THÈSE
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Au moment de la traduction spatiale du maillage du plan de lotissement, des maisons sont à moitié ou entièrement démolies. Les propriétaires déguerpis sont si possible tous logés, sinon certains attendent un prochain lotissement. Ceux dont les maisons ne sont pas touchées restent sur le nouveau lot créé. Dans ce cas, ils s'acquittent des frais de bornage qui sont aujourd'hui fixés à 75 000 F en habitat évolutif. La structuration de. l'habitat spontané n'est techniquement pas une priorité pour l'administration. En effet, tout lotissement à Daloa dépend de la programmation de l'exécution du plan directeur dont l'un des objectifs est de pouvoir maintenir le cercle d'évolution de la ville pour éviter la dissymétrie. Toutefois, la naissance des quartiers informels constitue un défi pour les responsabbs de la croissance de Daloa. Comme tel, leur aménagement successif a entraîné une extension plus rapide de l'espace urbain vers l'Ouest et vers le Sud. En définitive, établie sur un espace loti ou structuré, Daloa offre l'exemple d'une ville où les rues sont bien tracées. Partout domine le dessin orthogonal que la création de diagonales au centre ville et de rocades n'a pu profondément affecter. En plus de la création de l'espace urbain, les pouvoirs publics interviennent également dans d'autres domaines qu'il serait intéressant de souligner pour comprendre davantage le rôle capital qu'ils jouent dans l'urbanisation à Daloa et les difficultés qu'ils y rencontrent. 3.3. Autres interventions Elles se situent au niveau de la gestion de l'environnement urbain et de la production de certains équipements. Dans le domaine de la gestion de l'environnement, les actions de l'administration portent essentiellement sur la voirie, l'assainissement et la collecte des ordures ménagères. La voirie est entièrement entretenue par les pouvoirs publics. L'idéal dans ce domaine aurait été que toutes les rues soient bitumées, en raison de la topographie en pente du site de Daloa qui favorise la dégradation et l'érosion des voies. Mais, face au coût élevé du revêtement, l'action des autorités se limite aux réaménagements des rues en terre. En effet, après chaque saison de pluies, période au cours de laquelle l'érosion se manifeste sous la forme d'un ravinement des rues et où les herbes envahissent celles de faible circulation, les bulldozer sillonnent les quartiers pour refermer les ravins et arracher les herbes. D'autres actions dans ce cadre portent sur l'ouverture de voies de desserte inter- quartiers, car les plans de lotissement en général ne prennent en compte que les terrains à morceler. Or le site de Daloa est compartimenté par une série de bas-fonds. Ainsi dix kilomètres de voies périphériques ont été aménagées au début des années 80 pour desservir les extensions nord et sud de la ville. De même une piste de 800 mètres a été ouverte et bitumée pour relier le quartier Huberson au reste de l'espace urbain. 174
En matière d'assainissement, la ville de Daloa présente d'énormes facilités de drainage des eaux pluviales, car les pentes du relief favorisent leur écoulement vers les talwegs qui servent de collecteurs naturels. Il faut cependant canaliser le ruissellement des eaux pour limiter les effets de l'érosion, ce que les pouvoirs publics tentent de faire par la création de caniveaux bétonnés à ciel ouvert ou enterrés et dotés de regards à tampon, le long de quelques voies principales. Aussi pour arrêter les inondations saisennières constatées au quartier Marais, un gros canal en béton a-t-il été construit sur le bas-fond qui le traverse pour accélérer l'écoulement des eaux. Ces ouvrages restent insuffisants. Toutefois, ceux qui existent sont mal entretenus parce qu'ils sont envahis par des ordures ménagères, du sable ou des herbes. il n'existe pas de réseau d'assainissement des eaux usées à Daloa. Pour cela, chaque propriétaire immobilier creuse une fosse sceptique ou un puits perdu pour recueillir les eaux usées de sa cour. Quant à la collecte des ordures ménagères, elle est assurée par le service technique de la mairie. Celui-ci dispose de sept camions berliet, deux porte-coffres et dix coffres à ordures. Les camions sillonnent quotidiennement les quartiers pour y collecter les ordures ménagères qui sont ensuite envoyées à la décharge municipale située dans la zone d'extension sud-est de la ville. Ces différentes actions menées par les pouvoirs publics pour améliorer le cadre de vie urbain doivent être soutenues par les populations qui en sont les premières bénéficiaires. En effet, la plupart des citadins estiment, et ceci n'est pas spécifique à Daloa, qu'en dehors de leur cour intérieure, le reste de l'espace urbain appartient à l'administration qui seule doit en assurer la gestion. Les eaux usées sont versées sur les rues et dans les caniveaux qui reçoivent assez souvent les balayures et les ordures de toute sorte. Parfois la rue sert de dépotoir sous prétexte que les camions de ramassage des ordures n'y passent pas régulièrement ou qu'on les y entasse pour les brûler ensuite. il apparaît donc nécessaire que des campagnes soient menées auprès des habitants des différents quartiers pour les sensibiliser à la gestion de leur environnement ; il y va de l'amélioration de leur milieu de vie et de leur santé. Dans le domaine de la production du bâti, la participation des pouvoirs publics porte sur la création d'équipements administratifs, sanitaires, socioculturels et sportifs, scolaires, militaires, financiers avec la Banque Nationale pour le Développement Agricole, commerciaux avec les marchés et industriels (UNIRIZ). La plupart de ces équipements ,sont indispensables au fonctionnement de la ville et de sa région. Comme tels, ils sont produits par la puissance publique qui, seule, définit la place qu'elle entend donner à chaque ville dans la hiérarchie urbaine nationale. Par conséquent, elle dote celle-ci des infrastructures nécessaires. Les terrains qui leur sont affectés sont en général surdimensionnés, de sorte que ces équipements contribuent énormément à l'étalement de l'espace urbain de Daloa. On peut ajouter à ces actions publiques, l'opération « 40 logements» réalisée en 1967 par la C.N.P.S. et qui constitue le seul ensemble d'habitat économique groupé créé à Daloa, depuis l'indépendance de la Côte d'Ivoire. 175
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Elles se situent au niveau de la gestion de l'environnement urbain et de la production de<br />
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D'autres actions dans ce cadre portent sur l'ouverture de voies de desserte inter- quartiers, car<br />
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