THÈSE
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Néanmoins, quelques lotissements ont été réalisés. En 1972, les terrains occupés de façon<br />
spontanée par des mécaniciens, des décortiqueurs de café et autres artisans, dans la zone industrielle<br />
sise sur la route de Man, sont lotis. Les occupants sont déguerpis et réinstallés au sud de la ville où<br />
l'habitat spontané existant est structuré dans le cadre du lotissement de Daloa Sud A effectué la<br />
même année. Avec ce mouvement de recasement, la zone industrielle sud devient une réalité. Mais<br />
elle est surnommée « Garage» par la population, en raison du nombre élevé d'ateliers mécaniques<br />
qui y sont implantés. La partie nord de ce lotissement, située entre le bas-fond et le coude de la<br />
rocade sud et correspondant aux limites du quartier Abattoir 1, est aussitôt occupée après sa<br />
création. En 1973, la première tranche d'Orly est réalisée à l'ouest du quartier Marais.<br />
L'occupation spontanée de l'espace s'est poursuivie avec l'extension de l'habitat informel à<br />
l'ouest de la ville, du côté de l'aéroport, où il s'est déclaré avant 1970, le début de son implantation<br />
au Nord-Ouest, au-delà du bas-fond de Gbobélé (Kennedy Il) et sur la route de Bouaflé (Tazibouo<br />
II). De 1970 à 1975, cet habitat a contribué pour 4,5% à la dynamique urbaine. En 1975, il couvre<br />
une superficie de 34,75 hectares (Tableau nO 5).<br />
appliqué?<br />
Cette période marque aussi le terme du plan directeur de 1962. Comment ce plan a-t-il été<br />
Le plan de 1962 a projeté en fin de réalisation une emprise urbaine de 604 hectares pour<br />
abriter 53 850 personnes. En 1975, la ville de Daloa couvre 758,75 hectares (Tableau nO 5) et<br />
compte 60 958 habitants. Par rapport aux prévisions, il y a eu un excédent spatial de 154,75<br />
hectares qui s'est traduit par le débordement de la ville hors du cadre défini par le plan (fig. 33).<br />
Des extensions de l'habitat qui se sont produites à l'intérieur des limites du plan entre 1962<br />
1975, seuls une partie du quartier Piscine et le quartier Kirman ont été créés tels qu'ils ont été<br />
prévus. Le reste de l'habitat s'est développé sur les terrains affectés soit aux activités urbaines, soit à<br />
la zone industrielle et artisanale ou à des espaces verts. Ces extensions non programmées ont été<br />
surtout favorisées par le développement de l'habitat spontané qui s'est très tôt déclaré à l'intérieur du<br />
plan. En 1975, il y subsiste encore parce que la production de ce type d'habitat ne tient pas compte<br />
du plan directeur. Il apparaît là où le propriétaire terrien accepte de morceler pour vendre.<br />
Si au niveau de l'habitat les prévisions ont été peu appliquées, il en a été autrement pour les<br />
zones d'activités urbaines dont la plUp;.lrt de celles qui ont été créées ont respecté les affectations du<br />
plan.<br />
Quelques-uns des équipements structurants projetés ont été réalisés. Il s'agit notamment de la<br />
mairie qui abrite les services préfectoraux, de l'hôtel de la SIETHO, de la gare routière, de l'atelier<br />
garage des Travaux Publics et du marché principal. De tous ces équipements, seule la mairie a été<br />
implantée à l'endroit prévu par le plan (B.C.E.O.M., 1980).<br />
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