dans l'espace périurbain de Daloa des villages. Quelle influence subissent-ils de la proximité de la ville ou face à l'urbanisation? 2 -L'évolution de Daloa et ses conséquences sur les villages périurbains 2.1. Les villages périurbains Les villages de la ceinture périurbaine de Daloa ne se distinguent pratiquement pas des autres villages de la sous-préfecture qui sont plus éloignés de la ville. Comme tous les villages bété, ceux-ci sont installés sur les interfluves ou les versants, mais jamais dans les bas-fonds. Ce sont partout des villages groupés sur un côté ou de part et d'autre d'une route qui les traverse. Avec le lotissement dont la plupart ont fait l'objet, ils évoluent de plus en plus vers une structure lâche, des terrains vagues séparant souvent les habitations. Aussi enregistrent-ils une augmentation de leur superficie. En effet, entre 1954-55 et 1983, la superficie des villages périurbains situés dans la zone couverte par les cartes d'occupation du sol (fig. 59 et 60) est passée de 55,75 hectares à 230,75 hectares, soit une extension de 175 hectares pour un taux d'accroissement de 314 % (Tableau nO 22). Dans le détail, ce tableau fait apparaître, en premier lieu, que la superficie de certains villages n'est pas donnée en 1983. n s'agit de Lobia et Tazibouo qui ont été entre-temps absorbés par la ville et de Nadoguhé-Niouboua et Tadéa qui se sont déplacés, entre 1955 et 1983, pour intégrer Zébra et Békipréa. 210

Tableau nO 22 : Dynamique des villages périurbains de Daloa de 1954-55 à 1983 Superficie en 1954- Superficie en Taux d'accroissement Distance à la Villages 1955 (en ha) 1983 (en ha) global (en %) ville (en km) Lobia 2,00 - - 0,55 Tazibouo 1,50 - - 1 Gbokora 2,50 14,75 + 490,0 2 Baluzon 1,25 7,00 + 460,0 3 Zaguiguia 4,75 17,00 + 257,0 3,5 Dérahouan 1,00 16,50 + 1550 4 Tagoura 3,00 7,50 +150,0 4 Gogoguhé 5,75 9,50 + 65,2 5 Guéya 2,25 Toroguhé 1,50 } 28,00 + 646,6 5,6 Bribouo Nadoguhé-Niouboua Békipréa Kramoua Tapéguhé Iboboli-Bokoro(Wandaguhé*) Zépréguhé Deboua Zakoua Tadéa Zébra Bétia (Kibouo*) Gosséa Kéibla 2,50 2,50 2,75 1,00 2,25 2,25 3,00 2,50 1,75 1,75 2,00 1,25 1,25 3,50 8,00 - 16,25 2,00 15,00 7,00 10,75 5,75 5,50 - 32,50 11,75 3,00 13,00 + 220 - + 491 + 100 + 566,6 +211 + 258,3 + 130 + 214 - +1525 + 840,0 + 140,0 + 271,4 6,5 7 8 8 8,5 8,5 9 9,5 9,5 10 10 11,5 12 15,5 TOTAL 55,75 * Le nom actuel du village est entre les parenthèses 230,75 + 314,0 En outre, le tableau révèle que tous les villages ont connu une extension de leur habitat. Toutefois, certains ont été plus dynamiques que d'autres, notamment Gbokora, Baluzon, Dérahouan, Guéya-Toroguhé, Békipréa, Tapéguhé, Zébra et Kibouo. Leurs taux d'accroissement ont été supérieurs à celui de l'ensemble des villages (314 %). Mais, avec des taux de 1 550 % et 1 525 % Dérahouan et Zébra ont enregistré les plus fortes extensions. Les localités qui ont connu une augmentation moyenne de leur superficie sont Zaguiguia, Bribouo, Wandaguhé, Zépréguhé, Zakoua et Kéïbla. Ils se sont accrus entre 200 et 300 %. Tagoura, Gogoguhé-Sapia, Kramoua, Doboua et Gosséa sont les villages dont l'évolution a été faible ou très faible avec des taux d'accroissement inférieurs à 200 %. Mais, c'est Gogoguhé­ Sapia qui s'est étendu le moins vite avec un taux de 65,2 % entre 1955 et 1983. Comme on peut s'en apercevoir, l'extension des villages n'est pas toujours fonction de leur distance par rapport à la ville. Elle est parfois le fait des regroupements de villages. En général, trois types de constructions, toutes de forme rectangulaire, se rencontrent actuellement dans les villages bété : 211

loquent depuis 1984 toute volonté administrative d'extension urbaine vers cette direction. Il en est<br />

de même à l'Est où les signes apparents de l'urbanisation sont encore rares du côté du titre foncier<br />

26 qui couvre 167 hectares.<br />

Il apparaît ainsi que le passage du sol rural au sol urbain est un aspect fondamental du<br />

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jusqu'en 1988 dans toutes les directions. Mais, à cause des contraintes topographiques et juridiques<br />

à l'Est, à l'Ouest et au Sud, il devra dorénavant s'orienter vers le Nord et particulièrement vers le<br />

Nord-Est.<br />

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2 -L'évolution de Daloa et ses conséquences sur les villages périurbains<br />

2.1. Les villages périurbains<br />

Les villages de la ceinture périurbaine de Daloa ne se distinguent pratiquement pas des autres<br />

villages de la sous-préfecture qui sont plus éloignés de la ville.<br />

Comme tous les villages bété, ceux-ci sont installés sur les interfluves ou les versants, mais<br />

jamais dans les bas-fonds. Ce sont partout des villages groupés sur un côté ou de part et d'autre<br />

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enregistrent-ils une augmentation de leur superficie. En effet, entre 1954-55 et 1983, la superficie<br />

des villages périurbains situés dans la zone couverte par les cartes d'occupation du sol (fig. 59 et 60)<br />

est passée de 55,75 hectares à 230,75 hectares, soit une extension de 175 hectares pour un taux<br />

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Dans le détail, ce tableau fait apparaître, en premier lieu, que la superficie de certains villages<br />

n'est pas donnée en 1983. n s'agit de Lobia et Tazibouo qui ont été entre-temps absorbés par la ville<br />

et de Nadoguhé-Niouboua et Tadéa qui se sont déplacés, entre 1955 et 1983, pour intégrer Zébra et<br />

Békipréa.<br />

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