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THÈSE

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potentiel économique non négligeable. Mais elles restent encore restreintes à cause de leur faible<br />

capacité d'accueil. C'est aussi la branche où les activités naissent et disparaissent au gré de la<br />

situation financière des personnes qui s'y adonnent. En raison de leur caractère fluctuant, le nombre<br />

d'emplois qu'elles offrent à la population a baissé entre 1975 et 1980 passant de 1 800 à 1 050.<br />

Malgré cela, le RC.E.O.M. estime que pour 1990, l'artisanat industriel fournira à l'ensemble de la<br />

commune 2 260 emplois, car l'urbanisation croissante assurera à cette branche d'activité un marché<br />

dont l'importance ne fera qu'augmenter au fil des ans.<br />

En ce qui concerne les emplois du bâtiment et des travaux publics et surtout ceux de<br />

l'industrie, leur nombre croît progressivement. En effet, Daloa dispose d'une branche industrielle<br />

relativement dynamique, mais insuffisante aux regards des besoins, car il n'existe pas encore<br />

d'unités grandes consommatrices de main-d'oeuvre sur le territoire de la commune de Daloa. Elle<br />

est essentiellement représentée par les industries de première transformation de bois, de traitement<br />

de produits agricoles et par des industries alimentaires (boulangeries et dépôts de boissons)<br />

mécaniques, chimiques "et du caoutchouc. Deux dépôts pharmaceutiques et une tuilerie viennent de<br />

s'implanter qui complètent le paysage industriel de Daloa.<br />

En 1975, l'industrie avait représenté 4,5 % et en 1980, 6% du total des emplois du secteur<br />

secondaire. Estimés à 3 020 pour l'ensemble de la commune, les activités industrielles devraient<br />

fournir 7,5% des emplois en 1990 (projection RC.E.O.M, 1980). Il faut cependant signaler qu'en<br />

raison de la conjoncture économique difficile des années 80, certaines unités ont fermé ou réduit<br />

leurs activités. Ce fut le cas de l'Atelier Menuiserie Ebénisterie de Daloa (A.M.E.D.) qui en 1980<br />

offrait 39 emplois. 11 en a été de même de l'usine BRACODI qui, pour avoir arrêté la production<br />

depuis Janvier 1984, a réduit à 45 les emplois permanents qu'elle offre, alors qu'auparavant elle<br />

utilisait régulièrement environ 150 personnes et en période d'intenses activités ce nombre était porté<br />

à 250 avec le renfort des journaliers.<br />

Le secteur tertiaire est celui qui fait vivre le maximum d'individus à Daloa, soit 61,3% de la<br />

population active en 1975 et 74,4% en 1980. Il est très largement représenté par les commerces et<br />

services traditionnels et par le transport. Considérés ensemble, ils avaient fourni 44,6% des emplois<br />

en 1975. En 1980, commerces et services traditionnels étaient investis par 33% des actifs du<br />

tertiaire et le transport l'était par 13%. Ainsi qu'on l'a vu avec le peuplement de Daloa, ces activités<br />

en particulier le commerce et le transport, en attirant les Dioula ont été le véritable moteur du<br />

développement urbain.<br />

Avec l'augmentatioll de la population urbaine et le déficit d'emplois qu'elle entraîne, le<br />

tertiaire traditionnel s'est enrichi de la prolifération des petits métiers. Ceux-ci regroupent<br />

réparateurs d'appareils électroménagers et de montres, coiffeurs, photographes, bijoutiers, tailleurs,<br />

vendeurs de bois de menuiserie, restaurateurs, boys, barmen, buvetiers, vendeurs ambulants, petits<br />

libraires, tabliers, disquaires, calligraphes, blanchisseurs, vendeurs d'attiéké (semoule de manioc<br />

cuit à la vapeur), petits cireurs... Pour les uns, il s'agit d'exercer un métier qu'on a appris. Pour les<br />

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