THÈSE
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En 1980 et en 1983, les maisons couvraient 9 % et 10 % de l'espace. En raison des objectifs<br />
de l'habitat spontané, il s'agit de créer une situation provisoire pour se faire attribuer des terrains<br />
dans le lotissement, on ne peut pas parler de densification au niveau du lot. L'acheteur y construit<br />
généralement un seul bâtiment, juste pour marquer sa propriété. Et l'occupation reste, dans la<br />
plupart des cas, ainsi, jusqu'à la structuration de cet habitat, de sorte que sa densification concerne<br />
essentiellemf':.t la mise en valeur des lots voisins. En 1980, on dénombrait 39 maisons et en 1983,<br />
elles sont 44, à l'intérieur de la portion étudiée.<br />
La lenteur dans le processus d'occupation du sol s'explique dans ce cas par le fait que tous les<br />
acheteurs dans l'habitat spontané ne sont pas des nécessiteux. Certains participent à cette stratégie<br />
pour avoir un lot sur lequel ils construisent en vue de la location. Ceux-ci ne sont jamais pressés et<br />
attendent souvent les enquêtes d'identification des propriétaires qui précèdent toute structuration de<br />
cet habitat pour mettre leur terrain en valeur.<br />
En 1984, Kennedy II est structuré et devient Kennedy. Des rues sont ouvertes et des terrains<br />
affectés aux équipements. Cette opération a provoqué la destruction de certaines maisons. Depuis<br />
1984, le processus de densification dans ce quartier suit les étapes que connaît tout habitat évolutif.<br />
En 1988, on constate que seulement quelques lots sont entièrement bâtis; les autres étant<br />
partiellement ou non occupés.<br />
La densification du tissu urbain, comme on le voit, diffère suivant le type d'habitat. Dans les<br />
quartiers résidentiels aisés, il est lent et relève de la nature des logements qui y sont autorisés. Dans<br />
les quartiers évolutifs où les constructions échappent au contrôle de l'administration, le coefficient<br />
d'occupation du sol conseillé (60 %) est toujours très largement dépassé au stade final de la mise en<br />
valeur du lot. Mais, dans les lotissements où l'évolutif est mélangé de lots de moyen standing,<br />
l'habitat est moins dense. Dans les quartiers informels où l'occupation de l'espace obéit plutôt à une<br />
stratégie de conquête, la production du bâti est plus expansive qu'intensive. Toutefois, on rencontre<br />
quelques noyaux de densité relativement forte à CAFOP II, Soleil II et à Orly II.<br />
En même temps que les lots se densifient par l'accroissement des constructions, leur<br />
population augmente en général. En 1988, on estime, pour l'ensemble de la ville de Daloa, la<br />
densité humaine à 95 hab/ha.<br />
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