Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
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64 JOSEPH PLATEAU tiques, savoir en 1854 pour la période 1 849-1 853, et er\ 1869 pour la période 1864-1868. Nommé chevalier de l'Ordre de Léopold le 13 décembre 1841, il fut promu au grade d'officier le 15 novembre 1859, et à celui de commandeur le 28 mai 1872, à l'occasion du centième anniversaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts. Dès 1841, il fut nommé correspondant de la Société philomatique de Paris, et membre honoraire de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève; il devint successivement membre honoraire ou correspondant de la Société des sciences naturelles du canton de Vaux, de l'Institution royale de Londres, de la Société batave de physique de Rotterdam, de la Société de physique de Francfort-sur-Mein, de la Société des sciences naturelles de Cherbourg, de la Société des amis des sciences naturelles de Berlin, de la Société de physique de Londres, de la Société libre d'émula- tion de Liège et de la Société française de physique de Paris; enfin, il eut l'insigne honneur d'être correspondant de l'Institut de France, membre de l'Académie des sciences de Berlin et l'Académie royale des sciences d'Amsterdam, membre étranger de la Société des sciences de Gôttingue et de la Société royale de Londres. Citons enfin un fait qui jette un grand éclat sur le nom de Plateau, c'est la création à l'Université de Gôttingue d'un cours spécial sur les surfaces à courbure moyenne nulle, création provoquée par les belles expériences sur les figures d'équilibre des liquides sans pesanteur. Terminons par quelques particularités de la vie de Joseph Plateau : il était d'une complexion faible; mais par une heureuse compensation, il était d'un caractère vif et enjoué; il avait une mémoire très fidèle, qui finit par devenir prodi- gieuse; presque octogénaire, il n'avait besoin que d'entendre une ou deux fois la lecture d'un petit morceau de poésie pour être en état de le répéter exactement. Il aimait beaucoup à visiter les savants, et les accueillait chez lui avec le plus grand plaisir. Dans sa conversation, il se dépouillait
JOSEPH PLATEAU 65 d'une supériorité qui lui appartenait, avec autant de soin que d'autres affectent d'en avoir une qui ne leur appartient pas. Autant il respectait les droits de priorité des autres cher- cheurs dès qu'il les connaissait, autant il aimait à se voir attribuer ses propres inventions. Plateau était un chrétien convaincu; il se désolait chaque fois qu'un savant se prévalait des progrès merveilleux de la science pour avancer des doctrines matérialistes ou anti- religieuses; la religion, disait-il, est un baume céleste pour toutes les souffrances morales ou physiques, et c'est un crime de lèse-humanité que de chercher à en priver les malheureux ici-bas. Quant à lui, plus il avait approfondi les secrets de la nature, plus il s'inclinait devant les mystères de l'ordre surnaturel. Comme tous les grands penseurs, il était très sobre; c'est sans doute grâce à la régularité de sa vie qu'il a pu jouir si longtemps d'une verte vieillesse et conserver jusqu'à son dernier jour la pénétration si forte de son intel- ligence. Joseph Plateau mourut le 15 septembre 1883, à l'âge de près de 82 ans. Ce triste événement produisit une émotion profonde dans le monde savant; on exprima des regrets unanimes dans toutes les Académies ou sociétés scientifiques auxquelles appartenait le défunt; partout on rappela les titres glorieux de notre éminent compatriote; mais personne, sans doute, ne le fit avec autant de bonheur et d'éloquence que le Recteur de l'Université de Gand, M. Albert Callier, à la séance d'ouverture solennelle des cours, le 16 octobre 1883 : « L'Université de » Gand, dit-il, a perdu un homme qui a été plus qu'un profes- » seur éminent, plus qu'un savant justement estimé, et dont on » peut dire sans dépasser la mesure, qu'il a été un homme de » génie... Depuis longtemps Plateau n'enseignait plus; mais » l'Université était trop fière de compter parmi ses serviteurs » un esprit de cette puissance pour qu'elle pût jamais consentir » à se séparer de lui : la mort seule a pu le lui ravir, et jusque » dans sa vieillesse vénérée, M. Plateau a été l'orgueil et l'or- » nement de notre Aima Mater. Je ne veux pas retracer ici la
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JOSEPH PLATEAU<br />
tiques, savoir en 1854 pour la pério<strong>de</strong> 1 849-1 853, et er\ 1869<br />
pour la pério<strong>de</strong> 1864-1868. Nommé chevalier <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong><br />
Léopold le 13 décembre 1841, il fut promu au gra<strong>de</strong> d'officier<br />
le 15 novembre 1859, et à celui <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ur le<br />
28 mai 1872, à l'occasion du centième anniversaire <strong>de</strong> l'Académie<br />
royale <strong>de</strong>s sciences, <strong>de</strong>s lettres et <strong>de</strong>s beaux-arts.<br />
Dès 1841, il fut nommé correspondant <strong>de</strong> la Société philomatique<br />
<strong>de</strong> Paris, et membre honoraire <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong><br />
physique et d'histoire naturelle <strong>de</strong> Genève; il <strong>de</strong>vint successivement<br />
membre honoraire ou correspondant <strong>de</strong> la Société<br />
<strong>de</strong>s sciences naturelles du canton <strong>de</strong> Vaux, <strong>de</strong> l'Institution<br />
royale <strong>de</strong> Londres, <strong>de</strong> la Société batave <strong>de</strong> physique <strong>de</strong><br />
Rotterdam, <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> physique <strong>de</strong> Francfort-sur-Mein,<br />
<strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s sciences naturelles <strong>de</strong> Cherbourg, <strong>de</strong> la<br />
Société <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong>s sciences naturelles <strong>de</strong> Berlin, <strong>de</strong> la<br />
Société <strong>de</strong> physique <strong>de</strong> Londres, <strong>de</strong> la Société libre d'émula-<br />
tion <strong>de</strong> Liège et <strong>de</strong> la Société française <strong>de</strong> physique <strong>de</strong><br />
Paris; enfin, il eut l'insigne honneur d'être correspondant <strong>de</strong><br />
l'Institut <strong>de</strong> France, membre <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong><br />
Berlin et l'Académie royale <strong>de</strong>s sciences d'Amsterdam, membre<br />
étranger <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> Gôttingue et <strong>de</strong><br />
la Société royale <strong>de</strong> Londres.<br />
Citons enfin un fait qui jette un grand éclat sur le nom<br />
<strong>de</strong> Plateau, c'est la création à l'<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Gôttingue<br />
d'un cours spécial sur les surfaces à courbure moyenne<br />
nulle, création provoquée par les belles expériences sur les<br />
figures d'équilibre <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s sans pesanteur.<br />
Terminons par quelques particularités <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> Joseph<br />
Plateau : il était d'une complexion faible; mais par une<br />
heureuse compensation, il était d'un caractère vif et enjoué;<br />
il avait une mémoire très fidèle, qui finit par <strong>de</strong>venir prodi-<br />
gieuse; presque octogénaire, il n'avait besoin que d'entendre<br />
une ou <strong>de</strong>ux fois la lecture d'un petit morceau <strong>de</strong> poésie<br />
pour être en état <strong>de</strong> le répéter exactement. Il aimait beaucoup<br />
à visiter les savants, et les accueillait chez lui avec le<br />
plus grand plaisir. Dans sa conversation, il se dépouillait