Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
A.-J.-C. VAN WETTER (1872) Van Wetter, Auguste-Jules-César, né à Heusden-lez-Gand, le 8 septembre 1831, entra à l'Université comme étudiant en 1850 et fut proclamé docteur en médecine en 1857. La place de chef des travaux anatomiques étant devenue vacante par la mort de F. Van der Haeghen, Van Wetter fut appelé à lui succéder. Pendant quinze ans, il mena de front le travail d'amphithéâtre, l'instruction des élèves, la dissection de pièces anatomiques, surtout de nerfs crâniens, que nous conservons encore témoins de son habileté manuelle; en outre il se dévouait à une nombreuse et très absorbante clientèle, qui après une journée de travail lui enlevait bien souvent son repos de la nuit; et malgré tout cela, il trouvait encore le temps de se livrer à des recherches personnelles sur la conservation des préparations anatomiques par la glycérine. Il importe de dire ici quelques mots de ces recherches. Ses premiers essais datent de 1859-60. Il s'aperçut bientôt que le procédé répondait pleinement à son attente et était appelé à rendre des services signalés aux instituts anato- miques, mais il négligea de le décrire et ne fit rien pour s'en assurer la priorité. En 1862, il permit même à son ami, feu notre collègue Deneffe, de montrer de ses préparations à Duchenne (de Boulogne) en lui indiquant sa manière d'opérer. Ce ne fut que cinq ans plus tard qu'il envoya à Duchenne une courte notice que celui-ci présenta à la Société de médecine de Paris et qui fut publiée dans la Gazette des hôpitaux, du 18 juillet 1867. Cette communication porte pour titre : « Conservation des pièces anatomiques par M. Van Vetter, chef des travaux anatomiques à l'Université de Bou- logne. (Note lue à la Société de médecine de Paris par le
A.-J.-C. VAN WETTER 537 D"" Duchenne (de Boulogne). » Il est certain d'après cela que Van Wetter n'eut jamais entre les mains une épreuve de sa notice, sinon il n'aurait pas laissé persister son nom et sa qualité ainsi défigurés. Pour la dernière erreur surtout, on y devine le résultat d'une conjecture de prote d'imprimerie. Il est probable que V. W. avait signé « chef des travaux anatomiques à l'Université. » Quelle Université? — se sera demandé le correcteur; mais il n'a pas hésité longtemps. Note présentée par Duchenne (de Boulogne). Donc, pas de doute possible! Van Wetter ne se préoccupa guère de tout cela. Il trouvait amusant d'être chef des travaux anatomiques dans une Univer- sité qui n'existait pas, et ne fit rien pour redresser l'erreur et faire connaître son procédé qui resta parfaitement ignoré même en France. C'est ainsi que Laskowski professeur à Genève, faisant à Paris, en même temps que Van Wetter à Gand, des recherches sur la conservation des pièces anatomiques, découvrit les propriétés remarquables de la glycérine et put se croire, l'inventeur du procédé. C'est à Laskowski qu'appartient, sans conteste, l'association de l'acide phénique à la glycérine. Ce fut L. Stieda, professeur à Dorpat, qui fit connaître en Allemagne le procédé de Van Wetter par une note publiée dans « Reichert's und Du Bois Reymond's Archiv. » (1872). En T872, Van Wetter fut appelé à suppléer le professeur Meulewaeter au cours d'anatomie humaine. Le 25 octobre T873, il fut nommé professeur extraordinaire et, le 31 septembre 1877, il fut promu à l'ordinariat. Ses préférences le portaient à étudier les questions de chirurgie pour lesquelles il était admirablement préparé par de longues années de travaux à la salle de dissection. A l'Académie de médecine, qui se l'était attaché comme membre correspondant, et à la Société de médecine de Gand, il prit une part active aux discussions sur des questions d'actualité, traitement des fistules vésico-vaginales, anesthésie chirurgicale, etc. Il commença également la publication d'un traité d'anatomie
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A.-J.-C. VAN WETTER<br />
(1872)<br />
Van Wetter, Auguste-Jules-César, né à Heus<strong>de</strong>n-lez-<strong>Gand</strong>,<br />
le 8 septembre 1831, entra à l'<strong>Université</strong> comme étudiant<br />
en 1850 et fut proclamé docteur en mé<strong>de</strong>cine en 1857. La<br />
place <strong>de</strong> chef <strong>de</strong>s travaux anatomiques étant <strong>de</strong>venue vacante<br />
par la mort <strong>de</strong> F. Van <strong>de</strong>r Haeghen, Van Wetter fut appelé<br />
à lui succé<strong>de</strong>r. Pendant quinze ans, il mena <strong>de</strong> front le travail<br />
d'amphithéâtre, l'instruction <strong>de</strong>s élèves, la dissection <strong>de</strong> pièces<br />
anatomiques, surtout <strong>de</strong> nerfs crâniens, que nous conservons<br />
encore témoins <strong>de</strong> son habileté manuelle; en outre il se<br />
dévouait à une nombreuse et très absorbante clientèle, qui<br />
après une journée <strong>de</strong> travail lui enlevait bien souvent son<br />
repos <strong>de</strong> la nuit; et malgré tout cela, il trouvait encore le<br />
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Il importe <strong>de</strong> dire ici quelques mots <strong>de</strong> ces recherches.<br />
Ses premiers essais datent <strong>de</strong> 1859-60. Il s'aperçut bientôt<br />
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miques, mais il négligea <strong>de</strong> le décrire et ne fit rien pour s'en<br />
assurer la priorité. En 1862, il permit même à son ami, feu<br />
notre collègue Deneffe, <strong>de</strong> montrer <strong>de</strong> ses préparations à<br />
Duchenne (<strong>de</strong> Boulogne) en lui indiquant sa manière d'opérer.<br />
Ce ne fut que cinq ans plus tard qu'il envoya à Duchenne<br />
une courte notice que celui-ci présenta à la Société <strong>de</strong><br />
mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Paris et qui fut publiée dans la Gazette <strong>de</strong>s<br />
hôpitaux, du 18 juillet 1867. Cette communication porte pour<br />
titre : « Conservation <strong>de</strong>s pièces anatomiques par M. Van<br />
Vetter, chef <strong>de</strong>s travaux anatomiques à l'<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Bou-<br />
logne. (Note lue à la Société <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Paris par le