Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques

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l'appréciation de l'Académie. Soupart était alors bien jeune,
il ne comptait que trente-trois ans. Ses nouveavtx procédés
reposaient sur des études d'amphithéâtre et non sur des
recherches cliniques, aussi le succès fut-il long- à venir. Ce
fut en Belgique que de la Vacherie de Liège, le baron
Michaux de Louvain, Verbeeck de Gand, employèrent les
premiers dans leurs opérations la méthode elliptique; ce fut
aussi chez nous que les professeurs de médecine opératoire
enseignèrent, tout d'abord, à leurs élèves les procédés ima-
ginés par Soupart. Mais leur propagation ne se fit qu'avec
lenteur; peu à peu cependant, la méthode elliptique que les
élèves de Gand avaient introduite dans les amphithéâtres de
Paris, pénétra dans les traités de médecine opératoire français.
Guérin, Malgaigne furent des premiers à l'accueillir ; puis,
vinrent Léon Lefort, Chrétien, Chauvel, Dubreuil, Chalot,
Farabeuf. Lefebvre et De Baisieux en Belgique, Zuckerkandl
en Autriche, Ashhurst en Amérique, Kocher en Suisse et
bien d'autres encore, pratiquaient et exposaient cette méthode
aujourd'hui classique.
Quant aux modes losangique et en 7 imaginés par Soupart
pour les amputations partielles de la main et du pied, ils ne
furent pas remarqués autant qu'ils le méritaient. On n'en
comprit pas l'importance et ces deux opérations enseignées
par Soupart, depuis 1837, ne furent acceptées que par Guérin,
Sédillot, Lefebvre et De Baisieux. Personne n'en parlait,
personne ne les pratiquait. Il fallut attendre près de soixante-
dix ans pour voir Lenger, chirurgien de l'Hôpital des Anglais
à Liège, apporter à l'Académie de médecine les magnifiques
résultats obtenus par les modes losangique et en 7. Il présenta
en séance de la Compagnie dix-neuf sujets dont les mains et
les pieds, opérés par ces modes, continuaient à rendre les
plus précieux services. Soupart sut créer, il ne sut pas vul-
gariser; de là, le silence qui plana longtemps sur son œuvre.
Bien d'autres travaux ont occupé Soupart. En 1857, il montra
par ses études et ses expériences sur les animaux, que l'on
peut impunément lier les veines à la surface des moignons