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THÈSE

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infrastructure administrative et scolaire assez importante, Daloa se développe depuis sa naissance<br />

sous l'influence d'une forte immigration.<br />

L'analyse du recensement de 1975 par Marguerat exprime assez clairement cette réalité.<br />

Daloa en 1975, en fonction de l'origine géographique de la population était composée de la manière<br />

suivante:<br />

- Malinké: 26 % ;<br />

- Baoulé et Agni: 10 % ;<br />

- Bété (population autochtone) : Il % ;<br />

- Akyé : moins de 10 % ;<br />

- Maliens plus ou égal à 10 % ;<br />

- Voltaïques (actuellement Burkinabè) : moins de 10 % .<br />

- Dan: moins de 10 % ;<br />

- Gouro : moins de 10 % ;<br />

- Sénoufo : moins de 10 % ;<br />

- Guinéens : moins de 10 % ;<br />

On peut y ajouter les autres africains et la colonie de Libano-syriens et d'Européens qui<br />

étaient plus faiblement représentés dans la ville par rapport aux groupes ci-dessus énumérés.<br />

Comme on le constate, Daloa est une ville étrangère à sa région. Contrairement aux Malinké<br />

qui, en dépit de leur forte propension à émigrer, s'établissent aussi dans les centres urbains de leur<br />

région, Odienné, Touba, Séguéla, Mankono, où ils constituent plus de 50 % de la population<br />

urbaine (Marguerat, 1979), l'exode des Bété se fait de préférence vers Abidjan. En 1975 avec 6,5<br />

%, ils formaient le troisième gros contingent d'Ivoiriens dans cette ville (Marguerat, 1979). De ce<br />

fait, en 1975 comme aujourd'hui, la proportion de Bété vivant à Daloa ne concerne en majorité que<br />

les populations des villages urbanisés: Gbeuliville, Lobia, Labia, Tazibouo. Toutefois, la capitale<br />

du Centre-Ouest exerce une influence particulièrement forte sur les Niaboua voisins dont le" pays ne<br />

dispose pas d'un centre urbain propre. Ainsi, 18 % des citadins Niaboua étaient à Daloa en 1975<br />

(Marguerat, 1979).<br />

Les Dioula (Malinké de Côte d'Ivoire, Guinéens, Maliens) constituaient la plus forte<br />

communauté de Daloa en 1975, soit près de 40 % de la population totale. Leur poids s'est accentué<br />

et en 1980, une enquête du B.C.E.O.M a montré qu'ils formaient 46 % des urbains et dominaient<br />

les quartiers tels que Dioulabougou, Marais, Sud A, Sud B, Orly et Huberson, Essentiellement<br />

commerçants et/ou transporteurs, les premiers parmi eux sont arrivés avant 1920, à la faveur du<br />

commerce des noix de kola. A partir des années 20, l'immigration Dioula s'est amplifiée grâce à<br />

l'avènement et à l'expansion de l'économie de plantation. Avec le développement des services<br />

administratifs et la scolarisation de plus en plus poussée, on en compte panni les fonctionnaires et<br />

les élèves.<br />

Les populations Baoulé, Agni, Akyé, Senoufo, Voltaïque (Burkinabè), Niaboua, Dan, Gouro,<br />

autres Africains et non Africains formaient près de 49 % des habitants de Daloa en 1975. Si parmi<br />

eux quelques Baoulé, Senoufo et Voltaïques se sont établis dans la ville au cours de la période<br />

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