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Origine du paludisme : la traque continue ( PDF , 61 Ko) - IRD

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www.cnrs.fr<br />

COMMUNIQUÉ DE PRESSE NATIONAL I PARIS I 4 JUILLET 2011<br />

ATTENTION, sous embargo jusqu’au 4 juillet 2011, 21h00 (heure française)<br />

<strong>Origine</strong> <strong>du</strong> <strong>paludisme</strong> : <strong>la</strong> <strong>traque</strong> <strong>continue</strong><br />

L’agent <strong>du</strong> <strong>paludisme</strong> a été retrouvé chez le Cercopithèque, un petit singe d’Afrique issu<br />

d’une lignée différente de celle de l’Homme, <strong>du</strong> gorille et <strong>du</strong> chimpanzé. Cette découverte<br />

bouleverse <strong>la</strong> donne sur l’origine <strong>du</strong> parasite et apporte un élément clé dans <strong>la</strong> lutte contre<br />

le <strong>paludisme</strong> : savoir comment il s’est adapté à l’espèce humaine permettra de cibler ses<br />

faiblesses. Ces travaux sont issus des recherches menées par des chercheurs <strong>du</strong> CNRS en<br />

association avec d’autres organismes 1 . Ces résultats sont publiés le 4 juillet 2011 dans <strong>la</strong><br />

revue PNAS.<br />

Le <strong>paludisme</strong>, connu également sous le nom de ma<strong>la</strong>ria, est un des plus importants fléaux mondiaux.<br />

Responsable d’un million de morts chez l’Homme chaque année, cette pathologie sévit essentiellement en<br />

Afrique. Longtemps <strong>la</strong> question s’est posée de savoir quelle était l’origine de <strong>la</strong> primo-infection, si celle-ci<br />

venait <strong>du</strong> rongeur ou de l’oiseau. Déjà retrouvé chez le gorille, on pensait le parasite spécifique à <strong>la</strong> lignée<br />

des hominidés 2 .<br />

En travail<strong>la</strong>nt sur le sujet, l’équipe de recherche <strong>du</strong> CNRS menée par Franck Prugnolle et François Renaud<br />

<strong>du</strong> <strong>la</strong>boratoire MIVEGEC 3 (CNRS/<strong>IRD</strong>/Université de Montpellier), associée au Centre international de<br />

recherches médicales de Franceville au Gabon, et en col<strong>la</strong>boration avec d’autres organismes 4 , a montré <strong>la</strong><br />

présence de P<strong>la</strong>smodium falciparum, l’agent <strong>du</strong> <strong>paludisme</strong>, chez le Cercopithèque (Cercopithecus<br />

nictitans), un petit singe africain issu d’une lignée différente de celle de l’Homme. L’origine <strong>du</strong> parasite<br />

remonterait ainsi, probablement, à avant les débuts de <strong>la</strong> lignée des hominidés africains.<br />

La présence <strong>du</strong> P<strong>la</strong>smodium falciparum chez le Cercopithèque ouvre <strong>la</strong> voie vers l’analyse <strong>du</strong> génome <strong>du</strong><br />

parasite retrouvé chez ce petit singe. Comparer sa séquence avec celle, déjà connue, de falciparum chez<br />

l’Homme permettra aux chercheurs de déceler les signatures molécu<strong>la</strong>ires <strong>du</strong> parasite humain et de savoir<br />

de quelle façon il s’est adapté à l’Homme. Connaître les faiblesses <strong>du</strong> parasite sera d’un grand renfort<br />

dans <strong>la</strong> lutte contre le <strong>paludisme</strong>.<br />

1<br />

Centre international de recherches médicales de Franceville au Gabon, <strong>IRD</strong>, Université de Montpellier, Université de <strong>la</strong><br />

Méditerranée, Université de Toulouse, Université de Californie et Université de Brazzaville.<br />

2<br />

La lignée des hominidés africains est constituée de deux branches, celles de l’Homme et celle des grands singes : gorille,<br />

chimpanzé, orang-outang.<br />

3Laboratoire « Ma<strong>la</strong>dies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle »<br />

4<br />

Université de <strong>la</strong> Méditerranée, Université de Toulouse, Université de Californie et Université de Brazzaville.


www.cnrs.fr<br />

Bibliographie<br />

Le cercopithèque, Cercopithecus nictitans<br />

© Jean-Louis Albert, CIRMF, Gabon<br />

African monkeys are infected by P<strong>la</strong>smodium falciparum nonhuman primate-specific strains.<br />

F.Prugnolle, B.Ollomo, P.Durand, E.Yalcindag, C.Arnathau, E.Elguero, A.Berry, X.Pourrut,J-P.Gonzalez,<br />

D.Nkoghe, J.Akiana, D.Verrier, E.Leroy, F.J.Aya<strong>la</strong> and F.Renaud. PNAS, 4 juillet 2011.<br />

Contacts<br />

Chercheur CNRS l François Renaud l T. 04 67 41 62 53l Francois.Renaud@ird.fr<br />

Presse CNRS l Hélène Pouey l T. 01 44 96 49 88 l Helene.Pouey-Laurentjoye@cnrs-dir.fr<br />

Presse <strong>IRD</strong> l Cristelle Duos l T. 04.91.99.94.87 l Cristelle.Duos@ird.fr

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