THÈSE
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l'activité commerciale. Désormais, c'est à Daloa que sont organisés la vente et l'achat des noix de kola, ce qui a entraîné des contacts directs entre les producteurs et les commerçants qui venaient sur le marché de Daloa, notamment les Dioula, Sénégalais et Libano-syriens. En consolidant leur position dans ce négoce, certains parmi eux se sont établis dans le poste. Avec la pacification de la région et l'amélioration des moyens de transport, d'autres marchands, Dioula surtout, attirés par le commerce des noix de Kola sont arrivés. Cela a eu comme conséquence le développement de Dioulabougou qui, jusqu'en 1955, constituait le quartier le plus étendu de Daloa. 2. Agriculture et développement urbain. Le milieu rural de Daloa est économiquement riche. En effet, entre 1960 et 1964 le département dont Daloa est le chef-lieu a participé pour 6,8 % à la production nationale de café et pour 2,26% à celle du cacao (Tableau nO 7). Ces proportions se sont renforcées progressivement et placent aujourd'hui la région de Daloa parmi les plus grandes productrices de café et de cacao du pays pour lesquels elle a fourni 14,8% et 15% de la production nationale entre 1980 et 1983. TABLEAU N° 7 : Evolution de la production de café et de cacao dans la région de Daloa (en tonnes) PERIODE 1960-1964 1964-1970 1970-1975 1975-1980 1980-1983 1983-1986 Café 50300 104300 133400 163400 131500 66200 Proportion par rapport à la production nationale 6,8% 7,5 % 10,4% 12,3 % 14,8 % 10,5 % Cacao 8500 20400 86300 164400 188600 156200 Proportion par rapport à la production nationale 2,26 % 2,3 % 8,3 % 11% 15 % 10,2% Source : Annuaire rétrospectifde statistiques agricoles et forestières, 1900 - 1986. Parallèlement, les cultures vivrières se sont développées et leur production a augmenté rapidement. Entre 1947 et 1955, la région de Daloa a contribué avec 874.300 tonnes pour 4,8% à la production nationale des denrées alimentaires de base: manioc, igname, riz, banane plantain et maïs. Entre 1976-1980, la production régionale de vivriers a été de 1 620 500 tonnes, soit 6,6% de celle de l'ensemble du pays. Malgré une légère baisse consécutive à la sécheresse de 1981 et 1983 qui a frappé tout le territoire, la région de Daloa participe de façon importante à la production vivrière ivoirienne (Tableau nO 8). 152
TABLEAU N° 8 : Evolution de la production des vivriers de base dans la région de Daloa (en tonnes) PERIODE 1947-1955 1956-1964 1965-1970 1971-1975 1976-1980 1981-1984 Produits vivriers de base 874300 632000 565400 774300 1 620500 1 198000 Proportion par rapport à la production nationale 4,8% 3% 3% 4% 6,6% 5,7% Source : Annuaire rétrospectif de statistiques agricoles et forestières, 1900 - 1986. Comme on peut le constater, la ville de Daloa est implantée dans un milieu où l'agriculture est assez prospère. Comment cette situation a-t-elle influencé le dévelopj)ement de Daloa? Pour répondre à cette question, trois hypothèses sont envisageables. La première : les revenus distribués aux paysans à partir des ventes de café et de cacao (tableau n09) leur ont permis d'investir dans l'immobilier à Daloa. L'analyse du tableau nO 10 et de la figure 45 montre qu'il existe une bonne corrélation entre la production et les revenus même si, en raison des variations des prix d'achat, ils n'ont pas connu la même allure entre 1970 et 1980. Elle paraît plutôt faible entre les revenus distribués aux paysans et l'accroissement spatial de la ville. TABLEAU N° 9 :Revenus distribués aux paysans à partir du café et du cacao Période 1960- 1964- 1970- 1975- 1980- 1983- 1964 1970 1975 1980 1983 1988 Production régionale de café et cacao (en tonnes) 58800 124700 219700 327800 320 100 222400 revenus aux paysans (en milliards de F C.F.A.) 4,7091 10,6745 26,1235 71,649 76,305 72,101 Source: Annuaire rétrospectifde statistiques agricoles et forestières, 1900-1986. TABLEAU N° 10 : Rythmes d'accroissement de l'espace urbain, de la production et des revenus agricoles (café-cacao) Période 1955-1964 ou 1964- 1970- 1975- 1980- 1983-1986 ou 1960-1964 1970 1975 1980 1983 1983-1988 Taux d'accroissement annuel moyen 48% 18,5% 12% 8,3% - 0,8% - 11,9010 de production (café et cacao) Taux d'accroissement annuel moyen des revenus (café-cacao) 42% 20,5% 19,5% 22,5% 2,1% - 1,9010 Taux d'accroissement annuel moyen de l'espace urbain 6,3% 8,2% 4,5% 8% 3,3% 6,8% Cependant, si l'on procède à une analyse détaillée de l'allure des rythmes d'évolution des revenus et de la dynamique spatiale urbaine, on constate qu'entre 1962 et 1964 les revenus ont 153
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le marché de Daloa, notamment les Dioula, Sénégalais et Libano-syriens.<br />
En consolidant leur position dans ce négoce, certains parmi eux se sont établis dans le poste.<br />
Avec la pacification de la région et l'amélioration des moyens de transport, d'autres marchands,<br />
Dioula surtout, attirés par le commerce des noix de Kola sont arrivés. Cela a eu comme<br />
conséquence le développement de Dioulabougou qui, jusqu'en 1955, constituait le quartier le plus<br />
étendu de Daloa.<br />
2. Agriculture et développement urbain.<br />
Le milieu rural de Daloa est économiquement riche. En effet, entre 1960 et 1964 le<br />
département dont Daloa est le chef-lieu a participé pour 6,8 % à la production nationale de café et<br />
pour 2,26% à celle du cacao (Tableau nO 7). Ces proportions se sont renforcées progressivement et<br />
placent aujourd'hui la région de Daloa parmi les plus grandes productrices de café et de cacao du<br />
pays pour lesquels elle a fourni 14,8% et 15% de la production nationale entre 1980 et 1983.<br />
TABLEAU N° 7 : Evolution de la production de café et de cacao dans la région de Daloa<br />
(en tonnes)<br />
PERIODE 1960-1964 1964-1970 1970-1975 1975-1980 1980-1983 1983-1986<br />
Café 50300 104300 133400 163400 131500 66200<br />
Proportion par rapport à<br />
la production nationale 6,8% 7,5 % 10,4% 12,3 % 14,8 % 10,5 %<br />
Cacao 8500 20400 86300 164400 188600 156200<br />
Proportion par rapport à<br />
la production nationale 2,26 % 2,3 % 8,3 % 11% 15 % 10,2%<br />
Source : Annuaire rétrospectifde statistiques agricoles et forestières, 1900 - 1986.<br />
Parallèlement, les cultures vivrières se sont développées et leur production a augmenté<br />
rapidement. Entre 1947 et 1955, la région de Daloa a contribué avec 874.300 tonnes pour 4,8% à la<br />
production nationale des denrées alimentaires de base: manioc, igname, riz, banane plantain et<br />
maïs. Entre 1976-1980, la production régionale de vivriers a été de 1 620 500 tonnes, soit 6,6% de<br />
celle de l'ensemble du pays. Malgré une légère baisse consécutive à la sécheresse de 1981 et 1983<br />
qui a frappé tout le territoire, la région de Daloa participe de façon importante à la production<br />
vivrière ivoirienne (Tableau nO 8).<br />
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